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VENDREDI 29 JANVIER 2021 77E ANNÉE – NO 23657 3,00 € – FRANCE MÉTROPOLITAINE WWW.LEMONDE.FR – FONDATEUR : HUBERT BEUVE-MÉRY DIRECTEUR : JÉRÔME FENOGLIO Algérie 220 DA, Allemagne 3,80 €, Andorre 3,80 €, Autriche 3,80 €, Belgique 3,30 €, Canada 5,80 $ Can, Chypre 3,20 €, Danemark 36 KRD, Espagne 3,60 €, Gabon 2 400 F CFA, Grande-Bretagne 3,20 £, Grèce 3,50 €, Guadeloupe-Martinique 3,30 €, Hongrie 1 460 HUF, Italie 3,50 €, Luxembourg 3,30 €, Malte 3,20 €, Maroc 23 DH, Pays-Bas 4,00 €, Portugal cont. 3,50 €, La Réunion 3,30 €, Sénégal 2 400 F CFA, Suisse 4,50 CHF, TOM Avion 500 XPF, Tunisie 4,50 DT, Afrique CFA autres 2 400 F CFA CÉCILE VARGAFTIG EN URSS AVEC ANDRÉ GIDE LES PETITS INDÉPENDANTS LABORATOIRES DE L’ÉDITION SUPPLÉMENT LE MONDE DES LIVRES LE REGARD DE PLANTU Tribune « Dans les Alpes, des violations quotidiennes des droits humains » PAGE 25 Economie Les Chantiers de l’ Atlantique ne passeront pas sous pavillon italien PAGE 16 Culture Les auteurs de BD appellent au boycottage d’ Angoulême PAGE 21 Pour la première fois, du fait des temps compensa- toires, le premier à toucher terre aux Sables- d’Olonne, Charlie Dalin, n’a pas gagné la course en solitaire PAGE 18 Vendée Globe La folle victoire de Yannick Bestaven Une opération internatio- nale a permis de prendre le contrôle du logiciel Emotet, utilisé comme porte d’entrée pour de multiples cyberattaques PAGE 17 ET ÉDITORIAL PAGE 28 Sécurité Un réseau de cybercriminalité démantelé VACCIN Le laboratoire pharma- ceutique Astra- Zeneca a annoncé qu’il livrerait moins de 40 % des doses prévues pour l’UE, ouvrant une guerre des vaccins entre Londres et Bruxelles PAGE 12 HÔPITAUX Les signaux d’alerte se multiplient dans plusieurs régions françaises, et une troisième vague paraît désormais inéluctable PAGE 13 CHÔMAGE Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté de 7,5 % en France en 2020. Avec des pans entiers de l’économie à l’arrêt, la quête d’un travail est un parcours anxiogène PAGES 14-15 Covid-19 Le gouvernement face à la détresse des jeunes ▶ Le porte-parole du gou- vernement, Gabriel Attal, a affirmé mercredi que le couvre-feu actuel « ne freine pas suffisamment » la circulation du virus ▶ Alors que la perspective d’un reconfinement se rapproche, la promesse de laisser les étudiants revenir en cours une fois par semaine fait débat ▶ Une étude de l’Observa- toire national de la vie étudiante souligne le mal-être et l’isolement des étudiants dès le premier confinement ▶ Les cantines sont un « maillon faible » sanitaire, mais les pédiatres mettent en garde sur les consé- quences d’une fermeture des écoles ▶ Des députés réclament des mesures rapides et fortes après le constat du malaise psychique crois- sant d’une génération PAGES 7 À 9 LA PRÉSIDENCE NORMALE DE JOE BIDEN A la Maison Blanche, le 26 janvier. EVAN VUCCI/AP ▶ Au pouvoir depuis une semaine, le démocrate s’efforce de « faire baisser la température » ▶ Il devra toutefois composer avec un Parti républicain qui reste fidèle à Trump PAGES 2 ET 4 L’ancien capitaine du PSG reste un personnage charismatique bien au-delà du sport et affiche ouvertement son opposition au président d’extrême droite PAGE 19 Brésil Le footballeur Rai s’attaque à Jair Bolsonaro Sur les rives de la Baltique, des communes s’indi- gnent des sanctions américaines contre le projet de gazoduc russe PAGE 5 Allemagne La peur d’un abandon de Nord Stream 2 Asie, Inde Statuette de mère avec enfant 19e siècle         instagram.com/quaibranly 2| INTERNATIONAL VENDREDI 29 JANVIER 2021 0123 Les débuts sans anicroche de Joe Biden A l’issue de sa première semaine, le président a repris une forme de routine, disparue pendant l’ère Trump washington - correspondant A u terme de sa pre- mière semaine à la Maison Blan- che, Joe Biden peut déjà se féli- citer d’un résul- tat jamais obtenu une seule fois en quatre ans par son prédéces- seur : une majorité de jugements favorables à propos de son action de président (54 %, contre 36 % d’avis contraire, selon la pre- mière moyenne du site Real- ClearPolitics). Ce résultat est le reflet d’un tout début de man- dat soigneusement planifié et exécuté jusqu’à présent sans fausses notes majeures. Par petites touches, parfois anecdotiques, la nouvelle admi- nistration s’efforce de renouer avec une forme de routine prési- dentielle. Après quatre ans d’ab- sence, les traditionnels animaux de compagnie sont ainsi revenus à la Maison Blanche dans le sillage de la famille Biden. Il s’agit de deux bergers allemands, dont le premier chien « présidentiel » choisi dans un refuge, en 2018. Le compte Twitter du nouveau locataire des lieux reflète égale- ment la volonté de « faire baisser la température », comme il l’a sou- haité avant sa prise de fonctions. Une fois élu, son prédécesseur avait préféré continuer de s’expri- mer sur tous les tons sur son compte personnel. Très modéré- ment présent sur les réseaux so- ciaux, Joe Biden privilégie désor- mais celui du président des Etats- Unis (@POTUS), qui sert de véhi- cule pour une communication officielle sans aspérités. A l’excep- tion de la mannequin et militante progressiste Chrissy Teigen, les rares comptes auxquels @POTUS est abonné sont ceux de très pro- ches collaborateurs. Un sentiment de normalité Dans les jours qui ont suivi la pres- tation de serment du 20 janvier, une pluie de décrets présidentiels a mis en scène un président en ac- tion face aux quatre crises que tra- versent simultanément selon lui les Etats-Unis. La bataille contre l’épidémie de Covid-19 a été placée en tête des priorités, avec l’écono- mie, le climat et la lutte contre les inégalités raciales. Au total, plus de quarante-cinq décrets, proclama- tions ou mémorandums ont été signés en une semaine, dont une bonne partie pour annuler des dispositions prises de la même manière par Donald Trump. La reprise des briefings quoti- diens de la nouvelle porte-parole de la Maison Blanche, Jen Psaki, participe également de cette volonté d’afficher un sentiment de normalité lié à une prési- dence qui se veut apaisée. L’une des quatre porte-parole succes- sifs de Donald Trump, Stephanie Grisham, n’en avait pas tenu un seul pendant les neuf mois pas- sés à cette fonction. Jen Psaki illustre par son par- cours le retour aux commandes de vétérans de l’administration de Barack Obama, dont Joe Biden était le vice-président. Elle avait exercé les mêmes fonctions au département d’Etat, de 2013 à 2015, avant de devenir directrice de la communication du prési- dent démocrate. Le nouveau por- te-parole du département de la défense, John Kirby, avait succédé à Jen Psaki à Foggy Bottom, le quartier général de la diplomatie américaine. La situation sanitaire a égale- ment permis à la nouvelle équipe de se distinguer de l’administra- tion précédente. Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des maladies infectieuses, a ainsi évo- qué dans la salle de presse de la Maison Blanche, le 21 janvier, « le sentiment libérateur » de pouvoir « venir parler de ce que je sais, des preuves, de la science », sans avoir à affronter des affirmations de Donald Trump qui « n’étaient pas basées sur des faits scientifiques ». Parallèlement à la cascade de décrets parfois symboliques si- gnés quotidiennement par Joe Biden, les rangs du futur cabi- net démocrate ont commencé à se peupler au rythme des audi- tions et des confirmations de ses nominés au Sénat. En dépit d’un démarrage particulièrement lent de la Haute Assemblée, le secré- taire d’Etat, Tony Blinken, la secré- taire au Trésor, Janet Yellen, le secrétaire à la défense, Lloyd Aus- tin, et la directrice du renseigne- ment national, Avril Haines, ont reçu leur feu vert à de larges majo- rités. Le secrétaire à la sécurité in- térieure, Alejandro Mayorkas, de- vait suivre jeudi 28 janvier. Tous ces responsables sont des experts des domaines qui leur ont été confiés. Par comparaison, le premier secrétaire d’Etat et le se- crétaire au Trésor de Donald Trump, Rex Tillerson et Steven Mnuchin, n’avaient aucune expé- rience des rouages fédéraux avant d’être choisis par l’ex-président. Après des débuts sans anicro- che, son successeur démocrate va cependant rapidement faire face à des arbitrages décisifs, synony- mes de succès ou d’échec pour la première partie de sa présidence, qui s’achèvera avec les élections de mi-mandat, en novembre 2022. Un rendez-vous périlleux compte tenu de la fragilité des majorités démocrates au Sénat comme à la Chambre des représentants. Le blocage par un juge fédéral d’une première décision de Joe Bi- den concernant un gel des expul- sions de sans-papiers a montré les limites du gouvernement par décret. Le nouveau président a d’ailleurs soumis au Congrès un ensemble de mesures, pour un montant de 1 900 milliards de dollars (1 575 milliards d’euros), afin de lutter contre l’épidémie et soutenir financièrement les Américains frappés par la crise économique qu’elle a engendrée. Donald Trump conserve toute son influence sur le Parti républicain Les sénateurs du Grand Old Party ont marqué massivement leur soutien à l’ex-président, tandis que les uploads/Politique/ le-monde-29-01-2021.pdf

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