INSTITUT NATIONAL D’ADMINISTRATION DE GESTION ET DES HAUTES ÉTUDES INTERNATIONA

INSTITUT NATIONAL D’ADMINISTRATION DE GESTION ET DES HAUTES ÉTUDES INTERNATIONALES Devoir de « Géopolitique » De Sébastien GEORGES Introduction La Chine ou république populaire de Chine (RPC), également appelée Chine populaire et Chine communiste, est un pays d'Asie de l'Est. Avec plus de 1,4 milliard d'habitants, soit environ un sixième de la population mondiale, elle est le pays le plus peuplé du monde. La plus vieille civilisation du monde a toujours joué un rôle de premier plan dans les relations internationales : de la route de la soie aux routes maritimes actuelles, la Chine entretient des relations complexes avec ses nombreux voisins et ses divers partenaires économiques. Or, depuis les réformes économiques des années 1980, cet immense territoire a rebattu les cartes de la géopolitique mondiale, s'imposant désormais comme contre-modèle de l'Occident. La Chine se serait-elle bel et bien éveillée ? Contexte politico-économique Elle est le premier exportateur mondial et dispose de l'arme nucléaire, de la plus grande armée du monde (en termes d'effectifs) et du deuxième plus grand budget militaire. Gouvernée par le Parti communiste chinois depuis 1949, la Chine a adopté une « économie socialiste de marché » où capitalisme et contrôle politique totalitaire se côtoient en une formule spécifique. La Constitution de la république populaire de Chine la définit comme « un État socialiste de dictature démocratique populaire, dirigé par la classe ouvrière et basé sur l'alliance des ouvriers et des paysans ». Le préambule de la Constitution spécifie le rôle dirigeant du Parti communiste chinois. Après être monté en puissance le plus discrètement possible, la Chine sort peu à peu du bois, notamment dans son environnement régional, par exemple à travers les nouvelles routes de la soie, terrestres et maritimes. Expansionnisme de la République populaire de Chine Avec 9,56 millions de kilomètres carrés, la Chine représente 7% de la superficie des terres émergées de la planète. Sa population, 1,37 milliard d’habitants, pèse 19% de la population du monde ! Celle-ci est très inégalement répartie, au bénéfice des littoraux où le pays affiche plus d’une dizaine des plus grands ports mondiaux. C’est le résultat des réformes engagées à la fin des années 1970. Comme le dit Gérard Chaliand, l’émergence de la Chine est le phénomène international le plus important depuis quatre décennies, loin devant le terrorisme qui ne prospère que par l’effet "caisse de résonance" des médias et des politiques. La Chine est le pays le plus peuplé du monde... avant que l’Inde ne lui passe devant. En effet, la politique de l’enfant unique a eu pour effet de réduire en Chine l’indicateur de fécondité à 1,7 enfant par femme. Voici pourquoi cette politique a été récemment abandonnée mais le risque est grand que la Chine soit vieille avant d’être riche. Le PNB par habitant en parité de pouvoir d’achat en dollars des Etats-Unis atteint 87% de la moyenne mondiale, et seulement 34% de la moyenne des pays développés. Même si la croissance économique se tasse progressivement, l’émergence de la Chine est acquise et cela justifie amplement le son avancement au cours des décennies. Organisation Administrative de la Chine La république populaire de Chine comprend 22 provinces ; l'île de Taïwan constituant selon les dirigeants de Pékin la 23e province chinoise. En outre, 5 régions autonomes où vivent de nombreuses minorités ethniques ont été définies : le Guangxi, la Mongolie-Intérieure, le Níngxià, le Xinjiang et le Tibet. La Chine compte également 4 municipalités que sont Chongqing, Pékin, Shanghai et Tianjin et enfin 2 régions administratives spéciales : Hong Kong et Macao. Economie Chinoise On estime que la Chine a été la première puissance économique mondiale durant la majeure partie des vingt derniers siècles de l'histoire. Jusqu'au 18e siècle et la révolution industrielle, c'est également en Chine qu'on trouvait le niveau de vie le plus élevé de la planète. Le Parti communiste chinois définit l'économie de la Chine comme une « économie socialiste de marché », une forme de « socialisme aux caractéristiques chinoises ». De 1978 à 1989, le gouvernement chinois a mené une politique de réformes économiques importantes, faisant passer la Chine d'une économie planifiée de type soviétique à un « socialisme de marché », conservant la structure rigide de contrôle par le Parti communiste chinois, ce qui l'a fait appeler « l'atelier du monde ». Dans ce but, la collectivisation de l'agriculture a laissé place à un système de responsabilisation individuelle des terres. Les cadres locaux ont acquis plus de marge de manœuvre, des gérants ont été introduits dans les secteurs industriels, permettant l'essor de nombreuses petites entreprises, alors nommées getihu. Cette politique a permis d'attirer de nombreux commerçants et investisseurs étrangers. Le contrôle des prix a été relâché, à l'exception notable de produits de première nécessité pour les paysans. En 1992, l'appellation officielle du système devient « économie de marché socialiste » et le changement d'adjectifs marque le début du changement de nature de classe de l'État. Le secteur public commence à se noyer dans l'océan de l'économie marchande et passe de 73 % de la production industrielle en 1988 à 35 % en 1992. Cela a permis le passage d'une économie planifiée à une économie mixte et la redécouverte des fondements du libéralisme économique, tout en sauvegardant le communisme officiel du régime. Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ou danwei ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards de dollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d'État des statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l'État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américains. L'augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d'importantes lacunes d'ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au Bureau d'État des statistiques. Système Politique Chinois Dans la terminologie des sciences politiques, la RPC a été un État communiste durant la majeure partie du 20e siècle, et est toujours considérée comme telle par beaucoup d'observateurs et nations. Il est difficile de caractériser la nature de la structure politique de la RPC. Le régime a été décrit comme autoritaire, totalitaire, communiste, socialiste. Cependant, beaucoup préfèrent associer les termes « communiste » et « capitaliste » pour décrire la RPC. Deng Xiaoping avait proposé la locution « socialisme de marché » pour qualifier l'évolution de la RPC. Certains auteurs préfèrent parler de « capitalisme d'État » pour désigner le régime chinois actuel. Le gouvernement de la RPC est intégralement dirigé par le Parti communiste chinois. En l'absence de séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, la RPC est une dictature, un régime totalitaire. Bien que des pas aient été faits dans le sens d'une libéralisation politique, notamment à travers des élections contestées au niveau des villages, le parti garde le contrôle effectif sur les décisions gouvernementales. Utilisant des méthodes autoritaires pour mater les contrevenants, l'État tente de réduire les dissidences en améliorant l'économie, permettant dans une certaine mesure l'expression critique, et tolérant parfois des voix ouvertement critiques quand elles ne sont pas considérées comme subversives, c'est-à-dire organisées. Les organes du pouvoir d'État sont l'Assemblée nationale populaire (ANP), le président et le Conseil des affaires de l'État. Les membres du Conseil des affaires de l'État incluent le Premier ministre, un nombre variable de vice-Premiers ministres (actuellement quatre), cinq conciliateurs d'État (théoriquement égaux aux vice-Premiers ministres, mais avec des portefeuilles réduits), et vingt-neuf ministres et commissions du Conseil des affaires de l'État. Dans les années 1980, il y eut une tentative visant à séparer les fonctions d'État et de Parti, avec le Parti décidant des grandes lignes politiques et l'État ayant pour tâche de les mettre en œuvre. Cet effort de séparation a été abandonné au niveau du gouvernement central dans les années 1990, la direction politique de l'État étant détenue par les dirigeants du Parti, créant une concentration de pouvoir dans un faisceau unique. En même temps, un accord a été décidé, séparant le Parti et les bureaux d'État à des niveaux autres que ceux du gouvernement, et on ne connaît pas aujourd'hui de membre de l'exécutif au niveau national qui soit en même temps secrétaire du Parti. Il y a des cas spéciaux pour les régions administratives spéciales de Hong Kong et Macao où le parti communiste ne fonctionne pas du tout, et dans les régions autonomes où, sur le modèle soviétique, les chefs de l'exécutif sont les membres d'un groupe ethnique local, le secrétaire général du Parti étant un Han non indigène. uploads/Politique/ devoir-geopolitique.pdf

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