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Page 1 sur 27 Ste Richardsson School of Languages, Linguistics and Film BA French and Linguistics Dissertation La représentation des minorités linguistiques et ethniques et leur place dans la société française - Reflète-t-elle vraiment les principes célébrés de liberté, égalité et fraternité ? Ste Richardsson Student number: 020742159 Date of Submission: 27/05/2005 Dissertation Tutor: Jenny Cheshire, PhD Word Count: 6611 Page 2 sur 27 Ste Richardsson ACKNOWLEDGEMENTS - REMERCIEMENTS Many thanks to the library staff at the Pompidou Centre for providing me with microfiches, photocopies, magazine articles and guiding me to useful books and other material. Je remercie profondément le personnel de la Bibliothèque Centre Pompidou de m'avoir fourni des microfiches, des photocopies, des magazines et de m’avoir guidé aux livres et aux autres matériaux utiles. Page 3 sur 27 Ste Richardsson CONTENTS - TABLE DES MATIERES Titre Page Introduction. 4 Identification des langues minoritaires en France. 5 Histoire de l’immigration dans l’Hexagone. 8 L’intégration des minorités – fortifiante ou affaiblissante ? – mes observations personnelles 9 L’idéologie française à l’égard de minorités – salutaire ou nuisible ? 12 Une observation sur la télévision - le CSA agit. 15 Le cas d’Audrey Pulvar – mais est-ce qu’il est trop peu trop tard ? 21 Les fléaux de la politique 22 La discrimination positive – une vraie solution ? 23 Conclusion 24 Page 4 sur 27 Ste Richardsson La représentation des minorités linguistiques et ethniques dans la société française, reflète-t-elle vraiment l’idéal célébré d’égalité? Introduction Liberté, égalité, fraternité ! Ces idéaux fondamentaux de la République Française incite à tenir tête à la justice et de revendiquer les droits. Ils évoquent les souvenirs des hommes et des femmes courageux qui ont lutté contre un ancien système de gouvernement oppressif et démodé... mais, bien que ces idéaux aient changé le climat politique de la France et même du monde, l’unité et l’indivisibilité de la République sont actuellement menacée par une agitation dans l’Hexagone. Au cours d’une conférence de presse à Pantin, en représentant l’organisation Collectif Egalité, une organisation qui lutte contre « l’exclusion des minorités visibles », le comédien Luc Saint-Eloi a exprimé, « nous doutons à présent des grandes valeurs républicaines de ce pays et à partir de maintenant, nous ne demandons plus, nous exigeons »1. Qu’est-ce qui a mené cet homme à faire un tel commentaire ? Pour s’attaquer à la question des minorités et de leur intégration et représentation, il faut d’abord considérer quelques questions. Qu’est ce que c’est qu’un minorité? Quelles sortes de minorités existe-t-il? Un minorité peut être défini comme ‘le groupe le moins nombreux de deux (ou plus) groupes’. Selon la Recommandation-1201 adoptée le 1er février 1993 par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe : ‘L'expression « minorité nationale » désigne un groupe de personnes dans un État qui : • résident sur le territoire de cet État et en sont citoyens ; • entretiennent des liens anciens, solides et durables avec cet État ; • présentent des caractéristiques ethniques, culturelles, religieuses ou linguistiques spécifiques ; 1 Le Figaro du 29/04/2000 (Jean-Michel Décugis) « Une ‘marche des Noirs’ pour les minorités » Page 5 sur 27 Ste Richardsson • sont suffisamment représentatives, tout en étant moins nombreuses que le reste de la population de cet État ou d'une région de cet État ; • sont animées de la volonté de préserver ensemble ce qui fait leur identité commune, notamment leur culture, leurs traditions, leur religion ou leur langue.’2 Dans cette dissertation, on va considérer deux sortes de minorités en particulier, les minorités linguistiques et les minorités ethniques. Au premier regard, il pourrait paraître que ces minorités n’ont rien à voir avec l'un l'autre, mais tous les deux sont touchés par la politique française relativement aux minorités. On va d’abord définir les facteurs qui mène à la création des diverses minorités, puis on va analyser d’où vient la politique française à l’égard des minorités et si cette politique concorde avec les célèbres idéaux de « liberté, égalité, et fraternité ». Finalement on va citer les exemples où les institutions françaises ont l’occasion de représenter ses minorités ou sont dans une position d’avoir un effet sur leur image et perception publique ; et en le comparant avec les autre pays (notamment le Royaume-Uni) on va exposer et analyser si cette politique et sain ou toxique pour la société française en général. Mais d’abord, quelles sont les langues minoritaires qui existent en France à présent ? Identification des langues minoritaires en France. Les langues autochtones de la France appartiennent aux plusieurs catégories. La famille oïl (dont le français et plusieurs autres langues appartiennent), les langues d’oc (connu collectivement comme l’occitan), des langues germaniques, une langue celtique (venant du vieux gallois et du cornouaillais, une langue disparue aux îles britanniques), Corse et Basque (dont il n’y a pas de relatives). Une liste basée principalement sur un rapport d'avril 19993 du Professeur Bernard Cerquiglini, inclut les langues suivantes en ordre de nombres de parlants: 2 La Recommandation 1201 adoptée le par l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (1er février 1993) 3 Rapport d’avril 1999 (Professeur Bernard Cerquiglini) Page 6 sur 27 Ste Richardsson Français (51.000.000) Occitan / Provençal (Auvergnat, Gascon) (1.815.000) Alsacien (1.500.000) Italien (1.000.000) Portugais (750.000) Espagnol (750.000) Breton (532.000) Corse (341.000) Picard (200.000) Franco-provençal (77.000) Basque (76.200) Luxembourgeois (40.00) A Paris la langue minoritaire le plus répandu est l’arabe. Le statut des langues nationales comme l’Italien, l’Espagnol et le Portugais est garanti par leurs nations respectives, et le Luxembourgeois bénéficie d’un statut de recognition en Luxembourg. A l’autre côté, toutes les autres langues dans la liste sont en danger. Qu’est ce que le gouvernement français fait-il pour ces langues ? Selon l’article 2 de la Constitution Française, « la langue de la république est le français 4». Le gouvernement, par loi, est obligé de communiquer principalement en français. En opposition avec la constitution, la Charte Européenne des Langues Régionales ou Minoritaires consacre « le droit imprescriptible de pratiquer une langue régionale dans la vie privée et publique »5 et demande aux toutes les états membres de préparer une liste des langues qui pourrait bénéficier de la protection que le traité offre. Mais la Constitution française est clair et constate que la seule langue officielle de la France, et la seule langue à bénéficier du soutien du gouvernement, est le français. Cette chartre est donc anticonstitutionnelle et la France est donc le seul pays de l’Union Européen qui a signé mais n’a pas ratifié la chartre. 4La Constitution Française de 1858 (Texte incluant les modifications depuis 1958) 5 La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires (ETS 148) Page 7 sur 27 Ste Richardsson Une liste de langues régionales de France n’était établie que quand la France était en train de se préparer pour une signature et ratification éventuelle de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Dans les années 50, plus d'un million de personnes ont parlé breton en tant que leur langue principale. Les habitants de la campagne Bretagne occidental parlaient toujours breton. Aujourd'hui, il n’y a qu’environ 250.000 personnes qui peuvent parler breton (1 sur 6 personnes en Bretagne) ; mais la plupart d'entre elles sont les personnes âgées, ceux qui ont plus de 60 ans. Les autres langues ont suivi la même tendance, le Alsacien et le Corse ont mieux résisté, mais on remarque une plus mauvaise tendance chez l’Occitan. Professeur Bernard Cerquiglini, directeur de l’Institut National de la Langue Française (une branche du CNRS), dans le rapport d’avril 1999 au Ministre français de l'Éducation nationale, de la recherche et de la technologie ainsi qu'à la Ministre française de la culture et de la communication sur les langues de la France, a constater que : « L'écart n'a cessé de se creuser entre le français et les variétés de la langue d'oïl, que l'on ne saurait considérer aujourd'hui comme des « dialectes du français » ; franc-comtois, wallon, picard, normand, gallo, poitevin-saintongeais, bourguignon-morvandiau, lorrain doivent être retenus parmi les langues régionales de la France ; on les qualifiera dès lors de « langues d'oïl », en les rangeant dans la liste [des langues régionales de la France]. »6 Alors, néanmoins, toutes les autres langues de la France bénéficient des actions menées par la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France du Ministère de la Culture. L'information précise sur l'état d'utilisation des langues est compliquée par la non reconnaissance des langues régionales par l’état français et l'incapacité de l'état de poser des questions sur l'utilisation de langue dans le recensement, mais ce qui est clair est que bientôt ces langues vont peut-être disparaître si on ne fait rien. Mais l’attitude du gouvernement français à l’égard de ces langues est un sentiment d’apathie. Une phrase qui a gagnée l’infamie dans les années 1800 et 1900 est celui qui était longtemps affichée dans certaines écoles primaires : « Il est interdit de cracher par 6 Rapport d’avril 1999 (Professeur Bernard Cerquiglini, directeur de l’Institut National de la Langue Française) Page 8 sur 27 Ste Richardsson uploads/Politique/ les-minorite-s-linguistiques-et-ethniques-en-france.pdf

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