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A 3,00€ mardi 14 septembre 2021 le figaro - N° 23 970 - www.lefigaro.fr - France métropolitaine uniquement AND : 3,20 € - BEL : 3 € - CH : 4,20 FS - CAN : 5,70 $C - D : 3,60 € - A : 3,60 € - ESP : 3,20 € - Canaries : 3,20 € - GB : 2,90 £ - GR : 3,40 € - DOM : 3,20 € - ITA : 3,30 € LUX : 3 € - NL : 3,40 € - PORT.CONT : 3,30 € - MAR : 23 DH - TUN : 4,40 DT - ZONE CFA : 2.400 CFA ISSN 0182.5852 ILLUSTRATION FABIEN CLAIREFOND ; GAIZKA IROZ/AFP P assé le soulagement d’avoir échappé au pire, la France n’a pas mis longtemps à renouer avec ses vieux démons. Puisque les entre- prises, tenues à bout de bras et sauvées de la faillite par l’État, se portent mieux, rien ne paraît plus urgent que partir en croisade en faveur du pouvoir d’achat. Peu importe qu’il ait été totalement préservé - et même accru - pendant la crise sanitaire, au point de faire gonfler l’épargne des Fran- çais de 150 milliards d’euros. La proximité de l’élection présidentielle fait tomber les dernières digues de la démagogie. Dans cet- te course à l’échalote pour exiger des reva- lorisations salariales, c’est Anne Hidalgo qui a pris le meilleur départ, avec sa promesse intenable de multiplier par deux les salaires dans l’enseignement. Même les syndicats les plus vindicatifs n’osaient y songer. Les chefs d’entreprise n’ont hélas pas les pouvoirs surnaturels de la maire de Paris. Contrairement à l’État, impunément en dé- ficit depuis un demi-siècle, eux doivent sur- veiller leur compte d’exploitation comme le lait sur le feu. Eux doivent en permanence se préoccuper de leur compétitivité, qui condi- tionne les investissements futurs, le déve- loppement de l’activité, en un mot l’avenir. Ils sont les mieux placés pour décider s’ils doivent - peuvent - augmenter les rémuné- rations pour récompenser leurs salariés, at- tirer les talents, se rendre attractifs face aux pénuries de main-d’œuvre. Nul besoin des conseils de l’État pour cela. Les capacités de l’entreprise, le climat social et le jeu de l’of- fre et de la demande font office de juge de paix. S’il souhaite apporter sa contribution au pouvoir d’achat, le gouvernement dispose d’excellents leviers. À commencer par la ré- duction du coût du travail : chez nous, la ré- munération brute d’un salarié s’alourdit de 30 % à 40 % de charges patronales pour l’entreprise et s’allège de 25 % de cotisations sociales pour le même salarié. Mais on en re- vient toujours au même problème : pour compenser d’éventuelles baisses de charges, il faudrait trouver des économies dans la dé- pense publique. Et, à sept mois de l’élection, personne n’avance la moindre idée. ■ Les digues de la démagogie Le gouvernement pourrait baisser le coût du travail Première édition Réponses à la question de samedi : Présidentielle 2022 : croyez-vous aux chances d’Anne Hidalgo ? TOTAL DE VOTANTS : 197 019 Votez aujourd’hui sur lefigaro.fr Une hausse des salaires résoudrait-elle les problèmes de pénurie de main-d’œuvre ? OUI 7 % NON 93 % @ FIGARO OUI FIGARO NON édItOrIaL par Gaëtan de Capèle gdecapele@lefigaro.fr n Madrid tente d’en finir avec le plus grand bidonville d’Europe n Va-t-on vers un monde sans banques ? n La chronique de renaud Girard n L’analyse de Guillaume Perrault PAGES 16, 17 Et 19 Champs lIbRes le nouveau parfum pour homme scannez pour décourvir phantom 3’:HIKKLA=]UXUUW:?k@t@b@e@a"; M 00108 - 914 - F: 3,00 E contrastée des entreprises. Dans l’immédiat, l’exécutif a décidé de ne pas donner de coup de pouce au smic au-delà de la revalorisation automati- que, jugeant qu’une telle me- sure serait contre-productive pour l’emploi. Jean Castex a notamment ré- clamé l’ouverture de négo- ciations de branche pour évo- quer la question des bas salaires. Le patronat met en garde contre toute mesure générale, qui ne tiendrait pas compte de la situation et la hausse des prix, le débat sur les revalorisations de salai- res est relancé. À quelques mois de l’élection présiden- tielle, les entreprises sont sous la pression des syndicats, mais aussi du gouvernement, qui leur demande de lâcher du lest. La reprise économique après dix-huit mois de crise sanitaire a totalement modifié le climat social en France. Avec le retour à meilleure fortune des entre- prises, les tensions sur le mar- ché du travail qui provoquent des pénuries de main-d’œuvre « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur » Beaumarchais ExcLUsIF LEs ExtraIts dU LIVrE dE GUILLaUME PItrON sUr « L’ENFEr NUMérIqUE » PAGE 18 lefigaro.fr daNIEL aUtEUIL L’actEUr sE cONFIE à L’OccasION dE sEs débUts daNs La chaNsON PAGE 36 DéfENSE La rapidité, clé des combats aériens futurs PAGE 8 éTATS-UNiS Le gouverneur de californie menacé de révocation PAGE 9 SécUriTé Macron relance le « chantier » PAGE 11 TENNiS Medvedev s’installe dans la cour des grands PAGE 12 ASTrONOmiE de nouveaux portraits de l’astéroïde cléopâtre PAGE 14 PHArmAciE La biotech Valneva lâchée par la Grande-bretagne PAGE 27 La pression monte pour augmenter les salaires Le retour de la croissance, les pénuries de main-d’œuvre et les premiers signes d’inflation alimentent les revendications salariales, qui s’invitent dans le débat politique. è UNe étINCelle qUI peUt allUmeR l’INflatION è daNs la fONCtION pUblIqUe, le pOINt est Gelé, pas les salaIRes è des eNtRetIeNs aVeC delphINe laNdeROIN et fRaNçOIs asselIN pAGes 22, 23 et l’édItORIAl Dans une interview au Figaro, le candidat à la présidentielle es- time qu’« Emmanuel Macron n’a jamais pris la mesure de la situation ni entendu la détresse de ceux qui sont confrontés quotidiennement à la violence ou à l’intimidation. En matière de sécurité, l’échec est pro- fond. Pour changer de politique et pour avoir enfin des résultats, je changerai de logiciel. Pour protéger les Français, il faudra changer de président en 2022. » PAGE 2 Xavier Bertrand : « Je ferai de la sécurité la mission première de l’État » Les talibans mettent en scène leur vision de la femme Les maîtres de l’Afghanistan ont organisé le 11 septembre à l’université de Kaboul une réunion de femmes soutenant leur conception de la religion et de la séparation des sexes. Notre envoyée spéciale raconte. PAGE 6 KAvEh ROSTAmKhANI/KAvEh-RK.NET mardi 14 septembre 2021 le figaro 1 A 2 l'événement en campagne à sept mois de l’élec- tion présidentielle. Je ne partage en rien sa politique en matière de sécurité mais je serai présent par respect républicain et pour témoi- gner de mon soutien aux forces de sécurité. Mercredi, de Saint- Quentin, je présenterai mes pro- positions afin de faire reculer l’in- sécurité et la violence dans notre pays. Je ferai de la sécurité la mis- sion première de l’État. L’échec depuis quatre ans et demi montre que rien ne changera d’ici la fin du quinquennat. Les Français consta- tent que l’État n’assure plus leur sécurité et leur protection. Em- manuel Macron n’a jamais pris la mesure de la situation ni entendu la détresse de ceux qui sont confrontés quotidiennement à la violence ou à l’intimidation. En matière de sécurité, l’échec est profond. Pour changer de politi- que et pour avoir enfin des résul- tats, je changerai de logiciel. Pour protéger les Français, il faudra changer de président en 2022. Dès le début du quinquennat, vous jugiez que la sécurité serait « l’immense faillite du quinquennat ». Mais le Beauvau de la sécurité, l’action du ministre de l’Intérieur, qui a donné des moyens supplémentaires aux forces de l’ordre, ne montrent-ils pas qu’il y a eu une volonté d’agir ? Le responsable, c’est le chef de l’État. Emmanuel Macron n’a pas été capable ni de juguler la violen- ce qui se développe ni de la faire reculer. Il est passé à côté des questions de sécurité. Dans son parcours personnel, il n’a pas été confronté à l’insécurité comme nos concitoyens. Il n’a pas non plus l’expérience d’élu local qui lui aurait permis de comprendre la réalité du terrain et de ressentir ce que vivent les Français. Comment résoudre un problème que vous ne comprenez pas ? Emmanuel Ma- cron pense que la seule réponse économique permet de régler tous les problèmes. Là encore, il se trompe. Aujourd’hui, quand on voit des policiers hués, des élus agressés, des règlements de comptes quotidiens, la violence a-t-elle changé de nature ? Ce qui s’est passé à la Fête de L’Humanité est honteux. Les poli- ciers méritent le respect, la consi- dération, et le soutien de tous les républicains. Quant à la violence, elle a changé de nature parce que l’État ne s’est pas défendu. Il a trop laissé faire. Partout, son autorité est mise en cause. Aujourd’hui, au-delà des événements d’hyper- violence, les forces de l’ordre sont 2022 : parce qu’Édouard Philippe ne sera jamais le Juppé de Macron D e l’art de transformer une évidence en un fait politique. Qu’Édouard Philippe se présente en 2022 contre Emmanuel Macron était impossible ; qu’il soutienne un uploads/Politique/ le-figaro-du-mardi-14-septembre-2021.pdf
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- Publié le Jui 29, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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