Les Algériens de France ne désarment pas P .2 RÉVISION DE LA CONSTITUTION ALORS

Les Algériens de France ne désarment pas P .2 RÉVISION DE LA CONSTITUTION ALORS QUE LE GOUVERNEMENT PEINE À PROPOSER DES ALTERNATIVES QUOTIDIEN NATIONAL D’INFORMATION. 37 , RUE LARBI BEN M’HIDI, ALGER - N° 7139 MARDI 26 JANVIER 2016 - ALGÉRIE 20 DA - FRANCE 1,30 € - GB 1£ 20 - ISSN 1111- 4290 LIBERTE LE DROIT DE SAVOIR, LE DEVOIR D’INFORMER L’ouverture de la cinémathèque en suspens P .11 INFRASTRUCTURES CULTURELLES À BATNA Rassemble- ment de l’Alliance nationale patriotique P .2 TIZI OUZOU Quel compromis politique face à la crise? Cnas : pourquoi les employeurs boudent la télédéclaration LANCÉ DEPUIS 2014, CE SYSTÈME LEUR PERMET POURTANT DES AVANTAGES D.R. P .7 Libye : retour à la case départ P .15 LE PARLEMENT DE TOBROUK REJETTE LE GOUVERNEMENT D’UNION Les avocats de Meghaoui crient au scandale P .6 PROCÈS DE L’AFFAIRE SONATRACH I APS Merzougui suspendu pour quatre ans ! P .19 ALORS QUE LE MOULOUDIA ÉCOPE DE 2 MATCHES À HUIS CLOS IL EST DÉCÉDÉ DIMANCHE À PARIS La dépouille de Si El-Hafidh sera rapatriée jeudi P .4 P .3 D. R. Mardi 26 janvier 2016 2 LIBERTE L’actualité en question RÉVISION DE LA CONSTITUTION Les Algériens de France ne désarment pas Un certain nombre d’actions est envisagé pour bloquer les amendements discriminatoires à l’égard de la diaspora algérienne. L es Algériens de Fran- ce continuent à se mobiliser contre les amendements conte- nus dans l’avant-pro- jet de loi sur la révi- sion de la Constitution et qui visent à les empêcher d’accéder à de hautes fonctions au sein de l’État algé- rien. Une réunion tenue hier à Pa- ris par des associations de la diaspo- ra, de personnalités politiques, de dé- putés de l’émigration ainsi que des élus municipaux d’origine algérien- ne s’est achevée avec l’adoption d’un certain nombre d’actions qui ont pour objectif de contraindre les autorités algériennes à retirer les dispositions incriminées. Un grand meeting populaire est d’ores et déjà programmé pour le 6 février pro- chain. Un rassemblement est égale- ment prévu le même jour devant le siège de l’ambassade d’Algérie à Pa- ris. Par ailleurs, les présents se sont entendus sur la rédaction d’un ma- nifeste qui sera adressé aux différents responsables de l’État afin de les aler- ter sur la gravité de leur démarche et ses répercussions dramatiques sur la communauté algérienne établie à l’étranger. Le contenu de ce manifeste repren- dra l’ensemble des critiques expri- mées depuis la révélation à la mi-jan- vier du projet de révision de la Constitution, avec ses fameux ar- ticles 51 et 73, qui ont instauré des verrous (comme la durée de la rési- dence, la nationalité du conjoint…) pour empêcher les expatriés d’accé- der à des postes importants et de se porter candidats à la présidence de la République. “Ces lois, si elles sont votées par le Parlement vont condui- re tout simplement à rayer de la lis- te un peu moins d’un quart des Al- gériens”, dénonce Youghourthen Ayad, président de l’Association des Algériens des deux rives et de leurs amis (Adra). Selon lui, la mo- bilisation de tous est l’unique moyen qui pourrait infléchir les pouvoirs publics et empêcher la réforme de passer. Pour se faire entendre, les Al- gériens de l’étranger comptent éga- lement sur leurs compatriotes au pays. Beaucoup ont signé les péti- tions mises en ligne par certaines as- sociations. L’idée d’un rassemblement à Alger fait également son chemin. Par ailleurs, des appels sont lancés afin que des manifestations similaires soient organisées devant les repré- sentations diplomatiques algériennes dans tous les pays abritant une for- te communauté émigrée. “Nous ne devons pas baisser les bras. Il faut continuer à faire pression”, insiste M. Ayad. Sur les réseaux sociaux, en tout cas, la bataille continue à être li- vrée avec force arguments. Les Al- gériens de France, tout en dénonçant un déni de citoyenneté, évoquent un délit de trahison qui efface d’un trait le sacrifice des émigrés et leur contribution à la guerre d’Indépen- dance. Des questions fusent, par ailleurs, sur les motivations et les sous-entendus de cette réforme qui remet en cause, fondamentalement, la campagne de charme vis à vis de la diaspora engagée auparavant. S. L.-K. VOTE DU BUDGET PRIMITIF À L’APW DE TIZI OUZOU Le groupe RCD dénonce un retard et une violation de la loi L e groupe RCD à l’APW de Tizi Ouzou a dénoncé, dans une déclaration rendue publique hier, “la réunion prévue pour ce mardi 26 janvier, à l’APW, pour voter le bud- get primitif de l'année 2016 avec, en violation de la loi, un retard de plus de trois mois”. Pour ces élus de l’APW, “accompagnée par l'administration de la wilaya dans sa désinvol- ture et son irresponsabilité, l'APW fait perdre à la wilaya un semestre de développement”. “Si nous écartons l'idée que la prévision ne peut être atteinte en fin d'année, il reste les directives que reçoivent les différentes administrations pu- bliques et les collectivités locales pour s'inscri- re dans la démarche d'austérité du gouverne- ment qui s'échine à vendre sa politique de res- triction comme une solution à la crise que vit le pays”, expliquent les élus à l’Assemblée po- pulaire de wilaya. Pour ces élus, “c'est ainsi que nous assistons im- puissants à des annulations de projets impor- tants présentées comme des gels temporaires, alors que tout le monde sait qu'ils sont défini- tivement enterrés. Il en est de même pour les grands projets déjà lancés mais qui s'éternisent, tantôt pour des difficultés de paiement, tantôt pour des oppositions suscitées ou entretenues présentées comme des obstacles insurmon- tables”. “Même le mouvement associatif n'est pas épar- gné et la politique de restriction des dépenses est un moyen efficace de parvenir à son as- phyxie. C'est ainsi qu'après la tentative de sa mise au pas par une loi scélérate (la loi n°12- 06), voilà qu'une note du ministère de l’Inté- rieur datée du 5 octobre 2015 enjoint aux APC de ne plus le subventionner”, déplorent les ré- dacteurs de la déclaration. Pis encore, relèvent-ils, “la cagnotte des PCD a subi une coupe drastique dont la dotation par commune a été réduite en moyenne de 50%. Sans compter les menées de l'administration qui s'emploie à discréditer l'élu aux yeux du citoyen ou l'insignifiance des moyens mis à la disposi- tion des APC pour s'acquitter de leur mission. Bref, les gestionnaires locaux sont donnés en pâ- ture à leur population”. K. TIGHILT TIZI OUZOU Rassemblement de l’ Alliance nationale patriotique L ors d’une rencontre régionale qui a ré- uni les militantes du parti du Rassem- blement national démocratique, hier, au centre culturel Ibn-Badis, à Constantine, Sed- dik Chihab, porte-parole du RND, a réitéré l’adhésion complète du parti à la révision de la Constitution. “La nouvelle Constitution n’est pas une solution à nos problèmes, mais elle va permettre de mettre en place des règles pour définir les responsabilités de chacun dans les ins- titutions de l’État. La nouvelle Constitution de- vra assurer la stabilité de l’Algérie”, a-t-il pré- cisé. Et de poursuivre : “Après la réconciliation nationale, le projet de révision de la Constitu- tion est une autre étape qui va accompagner les grands changements sur une vingtaine d’années et, par la même, libérer les initiatives.” Il estimera, par ailleurs, que le problème se pose dans l’application des lois. S’agissant de l’article 51 de la nouvelle Constitution impo- sant la nationalité algérienne exclusive pour accéder à de hautes responsabilités dans l’État et la polémique qui s’en est suivie, no- tamment au sein de la communauté algérien- ne vivant à l’étranger, M. Seddik Chihab a préféré faire une pirouette, pas si habile que cela d’ailleurs, en évoquant l’article 24 qui “as- sure les droits et les intérêts des citoyens à des étrangers et veille au renforcement de leurs liens avec leur pays d’origine”. Abordant le su- jet de l’égalité entre hommes et femmes, Sed- dik Chihab reconnaîtra que ce n’est pas cho- se facile quand on se réfère aux traditions de la société algérienne. “Même si c’est difficile, la nouvelle Constitution donnera un déclic pour assurer la parité homme-femme dans notre pays”, a-t-il affirmé. Sur un autre volet, le por- te-parole du RND estimera que tous les acquis sociaux, notamment en matière de logement, ont été réalisés dans un cadre de stabilité sé- curitaire. “Nous ne sommes pas prêts à revenir aux années 1990”, a-t-il affirmé. Il reconnaîtra, néanmoins, que les prochaines années seront difficiles sur le plan social et économique. Aussi, estimera-t-il qu’une pri- se de conscience est indispensable pour le gou- vernement et les citoyens. SOUHEILA BETINA SEDDIK CHIHAB, PORTE-PAROLE DU RND, À CONSTANTINE “La nouvelle Constitution devra assurer la stabilité de l’Algérie” De Paris : SAMIA LOKMANE-KHELIL n Plus d’une centaine de membres de l’Alliance nationale patriotique, regroupant des éléments de la garde communale, des groupes de légitime défense (GLD), des victimes du terrorisme soutenus par des citoyens, ont observé, hier matin, un rassemblement à la place M’barek-Aït Menguellet, située à la sortie ouest de la ville de Tizi Ouzou, pour “dénoncer la uploads/Politique/6-7139-bd1efc78-pdf.pdf

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