Histoire de la politique marocaine postcoloniale L’histoire des partis politiqu

Histoire de la politique marocaine postcoloniale L’histoire des partis politiques marocains est intimement liée à celle du mouvement national (Santucci, 2001a :19), d’avant l’indépendance de 1956.Cependant, quatre partis viennent d’être créés et divulguent la lutte pour l’indépendance comme le premier objectif1 : - Comité d’action marocaine (CAM), fondé en 1934. Il s'insurge contre le Dahir français qui voulait séparer la gestion des tribus marocaines sur la base de leurs spécificités, afin de bien les dominer; - Parti de l’Istiqlal (PI), créé en 1943 par Allal Al Fassi. Il revendique l’indépendance, et il parvient à établir une structure solide, un encadrement politique fort, une audience et une représentation internationale à travers des bureaux surtout à Paris et au Caire et à se financer de la part d’un peuple forcé; - Parti démocratique de l’indépendance (PDI), créé en 1946 par Bel Hassan El Ouazzani ; - Parti Communiste Marocain (PCM), fondé en 1943 par un juif marocain Léon Saltan, pour limiter la montée en puissance du PI. Le PDI et sa position prise à l’époque fait de lui un parti spécifique, car il demanda d'une part la constitution des institutions réellement démocratiques du Maroc d’indépendance, et de l'autre il critique la ligue arabe perçue comme un simple cabinet anglais. Quant au PCM, il voulait instaurer une conscience des classes au sein du prolétariat marocain, mais il n’arrive pas à franchir son projet politique pour devenir un parti de masse. Les obstacles de la non propagation du PCM sont multiples, internes et externes au pays. Les obstacles internes émanent de la monarchie qui se protége naturellement de la disparition, de la première bourgeoisie héritée du colonialisme, et du PI qui était ferme auprès du public marocain de la règle qui régie la participation politique de chaque personne. Car toute affiliation, acceptation ou tout soutien, en général, pour un parti autre que le PI, la conséquence la personne sera torturée et liquidée. Les obstacles externes au pays proviennent de la grande mobilisation du pôle capitaliste, le Maroc lié à la France fait partie, contre le pôle communiste. Contrairement à tous les premiers partis politiques marocains, la puissance du PI fait un cas d’exception dans un pays sous tutelle française, fortement à laquelle plaide. Le PI réussit à s’imposer comme parti dominant avec une base populaire puissante, mais aussi comme parti unique dans un futur Maroc indépendant. Toute cette image est fondée par des moyens illégaux de l’enlèvement, la torture... des opposants au parti, des adhérents aux autres partis…. à l’instauration d’un enseignement qui favorise l’élite, c'est-à-dire une diffusion consciente de l’analphabétisme. Les mêmes actions sont poursuivies après l’indépendance. La réalité, conforme aux rêves du public marocain, a fini par mettre le PI et son idéologie en grandes difficultés. En revanche, on trouve des contrebandiers historiens et politologues officiels relatent cette domination du PI grâce à son affiliation à une idéologie arabo-musulmane. Tout au long de l’histoire politique du Maroc, les rapports de lutte entre les grands acteurs du système (monarchie et partis) courent derrière la conquête du pouvoir et du leadership politique. Les ambitions 1 Comme l’histoire va le dévoiler, l’indépendance n’était pas un objectif de bonne intention de tous les partis qui le réclamaient au départ. Il y avait un parti de mauvaise intention qui chuchote pour manipuler « nous sommes pour l’indépendance », au lieu de nous sommes avec vous tous ensemble pour l’indépendance, « notre objectif secret est idéologique : détenir uniquement le pouvoir et rapprocher le Maroc des idées des Mouvements de la libération arabe ». Ce parti, vous le savez, rappelez- vous de lui, mobilisez-vous contre lui, et faites attention. Mohamed RACHIDI Chercheur en Sciences de Gestion diverses de ces derniers acteurs vont dessiner pour le Maroc postcolonial un parcours politique de plusieurs phases. A : la phase de la construction de l’Etat 1956 à 1975 Après l’indépendance de 3 mars 1956, la scène politique marocaine marque une remise en cause du pacte national, déjà passé entre deux associés rivaux forts du pays : le roi et le Parti d’Istiqlal (PI). Ce dernier estime facile le fait d’écarter pour toujours la monarchie et instaurer un système politique de parti unique, comme c’est le cas de la Syrie, Egypte, Irak,... Ce début de la phase de construction de l’Etat divulgue les vraies intentions du PI derrière les actions clandestines commues, mais aussi la raison de son existence en France- il voulait être le seul héritier du protectorat, et en Egypte- d’où il importait l’idéologie des mouvements orientaux de libération, plus le soutien financier. La période de 1956-1960 est une phase de confrontation entre ces deux pôles dont l’enjeu tourne autour de la gestion et le contrôle des affaires publiques et la conquête du leadership politique. Restauré de son exil et convoqué comme le seul négociateur direct du protectorat, le roi Mohamed V constitue en décembre 1955 un gouvernement d’union national représentatif des différentes tendances d’opinions. Ce premier choix de la monarchie est arrêté contre le déterminisme du PI qui veut siéger seul. Sur le champ politique, ce dernier réagit toute de suite essayant de limiter les prérogatives du Roi en comptant sur son audience populaire et son prestige national. Ce premier gouvernement du Maroc de l’indépendance est confié à M. Bekkai, et dans lequel cohabite le PI avec le Parti démocratique de l’indépendance (PDI) et quelques personnalités indépendantes. Cette première expérience marque d’abord la chute des ambitions du Parti qui a prévu être unique, ensuite sa neutralisation progressive par la monarchie qui vient enfin de gagner une clientèle locale lui assurant le contrôle du rural. Un deuxième gouvernement est formé, en Octobre 1956, et confié de nouveau à M. Bekkai, où cohabitent encore le PI (10 postes ministériels) avec son grand rival le Parti démocratique de l’indépendance (PDI) et les indépendants. Les essais accentués du PI de déraciner l’influence politique de ses partenaires rivaux vont engendrer des courants d’hostilité et d’embrasement au sein de la formation et dans le Maroc amazigh du Souss, d’Atlas et du Rif dénonçant sa domination politique et administrative. Et ces troubles finissent par la création du Mouvement Populaire (MP), par Haddou Barkach en octobre 1959, et à ces moments même ce nouveau parti jouit les bienveillances pour la monarchie pour contrer le PI. Ce dernier et son entourage qualifie le nouveau né politique comme un parti ethnique, ce qui va être justement démenti par ses propres leaders en optant depuis 1962 au « socialisme islamique » comme base de leur programme politique (Rachidi & Errachidi, 2004 : 67). Mais, j’ai une idée qui me pèse dans mon esprit et je la sors pour les dirigeants actuels du PI, car elle a toujours de la signification : Nous les marocains, avons besoins-nous d’une idiologie qui enracine dans le peuple, son histoire, ses valeurs, ses relations, sa géographie,… de Tamazgha ou plutôt d’une idiologie orientale ? Car tout changement social, fons l'exemple du Maroc, ne peut être sans son passé. Le futur est le produit de son passé. Reconduit dans un troisième gouvernement du 12 mai 1958, le PI assure la primaire, confiée à son Secrétaire général A. Ballafrej, et sa présence est limitée et confortée du poste de l’économie pour son leader A. Bouabid, alors que les postes clés restent entre les mains des personnalités indépendantes du Roi. Plusieurs facteurs vont précipiter la disparition de ce gouvernement qui, en plus des divergences internes au sein du parti entre alliés et opposants à la participation avec ces conditions, il y a : - la persistance de la rébellion du Rif et d’Atlas et faute de la maîtriser parce qu’il est incapable d’agir tant qu’il est privé du contrôle de l’armée ; - des grèves syndicales (UMT). Devant cette situation, A. Bouabid démissionne de ses charges et une crise s’allume à l’interne du parti entre deux ailes. Une aile traditionnelle et une autre de gauche progressiste. Cette dernière aile exige une réforme économique profonde du pays et une démocratisation de ses structures internes. Ici, il est de préciser que les réformes économiques conditionnent en premier des réformes politiques. Face à son impuissance, le gouvernement de Ballafrej se retire en 2 décembre 1958, qui après 14 jours il serait suivi par la désignation d’une nouvelle équipe gouvernementale dirigée par A. Ibrahim, le représentant de l’aile gauche progressiste du PI. Mais une réalité demeure, c’est le durcissement de la puissance des prérogatives du Roi dénoncées par les progressistes du PI guidé par M. Ben Barka ; et de l’impuissance du gouvernement, privé du contrôle de l’armée, de la police et de la nomination des représentants du pouvoir local, de faire face au soulèvement persistant du Rif. Si le PI et ses fils avaient la décision totale de l’armée, que aurait-il pour le Rif comme destin ? Opposé à la direction conservatrice, le PI va être scindé et suivra la création de l’Union National des Forces Politiques (UNFP) en septembre 1959 par les leaders influents gauchistes, M. Asri, M. Benseddiq et M. Ben Barka. Ce nouveau parti continue la cohabitation avec uploads/Politique/histoire-de-la-politique-marocaine-postcoloniale-rachidi-mohamed.pdf

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