67ème année BI-HEBDOMADAIRE D’INFORMATION ET D’ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CON

67ème année BI-HEBDOMADAIRE D’INFORMATION ET D’ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE N° 3974 du Vendredi 12 Juin 2020 - 67e Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P .: 2080 - - CONGO: 500 F . CFA - FRANCE: 1,75 Euro -Tél.: (+ 242) 06 579.39.75 - 04.105.20.77 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr www.lasemaineafricaine.net LA SEMAINE AFRICAINE Editorial BURUNDI Le décès de Pierre Nkurunziza plonge le pays dans une période d’incertitudes (P .3) COMMUNICATION Friture sur la ligne entre le ministre de la Communication et le président du CSLC (P .3) Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou: quelles attentes à combler dans l’archidiocèse? RÉFLEXION Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque coadjuteur de Brazzaville (P.9) EXAMENS D’ETAT 2020 Le calendrier des épreuves écrites est disponible (P.11) Une bonne nouvelle ? CULTURE Vers l’inscription de la rumba congolaise au patrimoine immatériel de l’UNESCO (P .12) PAGE 2 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3974 DU VENDREDI 12 JUIN 2020 ANNONCE PAGE 3 - LA SEMAINE AFRICAINE N° 3974 DU VENDREDI 12 JUIN 2020 NATIONAL Editorial A l’approche des échéances electorales de 2021, Philippe Mvouo est donc allé plaider auprès du président de l’Assemblée nationale pour qu’il lui soit dé- bloqué les moyens financiers conséquents pour réaliser son programme de conscien- tisation des journalises. «2021 n’est plus loin. C’est pour cela que le CSLC a le devoir de commencer à se préparer en conséquence pour exprimer les problèmes que je rencontre dans mon Institution», a-t-il ex- pliqué. Sans utiliser la langue de bois, le président du CSLC a clai- rement parlé d’argent. «Dans notre programme, il est ques- COMMUNICATION Friture sur la ligne entre le ministre de la Communication et le président du CSLC Le président de l’Assemblée nationale, Isidore Mvouba, a reçu en audience le 9 juin dernier, le président du Conseil supérieur de la liberté de communication, Philippe Mvouo. Il n’était ac- compagné d’aucun haut conseiller, ni d’aucun membre du bureau du Conseil. «Le problème que j’ai évoqué, c’est celui des moyens finan- ciers, parce que dans le programme du Conseil, il est question d’entreprendre un vaste contrôle de tous les médias installés sur tout le territoire national. Et cela demande de l’argent et beaucoup d’argent», a-t-il déclaré. tion d’entreprendre un vaste contrôle de tous les médias installés sur tout le territoire na- tional. Ensuite, j’ai une série de séminaires de formation des journalistes, parce que lorsque nous arrivons en période d’élections, souvent les jour- nalistes s’éparpillent et font du n’importe quoi. Ils oublient les règles propres à leur métier. J’aurai à Brazzaville, un sémi- naire des journalistes pour les préparer à gérer les élections. A Pointe-Noire, un séminaire et à Dolisie aussi pour les jour- nalistes de Nkayi, Madingou et Sibiti. Du côté du nord du pays, un séminaire à Ouesso, Impfondo et à Oyo pour les journalistes des Plateaux et des deux Cuvettes. Vous com- prenez que c’est vraiment du travail à faire et cela demande des moyens pour réaliser un tel programme», a indiqué Phi- lippe Mvouo. Quant au différend qui l’oppose au ministre de la communica- tion, il a tenté de le banaliser. «Ce n’était pas l’objet de mon audience. Néanmoins, nous l’avons évoqué puisque ça fait l’actualité. Il n’y a pas un diffé- rend qui oppose le ministère de la Communication et des médias au CSLC», a-t-il affir- mé. Pour lui, ce qui est fort heureux pour eux, «c’est que nous la- bourons le même le champ. Ce qui est également fort heu- reux pour nous, c’est qu’en labourant ce champ, chacun fait ses sillons. Ce qui est en- core plus formidable et plus heureux, c’est qu’à l’heure de la récolte, les résultats de nos travaux, nous les mettons dans le même sac et c’est l’Etat qui gagne. Il n’y a pas un problème personnel entre le ministre de la Communication et le pré- sident du Conseil supérieur de la liberté de Communication. Au contraire, certainement des contradictions de travail inhé- rentes à toute collaboration, inhérentes à tout partenariat. Cela ne va pas en faire un problème national pour penser qu’il y a un problème entre le ministère de la communication et le CSLC. Non, c’est la com- plémentarité qui nous regroupe et favorise nos relations», a-t-il rassuré. Cyr Armel YABBAT-NGO L a vie politique nationale est en hibernation. Les leaders des partis de la majorité comme de l’opposition se sont effacés de la scène politique pour laisser place à certains députés qui essaient tant bien que mal de maintenir une présence symbolique au- près de leurs mandants en leur offrant quelques vivres qui ne représentent presque rien pour le ménages. Des petits sacs de 50 FCfa presque deux mois dans le confinement? Des nombreux dons de bienfaiteurs se sont retrouvés sur le marché noir ou détournés de leur objectif y compris les bavettes et les liquides hydro alcooliques. Quant au Covid organics reçu de Madagascar, c’est le silence radio. Les Congolais s’interrogent sur ces vrais des- tinataires alors que le nombre de décès ne fait qu’augmenter. Dans cette période de gestion de la pandémie, les partis poli- tiques et leurs leaders se sont tus. En dehors de quelques déclarations sporadiques pour critiquer la poursuite des opérations du recensement général de la population ou de quelques propositions mi- neures au Gouvernement pour l’union sacrée contre le CO- VID-19. Depuis, plus rien. Une brève incursion de quelques partis a été observée à la Primature pour alimenter le Fonds national de solidarité. Il s’agit du PCT (50.000.000 F.CFA), RC (10.000.000F. CFA), du chef de file de l’op- position (5.000.000 F.CFA) et de l’opposition politique (5.000.000 F.CFA). Rares sont les initiatives prises par les députés au nom de leurs partis pour distribuer des masques. Les initiatives propres des partis politiques tribués. Ce sont plutôt les associations qui font le relais de la sensi- bilisation, incitant les popula- tions à respecter les gestes barrières et la distanciation sociale, parfois en leur distri- buant des masques. D’autres, par contre, ne croient toujours pas à l’existence de la mala- die. D’où l’interpellation du chef de l’Etat aux dirigeants politiques et aux organisations de la so- ciété civile le 30 avril 2020. Il les avait exhortés à renforcer la communication de proximité COVID-19 Où sont les leaders politiques? Depuis la déclaration du premier cas de COVID- 19 le 14 mars dernier en République du Congo, le nombre de personnes atteintes du coronavirus s’élève aujourd’hui à 728 pour 221 guérissons et 24 décès. Des chiffres qui inquiètent et qui doivent faire prendre conscience à la population de la gra- vité de la pandémie et respecter les gestes bar- rières édictés par le Gouvernement, surtout en cette période de déconfinement par paliers. L’ap- port des acteurs politiques est plus que jamais sollicité pour conscientiser leurs militants. Ce qui est loin d’être une réalité sur le terrain. de plus de 50 personnes continuent, malgré tout, à être observés. Des désordres inacceptables sont observés dans les rues et les marchés domaniaux, en particulier les jours d’ouverture de ces sites. «La nature invisible de cet en- nemi pernicieux contribue da- vantage à accroître le laxisme et la désinvolture. D’aucuns émettent même des doutes sur l’existence du COVID-19 dans notre pays…pourtant, le virus mortel ne choisit pas. Toute démagogie sur cette question relèverait de l’irres- ponsabilité», avait regretté le chef de l’Etat. Pour cette poignée d’incré- dules, tant qu’ils n’auront pas vu les malades, le doute subsiste toujours en eux. Les manquements sont également observés au sein de la popu- lation, notamment la pratique des sports collectifs, au mépris des mesures de protection sont rares. Les militants sont presque abandonnés. Les ba- vettes qui coûtent à peine 200 F.CFA n’ont pas pu être distri- buées, alors que lors des mee- tings, ce sont des tee-shirts et des 2000 F.CFA qui sont dis- édictées dans la lutte contre cette pandémie. En catimini, les bus prennent plus de gens que prévus par les autorités, surtout entre 18h et 19h, moyennant une somme de 200 ou 250 F.C- FA. Au-delà de 20h, certains véhicules circulent librement en versant des pourboires à chaque barrière. La gestion du COVID-19 est presque devenue un fonds de commerce pour certains com- patriotes qui trouvent là une occasion de s’enrichir, au mé- pris des souffrances et de la précarité des autres. Même les vivres ont été distribués sans prendre en compte la précari- té de la majorité des familles congolaises. Chacun veut se servir pour servir les autres. Ainsi va Congo. KAUD contenant un quaker de riz, une boîte de tomate, un sachet de spaghetti, une petite bou- teille d’huile de 30 cl, un poulet de 10 kg. Que peuvent-ils re- présenter pour une famille de plus de cinq personnes et en combien de jours doit-elle les consommer? Est-ce une façon de se moquer de la population qui est restée Philippe Mvouo pour l’information et l’enca- drement des populations pour mieux les prévenir du danger. Des plateformes, à l’instar de la Fédération de l’opposition congolaise que préside Mme Claudine Munari, s’étaient même engagées à soutenir le Gouvernement dans tous les efforts qu’il uploads/Politique/ semaine-africaine-n03974.pdf

  • 25
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager