Odilon Barrot Odilon Barrot Fonctions Président du Conseil des ministres frança

Odilon Barrot Odilon Barrot Fonctions Président du Conseil des ministres français et Ministre de la Justice 20 décembre 1848 – 31 octobre 1849 (10 mois et 11 jours) Président Louis-Napoléon Bonaparte Gouvernement Barrot I et II Législature Assemblée législative Prédécesseur Louis-Eugène Cavaignac Pierre Marie de Saint- Georges Successeur Alphonse Henri d'Hautpoul Eugène Rouher Vice-président du Conseil d'État 27 juillet 1872 – 6 août 1873 Prédécesseur Seconde création du poste à la suite de la loi Dufaure du 24 mai 1872 Successeur Paul Andral Biographie Date de naissance 19 juillet 1791 Lieu de naissance Villefort, Lozère (France) Date de décès 6 août 1873 Lieu de décès Bougival, Yvelines (France) Nationalité française Parti politique Doctrinaires (1815- 1830) Parti du Mouvement (1830-1848) Parti de l'Ordre (1848- 1852) Diplômé de Prytanée national militaire Lycée Napoléon Profession Avocat Odilon Barrot Hyacinthe Camille Odilon Barrot, né à Villefort (Lozère) le 19 juillet 1791 et mort à Bougival le 6 août 1873, est un homme d'État français, président du Conseil en 1848-1849 sous la présidence de Louis Napoléon Bonaparte. On lui attribue la célèbre phrase pour définir la déconcentration : « C'est le même marteau qui frappe mais on en a raccourci le manche. » Biographie Jeunesse Débuts professionnels (1811-1815) La Seconde Restauration La Monarchie de Juillet La Deuxième République Le Second Empire Œuvres Jugements Le prix Odilon Barrot Bibliographie Sources Voir aussi Articles connexes Liens externes Notes et références Issu d'une famille de juristes originaire du petit village de Planchamp (Pied de borne, Lozère) , il est le fils de Jean-André Barrot (1753-1845), avocat puis magistrat, Conventionnel non régicide, et le frère de Ferdinand Barrot et Adolphe Barrot. Odilon Barrot fait ses études secondaires au Prytanée militaire alors installé à Saint-Cyr, puis au Lycée Napoléon (actuel lycée Henri-IV) à Paris. Il fait des études supérieures de droit. Il est reçu avocat et admis au barreau en 1811. Il travaille dans le cabinet d'un ami de son père, l'ancien conventionnel Jean Mailhe, avocat au Conseil d'État et à la Cour de cassation. Lorsque celui-ci est proscrit comme régicide en 1814, il obtient les dispenses nécessaires et lui succède dans cet office. Selon Loménie, « un goût dominant pour les régions arides du droit strict à un âge où l'on aime de préférence les débats passionnés et les émotions de cour d'assises révélait déjà cette aptitude de théoricien qui distingua particulièrement M. Odilon Barrot. » Sous les Cent-Jours, il élève contre le rétablissement de l'Empire une protestation qui est son premier acte politique. « Au mois de mars 1815, a-t-il raconté, lorsque le gouvernement fit appel à la Garde nationale de Paris, j'écrivis au capitaine de la compagnie de grenadiers du 4e bataillon de la 11e légion, pour me mettre, avec quelques amis, à sa disposition. Je montais la garde dans les appartements du roi, dans la nuit de son départ. Sa Majesté vit nos larmes et contint l'élan de notre enthousiasme. Je suis certain que cette scène touchante ne s'est pas effacée de sa mémoire ; elle est à jamais gravée dans la mienne. » Mais la Seconde Restauration, et particulièrement la Terreur blanche, ne tarde pas à susciter son désenchantement. Il rallie les rangs de l’opposition et devient bientôt l’un des membres influents du parti libéral. Il se lie avec ses principales figures comme Benjamin Constant, La Fayette, le général Foy et Sommaire Biographie Jeunesse 1 Débuts professionnels (1811-1815) 2 3 La Seconde Restauration Présidents du Conseil des ministres français Portrait d'Odilon Barrot, huile sur toile d'Ary Scheffer. plusieurs des plus célèbres orateurs de l’époque et épouse d'ailleurs la fille de l'un d'entre eux, Guillaume- Xavier Labbey de Pompières. Des protestants d'une petite ville du midi ayant refusé de tapisser la façade de leurs maisons pour les processions de la Fête-Dieu, avaient été condamnés à une amende par le juge de paix. Odilon Barrot les défend en 1818 devant la Cour de cassation et, dans un plaidoyer qui fit sensation, lance : « La loi doit être athée ». Il défend également Wilfrid Regnauld, impliqué par des rancunes politiques dans une affaire d'assassinat , et plaide dans le procès du lieutenant- colonel Caron. En 1820, s'étant opposé à une loi selon laquelle toute personne pouvait être arrêtée et détenue sur un simple mandat signé par trois ministres, il est traduit devant une cour de justice, mais acquitté. Odilon Barrot est également franc-maçon depuis 1827, membre de la loge de Paris « Les Trinosophes », fondée par Jean-Marie Ragon de Bettignies. Il a participé à la création de l'éphémère loge « Les Trois Jours » à Paris. Bien que très lié à La Fayette et d'autres, il ne prend aucune part à leurs projets pour renverser le gouvernement, mais, en 1827, il rejoint l'association connue sous le nom de « Aide toi, le ciel t'aidera », où il retrouve Audry de Puyraveau, Béranger, Barthe, Duchâtel, Blanqui, Carrel et Guizot. Il en devient le président et s'efforce de la maintenir dans les voies d'une opposition pacifique et parlementaire. Il préside le banquet (le fameux banquet des Vendanges de Bourgogne) donné par la société aux 221 députés qui ont signé l'adresse parlementaire de mars 1830 à Charles X, lui exprimant leur défiance envers le ministère choisi par leur souverain. Après les ordonnances du 26 juillet 1830, il rejoint la Garde nationale alors réinstaurée par les révolutionnaires, et prend une part active à la révolution de 1830. Élu par ses pairs comme premier secrétaire de la commission municipale, qui s'est installée à l'hôtel de ville et s'est constituée arbitrairement en un gouvernement provisoire, il reçoit l'ordre de transmettre à la Chambre des députés une protestation précisant les exigences que les Libéraux veulent imposer au nouveau roi avant de l'accepter. Il soutient l'idée d'une monarchie constitutionnelle en faveur du duc d'Orléans, contre les Républicains, dissuadant La Fayette de proclamer la République dont la présidence lui était offerte par un groupe de jeunes démocrates emmenés par Pierre Leroux. Avec le maréchal Maison et Auguste de Schonen, il est l'un des trois commissaires choisis par Louis-Philippe pour accompagner Charles X, hors de France. Il est d'abord très mal accueilli par le roi déchu mais finit par réussir assez complètement dans sa mission pour que celui-ci, dans un certificat, reconnaisse les « attentions » et les « respects » qu'il avait eus pour lui et pour la famille royale. À son retour il est nommé préfet de la Seine. Ses concessions à la population parisienne et sa complaisance envers ceux qui demandent la mise en accusation des ministres de Charles X lui valent d'être comparé à Pétion, ce qui n'était pas un éloge, et de fréquents conflits s'élèvent entre lui et les ministres doctrinaires, Guizot et Montalivet. Il est révoqué en février 1831. Le 28 octobre 1830, il est élu député de l'Eure par le collège de département, et réélu le 5 juillet 1831 simultanément dans le 2e collège de l'Eure (Verneuil), le 2e collège de l'Aisne (Chauny) et le 2e collège du Bas-Rhin (Strasbourg) puis, successivement, en 1834, 1837, 1839, 1842 et 1846. Le gouvernement de Louis-Philippe était loin de satisfaire ses désirs de réforme et il ne cesse de réclamer qu'on « élargît les bases de la monarchie », en même temps qu'il proteste de sa loyauté envers la dynastie car il défend l'idée d'une royauté entourée d'institutions républicaines, et est devenu le chef de l'opposition dynastique (monarchistes constitutionnels de gauche : parti du mouvement). Il combat vivement le ministère Perier, est chargé du rapport sur le rétablissement du divorce, rédige avec Cormenin, au nom des gauches, le célèbre Compte- rendu dont l'insurrection démocratique des 5 et 6 juin 1832 est la conséquence directe et, après la défaite des républicains, s'élève, quoique monarchiste, contre les représailles et les mesures d'exception. Le jour qui suit la manifestation de juin 1832 à l'occasion des funérailles du général Lamarque, il se fait indirectement le porte-parole des démocrates dans une entrevue avec Louis Philippe, qu'il rapporte longuement dans ses Mémoires (Voir l'article Insurrection républicaine à Paris en juin 1832). Par la suite, dans ses plaidoiries devant la Cour de cassation en faveur d'un des émeutiers, il demande et obtient l'annulation du jugement prononcé par le conseil de guerre, devant qui le gouvernement a fait déférer les inculpés en se fondant sur une ordonnance qui avait mis Paris en état de siège. Il défend le droit d'association (avril 1834), demande l'amnistie pour les insurgés de Lyon et combat vainement les lois de septembre (1834-1835), joignant constamment à ses revendications en faveur de la liberté l'assurance de son dévouement à la monarchie constitutionnelle. En décembre 1834, il fait partie des vingt-sept fondateurs de la Société française pour l'abolition de l'esclavage dont il devient le vice-président. Il est aussi l'un des principaux actionnaires du journal d'opposition Le Siècle, lancé le 1er juillet 1836 par Armand Dutacq, le plus gros tirage de la presse de l'époque. « Nonobstant toutes ses colères à la Chambre, écrit Eugène de Mirecourt, il entretenait au fond de son cœur, pour le roi citoyen, une uploads/Politique/ odilon-barrot.pdf

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