Service de presse Service de presse DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE Congrès d

Service de presse Service de presse DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE Congrès de la Nouvelle-Calédonie - lundi 28 novembre 2011 - Harold MARTIN, Président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie *** Monsieur le Haut-commissaire de la République, Monsieur le Président du Congrès, Monsieur le Président de l’assemblée de la province des Iles Loyauté, Monsieur le Président de l’assemblée de la province Nord, Monsieur le Président du Sénat Coutumier, Monsieur le Président du Conseil Economique et Social, Mesdames et Messieurs les membres du Congrès, Monsieur le Maire de Nouméa, Mesdames et Messieurs les Maires, Messieurs le représentants des autorités coutumières, Mesdames et Messieurs les représentants des corps constitués, Mesdames et Messieurs les représentants de la presse, Mesdames et Messieurs, Conformément à l’article 117 de la Loi organique de mars 1999 qui en prévoit les modalités, je prononce aujourd’hui devant notre assemblée, au nom du Gouvernement collégial de la Nouvelle-Calédonie, la Déclaration de Politique Générale, fixant les grands axes de l’action que nous voulons conduire d’ici 2014. 1 Cette intervention intervient dans un calendrier particulier puisque nous ne sommes pas en début de mandat, mais dans un temps institutionnel déjà pour partie consommé. L’instabilité politique, artificiellement entretenue tout au long du premier semestre 2011, a été très préjudiciable politiquement, socialement mais aussi économiquement à la Nouvelle-Calédonie. Il faut le dire. Et il aura fallu un arrêt du Conseil d’Etat, une modification par le parlement de la loi organique, pas moins, pour mettre fin à cette période peu glorieuse, qualifiée de « crise » par l’opinion publique, nos voisins, le Pacifique tout entier, la métropole et les médias, pour qu’enfin la réélection, le 10 juin 2011, du gouvernement « Martin IV » soit durable et la réélection, le 19 août 2011, du président du Congrès II soit stabilisée. Que de temps perdu. Désormais cette mauvaise page est tournée. N’en parlons plus. Nous avons l’obligation collective aujourd’hui de travailler d’arrache pied tant pour apporter des solutions adaptées aux difficultés des Calédoniens, que pour assurer un avenir à long terme au pays, dans la paix. Je demande, au nom du gouvernement, à chacune et à chacun, ici dans cette enceinte, de proscrire les manœuvres et les combats politiciens destinés à ralentir ou perturber les actions qu’ensemble nous devons mener, et surtout de regarder avec lucidité devant, parce que le temps nous est compté. En effet, nous ne disposons à ce jour que d’un peu plus de deux ans pour préparer l’après 2014. ALORS NOTRE PROJET POLITIQUE, C’EST D’ABORD UN NOUVEL ÉQUILIBRE… POLITIQUE Cet espace de temps est alors d’une importance capitale pour mener les réformes structurelles dont le pays a impérativement besoin, pour conforter son économie, instaurer une plus grande justice sociale et donner aux Calédoniens le maximum d’éléments de compréhension, de jugement et de choix, quant à la forme possible de notre futur partagé. C’est donc un projet politique que nous devons à cette heure porter pour la Nouvelle-Calédonie et nos concitoyens, une vision du présent et de l’avenir, qui intègre les réussites des vingt dernières années, les prolonge 2 durablement, engage ce qui manque encore, corrige ce qui ne fonctionne pas, dans la société calédonienne. Le 31 août 2009, une très longue Déclaration de Politique Générale nous a été présentée, à laquelle nous avons, les uns les autres, globalement adhéré à quelques différences près, et dans laquelle notre Gouvernement s’inscrit. Loin de nous l’idée de revenir sur ces engagements. Mais… bref, de cet ambitieux catalogue de 120 mesures d’août 2009, 37 avaient vu le jour le 3 mars 2011, date de l’élection du gouvernement, communément appelé par la presse, « le gouvernement Martin I ». Nous avons tous déjà abondamment énuméré les maux de la Nouvelle- Calédonie et suffisamment évoqué les remèdes. Aussi en ce calendrier contraint, il nous faut passer de la parole aux actes. Par conséquent, il est inutile de faire l’énumération fastidieuse d’un catalogue de mesures. D’ici à 2014, le projet politique, que je vais vous présenter maintenant, est tout entier inscrit dans la seule feuille de route dont nous nous réclamons tous, quelque soit notre positionnement ou notre sensibilité -non- indépendantiste ou indépendantiste-, c’est-à-dire l’Accord de Nouméa et les conclusions des deux derniers Comités des signataires. Un nouvel équilibre politique et institutionnel a été nécessaire, pour se donner l’ambition et les moyens d’une sortie réussie et pérenne de l’Accord de Nouméa. Ce nouvel équilibre s’est concrétisé par l’élection de Roch WAMYTAN à la présidence du Congrès, dont il faut saluer, ici, le travail qu’il a déjà accompli. Ce nouvel équilibre se traduit aussi à la tête de l’exécutif. Le fait que nous soyons maires tous les deux, Gilbert à CANALA, une commune minière de la cote Est et moi à PAÏTA, commune pour partie minière, nous a permis de mieux nous comprendre pour travailler plus efficacement ensemble. D’ailleurs, je souhaite affirmer haut et fort devant le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, à quel point la coopération fructueuse et la compréhension mutuelle avec le vice-président, Gilbert TYUIENON, nous ont permis de constituer, avec les membres du gouvernement, une équipe unie, solidaire, respectueuse de ses différences. 3 Tous ensembles au gouvernement, le fait d’avoir surmonté les écueils de cette année institutionnelle compliquée, nous a soudés, avec cette volonté farouche de regarder au-delà de notre propre famille, de nos propres chapelles, pour envisager l’avenir de façon novatrice, moderne et qui apparaît finalement aujourd’hui comme une évidence, mais aussi comme une nécessité. S’exprimant au nom de la Nouvelle-Calédonie devant la 4ème Commission de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, Gilbert TYUIENON, déclarait le 4 octobre dernier à New York, je le cite : « La Nouvelle- Calédonie, s’écartant de la logique majorité – minorité, a décidé de dépasser les oppositions idéologiques, en instaurant une nouvelle méthode de gouvernance reposant sur un partage du pouvoir dans les institutions du pays », fin de citation. Pour la première fois, les partenaires signataires de l’Accord de Nouméa, les élus du Congrès, se sont compris sur le projet politique de la Nouvelle- Calédonie, ce projet qui nécessite que nous avancions ensemble. Les deux légitimités, engagées dans la construction de la Nouvelle-Calédonie, unies au service de l’intérêt général. Et l’Etat, troisième partenaire de l’Accord de Nouméa, a constamment témoigné son soutien et sa volonté de nous accompagner. Le Président de la République, Nicolas SARKOZY, dès sa Lettre aux Calédoniens de 2007 et jusqu’à son discours de PAÏTA, le 28 août dernier, a toujours été des plus clairs, je le cite, « Parce qu’elle est sûre de ses valeurs, qu’elle a compris la complexité de la société calédonienne, la France, avance sereinement vers la consultation de 2014-2018, elle respectera ses engagements ». Candidat officiel du Parti Socialiste à la Présidentielle, François HOLLANDE, ne dit pas autre chose. A la question « Quelle sera votre politique, en Nouvelle-Calédonie en vue de la sortie de l’Accord de Nouméa ? », il a répondu : « En Nouvelle-Calédonie, nous sommes toujours dans les équilibres à respecter. Si demain, j’ai la responsabilité de conduire l’Etat, je respecterai le principe de la continuité de ces engagements ». Monsieur le Haut-commissaire, je voudrais rendre ici hommage à votre action à nos côtés et vous remercier, bien sincèrement, de votre dévouement, de votre écoute et de votre disponibilité. 4 Nous sommes certes des privilégiés quant à l’attention et au soutien que nous manifeste l‘Etat, et je tiens, au nom du gouvernement collégial, à remercier ses principaux responsables. Mais peut-être sans manquer de modestie, cette attention vient elle reconnaître la maturité dont nous avons su faire preuve. La maturité, le sens des responsabilités, qui nous ont conduits à mettre en œuvre le nouvel équilibre politique et institutionnel, nous rendent crédibles aux yeux de nos partenaires extérieurs, et doivent conforter la confiance des Calédoniens en notre capacité collective à faire face aux enjeux des prochaines années. Cette configuration, c’est-à-dire, d’une part cette volonté de faire et d’assumer ensemble, ici en Nouvelle-Calédonie, d’autre part l’engagement maintes fois répété des principaux candidats à l’élection présidentielle, nous libèrent du calendrier électoral de la métropole. Un calendrier qui d’ores et déjà impacte la vie politique et sociale nationale. Mais nous ici, nous n’avons rien – mais vraiment rien – à craindre de l’échéance de mai 2012. Quelque soit le résultat de la présidentielle, je vous le dis, celui-ci ne viendra pas perturber la situation locale. ALORS LE PROJET POLITIQUE, C’EST AUSSI UN NOUVEL ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE Forts de cette stabilité, nous avons le devoir de mettre toute notre énergie et toute notre volonté, à améliorer le quotidien des Calédoniens, c’est-à- dire pour être clair, à répondre aux trois grands objectifs du préambule, signé par les élus du Congrès, le gouvernement, l’intersyndicale « Vie Chère » et l’USTKE. Ces trois objectifs qui sont : la réduction des inégalités, l’amélioration du pouvoir d’achat et l’insertion par l’emploi. Mais il ne nous reste qu’un peu plus de deux ans pour relever ce défi économique et social. 5 Ce défi, c’est celui d’une croissance forte, mais surtout d’une croissance juste. Notre économie se porte bien, bien mieux en tous les cas que uploads/Politique/ discours-de-politique-generale-d-x27-harold-martin.pdf

  • 60
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager