La France dans la Seconde Guerre Mondial La vie en France pendant la Seconde Gu
La France dans la Seconde Guerre Mondial La vie en France pendant la Seconde Guerre Les conditions de vie de la majorité de la population sont difficiles. Beaucoup de familles sont marquées par l'absence d'un proche, fait prisonnier au cours de l'offensive allemande ou, plus tard, envoyé en Allemagne. En outre, le caractère policier du régime de Vichy, la présence des militaires allemands sur le territoire limitent les libertés des Français. La propagande est intense, les seuls journaux autorisés sont ceux qui sont favorables au gouvernement. I. Le cataclysme de la défaite de mai-juin 1940 1. Le contexte de la défaite : la « drôle de guerre » En septembre 1939, la France est un pays frappé par la dénatalité et divisé sur le plan politique et social. La mobilisation se fait lentement, sans enthousiasme, avec résignation. La guerre est perçue par beaucoup comme inutile, irréelle, comme une guerre qu'on ne veut pas faire et dont on espère qu'elle n'aura pas lieu : c'est la « drôle de guerre » . 2. Les circonstances de la défaite L'état-major français est pris au dépourvu par l'attaque allemande de mai 1940 dans les Ardennes. C'est la débâcle militaire, l'exode des populations jetées sur les routes dans la plus grande confusion. 3. Les conséquences de la défaite : l'occupation La convention d'armistice prévoit le découpage de la France en deux zones: la zone occupée au nord ; la zone non occupée au sud. La France qui doit payer une indemnité pour frais d'occupation, est livrée au pillage : réquisitions, prélèvements, confiscations de terres. Le bilan des combats est lourd : 120 000 morts, 200 000 blessés, 1 600 000 prisonniers emmenés en captivité en Allemagne, des millions de réfugiés ; une économie paralysée. Mais la majorité des Français a l'illusion d'avoir, grâce à Pétain, évité le pire. II. Les années noires de l'occupation 1. La liquidation de la IIIème République En juillet 1940, le gouvernement s'installe à Vichy où une large majorité de parlementaires votent les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. La mise à mort de la IIIème République, orchestrée par Pierre Laval, laisse la place à l' « État français » dont la devise devient « Travail - Famille - Patrie ». Tous les pouvoirs sont confisqués par le « chef de l'État », Pétain, qui reste pour beaucoup de Français le prestigieux vainqueur de Verdun. 2. Le régime de Vichy Philippe Pétain, âgé de 84 ans, instaure un régime autoritaire, de pouvoir personnel, de réaction et de revanche, qui rend la République responsable de la défaite. Il inaugure dans le cadre de la « Révolution nationale » une politique de restauration de l'ordre moral. La propagande développe le culte du maréchal. 3. La collaboration avec l'Allemagne nazie La collaboration a revêtu plusieurs formes : - collaboration économique avec la Relève et l'instauration du Service obligatoire du travail (STO) ; - collaboration militaire avec l'engagement de la Légion des volontaires français ( LVF ) et de Waffen SSfrançais sur le front de l'Est ; - collaboration policière avec l'établissement de listes d'otages, la participation de la police française aux rafles contre les résistants et les Juifs, l'introduction de la Gestapo en zone-sud non- occupée, l'ouverture de camps d'internement gardés par des gendarmes français, la complicité de l'Etat français dans la mise en œuvre du génocide des Juifs. III. Les Français dans la Résistance 1. Une minorité de résistants courageux La résistance extérieure est née de l'Appel du 18 juin 1940 lancé par le général de Gaulle à la BBC, invitant les Français à poursuivre le combat. Ceux qui ont répondu à son appel au Royaume-Uni et dans l'Empire, combattent aux côtés des Alliés au sein desForces Françaises Libres ( FFL ). La résistance intérieure qui s'organise lentement en France dans les deux zones autour de petits groupes isolés, revêt des formes multiples : réseaux de renseignements ; filières d'évasion ; sabotages ; lutte armée dans les maquis. IV. La libération de la France 1. La Résistance s'organise et participe aux combats aux côtés des Alliés Au début de 1944, le Mouvement de libération nationale ( MLN ) rassemble les différents mouvements de résistance dont les groupements armés sont réunis dans les Forces françaises de l'intérieur ( FFI ). Le CNR adopte un programme qui définit un plan d'action pour libérer le pays et les mesures à appliquer dès la libération. Le CFLN se transforme en Gouvernement provisoire de la République française ( GPRF ). À partir du débarquement en Normandie de juin 1944, l'insurrection nationale s'efforce de neutraliser toutes les communications pour empêcher ou retarder les renforts venus d'Allemagne. Les maquis engagent le combat pour fixer les troupes allemandes sur le Vercors dans les Alpes, au Mont Mouchet dans le Massif central, à Saint-Marcel en Bretagne. Les Forces françaises libres ( FFL ) combattent aux côtés des Alliés : 2ème DB du général Leclerc et 1ère Armée française du général de Lattre de Tassigny. 2. L'État républicain est restauré, mais la situation reste difficile La France échappe à l'administration militaire alliée que les Américains avaient initialement prévu d'y instaurer. La France libérée continue de combattre aux côtés des Alliés jusqu'à la victoire. Enfin, elle doit accueillir les prisonniers et les déportés et amorcer la reconstruction du pays dans un contexte difficile de pénurie aggravée, de rationnement et d'inflation, une situation mal supportée par la population déjà épuisée par les années d'occupation. uploads/Politique/ la-france-dans-la-seconde-guerre-mondial.pdf
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- Publié le Jui 10, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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