1 PROBLEMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX Pr: Sonia BENJAMAA UNIVERSITÉ MOHAMMED V-SOU

1 PROBLEMES ECONOMIQUES ET SOCIAUX Pr: Sonia BENJAMAA UNIVERSITÉ MOHAMMED V-SOUISSI Faculté des Sciences Juridiques, Économiques et Sociales de Salé Semestre S3 2 Objectifs: Acquérir les connaissances de base pour pouvoir comprendre l’origine des déséquilibres et les interactions entre déséquilibres économiques et sociaux et, Comprendre ensuite les politiques mises en œuvre pour résoudre ces déséquilibres. Comprendre et analyser une situation économique et acquérir des notions sur l’économie marocaine. Méthodologie: Etude et compréhension des problèmes économiques et sociaux de long terme: croissance, développement, pauvreté, chômage. OBJECTIFS ET METHODOLOGIE Application au cas marocain 3 Par exemple, dans les années 80, l’un des grands problèmes économiques était l’inflation. Actuellement, les problèmes économiques les plus cruciaux sont les problèmes de la croissance et de l’endettement public, en particulier en Europe. Les problèmes économiques et sociaux sont des situations à l’origine de déséquilibres pouvant aboutir à des blocages. Les problèmes économiques et sociaux varient en fonction des périodes: I – INTRODUCTION Les problèmes économiques et sociaux varient également en fonction des régions, et surtout en fonction du niveau de développement économique: Par exemple, en Afrique noire, le problème le plus crucial actuellement est celui de la pauvreté alors qu’en Europe, il s’agit du problème de la croissance. 4 Les problèmes sont souvent inter reliés, interdépendants: Par exemple, les problèmes de croissance et de chômage sont intimement liés. C’est le cas également des problèmes de croissance et d’endettement public, des problèmes démographiques et de retraite, des problèmes monétaire et de déficit extérieur. I- INTRODUCTION Les problèmes économiques et sociaux sont soit des problèmes de court terme soit des problèmes de long terme. ➔Par exemple, les problèmes monétaires et d’inflation sont des problèmes de court terme. Les autorités essaieront donc d’y remédier en mettant en place des politiques conjoncturelles qui interviennent à court terme en agissant sur la demande globale (exple: politique monétaire). ➔Les problèmes de croissance, de chômage et de développement sont des problèmes de long terme et feront donc l’objet de politiques structurelles qui agissent sur l’offre globale (politiques industrielle, commerciale, politique d’éducation etc…) I- INTRODUCTION 5 Les problèmes de court terme peuvent devenir des problèmes de long terme ou influer sur des problèmes de long terme. Certains problèmes sont exogènes c’est-à-dire viennent de l’extérieur par exemple chocs pétroliers consécutifs à l’augmentation des prix du pétrole, chocs démographiques, baisse de la demande étrangère adressée à un pays. D’autres problèmes sont endogènes c’est-à-dire créés par les gouvernements ou les politiques économiques (exemple: déficits publics). Il est souvent difficile de faire la distinction entre problèmes exogènes et problèmes endogènes. CHAPITRE I: LE PROBLEME DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE 6 Section I: La mesure de la croissance 1. De la production au PIB ◼ En économie fermée: Tout ce qui a été produit dans le pays est utilisé pour la consommation, la consommation intermédiaire et l’investissement: P = C + C.I + I ◼ En économie ouverte: Tout ce qui a été produit et importé est utilisé pour la consommation, l’investissement, la consommation intermédiaire et les exportations. 7 Section I: La mesure de la croissance P + M = C + C.I + I + X ◼ On a V.A= P-C.I: ◼ La valeur ajoutée est la différence entre la valeur des biens vendus et la valeur des biens achetés pour être transformés ◼ Donc V.A= P-C.I ou Y=PIB=P-C.I Cette méthode permet de ne pas compter deux fois une production si elle est elle-même utilisée pour produire un autre bien ◼ D’où: P-CI = C + I + X -M 8 Section I: La mesure de la croissance Y = C + I + X –M Ou Y= Cp +Cg+ Ig+Ip + X-M Ou Y= C + I+ G + X-M ◼ Il y a égalité entre l’offre globale (Y) et la demande globale (C+I+G+X-M), ou entre les ressources et les emplois. Cette équation représente l’équilibre ressources-emplois. ◼ X-M est le solde courant et représente donc la demande externe ◼ C + I +G représente la demande interne. ◼ La croissance est tirée à la fois par la demande interne et la demande externe. 9 L’équilibre ressources-emplois est un équilibre comptable. Pour assurer l’équilibre, la différence entre l’offre globale et la demande globale ou agrégée est appelée variation de stocks. ▪ Si l’offre est supérieure à la demande, les entreprises accumulent des stocks et la variation est alors positive. ▪ Si l’offre est inférieure à la demande, les entreprises réduisent leurs stocks et la variation est alors négative. On a alors: Y= C + I+ G + X-M +_ stocks 10 Section I: La mesure de la croissance Section I: La mesure de la croissance 2. Les modes de calcul du PIB Tous les agents économiques ou «secteurs institutionnels » contribuent à la production: ◼ Les entreprises (sociétés non financières) ◼ Les ménages y compris les entrepreneurs individuels ◼ Les sociétés financières ◼ Les administrations publiques et institutions sans but lucratif La production totale est mesurée par le PIB ou Produit Intérieur Brut qui est la somme des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels résidents. Le critère retenu est donc celui de la territorialité et non celui de la nationalité. 11 Section I: La mesure de la croissance PIB aux prix du marché = ∑des valeurs ajoutées des secteurs institutionnels résidents + TVA - subventions sur les produits La première mesure du PIB part donc de la production (somme des valeurs ajoutées des unités résidentes). Mais dans la mesure où il y a équilibre entre les ressources et les emplois, le PIB est aussi égal à la demande totale de biens et services et peut se mesurer par la somme des emplois finals intérieurs de biens et services: PIB aux prix du marché = consommation finale + Investissement + exportations – importations 12 Section I: La mesure de la croissance Dans la mesure où la valeur ajoutée est distribuée sous forme de revenus, le PIB peut aussi être calculé par la somme des revenus distribués par les unités résidentes, soit: PIB au prix du marché = Rémunération des salariés + EBE + Impôts (sur la production et les importations) – subventions. Le PIB mesure aussi bien la production marchande que la production non marchande: ◼ Dans le secteur marchand, c’est le produit de la vente qui permet de calculer la valeur ajoutée ◼ Dans le secteur non marchand, la valeur ajoutée est calculée à partir des coûts de production (salaires et consommation intermédiaire). 13 Section I: La mesure de la croissance La production non marchande représente les services produits essentiellement par les administrations publiques qui ne sont pas vendus sur le marché mais qui sont disponibles gratuitement (éducation, santé, sécurité). Pour produire ces services, l’Etat achète des biens aux entreprises et paie des salaires aux ménages. Lorsqu’il n’y a ni vente ni coût de production, ce qui est produit n’est pas comptabilisé dans le PIB: par exemple, le travail des femmes au foyer. Lorsqu’on calcule le PIB, il faut faire la distinction entre le PIB nominal ou en valeur ou en prix courants, et le PIB réel ou en volume et en prix constants et donc entre le taux de croissance en valeur et le taux de croissance en volume. 14 Section I: La mesure de la croissance ◼ Le PIB nominal ou en valeur raisonne en prix courants c’est-à-dire qu’il intègre l’inflation, alors que ◼ le PIB réel ou en volume raisonne en prix constants et élimine l’inflation ou la hausse des prix, et ne prend donc en considération que la hausse des quantités produites. On dit qu’on retire l’effet-prix ou qu’on déflate en définissant une année de base: PIB réel=PIB nominal/niveau général des prix x 100 Niveau général des prix= indice des prix actuel/ indice des prix de l’année de base 15 Section I: La mesure de la croissance 3. Les atouts et les limites du PIB Le PIB est l’indicateur le plus utilisé pour mesurer la croissance. Il permet: ◼ de mesurer la richesse créée dans un pays (VA), ◼ de situer l’économie dans la hiérarchie mondiale et donc de faire des comparaisons dans l’espace en comparant les PIB nominaux des différents pays. ◼ de mesurer le taux de croissance d’une année à l’autre et donc de faire des comparaisons dans le temps: taux de croissance= PIBnCs – PIBn-1Cs/PIBn-1Csx 100 Le taux de croissance annuel du PIB en % représente la variation relative d’une année à l’autre du PIB en prix constants ou PIB réel. ◼ de mesurer le niveau de vie des populations lorsqu’il est rapporté à la population ou PIB/hab. 16 Section I: La mesure de la croissance Mais il présente plusieurs limites: ◼ Tout d’abord, le PIB est sous-évalué car il n’intègre pas toutes les productions notamment la production de l’économie informelle (ou économie souterraine) et la production domestique (travail des femmes au foyer) ◼ Le PIB est également sur évalué car il intègre dans son calcul les productions dites «réparatrices» comme les dépenses de dépollution, les dépenses liées aux dégâts physiques (accidents de la route, tremblements de terre, incendies etc). ◼ Le PIB uploads/Politique/ pr-benjamaa-sonia-pes1.pdf

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