Histoire des idées politiques (option). Introduction : Aux origines de la pensé
Histoire des idées politiques (option). Introduction : Aux origines de la pensée politique et les philosophes de l’antiquité. Cette période qu’on appelle l’antiquité, ou antiquité gréco-romaine, s’ouvre entre le 8ème siècle avant JC et se termine au 5ème après JC, lorsque s’éteint l’empire Romain d’occident. Cette période cristallise dans notre monde occidental l’idée d’une révolution philosophique. On considère cette période comme les origines de la pensée occidentale, les origines de notre modernité. Et cela même si justement durant cette période les concepts, la philosophie qui s’y développe est ben différente d’aujourd’hui. Il y a des différences fondamentales entre les anciens et les modernes. L’une des principales différences c’est que dans la période des anciens ce qui prime c’est la communauté, communauté qui prime sur l’individu, domination de la communauté sur l’individu, alors qu’aujourd’hui ce qui prime c’est l’individualisme. Deuxième grande différence, c’est que dans cette période antique il y a une confusion très forte entre religieux et politique (1905 séparation de l’Eglise et de l’Etat en France, sécularisation des pays Européen). Il va donc être très hasardeux de construire une continuité parfaite entre l’époque antique et notre époque moderne, néanmoins un phénomène est à l’origine de la création de philosophie, c’est l’apparition de ce qu’on appelle la raison, une raison bien particulière, différente de la raison sous la période de la Renaissance. Aujourd’hui la raison a un rapport avec les Sciences, c’est la raison moderne, l’homme va tenter de construire et de connaitre son environnement. La raison dont on parle dans l’antiquité est plus une raison politique, elle pose la question de l’organisation de la société, des règles de vie en communauté, et c’est l’émergence de cette raison politique qui va progressivement conduire à un développement de la philosophie politique dans la Grèce antique. • L’émergence de la raison politique au cœur de l’organisation sociale. L’émergence de cette raison se comprend par le contexte historique particulier, cette Grèce Antique se caractérise par la construction de ville cité qui vont construire leur développement économique à travers notamment des conquêtes, des échanges, progressivement on va voir apparaitre des zones influentes, c’est la Cité. • La Cité comme espace et lieu politique. Dans cette période, ce qui caractérise l’espace géographique c’est un morcellement important des territoires avec des confrontations parfois violentes entre ces Cités. On a donc une multitude de communautés que sont les Cité, contrôlée par des minorités aristocratiques, des minorités qui par leur naissance et leur fortune détiennent le pouvoir. Les Cités les plus puissantes sont souvent rivales, elles peuvent se faire la guerre ou parfois s’associer pour faire la guerre à une troisième, le tout dans un échange économique important. Ces Cités reposent sur des organisations sociales très différentes, on va souvent opposer la Cité de Sparte à la Cité d’Athènes. Ces Cités, même si elles sont très différentes, vont progressivement évoluer vers un modèle inédit, ce modèle inédit il doit se comprendre par une transformation de la vision que l’on se fait de la communauté. Progressivement au sein de ces Cités, le pouvoir qui été détenu par un homme le roi, puis par des familles aristocratique, ce pouvoir va finir par être détenu par la communauté, on passe par le pouvoir d’un homme, une oligarchie, à un pouvoir collectif. Cette évolution est décisive, désormais c’est la recherche du bien commun qui compte sinon plus que le respect de la tradition. On va donc privilégier l’idée d’un bien commun, plutôt que le respect d’une tradition qui elle s’inscrit dans le pouvoir d’un homme ou de quelques familles aristocratique. Se construit progressivement ce qu’on appelle l’idéel communautaire, qui va bouleverser les conditions d’exercice de la vie politique en Grèce. On a donc une organisation sociale particulière, et au sein de cette Cité on a une évolution, objectif de la rationalité, la raison. • L’introduction de la rationalité dans la pensée politique. On est dans une raison politique qui concerne les rapports entre les hommes. Progressivement, une idée va se développer, celle que la vie commune peut être guidée par la pensée et non pas uniquement par les principes religieux. C’est ce que l’on appelle une première forme de l’laïcisation des représentations sociales et politiques. Les mythes perdent progressivement de leur valeur politique, et ils vont progressivement être confiné à la sphère privé, plutôt que l’histoire de tel ou tel dieux pour prendre une décision, progressivement c’est le débat, la discussion qui s’impose pour décider du bien commun, alors qu’auparavant c’était l’appelle aux mythes à leur histoire qui permettait de dire ce qu’il fallait faire. On a donc l’apparition des débats, de l’argumentation, ces débats qui sont au cœur de l’organisation de la Cité. Auparavant, la parole c’était pour essentiellement permettre la transmission des traditions, des savoirs, l’écriture n’était pas encore là, ou détenu par quelques individus. Cette parole était donc surtout une parole de transmission des traditions et des rituels, mais progressivement cette parole devient un instrument de gouvernement, elle devient un art, la rhétorique. Et c’est cette apparition des débats, des confrontations, qui vont amener de nouvelles idées politiques, une nouvelle gestion du bien commun. Cette confrontation dont le but est d’aboutir au bien commun, mais les Grec sont déjà bien conscients d’une chose, les débats dans la vie politique comportent des risques, car elle implique déstabilisation et complots. Pour répondre à ce risque de manœuvre, de déstabilisation de complot, les Grec décident, les affaires politiques doivent être traitées sur la place publique, elles doivent donc avoir un caractère publique donc transparent. Cela signifie qu’on va construire progressivement une frontière entre l’espace public où la transparence est obligatoire, ou l’espace privée où la transparence n’est pas obligatoire. Et c’est cette culture politique, autour du débat, qui va ouvrir par la suite la porte aux expériences démocratiques à partir du 5ème siècle avant JC, et c’est cette culture politique qui va également ouvrir la porte aux expériences des Rois tirants, qui par leur connaissance, par les débats publics, vont prendre le pouvoir. Parlons donc de ces expériences démocratiques. • L’expérience « démocratique » athénienne et les penseurs du constitutionnalisme. Durant la première période appelé la période archaïque de la Grèce antique, le développement des Cité ne s’accompagne pas de la démocratisation. On a au départ des Cités avec des pouvoirs politiques despotiques. C’est lorsque ces Cités vont se développer notamment à travers leur conquête territoriales et l’accumulation de richesse qu’on va observer progressivement des révoltes, des dynamique de déstabilisations, un fossé se creuse entre les familles aristocratiques au pouvoir qui détiennent le pouvoir, les richesses, et une partie du peuple qui lui ne bénéficie pas de ces richesses et des expansions des différentes Cités. On voit alors apparaitre des soulèvements sociaux des plus violents, qui vont obliger certains dirigeants à mettre en place des réformes, à faire évoluer. On rentre alors dans l’âge de la loi, c’est l’âge classique, du 6ème au 4ème siècle avant JC, c’est là qu’on va voir apparaitre les grands philosophes qui vont constituer les grands conseillés (Platon et Aristote, mais avant il y a Socrate). Il ne faut pas penser que l’histoire de la Grèce Antique est une histoire linéaire. La plupart des Cités sont en proie à des révoltes qui amènent des transformations, on est donc dans une succession instable de régimes politiques très différents. C’est donc une période instable, et pourtant, pour de nombreux historien, cette période classique reste caractéristique et caractérisé surtout par les premières expériences démocratiques. • La naissance du citoyen. La principale mutation, transformation, qui accompagne, produit cette expérience démocratique, c’est l’invention de la citoyenneté. La citoyenneté finalement consiste à considérer que les hommes ne sont plus des sujets qui doivent se plier aux exigences d’un ordre politique supérieur. Cette citoyenneté c’est l’idée que les individus vu comme des citoyen doivent être considéré comme égaux sur le plan politique et que dès lors ils sont titulaires, il bénéficient, de droits et de devoirs identiques, les droits et les devoirs civiques. On transforme les rapports politiques, car avec la citoyenneté on suppose que les hommes sont des êtres interchangeables, peu importe leur origine, leur condition, ce sont des citoyen. Peu importe également leur talent, leur fortune, ce qui important c’est qu’ils ont tous le même statut, ils sont citoyen. On considère donc tous les individus de façon abstraite, ce qui importe ce n’est pas l’individu, c’est son lien avec la Cité. On va considérer la société également de manière différente. Cette société va progressivement être considéré comme un tout, comme une unité, sans hiérarchie, on remet donc en cause ces strates. On a un nouvel élément qui apparait, il s’agit d’une conception dite égalitaire de tous les citoyens. Cette question de l’égalité devient une problématique, de vient l’objet de débat, fait l’objet d’une lutte rhétorique. Certains vont être pour l’égalité, d’autre pour l’équité. • Sparte ou la première expérience de la citoyenneté dans un cadre militaire. Paradoxalement, la naissance de la citoyenneté ne va pas être accompagnée par une démocratisation. C’est dans une Cité militaire qu’on va mettre en œuvre l’idée du uploads/Politique/ histoire-des-idees-politiques-2eme-semestre-3.pdf
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- Publié le Dec 01, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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