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I) Mgr Brunero Gherardini est professeur émérite du Latran en ecclésiologie. Sa compétence est reconnue. Je le connais depuis le congrès thomiste de 1990, j’apprécie sa revue "Divinitas", j’ai eu l’honneur d’assurer la traduction d’une de ses contributions à un colloque il y a 10 ans, et j’ai lu avec plaisir son ouvrage sur l’œcuménisme paru en 2000 (2). Toutefois, en novembre 2010, j’ai publié sur le site de la revue "La Nef" (www.lanef.net) une analyse détaillée de son livre "Le concile œcuménique Vatican II. Un débat à ouvrir" (3), recension résumée dans la même revue (4). Soulignant d’abord les principaux mérites de cette brochure, j’en ai critiqué les aspects à mon avis inopportuns, que voici, exprimés brièvement. 1° En droit, Mgr Gherardini croit de façon erronée qu’il suffit que le concile Vatican II n’ait pas défini de nouveaux points, pour qu’on puisse refuser les doctrines qu’il a énoncées et qui n’étaient pas jusque-là enseignements officiels du magistère. C’est oublier que les points formellement enseignés par le magistère même s’ils ne se présentent pas comme définitifs relèvent des « vérités du 3e alinéa », c’est-à-dire du magistère authentique, auquel est dû l’assentiment religieux, interne et externe, de la volonté et de l’intelligence (cf. "Lumen gentium", 25 ; can. 752, 1371, § 1) (5). 2° En fait, Mgr Gherardini rejette certains enseignements formels de Vatican II (de "Lumen gentium" [LG], "Nostra aetate", "Gaudium et spes" [GS], et "Dignitatis humanae" [DH]). D’autre part, au point de vue de la justification de sa position, il ne démontre pas la présence effective d’erreurs dans le magistère contemporain : ce qu’il y trouve et dénonce comme erreur ne l’est pas (par exemple pour GS 24), et parfois, il lit dans les textes ce qui ne s’y trouve pas. Par exemple, il accuse faussement "Unitatis redintegratio" d’avoir affirmé que l’Église aurait perdu son unité. Il s’en prend aussi à des documents magistériels post-conciliaires. Ainsi, selon lui les "Réponses" de la Congrégation pour la Doctrine de la foi du 29 juin 2007, auraient confirmé l’impression que l’Église catholique et l’Église du Christ ne seraient pas une unique et identique réalité, alors que le texte affirme le contraire. L’A. va jusqu’à contredire son préfacier, le cardinal Ranjith, qui, à la suite de Benoît XVI, en appelle à une herméneutique de la réforme dans la continuité, que Mgr Gherardini estime impossible. Ce prélat, mis au courant de ma critique, n’a su répondre à aucun de mes arguments, et a dû se contenter d’une dérobade, où il invoque l’autorité d’un professeur allemand de philosophie dont il tait le nom, et dont il ne cite pas une ligne. Une telle réponse, exprimée sur un ton qui se veut humoristique, ne fait guère honneur à son auteur (6). Il est bien entendu ici que je partage généralement ce que dit l’estimé professeur concernant l’atmosphère qui a régné avant, pendant et après le concile. Mais cette atmosphère, même lorsqu’elle a déteint sur la pensée d’un grand nombre de Pères conciliaires, et malgré ses innombrables conséquences, diffère du texte final de l’enseignement directement doctrinal du magistère authentique, lequel jouit, même hors du cas d’une définition infaillible, de l’assistance du Saint-Esprit (Catéchisme de l’Église catholique, 892), et exige notre assentiment. Il ne s’agit pas ici des attendus de ces enseignements ni de leur cadre littéraire ni de leur contexte historique, donc de leurs aspects contingents. II) Le livre du Professeur De Mattei (7), directeur de la belle revue "Radici cristiane", ne présenterait aucune difficulté, si sa louable intention de contrecarrer l’historiographie dominante de l’école de Bologne (8) n’avait usé pour méthode que d’établir avec minutie des faits à partir de documents. L’ouvrage fourmille certes de bibliographie en note, et rapporte de nombreux événements. Il serait toutefois intéressant de comparer les informations que fournit le Prof. De Mattei avec ce qu’on savait déjà par les travaux de l’équipe d’Alberigo, et ceux de Mgr Marchetto. Pour ma part, j’ai en tout cas découvert quelques renseignements nouveaux, tels que la référence précise à la note de la Secrétairerie d’État (12 oct. 1964), jusqu’ici inédite, semble-t-il, qui mit Mgr Marcel Lefebvre à l’écart de la commission mixte de révision du texte de "Dignitatis humanae" (DH). L’A. a aussi trouvé dans diverses archives privées, notamment celles d’Écône, des données bien significatives, telles qu’une lettre de Mgr Lefebvre à Mgr de Castro Mayer, où dès 1968 le prélat français met en cause le Concile et le pape lui-même, qu’il déclare condamné par la Tradition. Il faut regretter cependant quelques oublis incompréhensibles. Parmi des centaines de notices biographiques très utiles et détaillées situées en note, l’A. oublie par exemple de signaler (p. 151) qu’Umberto Betti fut fait cardinal en 2007, ou encore que la condamnation de l’abbé de Nantes alla jusqu’à l’interdit, et fut confirmée par le Saint-Siège à plusieurs reprises (p. 448) (9). D’autres négligences sont d’ordre bibliographique. On déplorera ainsi, pour ce qui est de la non-condamnation explicite du communisme à Vatican II, sujet de prédilection de l’A., l’absence de la mention du travail de Jean Madiran sur Cerca nel sito Tutti gli articoli in ordine cronologico: 2013 2012 2011 2010 2009 2008 2007 2006 2005 2004 2003 2002 Altre notizie e commenti in SETTIMO CIELO Il blog di Sandro Magister Ultimi Post Nel nuovo sito dello IOR c'è un omissis Il papa parla sul caso Ricca. Ma non dice l'ultima parola Bella presenza, intraprendente, chiacchierona Newsletter Vuoi ricevere l'avviso di ogni nuovo articolo? Per cambiare il tuo indirizzo o altri dati: Per annullare la tua iscrizione: « l’accord de Metz » (1962) (10). Sur le même sujet, on est assez étonné qu’après avoir très justement cité "in extenso" la note du 15 novembre 1965 à Mgr Pericle Felici, secrétaire général du Concile, par laquelle Paul VI pesait le pour et le contre d’une condamnation explicite du communisme par le concile, l’A. ne sache pas en donner la référence dans les "Acta synodalia" (11), et renvoie son lecteur aux Archives Secrètes Vaticanes (ASV), difficiles d’accès. Plus gênant encore, le fait que l’A. met très en relief un seul des arguments qu’y aligne Paul VI (12), sans savoir d’ailleurs si c’est celui-là qui fut décisif, et en glissant sur un motif en soi plus important : celui de l’effet néfaste d’une condamnation pour les fidèles vivant sous la botte communiste (13). Il est curieux qu’à notre époque où l’on parle beaucoup du silence public de Pie XII concernant la Shoah, M. De Mattei n’ait pas songé à la similarité du motif. On s’étonne aussi que pour la réunion chez le pape du 26 novembre 1965 sur ce sujet, il nous renvoie encore aux ASV, plutôt qu’aux "Acta synodalia" (AS), V/3, 609-610 (compte-rendu de Mgr Felici) (14). De Mattei non seulement soupçonne (ce qui est permis en cas d’indices) la bonne foi de Mgr Achille Glorieux dans la disparition de la pétition « Carli » demandant l’insertion d’une condamnation explicite du communisme dans le « schéma XIII », mais il la nie péremptoirement (p. 500), sans même mentionner les excuses fournies par le prélat français (AS V/3, 611-620), lesquelles ne sont pas dénuées de crédibilité. R. De Mattei soupçonne le card. Tisserant d’avoir encouragé Glorieux à faire disparaître la pétition susdite, mais une lettre à Tisserant où Glorieux dit : « je n’hésite pas à reconnaître la négligence involontaire que j’ai commise et qui n’a pas été sans conséquences regrettables » semble impliquer le contraire (AS V/3, 619-620). Ici, comme en d’autres endroits, R. De Mattei se montre partisan, et non historien impartial. Parfois, il commet même de petites erreurs historiques (15). Ainsi, par exemple, la note 26, p. 372 accumule les confusions : « mons. Lunaut, decano della Facoltà di teologia di Angers, e il canonico Berto » ; en fait, il s’agit de Mgr Henri Lusseau, et de l’abbé Victor-Alain Berto, théologien personnel de Mgr Lefebvre (distinct du chanoine René-Marie Berthod, futur directeur d’Écône). L’A. prétend (p. 531) que le serment anti-moderniste fut remplacé seulement par la récitation du Credo, alors que s’y ajoutait une profession de foi sur l’ensemble des uploads/Religion/ b-valuet-a-propos-du-debat-sur-l-x27-hermeneutique-du-vatican-ii.pdf
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- Publié le Nov 05, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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