1 بسم اهلل الرحمن الرحيم Au nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséri

1 بسم اهلل الرحمن الرحيم Au nom d’Allah, Le Tout-Miséricordieux, Le Très-Miséricordieux Présente _________________________________________ Face au Pharaon moderne L’Islam authentique _________________________________________ 2 Le Coran regorge de récits décrivant différentes missions prophétiques : ces envoyés furent dépêchés à diverses contrées et à des populations très variées. Tous ces prophètes hormis le Messager de l’islam ont été chargés de missions exclusivement locales mais néanmoins très claires : rétablir l’adoration du Créateur et le règne de la Loi divine. La raison de l’envoi de ces émissaires à leurs peuples respectifs fut principalement motivée par l’apparition d’une anomalie ou d’une rupture dans l’ordre divin de type califale dont Adam, paix sur lui, avait la charge. En effet, Iblis jura de se venger de la descendance d’Adam, amplifia l’amour de ce monde et l’ignorance, ce qui conduira à l’apparition de nombreuses formes d’idolâtries. « Puisque tu as décrété ma perte, reprit Satan, je guetterai désormais les hommes le long de la voie droite, pour les harceler, par-devant et par-derrière, sur leur gauche et sur leur droite, en sorte que Tu en trouveras bien peu qui Te seront reconnaissants ! » - « Hors d’ici, dit le Seigneur, couvert d’opprobre et à jamais banni ! De tous ceux parmi eux qui t’auront suivi et de toi-même, Je remplirai la Géhenne ! »1 Afin de légitimer et de justifier le culte des nouvelles idoles, abstraites ou physiques, les tenants du pouvoir établit produiront des innovations doctrinales et rituelles ; il deviendra nécessaire pour les élites de ces sociétés de pervertir les normes divines pour diffuser et faire intégrer leurs nouvelles thèses, passions et autres pulsions déifiées dans les croyances populaires. Ces nouvelles opinions déviantes susciteront de la résistance parmi les biens guidés et les véridiques ce qui conduira à l’instauration d’une pléthore d’ordres politico-juridiques et militaires hérétiques et injustes dont la survie dépendra de l’élimination de ceux qui contesteront les nouveaux dogmes, le « mode de vie » ou les traditions ancestrales. Les messagers auront donc pour dessein de neutraliser le chirk en perturbant et en refondant l’ordre social et politique ainsi que les institutions le protégeant et y trouvant leurs raisons d’être. Il s’agira de réintégrer les populations humaines dans l’ordre divin. Cet ordre ne s’établissant que par l’intermédiaire de structures fondées sur les principes enseignés par le Très-Haut. Allah dit : « En 1 Sourate 7 versets 16 à 18 3 vérité, Nous avons envoyé un messager à chaque communauté avec le message suivant : « Adorez Allah et éloignez-vous du Taghout ! » Et si certaines de ces communautés ont suivi la Voie du Seigneur, d’autres ont préféré le chemin de l’erreur. Allez donc par le monde et voyez quelle a été la fin de ceux qui criaient au mensonge ! »2 Le phénomène se reproduira dans plusieurs cités et peuples qui instaureront le culte et l’obéissance aux fausses déités. Ces idoles, divinités ou tawaghits furent parfois de simples être humains ou des structures où se combinent les efforts d’un groupe d’hommes, élargi ou restreint, visant à maintenir leur domination en contradiction avec les enseignements du Créateur. Les premières sociétés humaines à avoir tourné le dos à l’adoration exclusive du Créateur devront donc élever leurs idées et autres trouvailles philosophiques au rang de normes absolutisées ; les dominants imposeront donc par la force, le discours et le formatage idéologique la soumission à l’ordre religieux, politique et normatif nouvellement en vigueur. Que ce soit du côté du peuple de Noé , Houd ou Ibrahim , chez les aztèques ou au sein des sociétés dites traditionnelles, africaines et asiatiques, ainsi que dans les démocraties populaires ou libérales, des entités humaines exprimeront à travers différentes formes de systèmes et de régimes politiques un certain nombre de mythes, de codes et tout un catalogue de valeurs qui seront considérés comme sacro-saints et donc intouchables. Ces structures vont foisonner à travers toute l’histoire de l’humanité et viendront guider la marche des peuples. L’islam authentique et tawhidien considère que ces systèmes (leurs leaders, leurs institutions, leurs constitutions ou lois, leurs mythes, etc.) sont des formes d’idoles, des fausses divinités, des tawaghits adorés en dehors d’Allah ! Le taghout étant tout objet de culte, obéit ou adoré dans ce qui ne revient qu’au Seigneur de l’univers. Une caractéristique importante du taghout est qu’il est très souvent satisfait de l’obéissance, l’amour et l’allégeance qu’on lui voue, élément important pour la suite de notre analyse. Un processus de « taghoutisation » est donc lancé et celui-ci visera à concurrencer l’ordre divin que ce soit de manière intentionnelle ou pas. Ces structures politico-juridiques abandonneront le jugement et l’arbitrage par la Loi divine pour implémenter en lieu et place la volonté du chef de la tribu, du prêtre, du rabbin ou du druide, du Pape de l’Eglise catholique ou encore du Roi, de l’Etat et du parlement pour ensuite aboutir à des fantasmagories telle que la volonté générale ou populaire. L’espace terrestre sera donc divisé et dominé par des entités de toutes sortes revendiquant une pleine autorité ou « souveraineté » (laissons les guillemets afin de ne pas flirter avec un quelconque anachronisme) sur les territoires ou populations dominés, de gré ou de force. L’Etat moderne, la forme de pouvoir née de l’effondrement du féodalisme en Europe occidentale, entre les 15ème et 16ème siècles, va se renforcer en Occident pour devenir la norme et se diffuser à travers le monde par la voie coloniale, néocoloniale et par l’attrait pour le modèle occidental. Il s’agira pour cette nouvelle forme de pouvoir de posséder « le monopole de la force légitime » comme le note Max Weber mais également le monopole de la production de la norme légitime… Selon le sociologue Pierre Bourdieu : « Certains auteurs ont insisté sur le fait que le Parlement, en particulier le Parlement anglais, est une invention historique qui, si on y réfléchit, n’a rien d’évident : c’est un lieu où les luttes entre les groupes, les groupes d’intérêts, les classes si l’on veut, vont s’accomplir 2 Sourate 16 verset 36 4 selon des règles du jeu faisant que tous les conflits externes à ces luttes ont quelque chose de semi-criminel. »3 Aucune entité ne pourra venir concurrencer le droit produit par l’Etat, pour l’Etat4 et qui se voudra applicable à tous ceux qui seront dans sa sphère de compétence territoriale. Le Dr. Ismail Al Faruqi écartait catégoriquement toute comparaison entre la théorie politique islamique et la doctrine occidentalo-mécréante de l’Etat : « Il est donc possible dans la théorie politique occidentale de définir l’Etat comme un territoire doté de frontières établies au sein duquel vit une communauté particulière dont les affaires sont gérées par un pouvoir souverain capable d’imposer ses décisions. C’est la définition traditionnelle, classique, de l’Etat dans la culture occidentale. Elle est à l’opposé de l’éthique de l’idéal islamique en matière de gouvernement politique qui n’est pas fondée sur une base ethnique, culturelle, géopolitique ou même religieuse. »5 La doctrine islamique authentique visant à libérer les hommes des ténèbres de la domination des hommes par les hommes ne peut donc que rentrer en conflit avec cette nouvelle et puissante structure de pouvoir qui est encore plus aliénante que les précédentes par sa volonté de s’afficher comme autorité suprême et régulatrice de l’espace public excluant de facto l’idée d’une législation non- humaine. Le professeur Al Faruqi allait dans le même sens quand il disait : «Le fait qu’ils appartiennent à la Oumma confère à la loi éthique divine l’autorité suprême, par-dessus les différences. La Oumma ne se fonde ni sur la race, ni sur le territoire, ni sur la langue, ni sur la souveraineté politique ou militaire, ni sur l’histoire du passé. Elle se fonde sur le principe de la soumission à Dieu. Tel est le sens de la condition juridique de la Chahada. Aucune autre condition n’est nécessaire. En prenant une telle option, une personne se met en position de pouvoir exercer tous ses droits, jouir de tous ses privilèges et d’assumer tous les devoirs reconnus vis-à-vis de Dieu. »6 C’est ainsi que l’enseignement divin est écarté dans la gestion du temporel (même si ce dernier peut encore composer une partie du système juridique en vigueur comme en Belgique par exemple); il est désormais relégué à la mosquée (surveillée, contrôlée, téléguidée), à la cuisine, au salon et à la bibliothèque que ce soit en Occident ou en Orient. Parmi ces autres effets, les plus récents, qui sont de manière régulières dénoncés par des militants ou penseurs critiques, le contrôle quasi-total des citoyens, la surveillance, le fichage ; du berceau à la tombe le citoyen est scanné et modelé par divers dispositifs chaque jour de plus en plus intrusifs, faisant de nous des marchandises ou des objets servant une machine froide et inhumaine.7 L’islam enjoint aux chrétiens et aux juifs, mais pas seulement, de s’écarter de toute idolâtrie peu importe sa forme : « Dis : « Ô gens des Ecritures ! Mettons-nous d’accord sur une formule valable pour nous et pour vous, à savoir de n’adorer que Dieu uploads/Politique/ face-au-pharason-moderne-l-x27-islam-authentique.pdf

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