Devoir EMC : Démocratie « La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par l

Devoir EMC : Démocratie « La démocratie, c’est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. » déclare Abraham Lincoln, le seizième président des États-Unis, en donnant une définition de la démocratie. Ainsi, le mot démocratie tire son étymologie de la Grèce Antique comme berceau de la démocratie. En effet, le terme « démocratie » se compose de deux mots grecs anciens qui sont dêmos et kratos qui vient du verbe kratein. Dêmos signifie « le peuple » et kratos signifie « commander », on pourrait ainsi dire que la démocratie est un système politique où le peuple commande et qu’il joue un rôle important si ce n’est majeur dans l’exercice du pouvoir politique. Dès lors, comment se définit une démocratie et en quoi se différencie-t-elle des autres systèmes politiques ? Afin de répondre à cette question, nous nous pencherons sur les différents aspects de la démocratie. Puis, nous les opposerons au cas de la Corée du Nord aux antipodes de la démocratie. Tout d’abord, il y a différents principes qu’un état se doit de suivre afin d’être considéré démocratique. En premier lieu, la séparation des trois pouvoirs est constitutive de la démocratie. En effet, diviser les pouvoirs permet de limiter la puissance – donc la capacité à agir - du dirigeant du pays et de les redistribuer à différentes institutions pour plus d’égalité. Par exemple, en France, le Parlement (l’Assemblée et le Sénat) exerce le pouvoir législatif ; le Président de la République et le Gouvernement exercent le pouvoir exécutif et les Juges exercent le pouvoir judiciaire. Ainsi, le Parlement crée les lois, le Président et le Gouvernement proposent ou exécutent les lois et les Juges représentent l’autorité judiciaire. De plus, ce sont les citoyens en droit de voter qui élisent, à bulletin secret, le Président de la République, les membres de l’Assemblée Nationale et les Sénateurs ; ils jouent donc un rôle majeur dans l’exercice du pouvoir et décident eux-mêmes de leurs représentants. Et, dès qu’ils sont en droit de voter, tous les citoyens peuvent présenter leur candidature lors des élections présidentielles, laissant ainsi la possibilité à tous d’être Président de la République. En deuxième lieu, la liberté est une notion intrinsèque à la démocratie. Ainsi, les citoyens d’une démocratie jouissent de la liberté d’expression, d’opinion, de rassemblement, de religion ; même si ces libertés sont réglementées. C’est-à-dire que dans une démocratie, les citoyens ont le droit de pratiquer la religion qu’ils souhaitent ou de ne pas en pratiquer sans que l’État intervienne. Aussi, dans une démocratie, il y a plusieurs partis politiques afin que chacun puisse soutenir un parti qui a des opinions qui lui convient. De plus, chacun a le droit d’avoir des opinions politiques ou autre différentes et de les exprimer sur des sujets concernés tant que celles-ci demeurent dans le domaine du légal. Ainsi, on retrouve en France par exemple, de nombreuses caricatures qui remettent en question ou se moquent de notre propre gouvernement de manière humoristique telles que celles du journal Charlie Hebdo tout en restant légales. Ensuite, dans une démocratie, les lois – en plus d’interdire et de punir certaines actions – protègent les citoyens et leur accordent des droits empêchant en théorie toutes discriminations sur l’origine sociale, la couleur de peau, sa langue, sa religion, son genre ou son orientation sexuelle. En effet, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 garantit les libertés citées au-dessus avec par exemple l’article 1er expliquant que tous « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. » De plus, cela signifie que dans une démocratie, nul n’est au-dessus de la loi, donc peu importe le statut ou l’origine de l’individu la transgressant, celui-ci se verra châtié de la même manière que tous les citoyens, sans traitement de faveur ni cruauté. Aussi, un individu ne peut être châtié uniquement s’il a enfreint la loi et tant qu’il n’est pas prouvé coupable, ce dernier sera considéré innocent : c’est la présomption d’innocence. Ainsi, la séparation des trois pouvoirs, les différentes libertés dont jouissent les citoyens et la Justice égale qui protège tous les citoyens et condamnent les discriminations sont des principes constitutifs et intrinsèques qu’un État se doit de suivre afin d’être considéré comme démocratique. Dès lors, nous pouvons désormais comparer et opposer ces notions à celles qui sont mises en place en Corée du Nord, qui bien qu’officiellement République populaire et démocratique, est en réalité une dictature totalitaire et héréditaire. Tout d’abord, même si la séparation est théoriquement respectée en Corée du Nord, celle-ci est entièrement illusoire. En effet, en pratique, le pouvoir législatif est exercé par l'Assemblée populaire suprême qui est formée de 687 députés élus pour 5 ans sauf que les candidats aux élections législatives sont choisis par le parti au pouvoir et donc les citoyens n’ont d’autre choix que de se soumettre aux décisions du gouvernement. De plus, même si les votes sont à bulletin secret, afin de barrer un candidat officiel, il faut aller dans un isoloir spécial, montrant à tout le monde que l’on désapprouve le régime. Ainsi, les candidats ont souvent 100 % des voix, ainsi que 100 % de participations puisque les élections servent de recensement aux autorités qui vérifient dans chaque maison que les électeurs sont bien allés voter. Puis, le pouvoir exécutif est détenu par le 1er ministre qui fait office de figure symbolique car c’est le dirigeant Kim Jong-un qui au sommet du gouvernement. En effet, il s’agit du président de la Commission des affaires de l’État de la Corée du Nord qui dirige, par le biais de ses trois vice-présidents, l’armée, le parti et le gouvernement. Et, concernant le pouvoir exécutif, l'ONG Freedom House déclare que la « Corée du Nord n'a pas de système judiciaire indépendant et ne reconnaît pas les droits des individus. [...] Les nouvelles de détentions arbitraires, de « disparitions » et d'exécutions extrajudiciaires sont fréquentes. L'usage de la torture est répandue et brutale ». Donc la Corée du Nord ne respecte pas réellement la séparation des trois pouvoirs constitutive de la démocratie et a en réalité, un seul homme incontesté à sa tête qui n’a pas été élu par le peuple car il a succédé à son père ; d’où l’idée de dictature totalitaire héréditaire. Ensuite, les libertés individuelles, accordées aux citoyens des démocraties, sont bafouées en Corée du Nord et la censure et la propagande règnent en maître dans le pays. En effet, il est illégal d’accéder à internet et aux services de téléphonie internationaux, afin d’empêcher toute communication avec le monde extérieur. De plus, les autorités nord-coréennes surveillent et intimident la population dans le but de décourager les tentatives de connexion avec l’étranger. Ainsi, les Nord-Coréens sont constamment soumis à des interventions des autorités dans leur vie privée, ce qui viole leurs droits fondamentaux. Aussi, tous les médias de Corée du Nord sont détenus et contrôlés par le gouvernement dirigé par Kim Jong-un. De ce fait, la seule source d'information est l'Agence centrale de la presse qui consacre une grande partie de leurs ressources à la propagande politique et à la promotion du culte de la personnalité de la dynastie Kim. Le gouvernement de Kim Jong-un a toujours le contrôle absolu sur la presse et l'information, ce qui a valu à la Corée du Nord sa dernière position du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières de 2017. Puis, en Corée du Nord sont aussi restreintes les libertés d’expression, de religion et de conscience, de réunion et d’association, ce qui est une atteinte grave aux droits fondamentaux de l’Homme. Enfin, la Corée du Nord est aux antipodes de la démocratie car son système judiciaire est contrôlé par un seul inviolable et incontesté qui ne peut être châtié par l’institution juridique nord-coréenne. En effet, le système judiciaire nord-coréen est totalement contrôlé par le Parti des travailleurs de Corée, au pouvoir, et par le gouvernement. Sauf que l’homme à la tête du Parti des travailleurs et du gouvernement n’est autre que Kim Jong-un qui a été élu à la tête du parti en 2016. Ce-dernier ayant étrangement été élu à «l'unanimité» secrétaire général du parti, a rapporté l'agence officielle nord-coréenne KCNA. «L'ensemble des délégués ont exprimé leur plein soutien» avec une salve d'applaudissements. De plus, les femmes sont considérées comme inférieures et subissent quotidiennement des discriminations et des violences sexuelles et sexistes perpétrées par des représentants gouvernementaux avec la police et autres agents de sécurité, y compris dans les centres de détention. Et les auteurs de ces crimes ne sont jamais sanctionnés et peuvent continuer librement de les effectuer avec l’approbation du gouvernement. Pour conclure, la Corée du Nord est à l’opposé de la démocratie dans le sens où elle ne respecte aucun de ses principes ou du moins les respectent de manière purement illusoire et trompeuse. La séparation des pouvoirs n’est pas respectée. Le gouvernement décide de qui peut être condamné sans que des preuves soient nécessaires et les membres du gouvernement ainsi que les autorités uploads/Politique/ devoir-emc-democratie.pdf

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