SECTEUR LYDAVILLE ANNEE SCOLAIRE : 2019-2020 DUREE : 4 heures CLASSE : Tle L &

SECTEUR LYDAVILLE ANNEE SCOLAIRE : 2019-2020 DUREE : 4 heures CLASSE : Tle L & S BAC2 BLANC EPREUVE DE FRANÇAIS Les candidats traiteront, au choix, l’un des trois sujets proposés. Texte : L’idéal démocratique et l’Afrique Les jeunes nations en général et les pays africains en particulier, ne peuvent pas réaliser immédiatement l’idéal démocratique à l’occidentale. Ce sont des pays en transition entre la société traditionnelle et la société moderne, entre la situation colonisée et l’indépendance naissante, enfin entre l’économie fermée, arriérée et l’économie moderne des marchés. Au début de l’indépendance, l’idéal de la démocratie à l’occidentale a exercé un incontestable prestige sur les élites dirigeantes africaines. Le pluralisme des partis et le suffrage universel étaient à la mode. C’est ainsi qu’on pouvait voir fleurir, vers les années 1958-1965, les deux cent soixante-dix-neuf partis politiques en Afrique. Le Congo ex-belge était en tête avec une quarantaine de partis et une centaine de mouvements politiques divers. Et au sein des parlements, c’était toujours les mêmes spectacles : disputes stériles et concurrences malhonnêtes : « Un véritable lieu de rencontre des politiciens irresponsables et dépourvus de tout esprit d’initiative créatrice pour la promotion économique et sociale du pays. On assistait dans cette tour de Babel qu’étaient le sénat et la chambre des représentants à des scènes horribles qui sapaient visiblement le prestige et la dignité de cette haute institution sur laquelle reposaient les derniers espoirs du peuple. Dans les débats, chaque représentant ne voyait - souvent au détriment des intérêts de la nation - que l’intérêt de sa tribu et celui de sa famille…. Les députés et les sénateurs tentaient de « Légaliser » le tribalisme ». Mais l’expérience à tôt fait de révéler aux dirigeants africains que, s’il est aisé d’adopter une idéologie ou une logomachie, il est moins facile de la réaliser et que les systèmes importer cadrent mal avec les réalités africaines. L’application de la démocratie à l’occidentale se heurte à des difficultés à la fois traditionnelles et actuelles. La démocratie à l’occidentale suppose la coexistence des partis, l’alternation du gouvernement et de l’opposition. Or, la plupart des pays africains sortent à peine d’une civilisation traditionnelle sacrale où le souverain, quand il existait, était un mandataire sacré et, d’une certaine façon divine. Dans la démocratie du village, bien que la règle fût l’unanimité de la décision, le chef gardait cependant intacte son autorité. Récemment, pour justifier la conception du centralisme démocratique africain, le président Mobutu demande à un reporter de la radio et télévision belge : « Monsieur François, avez- vous vu dans un village africain deux chefs qui dirigent en même temps les affaires de la communauté ? » En outre, la démocratie à l’occidentale va de pair historiquement avec les progrès de l’instruction publique. L’électeur normal, à plus forte raison l’élu moyen, doit savoir au moins lire et écrire, posséder un minimum de connaissances géographiques et historiques. Or, dans la plupart des pays en voie de développement, très insuffisamment scolarisés, les masses paysannes qui constituent le fond de la population sont encore loin de l’instruction nécessaire. La démocratie risque d’être une mystification, voire une farce, les masses ne votant que selon les vœux d’une minorité de chefs traditionnels ou d’agitateurs de nouveau style. NGUYEN VAN CHIEN, Les politiques d’Unité Africaine, 1973 QUESTIONS : 1. Vous ferez de ce texte un résumé. (8 pts) 2. Expliquez selon le texte les expressions suivantes : incontestable prestige, démocratie (2pts) 3. Discussion : Pensez-vous qu’en Afrique les votes sont toujours orientés ? (10pts) SUJET II : COMMENTAIRE COMPOSE Texte : Les soleils couchants Le soleil s'est couché ce soir dans les nuées. Demain viendra l'orage, et le soir, et la nuit; Puis l'aube, et ses clartés de vapeurs obstruées; Puis les nuits, puis les jours, pas du temps qui s'enfuit ! Tous ces jours passeront; ils passeront en foule Sur la face des mers, sur la face des monts, Sur les fleuves d'argent, sur les forêts où roule Comme un hymne confus des morts que nous aimons. Et la face des eaux, et le front des montagnes, Ridés et non vieillis, et les bois toujours verts S'iront rajeunissant; le fleuve des campagnes Prendra sans cesse aux monts le flot qu'il donne aux mers. Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête, Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux, Je m'en irai bientôt, au milieu de la fête, Sans que rien manque au monde, immense et radieux ! Victor HUGO, Les Feuilles d'automne (1831) CONSIGNE : En vous attachant au choix des mots et à la structure des vers, vous montrerez comment Victor HUGO exprime le renouvellement perpétuel de la nature, et la dégradation de l’homme devant la fuite du temps. SUJET III : DISSERTATION « Le théâtre est un art illusionniste. Il éloigne le spectateur du vrai ». Ces propos vous paraissent-ils fondés ? uploads/Politique/ secteur-lydaville-annee-scolaire-2019-2020-duree-4-heures-classe-tle-l-amp-s.pdf

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