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www.linfodrome.ci n° 6078 mercredi 07 janvier 2015 300 F Hier, à Yopougon Alors qu'elle n'était pas convoquée, hier Fusillade à la Maca, des blessés Assises de la jeunesse ivoirienne De belles surprises pour les jeunes en mars Situation au Fpi Soro K. (initiateur de l'appel de Mama) : « Pour nous, Affi n'est plus président ! » Crise au Fpi, Bédié, Ouattara, signature de Gbagbo, Affi... Drames Il tue sa sœur de 8 ans en l'étranglant Une dame brûlée vive dans sa chambre Simone Gbagbo débarque en pleine audience Total remue-ménage au palais de justice, le juge en colère Stéphane Kipré se vide complètement Pages Net 7/1/15:SI N°4260 P16.qxd 06/01/15 23:03 Page1 Qu'attendez-vous pour ren- trer en Côte d'Ivoire ? Stéphane Kipré : Avant toute chose, permettez-moi de profiter de l’aubaine que vous m'offrez pour souhaiter mes vœux les meilleurs à tous les Ivoiriens. Que cette année nous apporte bon- heur , santé, joie familiale et réus- site professionnelle. Et que cette année 2015 soit également celle de la fin du calvaire que vivent les Ivoiriens toutes tendances confon- dues depuis plus d’une décennie. En ce qui me concerne, je suis encore en exil parce que j’estime que les conditions ne sont pas encore réunies pour un retour en Côte d’Ivoire. T out aussi bien pour moi que pour les responsables et militants de l’Union des nouvelles générations (Ung) qui sont encore dans les camps de réfugiés un peu partout dans la sous région ouest- africaine Pourtant, des barons de l'ex- majorité présidentielle, et non des moindres, comme Hubert Oulaye, Assoa Adou, Atteby Williams… ont mis fin à leur exil... Je ne pense pas que l’on doive regarder le retour des autres pour décider du sien. L ’exil, c'est aussi une posture de lutte et chacun y met fin selon l’orientation qu’il entend donner à celle-ci. Je salue donc ceux qui sont rentrés pour continuer le combat sur le terrain et ceux-là sont reconnaissables à leur attitude depuis leur retour . Mais il y a aussi ceux qui ont mis fin à leur exil dans un objectif autre, grâce à de petits arrangements avec le régime de M. Ouattara. J’estime que ma place dans le combat dans lequel je m’inscris est encore en exil. Alors, j’y suis. Quand le moment sera venu d’y mettre fin, je rentrerai en Côte d'Ivoire. Qu'est-ce qui a poussé votre parti l'Ung à quitter l'Alliance des forces démocratiques ? Nous avons intégré l’Alliance des forces démocratiques dans le souci d’unir nos forces dans la lutte pour le combat du retour de la démo- cratie en Côte d’Ivoire. Le but était qu’ensemble, nous puissions parler d’une seule voix pour régler tous les problèmes liés à la crise post-électorale. C'est-à-dire la question des prisonniers poli- tiques, le gel des avoirs, le retour des exilés, etc. Mais quand nous constatons qu’au lieu de mener ces combats, notre union est plu- tôt utilisée pour accompagner le pouvoir Ouattara..., nous disons non. Nous apprenons qu'il n'y a pas que ces griefs... Oui. Quand nous constatons égale- ment que l’instrument est utilisé pour crédibiliser un processus électoral dont les premiers signes laissent transparaître une crise plus grave que celle que nous avons déjà connue, nous disons non. Quand nous constatons que l’Afd devient un moyen pour accompagner des ambitions égoïstes et démesurées de cer- tains, nous disons encore non. Nous avons donc décidé, après avoir tiré plusieurs fois la sonnette d’alarme, de nous retirer pour ne pas être comptables face au peuple, de la catastrophe poli- tique dans laquelle l'Afd est en train de s’engouffrer . Mais votre parti, l'Ung, semble tomber dans la léthargie. Qu'est-ce qui explique cela ? L ’Ung fonctionne au rythme de la vie politique en Côte d’Ivoire. La démocratie dans notre pays a reculé de 30 ans, et il suffit de comparer les activités de tous les différents partis politique avant et après le 11 avril 2011, et vous comprendrez que ce n’est pas une spécificité de l’Ung mais plutôt une question de recul de la démo- cratie. Quand les manifestations sont violemment réprimées, quand certaines parties du territoi- re ou de la capitale sont interdites à une catégorie d’Ivoiriens, quand les QG politiques sont fermés au bon gré de certains ministres, vous comprenez que tous les efforts de normalisation du fonctionnement des partis politiques ayant une ligne et une conviction contraire à celle appliquée par le pourvoir en place, est difficile. En dépit de cela, la direction du parti à Abidjan ne se laisse pas abattre et je voudrais la féliciter pour toute l’énergie qu’elle déploie pour faire vivre le parti sur le territoire natio- nal. Dans les jours à venir , notre parti va entamer différentes tour- nées dans tout le pays pour aller à la rencontre de ses militants. Justement, votre parti va-t-il prendre part aux élections présidentielles de 2015 ? T out parti politique aspire à prendre et exercer le pouvoir d’É- tat. Par conséquent, notre forma- tion politique ne saurait se sous- traire de cette vérité universelle. Il appartiendra donc à la convention de l’Ung d’analyser l’environne- ment politique et d'arrêter une décision à propos des élections. Cependant, mon avis, en tant que militant et président, est que les conditions d’une élection libre et transparente ne sont pas réunies. J’estime que la Commission élec- torale indépendante (Cei) compo- sée des partis politiques et le for- mat dans lequel elle a échoué en 2010, n’annonce rien de bon. Pourquoi un tel sombre tableau ? Nous pensons que l’insécurité est encore très présente, car le désar- mement des ex-rebelles qui, hier , ont attaqué notre pays, n’a pas été effectif. La preuve, des bruits de bottes se font entendre assez fréquemment. Il reste encore environ 10 mois avant les échéances de 2015, et ces questions pour- raient être réglées. Que feriez-vous dans ce cas ? Alors si le désarmement se fait effectivement et que la sécurité est rétablie sur l’ensemble du ter- ritoire, si les questions liées a la crise électorale de 2010 sont réglées, c’est-à-dire la libération de tous les prisonniers politiques, si le retour de tous les exilés est sécurisé et que le dégel de tous les comptes et avoirs bancaires, la restitution des domiciles, des biens et des terres occupés et la libre circulation pour tous et la liberté de manifester sur toute l’étendue du territoire national, deviennent une réalité, et si nous établissons une liste électorale consensuelle et fiable, alors, notre parti pourra donc sereinement y songer lors de sa convention qui est l instance de décision quand il s'agit d élections. Dans le cas contraire, nous nous abstiendrons. Quels commentaires faites- vous de la crise que traverse le Fpi ? Je trouve cette crise regrettable surtout en ce moment où les Ivoiriens souffrent et ont besoin que nous les partis, qui nous récla- mons du président Gbagbo, nous leur présentions une alternative crédible. Elle est regrettable en ce sens qu’elle nous fait perdre un temps précieux dans le combat pour le retour des libertés indivi- duelles et collectives, mais en même temps, j’estime qu’elle était inéluctable après la grave crise que nous avons connue en Côte d’Ivoire. C'est donc logique ce qui arrive... C’est une crise propre à toutes les formations politiques qui ont tra- versé les turbulences et même chez nous à l’Ung, nous avons dû en juguler . Même si ce n’était pas de la même importance que celle à laquelle nous assistons chez notre allié objectif du Fpi. Je constate avec amertume que Alassane Ouattara applique la vio- lence face au peuple de Côte d’Ivoire, et Affi N’guessan applique la violence face aux mili- tants du Fpi. Alassane Ouattara instrumentalise la justice contre le peuple de Côte d’Ivoire et Affi N’Guessan instrumentalise la justi- ce contre les cadres et militants du Fpi. Alassane Ouattara aspire à être candidat unique du Rhdp et Affi N’guessan met tout en œuvre pour être candidat unique à la direction du FPI. Quelle lecture faire de ces accusations qui vous enga- gent ? Ça explique qu’en réalité, Affi N’Guessan a pour véritable mentor Alassane Ouattara et non Laurent Gbagbo. Sinon il n’aurait pas été capable d’aller aussi loin. Peut être qu’un jour , l’histoire de notre pays nous révélera le lien entre Ouattara et Affi N’guessan pour qu’il y ait autant de similitudes dans leurs agissements. Que dites-vous du ralliement de certains barons du Fpi comme Amani N'Guessan, Marcel Gossio à la position d'Affi contre la candidature de Gbagbo ? Je n’ai rien à dire à leur endroit puisqu’ils sont libres de leur choix et ce n’est pas cela qui choque. Mais le fait qu’ils s’allient à Ouattara, le bourreau du président Gbagbo, pour le combattre, alors qu’ils se réclament de lui. Pour le reste, l’histoire jugera le moment venu. Affi N'Guessan a trouvé que la signature de Laurent Gbagbo sur le courrier annonçant sa candidature est une « imitation mal maîtrisée ». Qu'en dites-vous ? Le président Gbagbo me fait l’hon- neur de me recevoir au moins une fois uploads/Politique/ soir-info-6078-20150107.pdf
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- Publié le Jan 12, 2022
- Catégorie Politics / Politiq...
- Langue French
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