Année Universitaire : 2010/2011 Politique Monétair e Plan2 Plan Introduction Ch
Année Universitaire : 2010/2011 Politique Monétair e Plan2 Plan Introduction Chapitre 1 : les objectifs de la politique monétaire I. Les objectifs finals de la politique monétaire II. Les objectifs intermédiaires 1.Les objectifs qualitatifs (agrégats monétaires ou crédit) 2.Les taux d’intérêt 3.Le taux de change I. Le modèle IS-LM et la politique monétaire Chapitre 2 : les instruments de la politique monétaire I. Les anciens instruments de la politique monétaire 1.L’encadrement de crédit 2.Les emplois obligatoires a)Réserves obligatoires b)Autre emplois obligatoires 1.Le réescompte Plan3 I. Les instruments actuels de la politique monétaire 1.Refinancement bancaire et procédures de pensions 2. Les opérations d’Open Market 3.La réserve monétaire I. Annexe : explication de Bank Al- Maghreb Chapitre 3 : les limites de la politique monétaire I. La politique monétaire n’est qu’un instrument de la politique économique II. Contradiction entre objectifs internes et objectifs externes III. Les récentes mutations monétaires et financières ont compliqué la politique monétaire 1.Les causes des mutations 2.Un nouveau paysage monétaire et financier a)La déréglementation b)L’innovation c)La globalisation d)La sécurisation e)La désintermédiation 1.Conséquence de la mutation sur la politique monétaire a)Difficile contrôle de la masse monétaire Plan4 b)L’action des taux d’intérêts sur l’activité économique est incertaine I. L’efficacité de la politique monétaire dépend des anticipations des agents économiques Conclusion Introduction5 Introduction Les économistes du 19éme siècle (les classiques) étaient convaincus de la dichotomie entre les sphères réelle et monétaire de l’économie. La monnaie n’est qu’un voile sans aucune influence sur les conditions de la formation des prix du revenu, du niveau de l’emploi, etc. Keynes en introduisant la possibilité d’un équilibre de sous-emploi et l’indépendance entre la monnaie et l’activité économique, il remet en cause la thèse classique de la neutralité de la monnaie. Mais, surtout il attribue à l’Etat un rôle déterminant dans la correction des déséquilibres. La période d’après-guerre la politique monétaire n’a occupé qu’une place modeste dans la politique économique. L’intervention de la puissance publique a consisté à mettre en œuvre des mécanismes régulateurs permettant de maintenir de plein emploi en corrigeant l’insuffisance ou l’excès de la demande par la variation des dépenses publiques. C’est seulement à partir des années 70 que la politique monétaire a commencé à jouer le rôle central au sein de la politique économique. Aujourd’hui la politique monétaire est considérée comme une pièce maîtresse de la politique économique : – Quels sont les objectifs de la politique monétaire ? – Quels instruments met-elle en œuvre ? – Quelles sont les limites ? Pour notre part, dans le présent sujet, nous nous contenterons d’une représentation relativement synthétique des objectifs et des instruments de la politique monétaire. Dans une première partie nous nous attacherons à caractériser les principaux objectifs généralement retenus comme étant ceux d’une politique monétaire. Nous décrirons ensuite les différents instruments dont peuvent disposer les autorités monétaires pour influer sur le déroulement de l’activité économiques .Enfin, dans une troisième partie, nous Introduction6 conclurons ce sujet par une présentation des limites de la politique monétaire. Tout en incluant des exemples du cas marocain dans chaque une des 3 parties. Chapitre I : les objectifs de la politique monétaire7 Chapitre 1 : les objectifs de la politique monétaire La croissance de la politique monétaire s’apprécie au travers d’une grille d’analyse qui va des instruments à ses objectifs finals conformément à la séquence suivante : I. Les objectifs finals de la politique monétaire Les objectifs finals de la politique monétaire coïncident avec ceux de la politique économique en générale, en l’occurrence : – La stabilité des prix, – L’équilibre extérieur, – La croissance économique, – Le plein emploi. C’est la recherche « du carré magique ». Plus on se rapproche du centre du graphique plus la situation du pays s’améliore (à condition de ne pas avoir des chiffres négatifs) Mais le problème est qu’en se rapprochant d’un des objectifs on risque souvent de s’éloigner d’un autre. L’expérience de ces dix dernières années a montré que les objectifs « équilibre extérieur et prix » ne peuvent être atteints sans conséquences négatives sur « la croissance et l’emploi ». I. Les objectifs intermédiaires Par objectifs intermédiaires on définit une notion, un concept, un agrégat représentatif d’un ensemble de comportements sur le quel les autorités estiment avoir influence et dont elles pensent qu’il est relié à un objectif final par une relation plus ou moins connue et plus ou moins stables. Instruments de la politique monétaire Objectifs intermédiaires Objectifs finals Chapitre I : les objectifs de la politique monétaire8 Un objectif intermédiaire doit réunir trois conditions : – Son évolution doit être connue dans des délais rapides (disponibilité statistique), – Son évolution est reliée à celle d’une variable réelle (prix, activité économique retenue dans les objectifs finals) – Son évolution est contrôlable par la Banque Centrale. Les objectifs intermédiaires monétaires sont nombre de trois : • Les objectifs qualitatifs (agrégats monétaires ou crédit) • Les taux d’intérêt • Le taux de change 1. Les objectifs qualitatifs (agrégats monétaires ou crédit) Les autorités monétaires fixent le taux annuel de la croissance de la masse monétaire en fonction du taux de croissance du PIB à atteindre, et compte monétaire en fonction du taux de l’inflation anticipé. Dans les économies dominées par la finance directe où la masse monétaire subit de fortes fluctuations, du fait de la substitution entre actifs monétaires et financiers, on retient des agrégats de crédit (le cas de la Belgique et de l’Italie). 2. Les taux d’intérêt Le choix d’un certain niveau d’intérêt est d’une grande importance pour la politique monétaire et la politique économique dans son ensemble. Il s’agit d’une variable stratégique dont la manipulation influence les agrégats monétaires et le comportement des acteurs économiques. Le tableau suivant résume l’influence théorique de la variation du taux d’intérêt sur la masse monétaire, l’épargne, l’investissement, et le mouvement des capitaux étrangers. Augmentation des taux d’intérêt Baisse des taux d’intérêt Masse monétaire Baisse Augmente Chapitre I : les objectifs de la politique monétaire9 L’épargne L’investissement Capitaux étrangers Augmente Baisse Entrée Baisse Augmente Sortie Le choix du niveau optimum du taux d’intérêt est très délicat. L’option pour les bas taux d’intérêt peut théoriquement favoriser les investissements, mais peut perdre en compétitivité internationale) et défavoriser l’épargne. L’option pour des taux d’intérêt élevés peut théoriquement encourager l’épargne et accélérer la modernisation des entreprises, cependant elle peut exposer l’économie à deux risques : – L’afflux des capitaux spéculatifs, – L’augmentation du chômage. L’expérience a montré que les pays qui on obtenu de meilleurs résultats, s’agissant du couple inflation chômage sont ceux qui ont des taux d’intérêt stables et se situant au dessus des taux d’inflation entre 1 à 3 points environ en pourcentage. 1. Le taux de change Il s’agit d’un objectif intermédiaire qui tend de plus en plus à être privilégié par les autorités monétaires, vu l’ouverture croissante des économies sur l’extérieur. La question qui se pose est la suivante : faut-il choisir une monnaie forte ou une monnaie faible? Chaque option comporte des avantages et des inconvénients, comme le montre le tableau : Avantages Inconvénients Monnaie forte Ralentit l’inflation Risque de stagnation économique (ralentissement des Chapitre I : les objectifs de la politique monétaire10 exportations) Monnaie faible Relance l’activité économique (stimule les exportations) Risque inflationniste Nous verrons plus loin, que le choix entre une monnaie forte et une monnaie faible dépend des caractéristiques structurelles et conjoncturelles de l’économie. L’évolution des objectifs intermédiaires joue le rôle d’un tableau de bord qui oriente les autorités monétaires. Il renseigne notamment sur le degré de réalisation des objectifs finals. I. Le modèle IS-LM et la politique monétaire Par « politique monétaire » entendons ici une modification de l’offre de monnaie, qui est sous la responsabilité des autorités monétaires. Une variation de l’offre de monnaie implique que la courbe LM se déplace, comme nous venons de le voir. Dans le cas d’une hausse de la masse monétaire offerte, la courbe LM se déplace vers la droite : pour un taux d’intérêt donne, comme la demande de monnaie totale doit être plus forte, il faut que le produit augmente de façon à augmenter la demande de monnaie à fins de transaction. Partons d’un certain équilibre global (point A dans le graphique 1) et considérons que la courbe LM se déplace, passant de LM1 a LM2. L’équilibre global se déplace et passe de du point A au point C. A taux d’intérêt constant, l’augmentation de lamasse monétaire disponible entraine une augmentation du produit agrège (point B dans le graphique). On peut évoquer deux raisonnements pour justifier cette augmentation. Le premier est le plus simple et repose sur l’effet d’encaisses réelles. Comme la monnaie est nécessairement détenue par les agents, ceux-ci se retrouvent avec un montant d’encaisses réelles (rappelons que le niveau des prix est invariant) trop élève par rapport a ce qu’ils souhaitent : ils sont donc amènes chacun individuellement à se débarrasser de l’excès de monnaie en accroissant leur achat de biens. C’est bien un effet d’encaisses réelles : les agents règlent leurs dépenses de façon a maintenir un rapport donne entre leur pouvoir d’achat détenu sous uploads/Politique/ politique-monetaire.pdf
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- Publié le Mai 02, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
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