Fonction chef traditionnel, médecin, planteur, dirigeant syndical, député ivoir

Fonction chef traditionnel, médecin, planteur, dirigeant syndical, député ivoirien enFrance, ministre de gouvernements français,président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d’Abidjan, premier ministre ivoirien et premier président de la Côte d'Ivoire Nom de naissance Dia Houphouët Naissance 18 octobre 1905 à N'Gokro (Yamoussoukro) Décès 7 décembre 1993(à 88 ans) Abidjan (Côte d’Ivoire) Sépulture Palais présidentiel (Yamoussoukro) Père Inconnu Mère Kimou N’Dri ConjointesKhadija Racine Sow (1930), Marie Thérèse Brou(1952) EnfantsFélix, Augustin, François, Guillaume, Marie, Hélène et Olivier Antoine Felix Houphouët Boigny (serait né Dia Houphouët le 18 Octobre 1905 à N’Gokro (Yamoussoukro) selon la Biographie officielle et mort le 7 Décembre 1993), surnommé « le sage » ou même « Nanan Boigny » ou « Nanan Houphouët » ou encore « le Vieux » (au sens africain du terme), est le « père » de l’indépendance de la Côte d’Ivoire et un artisan infatigable de la paix, ce qui a fait de lui le premier lauréat mondial du prix UNESCO pour la recherche de la paix qui porte son nom . Successivement chef traditionnel, médecin, planteur, dirigeant syndical, député ivoirien en France, ministre de gouvernements français, président de l'Assemblée nationale ivoirienne, maire d'Abidjan, Premier ministre ivoirien et premier président de laCôte d'Ivoire de 1960 à 1993, Félix Houphouët-Boigny tient un rôle de premier ordre dans le processus de décolonisation de l'Afrique, et domine jusqu’à la fin de sa vie, la scène politique de son pays natal. Partisan de la France- Afrique (une étroite collaboration avec l’ancienne métropole, on lui prête d'ailleurs la paternité de ce terme), il parvient de cette façon à développer économiquement la Côte d’Ivoire, notamment dans le secteur agricole, faisant de son pays un îlot de prospérité dans un continent miné par la pauvreté. 1 BIOGRAPHIE PARTIE 1 : FELIX HOUPHOUET BOIGNY, UN HOMME PREDESTINE A UN AVENIR GLORIEUX I. ORIGINES ET EDUCATION Félix Houphouët-Boigny naît le 18 octobre 1905 à N'Gokro. Toutefois, un doute subsiste sur l’exactitude de cette date ; chez les Baoulés, l’état civil n’existait pas encore à l'époque et il est donc fort probable que sa naissance soit antérieure à 1905. Originaire d'un petit royaume akouè polythéiste, il est le fils d’un dénommé Houphouët qui lui donne à l’origine comme prénom Dia, pouvant signifier dans sa langue, prophète ou magicien. Le nom de son père provient du baoulé ufué. Ce nom expiatoire est donné aux enfants nés aux abords d'un village ou dans une famille où plusieurs enfants sont morts successivement avant sa naissance. De son nom d'origine Dia Houphouët, il y ajoute postérieurement le nom Boigny signifiant le bélier en baoulé. Dia Houphouët-Boigny est le petit-neveu de la reine Yamousso et du chef du village, Kouassi N'Go. Compte tenu de son rang, l’administration coloniale décide de l’envoyer à l’école du poste militaire de Bonzi situé près du village puis, en 1915, à l’école primaire supérieure de Bingerville, ce malgré les réticences de sa famille. Cette même année à Bingerville, il se convertit au christianisme, considérant cette religion comme le signe de la modernité et un obstacle à l'islamisation : il se fait baptiser Félix. Brillant élève, il intègre, en 1919, l’École normale William Ponty où il obtient son diplôme d’instituteur et enchaîne, en 1921, avec l’École de médecine de l'AOF dont il sort major en 1925. Ces études de médecine étant enseignées de manière incomplète par le colonisateur, Houphouët ne peut prétendre qu'à la carrière d'un « médecin africain », médecin au rabais. II. UN MEDECIN AFRICAIN ENGAGE : UN MILITANT REVELE Le 26 octobre 1925, Houphouët débute sa carrière en tant que médecin-auxiliaire à l’hôpital d’Abidjan où il fonde une « Amicale » regroupant le personnel médical indigène et organise réunions et soirées récréatives pour tisser des liens de franche camaraderie et solidarité entre les cadres africains de l’hôpital central. L’entreprise tourne court car l’administration coloniale voit d’un très mauvais œil cette association qu’elle assimile à une formation syndicale et décide de le muter, le 27 avril 1927, au service de Guiglo où les conditions sanitaires sont particulièrement éprouvantes. Toutefois, faisant preuve de véritables aptitudes professionnelles, il est promu à Abengourou, le 17 septembre 1929, à un poste réservé, jusque-là, aux Européens. À Abengourou, Houphouët est confronté aux injustices dont sont victimes les cultivateurs de cacao indigènes exploités par les colons. Décidé à agir, il prend la tête, en 1932, d’un 2 mouvement de planteurs africains hostile aux grands propriétaires blancs et à la politique économique du colonisateur qui les favorise afin d’organiser avec les paysans une grève de la vente du cacao. Houphouët doit aller s’en expliquer chez le gouverneur Joseph Bourgine qui assurait alors l’intérim de la colonie pendant l’absence du gouverneur titulaire, François Reste. Le gouverneur se montre fort compréhensif mais le médecin n’en est pas moins pénalisé. Le 22 décembre, il rédige, sous un pseudonyme, un article engagé « On nous a trop volés » qui paraît dans un éditorial socialiste publié en Côte d’Ivoire, le « Trait d’union ». L’année suivante, Houphouët est appelé à prendre ses fonctions de chef de village mais, préférant poursuivre sa carrière. Cependant, afin de se rapprocher de son village, il obtient sa mutation à Dimbokro le 3 février 1934 puis à Toumodi le28 juin 1936. Si jusque-là, Houphouët a fait preuve de réelles qualités professionnelles, son attitude déplait ; en septembre 1938, son chef de service lui demande de choisir entre son poste de médecin et son engagement dans la politique locale. Le choix est fait en 1939, son frère décède, il lui succède à la tête du royaume. III. UN CHEF CANTON ET UN DIRIGEANT SYNDICAL En devenant chef, Houphouët devient l'administrateur du canton d’Akouè, représentant trente-six villages. Il reprend également en charge la plantation familiale qui est alors l'une des plus importantes du pays, et parvient à la développer en diversifiant les cultures de caoutchouc, de cacao et de café ; il devient ainsi un des plus riches planteurs africains. Le 3 septembre 1944, il fonde, en accord avec l’administration coloniale, le Syndicat agricole africain (SAA) dont il devient le président. Regroupant les planteurs africains mécontents de leur sort, le SAA, anticolonialiste et antiraciste, revendique de meilleures conditions de travail, une hausse des salaires et l’abolition du travail forcé. Ce syndicat rencontre rapidement le succès et reçoit l’appui de près de 20 000 planteurs, ce qui déplait fortement aux colons qui vont jusqu'à porter plainte contre Houphouët. L’écho de ce syndicat est tel qu’il se rend, début 1945, à Dakar pour expliquer la démarche du SAA au gouverneur général de l’AOF, Pierre Cournarie. En octobre 1945, Houphouët est projeté sur la scène politique ; le gouvernement français, décidé à faire participer ses colonies à l’assemblée constituante, organise l’élection de deux députés en Côte d’Ivoire : l’un représentant les colons, l’autre les autochtones. Houphouët se présente et, grâce aux nombreux soutiens qu’il a acquis par son action syndicale, est élu au premier tour avec plus de 1 000 voix d’avance. Malgré cette victoire, l’administration coloniale décide d’organiser un second tour, le 4 novembre 1945, qu'il remporte avec 12 980 voix sur 31 081 suffrages exprimés. Pour son entrée en politique, il décide d’ajouter Boigny, signifiant « bélier » (symbole de son rôle de meneur) à son patronyme, devenant ainsi Félix Houphouët-Boigny. IV. VIE PRIVEE : LA FAMILLE HOUPHOUET 3 Félix Houphouët-Boigny et son épouse Marie-Thérèse Houphouët-Boigny avec John F. Kennedy et Jackie Kennedy en 1962 Félix Houphouët-Boigny est issu d’une famille aristocrate polythéiste akouè par sa mère, Kimou N’Dri (dite N’Dri Kan), décédée en 1936. En revanche, en ce qui concerne les origines de son père, des doutes subsistent. En effet, officiellement originaire de la communauté N’Zipri de Didiévi, N’Doli Houphouët (son père)serait décédé peu de temps après la naissance d'Augustin(frère cadet), bien qu’aucune information fiable n’ait jamais été donnée à son sujet ; des rumeurs dont une, particulièrement répandue, veut que son père soit un musulman originaire du Soudan, prénommé Cissé. En tout cas, de cette union, Félix Houphouët-Boigny eut deux sœurs aînées, Faitai décédée en 1998 et Adjoua décédée en 1987 ainsi qu’un frère cadet, Augustin décédé en 1939. Bien que catholique pratiquant, il épouse en 1930 à Abengourou une métisse ivoiro- sénégalaise, Kady, de son vrai nom Khadija Racine Sow (1913-2006), fille d’un riche commerçant sénégalais Ali Racine Sow de confession musulmane et d'une mère Baoulé d'origine princière. Les deux familles respectives opposées à cette union, finissent toutefois par accepter ce mariage mixte . De cette alliance naissent cinq enfants : Félix (décédé en bas âge), Augustin, François, Guillaume et Marie, tous élevés dans la foi catholique. Finalement, Houphouët divorce et se remarie en 1952 à la jeune catholique baoulé Marie- Thérèse Brou avec qui il n’a eu aucun enfant mais avec laquelle il en adopte deux :Hélène en 1960 , née en 1955 et petite-fille du roi des Baoulé Anoungbré,Olivier Antoine en 1981.Cependant le mariage connaît des scandales : en 1958, son épouse commet une escapade en Italie tandis que lui collectionne les maîtresses et a, en 1961, un enfant hors- mariage avec Henriette Duvignac qu’il reconnaît uploads/Politique/ houphouet-boigny.pdf

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