ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 6eme an
ECHOS DU NORD Hebdomadaire Gabonais d’informations paraissant le Lundi. 6eme année “Change. Believe” Barack Obama N°136 du Lundi 16 Juillet 2012. Prix : 500 FCFA Litige foncier à Owendo : Charles Tsibah, tente d’accaparer une parcelle de l’OCTRA Affaire Jean de Dieu Nzé Epeck Banaken Jeanne d’Arc Aude activement recherchée par la justice P.2 Gestion de l’INSAB Alain Souza installe l’anarchie au sommet P.6 Lire en page 6 Lire en page 3,4 & 8 Conférence nationale 2 La France en soutien sûr Dans ce numéro L es militants du Parti démocratique gabonais (PDG) notamment certains de ses cadres préparent en ce moment à Libreville, une sortie politique qui aura pour cadre la ville de Bitam. Au cours de celle-ci, il sera question, selon les indiscré- tions, de demander à leur mentor, Réné Ndemezo’o Obiang, de sortir du PDG. Ce parti, croient découvrir ces individus, « n’est plus en mesure de porter des solutions aux problèmes des Gabonais ». Réné, s’il veut continuer à se « battre pour le bien-être des Gabonais », a intérêt à un intégrer un groupe plus progressiste. Parmi les organisateurs de la rencontre, beaucoup d’entre eux ne ver- raient pas d’un mauvais œil un rapproche- ment entre Réné Ndemezo’o et André Mba Obame. Reste que cette agitation semble cousue de fil blanc. Non seulement cet appel, s’il a effectivement lieu, intervient au moment où Réné Ndemezo’o Obiang a été mis sur la touche par le pouvoir. Même le poste de pré- sident du Conseil économique et social, dont certains affirmaient lui être destiné lui a échappé. Ne risque-t-on pas d’interpréter cette sortie comme une manière d’agiter un épouvantail afin que le pouvoir trouve « un os à croquer » à René alias de Copa. Le parti socialiste français avait depuis le 17 décembre 2011, appelé à une concertation poli- tique au sommet des acteurs politiques gabonais. Le PDG avait répondu par un bras d’hon- neur. Cette fois-ci la donne a changé, l’Elysée pousse à une rencontre de ce type. Pas sûr que le pouvoir a les moyens de résister, malgré les jérémiades du porte Parole du président de la République. Dieu Donné Minlama Mintogo qui a vécu ces moments historiques livre ici sa version des faits. D epuis quelques mois, des entreprises de bâtiments et travaux publics auraient pris d’assaut l’île Mbanié pour y ériger des villas et autres bâti- ments administratifs. Ce regain d’activité sur cet îlot que se disputent le Gabon et la Guinée équatoriale, depuis que le président équato-guinéen, Obiang Nguema Théodoro, a remis en cause le protocole de Bata de 1974, par lequel son prédécesseur, Macias Nguema Biyogho, avait reconnu la souveraineté du Gabon sur ce bout de terrain perdu en mer. L’affaire pour l’heure est pendante auprès de la Cour internationale de Justice de la Haye. Le risque que semble prendre les investisseurs gabonais signifie-t-il que la partie est gagnée pour le Gabon ? Il faut l’espérer. Ce démarrage d’activités vient indirectement donner rai- son à votre journal. En 2006 en effet, pour avoir rappelé aux hommes politiques gabonais qu’il ne servait à rien de se battre sur la question de savoir si André Mba Obame avait vendu l’île ou pas, mais plutôt de recher- cher à commettre des actes à cet endroit qui affirment la souveraineté du Gabon sur Mbanié, nous avions écopé d’une suspension mémorable de trois mois par le CNC . On ne peut dès lors qu’approuver ce qui est en train de se faire, pour peu que derrière ces opérations immobilières, ne se cache en réalité une forme de spéculation foncière. Ile Mbanié Des promoteurs immobiliers gabonais en action PDG/Bitam Le Ntem s’apprêterait à demander à Réné Ndemezo’o de sortir du PDG 2 ACTUALITÉ ECHOS DU NORD N°136 du Lundi 16 Juillet 2012 L e juge chargé du 6ème cabinet d’instruction au tribunal de Libreville a délivré le 22 juin 2012, un mandat d’amener contre Madame Epeck Banaken Jeanne d’Arc Aude dans l’af- faire qui l’oppose à l’homme d’affaires Jean de Dieu Nzé. Ce dernier, faut-il le rappeler, avait introduit il y a quelques mois une plainte au parquet de Libreville contre la jeune femme pour tentative d’assas- sinat. Suite à cela, la jeune dame, avait été arrêtée et mise sous mandat de dépôt pendant deux mois et demi. Libérée par la chambre d’accusation dans des conditions assez par- ticulières, le parquet général avait demandé que l’instruc- tion de cette affaire reprenne. Cette décision du juge semble démontrer que les injonctions du parquet général seraient en train d’être mises en œuvre. Ce mandat n’est pas exécuté à ce jour. Et pour cause, selon nos sources, la jeune dame filerait en ce moment un par- fait amour avec un baron étoilé de la place. Ce dernier, qui veut chaque rencontre de cette nature accouche d’une souris. Pour la société civile, il faut innover. Les participants ont d’abord écouté les communications des experts. Avec en point d’orgue, celle de Madame Liz Alden Wily, qui a porté sur la mise en parallèle de nombreux cas pratiques dans les divers pays de tous les continents, et particulièrement d’Afrique. L’étude de Liz Alden Wily, selon le commu- niqué final des travaux, « constitue un outil majeur en droit comparé, étayé de doctrines et de choix poli- tiques divers en matière de propriété et de droit foncier. Elle a permis de mettre en évidence le caractère archaïque de la législation foncière au Gabon. Cette dernière ne recon- naît ni le citoyen, ni les communau- tés autochtones comme proprié- taires de terres. En effet, la terre appartient à l’Etat qui en dispose et l’exploite sans que ni le citoyen, ni les communautés ne soient néces- sairement impliqués dans la chaîne de décision et d’attribution fon- cières ». A la fin de cycle de communica- tions, les participants ont été scindés en deux groupes. Chacun d’eux devait lister les problèmes fonciers prioritaires du Gabon, définir le niveau de faisabilité pour résoudre les problèmes identifiés, et enfin déterminer les étapes successives par lesquelles il faudra passer pour arriver à bout de chaque problème identifié. La plénière qui a alors suivi a per- mis de croiser les approches des groupes pour en sortir une synthèse. C’est ainsi que l’atelier a retenu trois grandes priorités, en termes de problèmes à résoudre dans l’immé- diat à savoir: La non reconnaissance du droit à la propriété foncière coutumière des citoyens et des communautés ; La politique nationale foncière inappropriée ; L’interdiction d’attribuer des titres fonciers aux sociétés étrangères. Pour rester en phase avec leur méthodologie de départ, l’atelier a défini les modes d’action ci-dessus pour permettre la résolution des pro- blèmes identifiés : La sensibilisation et la mobilisa- tion des populations sur la problé- matique foncière L’intégration de la veille CLIP- PCB- outil qui s’assure que les populations ont bien été consultés avant la mise en œuvre d’un projet industriel, et que leurs intérêts ont été pris en compte-, dans toutes les zones d’exploitation industrielle ; le plaidoyer pour la création d’une Journée nationale de justice sociale ; les liens avec des réseaux de droit foncier internationaux ; Le plaidoyer pour le financement d’activités agricoles à partir des taxes sur les industries extractives. La feuille de route étant tracée, il s’agit maintenant pour Brainforest et les autres ONG de faire le tour des villes et campagnes pour porter cette bonne nouvelle. Avant sans doute de devoir confronter leur vision à celle du gouvernement. Joutes sérieuses en perspective. Le droit à la propriété foncière coutu- mière est à ce prix. croit savoir l’entourage de l’homme d’affaires, serait à l’origine de la non exécution dudit mandat d’amener du juge. Ce qui est curieux en revanche pour de nombreux spécialistes du droit rencontrés, c’est que malgré la lettre du procureur g é n é r a l n°000499/CAJL.PG.AG2 en date du 20 juin 2012, saisis- sant Madame la procureure de la République pour l’instruire « de faire cesser immédiate- ment les poursuites » initiées par la procureure contre Monsieur Nzé, au motif que le magistrat instructeur de l’af- faire Nzé contre Epeck, n’avait pas encore « rendu son ordonnance de jugement » d’une part, et malgré cet acte nouveau commis par le juge du 6ème cabinet qui démontre clairement que l’instruction de l’affaire de tentative d’assassi- nat sur la personne de Jean de Dieu Nzé se poursuit comme l’a souhaité le parquet général d’autre part, l’état-major de la police judiciaire continue à vouloir entendre coûte que coûte M. Jean de Dieu Nzé sur la plainte déposée par Madame Epeck Banaken pour dénonciation calomnieuse. Alors qu’elle devrait plutôt s’activer pour amener au juge Madame Epeck Banaken comme il le leur demande depuis le 22 juin 2012. Surtout que la plainte de la jeune dame, pour les mêmes spécia- listes, n’est pas encore receva- ble en l’état car « l’objet du délit sur lequel il se base n’est pas encore constitué. Elle doit attendre pour cela le jugement définitif de la plainte de Monsieur Nzé. C’est d’ailleurs une question de bon sens » concluent-ils. Cet uploads/Politique/ echos-du-nord-n0136.pdf
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- Publié le Jan 26, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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