1 ENID BLYTON DEUX JUMELLES ET DEUX SOMNAMBULES DES somnambules à Saint-Clair !
1 ENID BLYTON DEUX JUMELLES ET DEUX SOMNAMBULES DES somnambules à Saint-Clair ! Deux formes blanches se promènent la nuit dans les couloirs du vieux collège anglais. Les jumelles, Isabelle et Patricia O'Sullivan, se méfient : les somnambules jouent peut-être la comédie. Sait-on jamais ? Il y a à Saint-Clair des élèves si originales : Miranda, la musicienne, qui a du génie ; Mary-Ann, la poétesse, qui croit en avoir ; Cora qui, ne pense qu'à manger... Oui, le trimestre est très mouvementé. «Mam'zelle », le professeur de français, passe une nuit à faire la chasse aux cambrioleurs et à les enfermer dans des placards. Au fait, s'agit-il bien de cambrioleurs ? 2 3 ENID BLYTON DEUX JUMELLES ET DEUX SOMNAMBULES ILLUSTRATIONS DE JACQUES POIRIER HACHETTE 315 4 TABLE 1. Les grandes vacances sont finies 6 2. Les privilèges des « grandes » 15 3. Le nouveau professeur de littérature anglaise 24 4. Angela se met en colère 30 5. Etudes et distractions 37 6. Angela est un vrai tyran 42 7. Antoinette et Angela 47 8. Pouah! Quelle horreur! 54 9. Miss Willcox est de mauvaise humeur 63 10. Où il est question de génie, de sport et de raccommodage 70 11. Marjorie devient un fléau! 77 12. La réunion est interrompue 83 13. Qui a déclenché la sonnerie? 90 14. Miranda a des crises de somnambulisme 97 15. Biscotte ouvre le placard 104 16. Cora, Alice et Mary-Ann 111 17. Préparatifs pour un réveillon 117 18. Une nuit mouvementée 125 19. Mam'zelle sur le sentier de la guerre 131 20. Des surprises pour mam'zelle 141 21. Mary-Ann est injustement accusée 149 22. Mary-Ann prise à son propre piège 156 23. Quelques mystères éclaircis 161 24. Qui sera capitaine des classes? 168 5 CHAPITRE PREMIER LES GRANDES VACANCES SONT FINIES PENDANT les huit semaines des vacances d'été, un grand calme avait régné dans le collège Saint-Clair. Le bruit des balais et des brosses avait seul troublé le silence. Les nettoyages finis, le chat avait été l'unique occupant des salles vides. Mais le jour de la rentrée était arrivé. Un car gravissait la colline, plein de filles qui babillaient et riaient. Une nouvelle année commençait à Saint-Clair. « Qui croirait que nous sommes en automne? fit observer Patricia O'Sullivan à sa sœur jumelle Isabelle. Le soleil est aussi chaud qu'en été. Nous ferons de bonnes parties de tennis. — Moi, je me dépêcherai de piquer une tête dans la piscine, déclara Bobbie qui avait plus de taches de rousseur que jamais. 6 — Oh! cette Bobbie, elle passerait sa vie dans l'eau! s'écria Claudine, le petite Française. Quel drôle de goût!» Les autres se mirent à rire. Claudine détestait les sports et, en particulier, la natation. Toutes entrèrent dans le vestibule et montèrent quatre à quatre l'escalier familier, en s'interpellant. « Bonjour, Margaret! Bonjour, Henriette! Voilà Carlotta! Elle ressemble plus que jamais à une gitane. Bonjour, Carlotta! Qu'as-tu fait pendant tes vacances? Tu es brune comme une Bohémienne ! — Je suis allée en Espagne, répondit Carlotta. J'ai des cousins et des cousines là-bas. Je me suis bien amusée! — Marjorie, que tu as grandi ! s'écria Isabelle. Ellen n'a pas changé. C'est toujours une petite souris ! — Bonjour, répliqua Marjorie en s'approchant. Vous allez bien? — Bonjour, Marjorie! Bonjour, Ellen! dirent les élèves. Vous avez passé les vacances ensemble, n'est-ce pas? Vous avez dû en faire des parties de tennis ! » Marjorie et Ellen étaient passionnées de sport. Marjorie espérait avoir ce trimestre le titre de monitrice d'éducation physique, car l'élève qui avait occupé ce poste l'année précédente ne revenait pas à Saint- Clair. « Allons voir notre classe, proposa Bobbie Ellis. On devait la repeindre pendant les vacances. » Elles montèrent dans la grande classe de cinquième. La pièce, peinte en jaune pâle, était claire et gaie. Le soleil entrait à flots par les fenêtres qui donnaient sur les jardins. « Nous ne passerons qu'un trimestre ici, puis nous monterons en sixième division, expliqua Henriette. Dire que nous sommes les plus grandes du pensionnat ! Quand je suis arrivée à Saint-Clair, les élèves de cinquième et de sixième m'impressionnaient beaucoup. J'osais à peine leur parler! — Nous inspirerons le même respect aux petites, ajouta Margaret. Tout à l'heure j'en ai rencontré deux; elles se sont sauvées comme des lapins. — J'ai une sœur en seconde cette année, elle s'appelle 7 Antoinette, annonça Claudine. Je l'ai ramenée de France. Tiens ! Elle est en bas dans le jardin. » Ses^ compagnes se penchèrent à la fenêtre. Elles virent une fille pâle et brune, d'environ quatorze ans, qui ressemblait beaucoup à Claudine. « Tu ne fais pas visiter le collège à ta sœur? demanda Pat. Elle doit se sentir très seule et très intimidée. - Antoinette ne se sent jamais seule ni intimidée, déclara Claudine. Elle sait se débrouiller, elle est comme moi. - Ah! Voilà Mam'zelle! » s'écria Bobbie. Mam'zelle en effet, l'air anxieux, sortait dans le jardin. « Elle cherche Antoinette, dit Claudine. Elle ne l'a pas vue depuis deux ans et va l'accabler des marques de son affection. Notre tante nous aime beaucoup et a la plus grande admiration pour nous. » Être la nièce d'un professeur a ses avantages et ses inconvénients. Pour Antoinette, en ce moment, c'était une situation très embarrassante. La petite Française s'amusait à regarder les allées et venues des jeunes Anglaises, spectacle tout nouveau pour elle. Soudain, une avalanche fondit sur elle, deux bras l'étreignirent et une voix bruyante débita un torrent de mots français dans son oreille. Des baisers retentissants furent plaqués sur ses joues. Serrée contre une poitrine rebondie, Antoinette eut le souffle coupé. « Ah! Antoinette! Mon petit chou! » s'écria Mam'zelle de toutes ses forces. Tous les yeux se tournèrent vers le groupe étroitement enlacé qui offrait un spectacle comique. De toute évidence, Antoinette détestait cette exhibition. Elle se dégagea dès qu'elle le put et aperçut sa sœur aînée, Claudine, qui, penchée à la fenêtre, riait de bon cœur. Elle la montra du doigt. « Tante Mathilde, Claudine vous cherche. Il lui tarde de vous embrasser. » Mam'zelle leva la tête et aperçut Claudine. Une main autour de la taille d'Antoinette, elle gesticula de l'autre et envoya des baisers. 8 « Oui, Claudine est là, elle aussi ! Claudine, je monte tout de suite! » Antoinette se hâta de s'enfuir, Mam'zelle se dirigea vers la porte. « Je viens ! Je viens ! » cria-t-elle à Claudine. « Et moi je m'en vais! chuchota Claudine en se frayant un passage au milieu de ses amies. Mam'zelle ne saura plus où donner de la tête ce trimestre avec ses deux nièces ici! » Quand la pauvre Mam'zelle entra dans la classe de cinquième, Claudine n'était plus là. « Je vais continuer à la chercher! cria Mam'zelle, et elle sourit aux élèves. Bobbie, vous revoilà! Et vous aussi, Angela et Alice! Vous travaillerez très bien avec moi ce trimestre, n'est-ce pas? Dans trois mois vous monterez en sixième, ne l'oubliez pas ! » Pressée d'embrasser Claudine, le professeur de français sortit de la salle. Des rires saluèrent son départ. « Chère vieille Mam'zelle! s'écria Pat. Je ne l'oublierai jamais, même si je vis cent ans ! Les tours que nous lui avons joués ! Vous vous rappelez les boules puantes ? Nous étions en quatrième1. Nous avons bien ri! — Dans notre division il n'y a qu'une seule nouvelle ce trimestre, annonça Margaret. J'ai vu son nom sur la liste. Elle s'appelle Mary-Ann Longden. Miranda Bennett monte de quatrième. — Il est grand temps ! fit remarquer Marjorie. Elle est plus âgée que nous toutes. Je la crois un peu folle ! — Pas du tout, mais elle a un don génial pour la musique, expliqua Ellen. Rien d'autre ne l'intéresse. Elle est toujours la dernière dans les autres matières. — Miss Cornwallis la secouera, affirma Bobbie qui savait déjà que le professeur de cinquième ne plaisantait pas. Je parie que Miranda fera des progrès en géographie, en histoire et en mathématiques. — Qui aurons-nous encore avec nous ? demanda Pat. 1. Voir Claudine et les deux jumelles, dans la même collection. 9 — Eh bien, c'est drôle, Cora Alvin est sur la liste de cinquième! répliqua Margaret. Pourtant, l'année dernière, elle était en sixième. Mme Theobald l'a fait descendre de classe. — Quelle scie! s'écria Bobbie. Je ne l'aime pas beaucoup. Elle est grosse, laide et terriblement ennuyeuse. — Par-dessus le marché elle a mauvais caractère! ajouta Henriette. Elle nous fera la vie dure, j'en ai peur! » Mme Rey, qui cumulait les fonctions d'économe et d'infirmière, parut à la porte de la classe avec une fille grande, mince, aux yeux noirs, aux cheveux blond pâle. « Bonjour, les enfants ! commença Mme Rey avec son gai sourire. Toutes de retour? Que personne d'entre vous ne s'avise d'attraper la rougeole ou les oreillons ! Je vous amène la seule nouvelle de votre division, Mary-Ann Longden. » Mary-Ann uploads/Religion/ blyton-enid-deux-jumelles-t6-deux-jumelles-et-deux-somnambules.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 10, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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