1 Conférence Sécurité, démocratie et villes : le futur de la prévention Résumé
1 Conférence Sécurité, démocratie et villes : le futur de la prévention Résumé des sessions Jeudi 13 décembre 2012 Coordination et rédaction : Nathalie Bourgeois Rapporteurs des sessions : Geoffrey-Xavier Figiel, Flore Grogna, Clara Kerstenne, Simon Lencelevé, Adrien Lespagnard, Ingrid Quentel, Thomas Vanguestaine Bonsoir ! Nous espérons que votre deuxième journée de conférence a été riche de rencontres, d’idées et d’échanges. Voici le résumé des sessions de la journée du jeudi 13. Rendez-vous demain pour de nouveaux débats et pour la lecture du Manifeste de Saint-Denis et d’Aubervilliers ! Note : il manque les résumés de deux sessions –La police comme acteur de la prévention et Villes et criminalité organisée – qui vous seront envoyés avec le résumé des sessions du vendredi 14 décembre. Interaction entre le niveau local, régional et national En partenariat avec le Forum Italien pour la Sécurité Urbaine (FISU) Président : M. Giorgio PIGHI, maire de Modène, Italie, et président du FISU (Forum Italien pour la Sécurité Urbaine) Animateur : M. Philip WILLEKENS, directeur général, direction générale de la Sécurité et de la Prévention, ministère de l’Intérieur, Belgique Intervenants : M. Abdelhak KACHOURI, vice-président du Conseil régional d’Ile-de-France M. Erich MARKS, directeur exécutif, Comité de Prévention de l’État Basse-Saxe, vice-président de l’Efus M. Jaume DOMINGO, chef du Cabinet de Sécurité, ministère de l’Intérieur, Région autonome de Catalogne, 2 Espagne Mme Rossella SELMINI, directrice du département de la police locale et de la sécurité, Région Emilie- Romagne, Italie M. Jean-Louis TOURAINE, député du Rhône, premier adjoint au maire chargé de la tranquillité publique et de la sécurité, ville de Lyon, France M. Zanoxolo WAYILE, maire exécutif, Nelson Mandela Bay Metropolitan Municipality, Afrique du Sud Introduction du président de séance Les interactions entre les niveaux local, régional et national sont importantes en termes de sécurité urbaine et sont au cœur des politiques de prévention. Il est important de ne pas se limiter aux déploiements de l’Etat. En effet, les villes et les communes mettent en place des politiques locales avec efficacité. Il est important de franchir un pas supplémentaire et de mettre en place trois éléments : La politique sociale, la sécurité publique et la politique de gestion des territoires doivent parler la même langue ; Valoriser les territoires, les communes ; Inciter au plus haut niveau les citoyens à participer à une citoyenneté participative et active. M. Abdelhak Kachouri En Ile-de-France, on a pris la décision d’agir concrètement en matière de médiation, de prévention et de sécurité par une politique ambitieuse et pragmatique. Il est important de parler la même langue à propos des problématiques qu’on rencontre, sur les priorités à donner aux quartiers les plus défavorisés, à propos de la capacité des instances locales à faire mieux que l’Etat (place centrale). Cette politique vise le respect de l’être humain. Autre problématique : l’asphyxie dont sont victimes un certain nombre de collectivités. Il y a un manque de moyen criant qui empêche la prévention et de médiation d’être correctement traitées au sein des collectivités. L’échelon local est incontournable, c’est de là que tout part, qu’on va comprendre le rôle de tous les acteurs sociaux et associatifs afin d’avoir un appui du gouvernement et de l’Europe. L’important ici est donc de parler la même langue et de tenter de trouver des liens entre les différents niveaux. M. Erich Marks La discussion va au-delà de qui doit contacter qui mais plutôt qui doit participer à la communication ? Et quels sont les principes de cette communication ? 7 suggestions : La coopération multidisciplinaire en criminologie n’est pas assez développée. Il n’y a pas assez de coordination en matière de prévention. Les connaissances sur la prévention mènent rarement à des actions. Les normes et les publications ne sont pas bien disséminées et elles ont peu d’effet direct sur les actions. Les connaissances sur la prévention doivent donc être mieux diffusées, surtout vers les décideurs responsables. La politique criminelle moderne n’est pas assez guidée par les expériences modernes (les concepts de punition et de sanction sont encore très présents). La prévention n’est pas intégrée comme elle devrait l’être. Les nouvelles criminalités sont perçues trop tard (par ex, crime économique sur internet). Il n’y a pas assez d’échanges de connaissances et de théories (peu de réseaux entre les différents niveaux). Ces dernières années, beaucoup de bases de données internationales ont été développées mais elles ne sont pas bien utilisées. L’interaction entre les différents niveaux se fait le plus souvent de haut en bas (penser mondial, agir 3 local). Il serait également intéressant de penser global et agir global, penser local et agir local et penser local et agir global. Les ressources suffisantes sont rarement données à des stratégies de prévention durables et à long terme. Les décideurs politiques sont attachés au court terme. M. Jaume Domingo (remplaçant de M. Andreu Joan Martinez I Hernandez) En Catalogne, il y a 213 corps de police locales qui sont des corps armés et hiérarchisés. Ils sont considérés comme l’autorité dans la rue autant que les autres polices, régionale et nationale. À Barcelone, depuis 2008, il n’y a aucune police nationale. Les corps de police relèvent des compétences de la police régionale. Mais il ne faut pas perdre de vue que le cadre légal continue à être celui de l’Etat central. La division territoriale se fait à partir de la représentation administrative. Il y a une plus grande proximité des corps de police avec les citoyens. Cette police a deux niveaux de relation importants : Niveau interne avec la municipalité (rôle de prévention), ils connaissent très bien les lieux et les personnes ; Niveau externe avec la police nationale. Ils sont formés dans les mêmes salles de classe. Réaction de la salle : « Est-ce une bonne idée de créer des unités de police locale ? Peut-être que les gouvernements locaux ont plus de moyens, arrivent à mieux traiter les problèmes… Quelle est la recommandation ? » Le niveau local permet de faire des actions très directe, de proximité avec les citoyens. Mme Rossella Selmini En Italie, la police locale est ancrée dans la tradition du système administratif. Les villes ont toujours joué un rôle significatif. Le rôle des polices est très ancré dans le territoire. La priorité numéro un de la politique de sécurité urbaine est la criminalité, non pas tant les liens entre les différents niveaux de gouvernement. Ceci étant dit, il est clair que les régions, en tant que niveau intermédiaire, mettent en œuvre certaines politiques nationales. L’Etat a transféré certaines de ses prérogatives aux régions, dont certaines sont devenues des « phares » en terme de prévention. Les Etats sont trop grands pour se pencher sur les problèmes locaux de sécurité. Le niveau régional intermédiaire est très utile et peut présenter un cadre entre les parties prenantes. Obstacle à la coordination : il y a une rétention des informations sur les données collectées (par exemple les plaintes des citoyens). S’il n’y a pas de coordination, d’interactions entre les niveaux, on ne pourra pas offrir une réponse efficace au problème de la criminalité. Chaque niveau veut prendre ses responsabilités, mais qui va prendre les devants ? Qui va coordonner ? Réaction de la salle « Lq réduction des inégalité, le partage des richesses, les moyens accordés à l’éducation ne pourront pas être menés autrement que par des politiques étatiques .Nous avons besoin d’un Etat-Nation fort qui s’attaquerait à ces problèmes structurels. » M. Kachouri : L’Etat doit reconnaître chaque spécificité des territoires. M. Pighi : Les grandes problématiques (prostitution, drogue, difficulté des jeunes, problèmes liés aux migrants) doivent être gérées dans un cadre global et général. Les spécificités locales entrent en jeu quand les phénomènes locaux sont très spécifiques. 4 « Aujourd’hui, ce qui marche, c’est quand il y a le lien. Avoir des connaissances fines par quartier permet des solutions meilleures. La proximité et le sens de l’attachement au territoire sont un gage de réussite (concernant la police locale). » L’important ici est de créer des partenariats, des liens et de parler la même langue. M. Zanoxolo Wayile La structure de l’économie de l’Afrique du Sud est telle que la majorité des gens n’ont pas accès à la richesse et cela rend les choses difficiles. Dans son ensemble, le pays a développé des relations intergouvernementales qui établissent des relations entre les différents niveaux et le pouvoir local est au premier rang pour délivrer les services. Défit au niveau de la fiscalité : les municipalités doivent s’assurer qu’elles collectent leurs propres recettes car si l’argent est accordé par l’Etat, on ne peut l’utiliser pour les priorités spécifiques au niveau local et municipal. Un autre défi : le développement urbain et la planification urbaine : Comment tenir compte de la prévention urbaine à ce niveau-là ? Importance de faire confiance aux personnes pour avancer et trouver des solutions. Les personnes ont de grands potentiels de créativité. Il faut motiver les gens à croire en leurs projets. Quelle société veut-on uploads/Politique/ securite-democratie-et-villes-le-futur-de-la-prevention-conference.pdf
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- Publié le Aoû 05, 2021
- Catégorie Politics / Politiq...
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