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Le Le Le Le Biomimétisme Biomimétisme Biomimétisme Biomimétisme est est est est- - - -il l’avenir il l’avenir il l’avenir il l’avenir du du du du développement développement développement développement durable durable durable durable ? ? ? ? Avril 2008 par Charlotte CREISER par Charlotte CREISER par Charlotte CREISER par Charlotte CREISER Série Développement durable territorial Le Think tank européen Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité (asbl) – association au service de la cohésion sociale et d’un modèle économique européen solidaire – travaille à la promotion de la solidarité, des valeurs éthiques et démocratiques sous toutes leurs formes et à lier des alliances durables entre les représentants européens des cinq familles d’acteurs socio- économiques. À travers des projets concrets, il s’agit de mettre en relation les chercheurs universitaires et les mouvements associatifs avec les pouvoirs publics, les entreprises et les acteurs sociaux afin de relever les nombreux défis émergents et contribuer à la construction d’une Europe solidaire et porteuse de cohésion sociale. Parmi ses activités actuelles, Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité initie et assure le suivi d'une série de projets européens et belges ; développe des réseaux de compétence, suscite et assure la réalisation et la diffusion d’études socioéconomiques ; la création d’observatoires ; l’organisation de colloques, de séminaires et de rencontres thématiques ; l’élaboration de recommandations auprès des décideurs économiques, sociaux et politiques. Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité organise ses activités autour de différents pôles de recherche, d’études et d’actions : la citoyenneté et la démocratie participative, le développement durable et territorial et la cohésion sociale et économique, notamment l’économie sociale. Think tank européen Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité Pour la Solidarité Rue Coenraets, 66 à 1060 Bruxelles Tél. : +32.2.535.06.63 Fax : +32.2.539.13.04 info@pourlasolidarite.be www.pourlasolidarite.be Les Cahiers de la Solidarité Collection dirigée par Denis Stokkink Denis Stokkink Denis Stokkink Denis Stokkink Europe, énergie et économie sociale, Série Développement durable et ville, n°15, 2008 Séverine Karko, Femmes et Villes : que fait l'Europe ? Bilan et perspectives, Série Développement durable territorial et politique de la ville, n°12, 2007. Sophie Heine, Modèle social européen, de l'équilibre aux déséquilibres, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°11, 2007. La diversité dans tous ses états, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°10, 2007. Francesca Petrella et Julien Harquel, Libéralisation des services et secteur associatif, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°9, 2007 Annick Decourt et Fanny Gleize, Démocratie participative en Europe. Guide de bonnes pratiques, Série Citoyenneté et démocratie participative, n°8, 2006. Éric Vidot, La Reprise d'entreprises en coopératives : une solution aux problèmes de mutations industrielles ?, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°7, 2006. Anne Plasman, Indicateurs de richesse sociale en Région bruxelloise, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°6, 2006. Sarah Van Doosselaere, Démocratie participative, dialogues civil et social dans le cadre du modèle social européen. Une description générale des concepts, Série Citoyenneté et démocratie participative, n°5, 2004. Anne Plasman, Calcul des indicateurs de richesse économique et de solidarité en Belgique, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°4, 2004. Entreprenariat collectif et création d’entreprises dans un cadre d’économie sociale, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°3, 2004. Relevé, analyse, évaluation et recommandations en matière d'expériences innovantes de partenariats entre entreprises privées, syndicats et/ou ONG dans la lutte contre les discriminations et en matière d'intégration des populations immigrées, Série Cohésion sociale et économie sociale, n°2, 2004. Anne Plasman, Dimitri Verdonck, La Politique de cohabitation-intégration à Bruxelles, Série Citoyenneté et démocratie participative, n°1, 2004. Le biomimétisme est-il l’avenir du développement durable ? 2 « L’architecture du futur construira en imitant la nature, parce que c’est la plus rationnelle, durable et économique des méthodes. » Antonio GAUDI Le biomimétisme est-il l’avenir du développement durable ? 3 Introduction Depuis toujours, les humains, de façon plus ou moins consciente, se sont inspirés de la nature dans leur façon de vivre, de construire ou de produire. Cependant, c’est davantage l’aspect formel ou esthétique des organismes vivants, qui fut longtemps reproduit par les hommes, que ce soit par les bâtisseurs des huttes primitives dont la structure rappelait l’armature d’un squelette, ou au début du 20ème siècle par les architectes comme Gaudi, qui dans la mouvance de l’Art nouveau, construisirent des monuments en s’inspirant des courbes et des motifs présents dans les formes organiques. Ce rapport aux formes visibles naturelles commence à être théorisé à partir du 16ème siècle, quand on interroge la pertinence à imiter la nature. Deux tendances se sont alors détachées et ont longtemps structuré le domaine des arts et plus largement nos modes de pensée : pour les uns, issus du courant aristotélicien, les hommes ne peuvent reproduire la nature elle-même, mais il est possible d’imiter son pouvoir de création et de rivaliser avec elle en développant l’ingéniosité humaine. Dans ce cas, les hommes mettent leur création et leur production en compétition avec la nature, afin de démontrer leur capacité à créer des formes ingénieuses par des moyens autres que ceux naturels. Cette vision ne fait pas de l’activité humaine un redoublement de la nature, mais un complément de celle-ci. La création biologique est perçue comme une source d’inspiration pour développer l’ingéniosité de l’homme et mettre en valeur ce qu’il y’a de meilleur en lui, dans l’optique d’être le digne rival de la nature « naturante », c’est-à-dire, créatrice. Pour les autres, inscrits dans la tradition platonicienne, la nature n’est que le reflet imparfait des idées présentes dans le monde de la raison, celui-ci étant supérieur au monde de l’apparence et du vivant organique. Cela implique que l’homme ait une attitude de méfiance à l’égard de la nature, toute en apparences trompeuses et même la dominer si cela est nécessaire. Kant soutient que les phénomènes naturels ne sont dignes de notre intérêt qu’en vertu de la perception rationnelle qu’ils sollicitent de la part de notre esprit et du sentiment de grandeur qu’ils produisent en nous. Le biomimétisme est-il l’avenir du développement durable ? 4 Sous le prisme de ces deux interprétations, la nature apparait comme un instrument au service des fins humaines, qu’elle soit considérée comme une rivale ou comme inférieure. La révolution industrielle au 19ème siècle accentue cet écart, l’enthousiasme pour le génie humain prévalant alors de plus en plus sur l’admiration pour la nature, même si la civilisation industrielle produit également des technologies inspirées par les organismes vivants, comme les ailes des avions imitant celles des oiseaux, pour ne citer qu’un exemple. Ce phénomène s’est encore accru sous l’effet de l’illusion que l’homme peut déployer à l’infini son activité et sa consommation d’énergie, grâce à l’inventivité qui lui permettrait de trouver toujours de nouvelles sources d’énergie ou de nouveaux espaces à coloniser. A l’heure cependant où le prix du baril de pétrole ne cesse d’augmenter, conséquence de sa raréfaction et où s’effectue une prise de conscience de plus en plus aigue de la non durabilité des ressources utilisées traditionnellement par les hommes, des scientifiques se sont tournés vers la nature et son fonctionnement en écosystème, durable et économe. Entre un modèle de civilisation énergivore, voué à l’épuisement des ressources et une nature qui produit sans utiliser d’énergies fossiles, sans devoir chauffer, ni traiter ou forcer1, ces scientifiques mettent en lumière les termes du choix de la façon suivante : peut-on continuer sur le mode à la fois intensif et extensif adopté par les hommes, ou doit-on renouer avec l’imitation de la nature et tirer des leçons de son fonctionnement local, fondé sur le recyclage ? C’est de cette réflexion qu’est né le biomimétisme, traduit du terme « biomimicry », défini par l’américaine Janine Benyus,2 comme « l’art de s’inspirer de la nature pour innover », mais également comme une manière d’atteindre la durabilité présente dans le monde du vivant, dimension qui a manqué à notre façon de vivre. De formation en général biologiste, les disciples du biomimétisme ont une approche transversale et globale de l’écologie, mais fondée sur de solides connaissances scientifiques. 1 « Heat, beat and treat », selon la dénomination des scientifiques anglophones 2 Dans son ouvrage faisant référence : Jeanine M. Benyus, Biomimicry : Innovation Inspired by Nature, Harper Perennial, 2003 Le biomimétisme est-il l’avenir du développement durable ? 5 Ils ne considèrent pas leur méthode comme une science, mais comme une fin à assigner à la science. Quels sont les principes de cette nouvelle approche ? Comment l’homme peut-il bénéficier des enseignements de la nature ? Peut-on enfin passer d’un paradigme où la nature est considérée comme un fournisseur de ressources, à une attitude d’apprenti plus humble envers celle que l’on devrait apprendre à considérer comme un modèle, une mesure et un mentor, selon les théoriciens du biomimétisme ? Cette méthode n’est-elle pas limitée par le changement profond des mentalités qu’elle implique, alors que l’épuisement des énergies fossiles et le réchauffement climatique appellent des mesures applicables dans la courte durée ? Le biomimétisme peut-il devenir une méthode systématique et suffisamment efficace pour faire face uploads/Politique/ notes-d-analyse-biomimetisme.pdf
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- Publié le Nov 01, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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