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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : ddoc-theses-contact@univ-lorraine.fr LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm UNIVERSITE DE LORRAINE ECOLE DOCTORALE FERNAND-BRAUDEL Perspectives Interculturelles, Ecrits, Médias, Espaces et Sociétés (P.I.E.M.E.S) Doctorat en Sociologie THESE En vue de l’obtention du grade de Docteur en Sociologie. Présentée et soutenue le 06 décembre 2014 par : Guy Donald ADJOÏ-OBENGUI Sous la direction du Professeur Ahmed BOUBEKER Religion locale et pouvoir politique au Gabon Cas du rite Ndjobi chez les Mbede Membres du Jury  Monsieur Ahmed Boubeker, Professeur de Sociologie. Université Jean Monnet de Saint-Etienne. Directeur de thèse.  Monsieur Joseph Tonda, Professeur de sociologie et d’anthropologie. Université de Libreville (Gabon). Rapporteur  Monsieur Serge M’Boukou. Docteur en Anthropologie, HDR. Rapporteur  Monsieur Jean François Bert, Maître d’enseignements et de recherches HDR, Université de Lausanne-Suisse. Examinateur  Monsieur Piero Galloro, Maître de conférences HDR, Université de Lorraine Examinateur.  Monsieur Benoit Goetz, Professeur de philosophie. Université de Lorraine Examinateur. Metz, année doctorale 2013-2014 DEDICACE Ce document est le résultat de nombreux efforts consentis pour ma réussite, tant bien scolaire que professionnelle. Ainsi, je le dédie à mon arrière-grand-père qui a participé, non seulement, au maintien de l’ordre au sein de la société Mbede, mais a su donner de la vigueur au pouvoir politique local. REMERCIEMENTS Nos remerciements vont à l’endroit du Professeur Ahmed Boubeker, notre directeur de Thèse, qui a su non seulement susciter notre esprit à la recherche, mais aussi nous inculquer la rigueur scientifique avec précision et disponibilité. Ensuite, les membres du jury pour leur disponibilité ainsi que pour leur contribution avec la critique scientifique de ce travail. Nos remerciements vont aussi à l’endroit du corps professoral du Département de Sociologie de l’Université de Lorraine pour son enseignement reçu et son orientation durant toutes ces années universitaires. Enfin, nous tenons également à exprimer notre gratitude à tous ceux qui, de loin ou de près, ont contribué à la réalisation de cette thèse. Tel est le cas des Professeurs Joseph Tonda, Pierre-Claver Mongui et Raymond Mayer pour leurs observations et orientations, puis de Monsieur Serge M’Boukou pour ses éclaircissements. A eux, s’ajoutent l’ensemble de mes collègues doctorants, mes parents et amis en sus des religions locales qui ont pendant longtemps su maintenir de l’ordre au sein de la société gabonaise et vivifier son pouvoir politique. 1 INTRODUCTION GENERALE ............................................................................................................................ 2 PREMIERE PARTIE : .......................................................................................................................................... 16 PREALABLES EPISTEMOLOGIQUES POUR UNE ETHNOGRAPHIE DU POUVOIR POLITIQUE .......... 16 Introduction de la première partie ......................................................................................................................... 17 Chapitre 1 : Construction de la problématique et cadre théorique ........................................................................ 18 Chapitre 2 : Cadre méthodologique ...................................................................................................................... 44 Chapitre 3 : Définition de la religion locale Ndjobi .............................................................................................. 73 Conclusion de la première partie ........................................................................................................................ 121 DEUXIEME PARTIE : ....................................................................................................................................... 122 ELEMENTS CONSTITUTIFS DE LA RELIGION LOCALE .......................................................................... 122 Introduction de la deuxième partie ...................................................................................................................... 123 Chapitre 4 : Conceptualisation de la religion locale ............................................................................................ 125 Chapitre 5 : Rapport au pouvoir politique local .................................................................................................. 134 Chapitre 6 : Sacrifice et sacralité du lien social .................................................................................................. 151 Chapitre 7 : Contexte actuel du pouvoir politique local .................................................................................... 166 Conclusion de la deuxième partie ..................................................................................................................... 173 TROISIEME PARTIE : ............................................................................................................................................ 176 REGARD SOCIOANTHROPOLOGIQUE SUR LE RITE NDJOBI COMME FONDEMENT DU POUVOIR POLITIQUE..... 176 Introduction de la troisième partie ...................................................................................................................... 177 Chapitre 8 : Symbolisme du serment .................................................................................................................. 180 Chapitre 9 : Coalition entre pouvoir politique et rite initiatique Ndjobi .............................................................. 203 Chapitre 10 : Démocratie traditionnelle .............................................................................................................. 228 Chapitre 11: Okwèlè é Ndjobi comme un contrat politique................................................................................. 246 Conclusion de la troisième partie ........................................................................................................................ 274 CONCLUSION GENERALE ............................................................................................................................. 278 REFERENCES.................................................................................................................................................... 285 QUELQUES SOURCES ORALES .................................................................................................................... 286 SOURCES DOCUMENTAIRES ........................................................................................................................ 287 SOURCES ICONOGRAPHIQUES .................................................................................................................... 297 SOURCES SONORES ....................................................................................................................................... 298 SOURCES FILMOGRAPHIQUES .................................................................................................................... 298 SOURCES SITOGRAPHIQUES ........................................................................................................................ 299 AUTRES SOURCES .......................................................................................................................................... 299 GUIDE D’ENTRETIEN SEMI-DIRIGE ............................................................................................................ 302 ANNEXES .......................................................................................................................................................... 305 2 INTRODUCTION GENERALE Notre thèse analyse le rapport entre la religion locale et le pouvoir politique au Gabon. Situé sur la côte Ouest de l’Afrique centrale, le Gabon se trouve de part et d’autre sur l’Equateur, entouré au Nord par la Guinée Equatoriale ainsi que la République du Cameroun, à l’Est et au Sud par la République sœur du Congo Brazzaville. Il s’ouvre à l’Ouest par l’Océan atlantique avec une façade maritime de 800 km de côtes. Avec une superficie de 267.667km2, le Gabon a une population estimée à plus de 1.500.000 habitants (Rapport sur le Dénombrement de la Population en 2013). C’est un pays à dominante chrétienne. Il a un régime présidentiel et Libreville comme la capitale politique. Le Gabon connaît une diversité de religions locales. Tel est le cas du Bwiti chez les Tsogo, du Djembè chez les Myènè, du Mwiri chez les Massango et les Nzèbi, du Melane chez les Fang et enfin du Ndjobi chez les Mbede dit « Obamba », qui fait l’objet de la présente étude comme rite initiatique lié au sacré et au pouvoir politique. Au-delà du Gabon, au cours des siècles et à travers la multiplicité des lieux et des cultures, les rites d’initiations se sont largement diversifiés dans les sociétés traditionnelles, témoignant ainsi de l’importance que l’homme accorde au sacré et surtout de la relation qu’il entretient avec celui- ci. Cependant, si l’étude des faits religieux a toujours constitué l’un des domaines essentiels de l’Anthropologie, elle se trouve aussi au centre des autres disciplines telles que la Théologie, l’Histoire des religions, la Sociologie et la Science politique, notamment avec la « politique africaine ». Joseph Tonda1 le souligne, en partie, à travers la figure énigmatique du « Souverain moderne » qui représente à la fois, la figure d’un Dieu lointain, de l’Etat colonial et postcolonial, de l’argent et surtout des marchandises comme biens circulaires. Pour lui, « le Souverain moderne », serait la puissance qui gouverne, de l’intérieur, les multitudes africaines, les sujets qui les composent autant que ceux qui les dirigent, et la violence multiforme qui s’exerce sur les corps et les imaginaires depuis la colonisation jusqu’à l’ère postcoloniale. C’est pour cela qu’en Afrique centrale, au Congo, et d’avantage au Gabon, la religion locale et le corps humain sont toujours au cœur des pouvoirs de types politique, religieux, sexuel, économique et rituel comme le rite Ndjobi l’est chez les Mbede du Haut Ogooué au Gabon. 1 Joseph Tonda (2005), Le souverain moderne : Le corps du pouvoir en Afrique centrale, Karthala, Paris, 297 pages. 3 Le postulat qui détermine l’ouvrage de Joseph Tonda2 est que la puissance souveraine de l’humanité lignagère est un rapport social historiquement constitué et culturellement sédimenté par la violence de l’imaginaire et des réalités du fondement d’un Etat. Cela nous amène à préciser que toutes les sociétés ont développé des rituels, qui modifient les relations sociales. Par conséquent, l’humanité a donc été traversée par des religions traditionnelles sous toutes leurs formes. Au Gabon, le cas des associations d’hommes comme le Ngo, le Nkula, le Ndjobi montre l’existence des religions locales en lien avec le pouvoir politique chez les Mbede. De ce qui précède, nous allons mettre en exergue l’apport du rite Ndjobi dans le pouvoir politique local de la province du Haut-Ogooué. Autrement dit, nous essaierons de faire une déconstruction de la religion locale comme support du pouvoir politique au Gabon. Né en rapport étroit avec les transformations politiques et coloniales, le rite Ndjobi est une association d’hommes initiés à l’art de gérer les villages afin de lutter contre la sorcellerie qui sévissait dans les villages Mbede, Kota, Ndassa et Téké du Haut-Ogooué. Le vocable Ndjobi est un mot valide issu de l’association de deux termes en langues Lembaâma ou Obamba qui caractérisent la lutte imaginaire des deux mondes. D’une part, il y’a le terme « Ndzo ou Ndjo » qui signifie « maison, habitation ou cellule familiale » et d’autre part celui de « Bi » qui désigne ce qui est « dangereux ou nocif » pour tout être humain selon la conscience collective liée aux normes culturelles ou ancestrales. Il nous faut d’abord préciser ce que nous entendons par « déconstruction » et par « religion locale », afin d’élaborer une problématique. Pourquoi déconstruction et religion locale? Considérée comme une méthode ou un courant de la philosophie contemporaine qui se réfère à Jacques Derrida, la notion de « déconstruction » doit être prise dans le cadre de cette étude comme un processus opérationnel par lequel un ensemble construit est détaillé en ses composantes à des fins critiques dans le but de reconstruire, c’est-à-dire, mettre en lumière un regard basé sur les données de terrain comme une sorte de photographie du réel. La pratique d’analyse par déconstruction est souvent employée pour critiquer de faits ou écrits en uploads/Politique/ ddoc-t-2014-0157-adjoi-obengui.pdf

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