N°8325 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1€. USA : 2,15

N°8325 - Vingt-huitième année - Prix : Algérie : 30 DA. France : 1€. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com ÉDITION DU CENTRE LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Samedi 10 février 2018 LIRE EN PAGE 24 INTEMPÉRIES À TRAVERS LE PAYS GRAND FROID ET PERTURBATIONS DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE PHOTO : B. SOUHIL LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE À HASSI R’MEL ZHOR HADJAM EN PAGE 6 LIRE LES ARTICLES DE HACEN OUALI ET MADJID MAKEDHI EN PAGES 2 ET 3 ET L’INTERVENTION INTÉGRALE DE SAÏD SADI EN PAGES 4 ET 5 ◗ Le groupe Cevital va investir dans la production de l’eau ultra pure et le traitement des eaux de l’industrie du schiste. En l’annonçant, ce jeudi, aux investisseurs français conduits en Algérie par Pierre Gattaz, président du Medef, le groupe d’Issad Rebrab entend accélérer le déploiement de sa technologie en France, aux Etats-Unis, en Algérie et un peu partout dans le monde. ◗ Le PDG de Sonatrach a réaffi rmé, à partir de Hassi R’mel, que le groupe pétrolier et gazier national «est et restera la propriété de l’Etat à 100%» et qu’il n’est pas question d’en céder la moindre part. ◗ La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a confi rmé la décision de radiation des enseignants grévistes affi liés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste). LIRE L’ARTICLE DE ALI TITOUCHE EN PAGE 6 PRODUCTION D’EAU ULTRA PURE ET TRAITEMENT DES EAUX DU SCHISTE GRÈVE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION MENACE DE RADIATION ET INFLEXIBILITÉ DU CNAPESTE LIRE L’ARTICLE DE NADIR IDDIR EN PAGE 2 ABDELMOUMEN OULD KADDOUR INSISTE «SONATRACH RESTERA LA PROPRIÉTÉ DE L’ÉTAT» CEVITAL DÉVOILE SA TOUTE CEVITAL DÉVOILE SA TOUTE NOUVELLE TECHNOLOGIE NOUVELLE TECHNOLOGIE Lire votre supplément en pages 13, 14, 15, 16, 17 et 18 ARTS LETTRES & «La nation peut «La nation peut être exposée à être exposée à de graves périls» de graves périls» SAÏD SADI AU 5e CONGRÈS DU RCD ◗ Le docteur Saïd Sadi a annoncé hier son retrait du parti, lors de son intervention durant la première journée des travaux du 5e congrès ordinaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). L’ancien président de cette formation porte un regard sévère sur la conjoncture politique du pays. LE SALON DU DESSIN ACTUELLEMENT AU MAMA EXPO Traits et attraits PHOTO : D. R. El Watan - Samedi 10 février 2018 - 2 L ’ A C T U A L I T É PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. PHOTO : D. R. S ituation politique et écono- mique du pays, responsa- bilité du pouvoir et débat sur la prochaine présidentielle… Les travaux du cinquième congrès ordinaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), ouverts hier à Alger, ont été une occasion pour des acteurs poli- tiques, de divers horizons, de faire un diagnostic de la crise multidi- mensionnelle que traverse le pays et de clouer au pilori les tenants du pouvoir. D’anciens chefs de gouvernement et des personnalités nationales se sont succédé durant toute la matinée à la tribune offerte par les congressistes du RCD pour livrer, surtout, leurs analyses de la situation actuelle du pays. Après le message de Me Ali Yahia Abden- nour (il n’a pas fait le déplacement en raison de sa maladie), lu en son nom par la députée du RCD, Lila Hadj Arab, l’ancien chef de gouver- nement, Ahmed Benbitour, a pris la parole pour situer, en quatre points, la source du mal dont souffre le pays qui est, selon lui, «la perte de la morale collective, la généralisation de la corruption, l’individualisme et le fatalisme». «C’est la régression sur tous les plans», enchaîne pour sa part l’ancien président de l’APN, Karim Y ounes. Dans son intervention, le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, estime, de son côté, que «notre pays vit, malheureusement, une impasse politique totale qui s’ajoute à une crise économique aiguë et une situation sociale explosive.» Pour Sid Ahmed Ghozali, «le fait de lier à la crise la chute des prix du pétrole est le plus grand mensonge qui puisse exister.» Le président du parti non agréé, l’UDS, Karim Tab- bou, est revenu, lui, sur la fermeture du champ politique et la répression que subissent y compris les partis agréés. Intervenant sur la théma- tique de la Constitution, la juriste Fatiha Benabou a dénoncé la confu- sion entretenue autour de la révision de la Constitution de 2016. Inter- venant par la même occasion, les représentants des partis marocains et tunisiens appellent à la concréti- sation de l’Union maghrébine, «qui est un rêve des populations de la région». M. M. INTERVENTIONS DES CHEFS DE PARTI ET PERSONNALITÉS À L’OUVERTURE DU CONGRÈS DU RCD «Le pouvoir est seul responsable de la crise» ● Les travaux du cinquième congrès ordinaire du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) se sont ouverts hier à Alger. GRÈVE DANS LE SECTEUR DE L’ÉDUCATION Menace de radiation et infl exibilité du Cnapeste M enace de la tutelle et détermination des grévistes. La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, a confirmé la décision de radiation des enseignants grévistes affiliés au Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’édu- cation (Cnapeste). Dans un entretien diffusé mercredi par Canal Algérie, Mme Benghabrit a précisé que la décision concerne pour le moment 580 enseignants de la wilaya de Blida. «Pour les autres wilayas et à par- tir du moment où la grève est considérée comme illégale (par la justice), les enseignants qui sont engagés dans ce processus sont en abandon de poste. Il a été donné instruction pour que des mises en demeure puissent être envoyées, et là on appli- quera totalement le canevas établi par le ministère du Travail», a annoncé la ministre qui précise que les grévistes sont «en situation de désobéissance» en acceptant de suivre l’injonction de leur syndicat de ne pas accuser réception des documents de la tutelle. Intervenant jeudi dernier à la radio Chaîne III, l’inspecteur général du ministère de l’Education, Nadjadi Messeguem, précise qu’entre 500 et 600 enseignants de la wilaya de Blida risquent la radiation. «Nous avons entamé la procédure par l’envoi des mises en demeure aux enseignants grévistes les enjoignant de reprendre les cours», a précisé M. Messeguem, constatant que «des milliers d’enseignants regagnent quotidienne- ment leur poste de travail». Le coordinateur national chargé de la communication au Cnapeste, Messaoud Boudiba, considère «illégale» une décision qui «n’apaise pas la situation». «C’est un acte illégal qui ne permet pas d’apaiser la situation. Il pousse, au contraire, au pourrisse- ment. Les enseignants maintiennent la grève et les responsables du ministère ont tort de considérer qu’ils pourront les faire revenir sur leur décision par des méthodes irresponsables», s’offusque M. Boudiba, dans une déclaration à El Watan. RÉGLEMENTER LE DROIT À LA GRÈVE ? Précisant que la grève est suivie à 70%, principa- lement dans le secondaire et le moyen, le porte- parole précise que «la solution c’est de s’asseoir autour de la table du dialogue». «Nous sommes disposés à prendre part à ce dialogue», affirme le syndicaliste qui signale que son organisation n’a pas reçu d’invitation formelle du ministère. La plateforme de revendications du Cnapeste, qui a lancé une grève illimitée depuis le 30 janvier der- nier, s’articule autour de problèmes «restés en sus- pens» depuis 2015 : la régularisation de la situa- tion des personnels occupant des postes en voie de disparition, la médecine du travail, l’actualisation de la prime de zone (wilayas du Sud), le logement et les promotions. Excluant l’hypothèse de l’année blanche, l’inspecteur général de l’éducation, Nadjadi Messeguem, précise que «la tutelle a fait appel aux vacataires pour dispenser des cours afin de rattraper le retard enregistré, à l’instar de la wilaya de Blida où 426 enseignants remplaçants ont été recrutés». Emboitant le pas à la ministre du secteur, M. Messeguem a déploré l’existence de plusieurs lacunes dans le texte régissant le droit de grève, et proposant sa «révision». «Le droit de grève est constitutionnel, mais nous souhaitons qu’il soit mieux réglementé parce que nous considérons que le texte régissant ce droit comporte actuellement des lacunes», constate-il, faisant remarquer que dans beaucoup de pays la grève est interdite dans le secteur de l’éducation. Organisés en coordination, des syndicats auto- nomes du secteur de l’éducation ont appelé à une grève nationale de deux jours, les 20 et 21 février en cours. Ces syndicats soutiennent également le mot d’ordre de grève nationale le 14 février, à laquelle a appelé l’Intersyndicale. Nadir Iddir ◗ Ali Benfl is, président du parti Talaie El Hourriyet «Des forces extraconstitutionnelles interfèrent dans la décision politique» Le président du parti Talaie El Hourriyet, Ali Benflis, dénonce l’intervention de forces occultes dans la prise de décision politique dans le pays. «Des forces extraconstitutionnelles se sont introduites dans les arcanes du pouvoir et interfèrent lourdement dans les décisions du gouvernement», déclare-t-il dans son intervention, à l’ouverture des travaux du 5e congrès du RCD. Affirmant que le pays uploads/Politique/ journal-el-watan-du-samedi-10-fevrier-2018.pdf

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