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Thomas Hobbes (1642) LE CITOYEN ou les fondements de la politique (DE CIVE) (Traduit de l’anglais en 1649 par Samuel Sorbière, secrétaire de Thomas Hobbes) Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 2 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : Thomas HOBBES (1588-1679) Le citoyen ou les fondements de la politique (1642) Une édition électronique réalisée à partir du livre de Thomas Hobbes (1642), Le citoyen ou les fondements de la politique. Traduction de Samuel Sorbière, secrétaire de Thomas Hobbes, en 1649, relue par Thomas Hobbes. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times, 12 points. Pour les citations : Times 10 points. Pour les notes de bas de page : Times, 10 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh. Mise en page sur papier format LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition complétée le 10 mars 2002 à Chicoutimi, Québec. Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 3 Table des matières Épître à Monseigneur Cornifidz Wllefeldt Préface Lettre de Gassendi Lettre de Mersenne à Sorbière Épître dédicatoire au Comte de Devonshire DE CIVE Section I : LA LIBERTÉ Chap. I. De l'état des hommes hors de la société civile Chap. II. De la loi de Nature en ce qui regarde les Contrats Chap. III. Des autres lois de Nature Chap. IV. Que la loi de Nature est une loi divine Section II : L'EMPIRE Chap. V. Des causes et comment se sont formées les sociétés civiles Chap. VI. Du droit de cette assemblée, ou de cet homme seul qui exerce une puis- sance souveraine dans la société civile Chap. VII. Des trois sortes de gouvernement : démocratique, aristocratique et monarchique Chap. VIII. Du droit des maîtres sur leurs esclaves Chap. IX. Du droit des pères et des mères sur leurs enfants ; et du royaume patrimonial Chap. X. Comparaison des trois sortes de gouvernement et des incommodités qui se rencontrent en chaque espèce Chap. XI. Passages et exemples de la Sainte Écriture qui semblent favoriser ce que nous venons de dire Chap. XII. Des causes internes d'où peut venir la désunion de la société civile Chap. XIII. Des devoirs de ceux qui exercent une puissance souveraine Chap. XIV. Des lois et des offenses Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 4 Section III : LA RELIGION Chap. XV. Du règne de Dieu par la nature Chap. XVI. Du règne de Dieu par l'Ancienne Alliance Chap. XVII. Du règne de Dieu par la Nouvelle Alliance Chap. XVIII. Des choses qui sont nécessaires pour entrer au Royaume des Cieux Avertissement du traducteur Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 5 « Ce livre vaut un trésor et il serait à désirer que les caractères dont on l'imprimera fussent d'argent. » Lettre du feu R. P. Mersenne à M. Sorbière d'Orléans... le 25 d'avril 1646. « Si la physique est une chose toute nouvelle, la philosophie politi- que l'est encore bien plus. Elle n'est pas plus ancienne que mon ouvrage le De Cive. » Épître dédicatoire du De Corpore traduction Destutt de Tracy. « C'est seulement en devenant citoyen d'un État bien constitué que l'homme acquiert véritablement son droit. » Hegel Principes de la Philosophie du Droit § 153, addendum. Retour à la table des matières Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 6 NOTE SUR LE TEXTE DE CETTE ÉDITION Retour à la table des matières Le De Cive, qui devait constituer la troisième partie des Elementa philosophiae, a été publié par Hobbes, à Paris, dès 1642, en un in-4º de 275 pages. En 1647, Hobbes en publia à Amsterdam une seconde édition, enrichie de notes substantielles et augmentée d'une Préface au Lecteur et d'une Épître dédicataire au comte de Devonshire en date du 1er novembre 1646. Le texte est un in-12º de 408 pages. Hobbes donna en 1651 une traduction anglaise du De Cive sous le titre Philoso- phical Rudiments concerning Government and Society. Texte latin et texte anglais se trouvent dans l'édition Molesworth respectivement in Opera latina (tome II) et English Works (tome Il). Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 7 Samuel de Sorbière, qui fut le secrétaire de Hobbes entre 1640 et 1651, donna du De Cive, avec l'accord du philosophe, une traduction complète, d'ailleurs relue par Hobbes lui-même. Elle fut publiée à Amsterdam, chez Blaueu, en 1649. Cette traduction a été rééditée à plusieurs reprises, une première fois en 1651 et, pour la dernière fois en 1787. Nous reproduisons ici l'édition de 1649, qui, outre la Préface au Lecteur et l'Épître dédicataire de l'édition latine de 1647, comporte l'Épître par laquelle Sorbière dédie sa traduction à Monseigneur Cornifidz Wllefeldt, Grand Maître et Conseiller du Royaume de Danemark, une lettre de Gassendi à Sorbière, une lettre de Mersenne à Sorbière et l'Avertissement du traducteur ajouté après la publication de l'ouvrage. Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 8 LE CITOYEN (De Cive) Retour à la table des matières Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 9 À SON EXCELLENCE, Monseigneur CORNIFIDZ WLLEFELDT, SEIGNEUR d'Urop et de Saltoë, etc. GRAND MAÎTRE et CONSEILLER du Royaume de Danemark, CHEVALIER de l'Ordre de sa Majesté, et AMBASSADEUR EXTRAORDINAIRE vers Messieurs les États des Provinces Unies du Pays-Bas. Monseigneur, J'ai si peu d'occasions de témoigner à Votre Excellence le zèle que j'ai à son service, et le culte intérieur que je rends à son incomparable vertu, que je suis digne d'excuse, si je me sers de la publication de l'ouvrage d'un autre pour satisfaire à mon propre désir. Je ne veux pas dire qu'un si grand nom que celui de Votre Excellence ne devrait paraître qu'au frontispice de quelque grande production; car je ferais tort à celle-ci, qui passe en l'estime de quantité de personnes, pour l'une des plus achevées de ce siècle. Mais il semble, à la vérité, que je me fusse acquitté de mon devoir plus particulièrement et de meilleure grâce, en vous donnant un travail auquel j'eusse contribué quelque chose de mon chef, et où mes paroles eussent été les interprètes de mes pensées. Si je me fusse vu assez d'industrie et quelques talents considérables avec lesquels je pusse raisonnablement prétendre de tenir un jour quelque rang parmi ceux qui s'érigent en auteurs, je me fusse laissé aller à cette persuasion, et j'eusse Thomas Hobbes (1642), Le citoyen. ou Les fondements de la politique. 10 différé très volontiers à une autre saison l'hommage que je rends à Votre Excellence, en lui présentant une chose dont il n'y a que l'écorce et le langage qui m'appartien- nent. Je ne sais pourtant si je n'ai pas mieux fait de me servir du labeur d'autrui, que si je me fusse mêlé de multiplier le nombre des mauvais livres. Il y en a tant de bons, anciens et modernes, que c'est aujourd'hui une témérité condamnée de toutes les per- sonnes judicieuses, que d'en oser produire de nouveaux, s'ils ne sont excellents. De sorte que ceux qui ont assez d'esprit et d'ingénuité pour reconnaître et pour avouer la médiocrité de leur suffisance sont assez de se pouvoir abstenir d'importuner le public; et peut-être que ceux qui ajoutent à cette retenue quelque jugement dans le choix des livres qu'ils traduisent en diverses langues, méritent quelque louange des honnêtes gens qui ne savent que celle de leur patrie. De ce côté-là je n'ai point à espérer que Votre Excellence me sache aucun gré de la peine que j'ai prise. Il lui importe fort peu quelque langue, morte ou vivante, que l'on emploie. Toutes celles de notre Europe lui sont également aisées, et il n'est pas même jusqu'aux Dialectes des Provinces que son merveilleux génie ne puisse discerner en ceux qui l'abordent et qui voudraient lui cacher leur origine. Mais je veux croire que toute notre noblesse, qui s'est plus étu- diée à la politesse de sa langue qu'à bien apprendre la latine, me serait en quelque façon obligée si j'étais assez heureux que de lui avoir donné mon auteur avec toute sa force et sans avoir fait perdre à ses expressions leur poids et leur éloquence. C'est une chose plus difficile qu'elle ne paraît que de bien traduire; aussi de tant de plumes qui s'en mêlent en France, à peine s'en trouve-t-il cinq ou six de bien taillées et qui puissent entrer en comparaison avec celles des Malherbe, des Du Ryer, et des Ablancourt. Il n'appartient guère qu'à eux de ne rien ôter de ses ornements à la belle uploads/Politique/ hobbes-le-citoyen-ou-les-fondements-de-la-politique 1 .pdf

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