Contester à Cuba Thèse soutenue sous le titre CULTURE, POLITIQUE ET CONTESTATIO
Contester à Cuba Thèse soutenue sous le titre CULTURE, POLITIQUE ET CONTESTATION À CUBA (1989-2009) Une sociologie politique des modes non conventionnels d’action collective en contexte autoritaire Membres du jury Gilles CHANTRAINE Chargé de recherche au CNRS (CLERSE, Lille) Olivier DABENE Professeur des universités (IEP de Paris) Bert HOFFMANN Directeur de recherche au German Institute of Global and Area studies (Hambourg), rapporteur Georges MINK Directeur de recherche au CNRS (ISP, Nanterre) Violaine ROUSSEL Professeure des universités (Université Paris VIII) Johanna SIMEANT Professeure des universités (Université Paris I), rapporteure La Nouvelle Bibliothèque de Thèses a vocation à publier, chaque année, les thèses de science politique primées par un jury universitaire, sur de stricts critères d’excellence et d’originalité. Les thèses publiées en 2012 ont été soutenues au cours de l’année 2010/2011. La sélection a été établie par : Armelle LE BRAS-CHOPARD Chargée de mission à l’égalité des chances femmes/hommes dans l’enseignement supérieur Michel MIAILLE Professeur émérite à l’Université de Montpellier I Frédéric SAWICKI Professeur de science politique à l’Université Paris I NOUVELLE BIBLIOTHÈQUE DE THÈSES Contester à Cuba 2012 Marie Laure GEOFFRAY Thèse pour le doctorat en science politique de l’Institut d’Études Politiques de Paris présentée et soutenue publiquement le 18 octobre 2010 Préface de Olivier Dabène Le pictogramme qui figure ci-contre mérite une explication. Son objet est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit, particulièrement dans le domaine de l’édition technique et universitaire, le développement massif du photocopillage. Le Code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992 inter- dit en effet expressément la photocopie à usage collectif sans autorisation des ayants droit. Or, cette pratique s’est généralisée dans les établissements d’enseignement supérieur, provoquant une baisse brutale des achats de livres et de revues, au point que la possibilité même pour les auteurs de créer des œuvres nouvelles et de les faire éditer correctement est aujourd’hui menacée. Nous rappelons donc que toute reproduction, partielle ou totale, de la présente publication est inter- dite sans autorisation de l’auteur, de son éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (CFC, 20 rue des Grands-Augustins, 75006 Paris). 31-35 rue Froidevaux — 75685 Paris Cedex 14 Le Code de la propriété intellectuelle et artistique n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective » et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinéa 1er de l’article L. 122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. ISBN 978-2-247-11760-4 © Éditions Dalloz, 2012 LE PHOTOCOPILLAGE TUE LE LIVRE DANGER SOMMAIRE (Un plan détaillé fi gure à la fi n de l’ouvrage) Remerciements IX Préface XI Cartes XVII Lexique et sigles XXI Introduction 1 Chapitre 1 Étudier le pouvoir dans le régime socialiste cubain 39 Chapitre 2 Dispositions, trajectoires et rupture historique 67 Chapitre 3 La constitution processuelle des collectifs contestataires 95 Chapitre 4 Les territoires de la contestation 131 Chapitre 5 La culture à l’interface du politique 163 Chapitre 6 Jeux contestataires : entre négociation et répression 205 Chapitre 7 Dynamiques de reconfiguration des jeux 253 Conclusion générale 287 Bibliographie 303 Annexes 333 Index 363 À la mémoire de Maddy Le Bas et de Cyrille Geoffray REMERCIEMENTS Si l’écriture d’une thèse de doctorat est un travail individuel et souvent solitaire, la recherche qui la nourrit est le produit d’une entreprise collec- tive de lectures croisées, d’hypothèses partagées et de critiques construc- tives. Je remercie à cet égard mon directeur de thèse, Olivier Dabène, de son soutien sans faille et toujours efficace et de ses relectures multiples. Je remercie Georges Couffignal et toute l’équipe de l’IHEAL, ainsi que de l’IDA, dont le soutien a été précieux. Je remercie tous ceux et toutes celles qui ont permis à cette recherche d’aboutir : les enquêtés cubains tout d’abord, l’équipe de la Faculté Latino Américaine (FLACSO) de La Havane qui m’a donné les moyens administratifs d’effectuer ma recherche à Cuba et les cher- cheurs qui ont accepté de discuter de ce travail. Je remercie vivement Michel Camau, Hélène Combes, Michel Dobry, Béatrice Hibou, Bert Hoffmann, Georges Mink, Lilian Mathieu et Christophe Traïni, pour les discussions éclairantes que nous avons eues, qui m’ont permis de remonter les fils de l’écheveau de ma recherche, à des moments où celui-ci semblait particulière- ment emmêlé. Je suis redevable à tou-te-s les collègues et ami-e-s qui ont fait de cette recherche une expérience partagée. À Sara Roumette pour les chismes, les chistes et notre intense convivencia franco-cubaine. À Amélie Le Renard pour les barbes révolutionnaires et tous nos échanges amicaux et intellec- tuels, ainsi qu’à Séverine Arsène, Yasmine Berriane et Soline Laplanche-Ser- vigne, l’équipe du comparatisme dans tous les sens et par tous les bouts. À Violaine Jolivet pour les incursions dans le monde des géographes et dans celui de l’exil cubain. À José Goïtia et Bertrand Rosenthal, grands partageurs, tant d’anecdotes que de leur expérience de la grande histoire cubaine des vingt dernières années. À Karel Negrete pour son aide à la transcription des chansons de rap et au déchiffrage ardu de l’argot cubain. À Nektarios Mat- sikas pour sa précieuse aide graphique. À Cecilia Baeza pour son humour trépidant en matière de crash informatique. Aux fréquenteurs assidus de la X Contester à Cuba BNF et de la bibliothèque de l’école doctorale de l’IEP dont l’humour a sauvé bien des journées ardues, et particulièrement à Gabrielle Chomen- towski pour le sauvetage de la mise en forme de la thèse. À tous mes relecteurs et mes relectrices, notamment à ceux que je n’ai pas encore mentionnés, le sobre Olivier Compagnon, l’enthousiaste Cédric Durand et le tatillon Bertrand Geoffray, à qui a échu le rôle ingrat de chasser la faute d’orthographe et l’erreur de syntaxe. À Anne et Bertrand Geoffray pour leur soutien technologique, photogra- phique, cartographique et logistique, et bien d’autres choses encore. À Gisèle et Cyrille Geoffray pour leurs encouragements tout au long de cette thèse. Merci enfin à Yiannis Skandamis d’avoir imperturbablement supporté les montagnes russes de cette vaste entreprise. PRÉFACE La chute spectaculaire de plusieurs régimes autoritaires à l’occasion du « printemps arabe » de 2011 ne doit pas nous inciter à la paresse intel- lectuelle. La tentation est pourtant forte de voir dans ces événements une validation des thèses téléologiques et normatives sur la fin de l’histoire et le caractère inéluctable de l’avènement mondial de la démocratie. Les commentaires ne manquent pas qui évoquent une globalisation ne tolérant plus d’écart par rapport à la norme libérale occidentale. Là où la démocratie est absente, les dictateurs sont dépeints sous les traits de potentats anachroniques ne pouvant que retarder une issue politique inscrite dans les lois de l’histoire. Là où la démocratie s’installe, l’on sait gré aux réseaux sociaux et aux foules descen- dant dans la rue au péril de leur vie d’accélérer la transition vers un degré supé- rieur de développement politique. Dans cette logique du « tout devait finir ainsi », la longévité des régimes autoritaires ne mérite plus guère d’attention, puisqu’ils sont suspendus à un fil ténu qui menace de rompre à tout moment. L’ouvrage de Marie Laure Geoffray vient opportunément s’inscrire en faux contre une telle tentation, qui conduit régulièrement à un grossier déter- minisme. À Cuba, le régime politique mis en place par Fidel Castro au lendemain de la révolution de 1959 a survécu à toutes les agressions des États-Unis, à toutes les tentatives de déstabilisation internes, et surtout à la débâcle économique provoquée par la disparition de l’Union soviétique à partir de 1991. Durant la « période spéciale en temps de paix », le quotidien des Cubains est un combat contre le rationnement et l’incertitude. De nombreux observateurs annon- cent alors la chute imminente du régime. Vingt ans après, ils sont contraints à faire amende honorable. Même si Raul Castro, qui a succédé à son frère, s’emploie depuis août 2010 à moderniser le régime en faisant quelques concessions à la propriété privée, il n’est toujours pas question de change- ment politique dans l’île. XII Préface Bien des hypothèses ont été avancées pour expliquer cette exception- nelle longévité. Certains auteurs évoquent l’efficacité de la répression et du contrôle social, assortie de la soupape de sécurité que constitue l’exode massif vers les États-Unis, à intervalles réguliers, de jeunes en quête de vie meilleure. D’autres préfèrent pointer le caractère contre-productif de la politique étran- gère des États-Unis qui, en orchestrant un embargo économique contre l’île, a offert à Fidel Castro un motif de dénonciation de l’impérialisme des États- Unis. La défense de la révolution s’apparente alors à un nationalisme bien ancré dans la population. D’autres, enfin, font état des progrès sociaux offerts par le régime à la population, en uploads/Politique/ these 5 .pdf
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- Publié le Oct 27, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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