1 Les compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani ( ) Zaouiya Tidjaniya El Koubra
1 Les compagnons de Seïdina Ahmed Tidjani ( ) Zaouiya Tidjaniya El Koubra d’Europe Version 1 [Pour impression intégrale] MAJ Janvier 2011 2 LE SCEAU DE LA SAINTETE MOHAMEDIENNE (QU’ALLAH SANCTIFIE SON PRECIEUX SECRET) Voici, retracée, une infime partie de la vie de Seïdina Ahmed Tidjani (). Un célèbre maître soufi appelé Sidi Mokhtar El Kounty () avait annoncé que le 12ème siècle de l'Hégire ressemblerait à maints égards à l'époque du Prophète (), et que c'est à cette époque particulière qu'apparaîtrait le Sceau de la Sainteté Mohammedienne (). S SO ON N E EN NF FA AN NC CE E C’est en 1737/38 (1150 de l'hégire) et à ‘Ain Madhi, petite ville du désert algérien, que naquit Seïdina Cheikh Ahmed Ibn Mohammed Ibn Mokhtar Tidjani (). Il était le fils du très pieux et savant Sidi Mohammed Ibn El Mokhtar Tidjani et de la pure et honorable 'Aïcha (). Ils étaient eux-mêmes d'une ascendance comptant de nombreux savants et saints accomplis. On peut citer à titre d'exemple son aïeul au 4ème degré qui possédait dans sa demeure une pièce lui servant de lieu de retraite spirituelle. Il y était constamment enfermé et personne d'autre que lui n'avait le droit d'y pénétrer. Il avait atteint un certain degré spirituel qui l'obligeait à se voiler le visage, de la salle de contemplation jusqu'à l'arrivée à la mosquée et de la sortie de la mosquée jusqu'au retour dans ce lieu. En effet, ceux qui auraient vu son visage n’auraient pas pu cesser de le contempler ne serait-ce l'instant d'un clin d'œil sous peine d'en mourir, ce qui l'obligea à agir ainsi durant 23 ans. Seïdina Ahmed Tidjani () était d'ascendance Chérifienne, sa généalogie remontait jusqu'au Prophète (), par Seïdina ‘Ali et Fatima via leur fils Hassan (), mais il ne le certifia qu'après avoir posé la question au Prophète lui-même () lors d'une vision à l'état de veille. Le Prophète () lui affirma par trois fois : « Réellement tu es mon fils ». Puis il ajouta : « Ton ascendance par Hassan fils de ‘Ali est authentique ». Ainsi, c'est dans cet environnement de foi, de science et de sainteté que naquit et grandit Seïdina Ahmed Tidjani (). Sa famille était très attachée au Coran et à la sunna, son père appelait et exhortait les gens au bien, incitant les uns à l'application de la sunna, combattant toute innovation sans craindre, pour Allah () le tort de quiconque, il fut aimé et respecté. Il arrivait à son père de recevoir la visite d'êtres spirituels (rouhaniyêt) venant lui proposer de répondre à ses besoins, il s'en éloignait et leur disait : « Laissez-moi entre moi et Allah, je ne désire aucune attache autre que celle d'Allah ». Les gens ne se rendaient chez lui que dans le seul but de se rappeler Allah (). 3 L’éducation du saint enfant fut confiée à Mohamed Ibn Hamou Tidjani () homme illustre et prestigieux (m.1162 H) sous la conduite duquel il mémorisa le texte Coranique en entier, et ce, à l'âge de sept ans. Il apprit ensuite le droit musulman (fiqh) selon l'école de l'Imam Malek () et étudia les différents traités de jurisprudence auprès du Connaissant d'Allah, le savant Sidi Mabrouk ibn Bou'afiya Madaoui Tidjani (). Encore très jeune, Seïdina Ahmed Tidjani () se fit remarquer pour son intelligence et sa piété, ainsi que ses vertus et sa modestie. Il était assidu dans ses études et possédait une volonté surprenante. Tout ce qu'il commençait, il le finissait et tout ce qu'il entamait, il le complétait. Un jour, durant son enfance, alors qu’il sortait de ses cours, il aperçut devant lui une lumière immense qui montait jusqu'au ciel, puis le Prophète () lui apparut et l'encouragea en ces termes : « Continue, car tu es dans la vérité ». Suite à cet évènement, il partit se réfugier dans la maison de sa tante qui se trouvait à côté de ce lieu. Elle le couvrit et le réconforta tout en lui préparant du pain. Il lui arrivait souvent étant encore jeune enfant, de voir en rêve le tracé de son destin. En effet, il se voyait sur un trône gérant et commandant des multitudes de créatures. Une autre fois, il vit le Prophète () chevauchant un cheval, à 'Aïn madhi et Seïdina () le suivait de très près. Il voulait lui adresser des demandes, mais il préféra attendre que le Prophète () descende de sa monture, pour être plus à l'aise. Lorsque le Prophète () descendit, il se dirigea vers un champ et pria, Seïdina () voulut le rejoindre dans sa prière, mais il ne le rejoignit que dans la deuxième rak'at. Il comprit à travers ce rêve qu'il n'atteindrait son souhait que dans la deuxième partie de sa vie, ce qui était représenté par la deuxième rak'at. Un événement tragique allait lier le destin de Cheikh Ahmed Tidjani () avec celui du saint Prophète (). En l'an 1752/53 (1166 H), alors qu'il n'était âgé que de seize ans, survint la mort de son père et de sa mère, le même jour, à la suite d'une épidémie de peste, ce qui le laissera orphelin. Cela n'entacha pas son moral et il poursuivit avec toujours plus de détermination la suite de ses études. S SA A Q QU UE ET TE E En 1757/58 (1171 H.), alors âgé de 21 ans, il quitte 'Aïn Madhi poussé par une soif incommensurable, pour la ville de Fès, célèbre cité de la science avec notamment sa fameuse Université-Mosquée Qarawiyyin. Cette ville était aussi le lieu de rencontre de grands maîtres et saints que Seïdina Ahmed Tidjani () entreprit de visiter, afin de profiter de leurs enseignements spirituels et de leurs bénédictions (baraka). Chaque jour sa science recueillie auprès des docteurs de l'Université augmentait. Il obtint ainsi tous les diplômes lui conférant le droit d'enseigner l’ensemble 4 des sciences connues des musulmans de cette époque, mais sa soif ne fut pas étanchée pour autant. Ses efforts, sa crainte d'Allah (), sa modestie, son amour pour le vrai et son aversion du faux imposaient le respect de tous. Un jour il rencontra un Cheikh faisant partie des gens dotés du dévoilement (KACHF) qui l'incita à retourner dans sa ville natale, ce qu'il fit. Sur la route il s'arrêta à diverses Zaouiya et rencontra de nombreux hommes de Dieu. Après 'Aïn Madhi, il se rendit à Abiod sidi Cheikh où il demeura quelque temps auprès de Sidi Cheikh Ben-Eddin () (5 années) puis il partit vers Tlemcen en l'an 1767/68 (1181 H) alors âgé de 31 ans et où il professa plusieurs années. Il y fut aimé et respecté par ses savants pour sa grande science et sa sagesse. À ceux qui l'interrogèrent sur l'identité éventuelle du grand érudit par qui il aurait appris un si large savoir, il leur répondait : « Ce savoir je ne l'ai pas reçu d'une seule personne, mais de tous ceux que je rencontrais ». Durant toutes ces années, Cheikh Ahmed Tidjani () s'est affilié à plusieurs voies (6 voies) et a rencontré de grands Wali. Parmi toutes ces voies il y a celle du Pôle Maoulana Taïeb ibn Mohamed () (m.1180), la voie de Sidi Abdelqader Djilani () qu'il prit à Fès, la Tariqa Nassriya qu'il reçut du Wali Sidi Mohamed ibn Abdallah Tazani (). Il y eut également la voie du Pôle sidi Ahmed El Habib ibn Mohamed () (m.1165) plus connu sous l'appellation d’El Ghamary Sejelmassi. D'ailleurs, ce grand Pôle, après sa mort, rendit visite à Seïdina Ahmed Tidjani () en songe et lui donna un Nom à évoquer. Il prit aussi du Wali le Malamati Sidi Ahmed Tawachi () (m.1204), celui-ci lui transmis un Nom et lui dit : « Il te faut la retraite (khalwa), la solitude (El wahda) et le Dhikr et patiente jusqu'à ce qu'Allah t'ouvre, car tu vas avoir une station immense ». Mais cela n'arrangeait pas Seïdina () alors Sidi Ahmed Tawachi () lui dit : « Attache-toi à ce Dhikr et sois- y constant sans retraite ni solitude, Allah t'ouvrira dans cette situation ». Une fois assimilés les enseignements et secrets des grands maîtres qu'il rencontrait et une fois parvenus aux degrés spirituels escomptés, cette soif et ce désir d'Allah () qui l'habitaient le poussaient toujours plus loin. Certains grands saints lui annoncèrent qu'il atteindrait des degrés auxquels il ne s'attendrait pas. Il rencontra ainsi le grand Wali doté du dévoilement Sidi Mohamed ibn El Hassan El Wanjali () (m.1185), qui lui affirma qu'il rejoindrait le degré du grand Cheikh et Pôle de son temps Sidi Abou el Hassan Chadhili () et lui révéla d'autres secrets. Il rencontra aussi à Fès, le Wali Sidi Abdallah ibn Sidi 'Arbi ibn Ahmed de Aouled Ma'an El Andaloussi () (m.1188) qui, après s'être entretenu avec lui, clama par trois fois à Seïdina Ahmed Tidjani () : « Allah saisis par ta main ! ». 5 Seïdina () vit également en rêve le grand Wali et Pôle de son uploads/Religion/ brochure-les-compagnons-de-sidi-ahmed-tidjani-v1.pdf
Documents similaires










-
30
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Aoû 13, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 1.2360MB