E n prélude à l’élection présidentielle du FDF le 8 mars prochain, Le Soir a ré

E n prélude à l’élection présidentielle du FDF le 8 mars prochain, Le Soir a réuni les trois candidats du parti amarante pour un grand débat. Olivier Main- gain, président du parti de- puis 20 ans, Bernard Clerfayt, député-bourgmestre de Schaerbeek, et Christophe Magdalijns, bourgmestre fai- sant fonction d’Auderghem, ont échangé à fleurets mou- chetés devant nos internautes. Que retenir de cet exercice ? Le FDF veut se positionner en tant que troisième voie, ni à gauche, ni à droite, « qui sont prisonnières des clivages » se- lon les termes de Bernard Clerfayt. Olivier Maingain, de son côté, explique qu’il veut « s’adresser aux citoyens, à la société, aux mouvements asso- ciatifs et leur montrer qu’il y a un parti qui échappe à la lo- gique de piliers ».L’un des ob- jectifs du prochain président sera donc de donner une as- sise plus large et plus solide au parti, pour aller chercher des voix tant du côté du MR, du PS que du CDH, aussi bien à Bruxelles qu’en Wallonie. ■ P. 6 NOS INFORMATIONS Le FDF veut devenir la troisième voie Bernard Clerfayt, Christophe Magdelijns et Olivier Maingain. © P.-Y. THIENPONT. C oup de tonnerre dans le monde politique mardi après-midi ! Le bourg- mestre de Waterloo Serge Kubla (MR) a été inculpé et placé sous mandat d’arrêt pour « corruption concernant une personne qui exerce une fonction publique dans un Etat étranger ». Selon le communiqué du par- quet fédéral, l’ancien ministre wallon est poursuivi comme au- teur ou coauteur par le juge d’ins- truction de Bruxelles, Michel Claise. La Justice le soupçonne d’avoir remis 20.000 euros à l’épouse de l’ancien Premier mi- nistre congolais Adolphe Muzito, en exercice entre 2008 et 2012, lors d’une rencontre à l’hôtel « Président » de Bruxelles. Cette somme d’argent aurait été donnée dans le cadre des acti- vités du groupe industriel Dufer- co en République démocratique du Congo. Le groupe est suspecté d’avoir « favorisé l’évolution d’in- vestissements importants dans le secteur du jeu et des loteries » au travers de la corruption d’agents publics congolais. Son avocat explique que l’élu « ne reconnaît pas les faits de cor- ruption. Pour lui, il s’agissait tout simplement du paiement d’une facture ». Les réactions au sein de son propre parti, le MR, ont rapide- ment fusé. Tous se disent « aba- sourdis ». Et Olivier Chastel, le président des libéraux, n’a pas tardé à réclamer la démission de Serge Kubla. Tout cela devrait avoir des conséquences pour la commune de Waterloo. Selon le code de la démocratie locale, si Serge Kubla démissionne, c’est Florence Reu- ter qui doit lui succéder en tant que deuxième meilleur score de la liste majoritaire. Toutefois, elle devra renoncer à son mandat de députée wallonne pour devenir bourgmestre. ■ P. 2 & 3 NOTRE DOSSIER Corruption : Kubla sous les verrous L’élu MR est soupçonné d’avoir corrompu l’ancien Premier ministre congolais au profit de l’entreprise Duferco. © PHOTO NEWS. POLÉMIQUE Faut-il accepter le burkini dans les piscines ? P. 19 FOOTBALL Grâce au doublé de Luis Suarez à Manchester City (1-2), le Barça fait un pas vers les quarts P. 25 « Charlie Hebdo » peut-il renouer avec son esprit d’avant les attentats ? On en parle avec Joëlle Meskens, notre envoyée permanente à Paris. lesoir.be LES CARTES DE CRÉDIT POUR LES PLUS DE 80 ANS POSENT PROBLÈME P.18 A u lendemain de la victoire éclatante de Syriza en Grèce, nous avions d’un côté un gouver- nement qui 1) voulait réduire l’étau d’objectifs budgétaires irréalistes et socialement dom- mageables ; 2) demandait à ses partenaires européens de mainte- nir leur aide financière pour quelques mois de plus et 3) était déterminé à s’attaquer aux maux ataviques de la Grèce que sont l’évasion fiscale et les privilèges des ultrariches. De l’autre côté, nous avions 18 gouvernements de la zone euro qui 1) étaient parfai- tement conscients de l’absurdité des objectifs budgétaires impo- sés à la Grèce ; 2) étaient prêts à lui maintenir ouvert le robinet de l’aide financière et 3) n’en pou- vaient plus d’attendre qu’un gouvernement grec ait enfin le courage de s’attaquer à l’évasion fiscale et à la corruption. Il a fallu un mois pour que les uns et les autres s’entendent sur un plan d’action construit précisé- ment sur ces trois axes. Mais alors pourquoi ce psychodrame entre les points de départ et d’arrivée ? Parce que d’un côté Syriza, le parti du Premier mi- nistre Alexis Tsipras, avait promis la fin de l’austérité et le rejet du « mémorandum » qui en détaillait le menu. De l’autre, il y avait 18 gouvernements qui voulaient bien reconnaître la volonté de change- ment exprimée par les électeurs grecs, mais pas que celui-ci s’im- pose aux 18 autres suffrages universels. Il y a eu du jusqu’au-boutisme de part et d’autre. Les Européens ont affiché une intransigeance qui, pour beaucoup, était motivée par des questions internes de survie politique. Mais c’est aussi la démocratie européenne : Tsipras et les siens, qui ont fait des pro- messes qu’ils ne pouvaient tenir, n’avaient pas compris que la démocratie de l’un s’achève où commence la démocratie des autres… Tsipras a dû capituler, et signer un texte plus dur que le premier qui lui avait été soumis par l’Eurogroupe. Mais ces trois semaines de rodomontades ont coûté cher à la Grèce : des di- zaines de milliards de capitaux ont déserté le pays, l’affaiblissant d’autant plus. Les choses sérieuses ne font toutefois que commencer. Et maintenant que les 18 partenaires européens ont obtenu que la Grèce obtempère aux règles communes, ils doivent tout faire pour aider le gouvernement grec, dans le cadre de ces règles, à faire triompher le bon sens écono- mique, le souci de la cohésion sociale, et la modernisation de la société hellénique. Aucun diri- geant européen ne doute du courage ni de la détermination des nouveaux maîtres d’Athènes à réaliser les travaux d’Hercule. Et après cette « capitulation » qui aurait pu être vécue comme dan- gereusement humiliante pour les Grecs, la confiance populaire hors normes maintenue à Alexis Tsi- pras est un capital qui, en fait, bénéficie aussi au reste de l’Eu- rope. Il serait criminel de le gas- piller. L’ÉDITO Jurek Kuczkiewicz L’EUROPE NE PEUT GASPILLER LE CAPITAL CONFIANCE DE TSIPRAS MODE Quand Disney travaille avec les plus grands couturiers P. 32 Trois semaines de rodomontades ont coûté cher à la Grèce : des milliards de capitaux ont déserté le pays Eastwood dégaine avec AMERICAN SNIPER NÉCROLOGIE 27-28 RÉGION 29 TÉLÉVISION 35 Dans ce journal Grande tombola j À gagner, 1.000 lots, dont 2 voitures 5 413635 008306 0 9 1 MERCREDI 25 février 2015 / Edition Bruxelles-Périphérie / Quotidien / No 47 / 1,50 € / 02 225 55 55 -50% * www.veritas.be shop 24/7 online Collant en nylon Wilde 9.95 € 2e collant en nylon Insua à valable sur tous les collants en nylon, stay ups et leggings en nylon de la marque Insua *Action valable jusqu’au 3/03/2015. Promotion valable sur le prix de l’article le moins cher. Non cumulable avec d’autres promotions. Dernière semaine !   Voyez en p. xx C’est le Festival du vin ! 5  * 2 Le Soir Mercredi 25 février 2015 2 L’ACTU Le Soir Mercredi 25 février 2015 L’ACTU 3 L’actualité fait grand bruit en Flandre : le Minde- rhedenforum (Forum des minorités) a anonyme- ment demandé par téléphone, auprès de 251 entreprises de titres-services du nord du pays, d’avoir une aide-ménagère « flamande, pas une allochtone ». Deux tiers des sociétés appelées ont donné suite à cette demande… Jean-Claude Daoust, juriste sorti de l’ULB et administrateur délégué de la société familiale Daoust Interim, apporte son éclairage du terrain. La discrimination dans le secteur des titres- services… C’est un gros problème ? C’est un sujet qui est régulièrement évoqué ces dernières années, particulièrement en Flandre et à Bruxelles. La Wallonie n’est pas concernée ? Notre agence est répartie de manière équivalente dans les trois régions et cette problématique n’est jamais remontée depuis nos agences basées en Wallonie. Avez-vous déjà été confronté à des clients pratiquant la discrimination ? En 2014, nous avons été confrontés à deux cas qui n’ont pas pu être solutionnés. Des gens ont fait une demande particulière, à laquelle nous avons répondu par la négative. Ils nous ont alors raccroché au nez. Cela peut arriver, mais ce n’est pas forcément insoluble : nous privilégions tou- jours un dialogue avec le client. Il faut lui expli- quer que, d’une part, sa demande est illégale et, d’autre part, que notre travail est d’envoyer du personnel qualifié pour réaliser un service. La presse flamande parlait de « bonne Flamande », quelle expression naïve ! Il faut faire comprendre au client que ce qu’il appelle une « bonne Fla- mande » travaillera de la même manière qu’une personne d’une autre origine. Chez Daoust, nous employons 3.000 personnes pour les titres- services, dont 149 nationalités… Il s’agit d’un métier intégrateur, pour moi il vaut mieux tenter uploads/Politique/ le-soir-25-02-2015.pdf

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