MONASTÈRE ROYAL DE BROU Le monastère royal de Brou, monument exceptionnel, est
MONASTÈRE ROYAL DE BROU Le monastère royal de Brou, monument exceptionnel, est né de la volonté d’une princesse européenne à l’aube de la Renaissance : Marguerite d’Autriche (1480 - 1530), fille d’empereur, duchesse de Savoie et régente des Pays-Bas. Son église, édifiée en hommage à son mari défunt Philibert le Beau, est célèbre pour ses élégants tombeaux sculptés de marbre et d’albâtre. L’unité de sa construction, la profusion de son décor ainsi que sa toiture aux tuiles vernissées polychromes en font un chef-d’œuvre du gothique flamboyant. Les trois cloîtres à deux niveaux, témoignant des savoir- faire des bâtisseurs comme de la vie des moines, abritent les appartements de la princesse ainsi que les riches collections du musée des Beaux-Arts. Chef-d’œuvre d'une fille d'empereur FR Rez-de-chaussée Le monastère A Accueil-billetterie B Librairie-boutique C Ascenseur D Toilettes E Église F Bâtiments conventuels et musée G Parvis et cadran solaire H Jardins I Abords Les incontournables 7-9 Les tombeaux 14 Les appartements de la princesse 15 La grande salle 16 Le dortoir des moines Musée 19 Espace Quel chantier ! Étage Entrée Sortie C 10 G B D 14 16 17 8 25 22 21 20 18 19 23 9 11 7 24 1 A H F I E 3 13 15 D 5 4 2 C 6 6 12 Le monastère royal de Brou comprend trois cloîtres sur deux niveaux, et plus de 4 000 m² de bâtiments pour une communauté de douze à trente religieux. C’est lors du remplacement des moines augustins de Lombardie par des augustins déchaussés de la congrégation de France en 1659, que le monastère, désormais sous la protection de Louis XIV, prend l’appellation de « royal ». Rez-de-chaussée Le cloître des hôtes 1 Le bâtiment côté porche était destiné à loger Marguerite d’Autriche et sa suite. Ce premier cloître est entouré au rez-de-chaussée de galeries voûtées d’ogives, et à l’étage de galeries plafonnées. Liaison entre l’extérieur et la communauté des moines, il accueillait les hôtes de passage. L’église (1513-1532) On y accède en passant par le portail Sainte-Monique. 2 L’église est un chef-d’œuvre du gothique flamboyant brabançon édifié par Louis van Boghem, le maître d’œuvre bruxellois choisi par Marguerite d’Autriche. Le transept sud est orné d’un vitrail racontant l’histoire de l’héroïne biblique Suzanne. La chapelle de l’abbé Antoine de Montecuto, confesseur et aumônier de la princesse, s’ouvre sur la droite. Il est représenté sur le vitrail des Pèlerins d’Emmaüs. 3 La nef, voûtée d’ogives et flanquée de bas-côtés et de chapelles, avec ses murs nus, ses puissants piliers et ses verrières incolores, est volontairement sobre pour contraster avec la richesse du chœur. Elle n’était ouverte aux fidèles que pour certaines grandes fêtes de l’année. 4 Le jubé est l’un des rares conservés en France. Il sépare le chœur de la nef et supporte un passage reliant la chapelle de la princesse à ses appartements. 5 Le chœur, aux vastes proportions et au décor luxuriant, présente un riche mobilier. Il contraste avec la nef par la présence de la couleur. Sur les voûtes, un enduit rose et blanc dessine un faux appareil de pierre. Le sol était pavé à l’origine de faïences polychromes dont on voit quelques vestiges au pied des tombeaux. Détail du jubé Cloître des hôtes 6 Les stalles de chêne, disposées de part et d’autre du chœur, sont richement ouvragées. Les scènes et personnages de l’Ancien Testament au sud et du Nouveau Testament au nord, aux formes novatrices, sont dues à un atelier maniériste flamand. Elles contrastent avec les miséricordes, consoles ornées de scènes profanes fixées sous les abattants, d’un aspect plus traditionnel, qui sont l’œuvre d’artistes locaux. 7 Le tombeau de Marguerite de Bourbon, mère de Philibert. Creusé en enfeu – niche funéraire – dans le mur sud, il est entouré d’un riche décor flamboyant. Les pleurants rappellent ceux des tombeaux des ducs de Bourgogne à Dijon. L’architecture et la petite statuaire des trois tombeaux sont dus à un atelier flamand, sans doute celui du Bruxellois Jan Borman, et les gisants au sculpteur d’origine allemande Conrad Meit. 8 Le tombeau de Philibert le Beau occupe le milieu du chœur. Le défunt y est figuré deux fois : vivant, les yeux ouverts, en tenue d’apparat à l’étage supérieur et mort, les yeux clos et quasi nu dans l’attente de la résurrection, au niveau inférieur. Les niches qui l’entourent abritent dix élégantes sibylles, prophétesses de l’Antiquité auxquelles on attribuait des prédictions sur la vie du Christ. 9 Le tombeau de Marguerite d’Autriche, au monumental baldaquin de pierre peuplé de statuettes de saints et de saintes, évoque les imposants lits de parade des funérailles princières. Sur la corniche court la devise de la princesse : Fortune Infortune Fort Une (Le destin accable beaucoup une femme). 1480 Naissance de Marguerite d’Autriche à Bruxelles 1501 Mariage de Marguerite avec Philibert le Beau, duc de Savoie 1504 Mort de Philibert le Beau au château de Pont-d’Ain 1506 Début de la construction, Marguerite régente des Pays-Bas Charles VIII roi de France 1483 – 1498 Guerres d’Italie 1494 – 1559 Louis XII roi de France 1499 – 1515 Mort d’Isabelle de Castille 1504 Charles II duc de Savoie 1504 – 1558 Mort de son frère Philippe le Beau, régent des Pays-Bas 1506 Tombeaux de Marguerite d’Autriche et de Philibert le Beau Sibylle Agrippa, tombeau de Philibert le Beau 10 Les cinq vitraux du chœur ont été exécutés entre 1525 et 1531 à partir de cartons réalisés à Bruxelles. La verrière centrale présente les apparitions du Christ ressuscité à Marie Madeleine et à la Vierge. De part et d’autre, Philibert le Beau est présenté par saint Philibert de Tournus et Marguerite d’Autriche, par sainte Marguerite. Une riche généalogie armoriée exalte la puissance de leurs familles. L’abside accueille cinq statues d’albâtre destinées à l’origine au maître-autel et aux chapelles. 11 La chapelle de Marguerite d’Autriche, avec sa banquette d’albâtre blanc et de marbre noir, présente un décor particulièrement soigné. Le grand vitrail du Couronnement de la Vierge est surmonté d’un cortège en grisaille illustrant le « Triomphe de la foi ». Le monumental retable bruxellois en albâtre est consacré aux « Sept Joies de la Vierge », sept épisodes heureux de la vie de Marie. 12 La chapelle de Gorrevod comporte un vitrail consacré à l’incrédulité de saint Thomas qui représente aussi Laurent de Gorrevod, gouverneur de Bresse, et son épouse Claude de Rivoire. À l’emplacement de leur tombeau disparu se trouvent l’ancien maître-autel de l‘église et son retable, transférés ici au XIXe siècle. À l’étage Les galeries hautes 13 Le passage de Marguerite. Depuis l’oratoire, empruntez l’escalier et traversez la tribune du jubé pour rejoindre le passage de Marguerite puis la galerie haute du cloître des hôtes. Ce passage devait permettre à la princesse de rejoindre en toute discrétion ses appartements depuis sa chapelle privée. 1509 Décision de Marguerite d’être enterrée auprès de son mari 1513 Installation des moines augustins et début de la construction de l’église 1530 Mort de Marguerite d’Autriche à Malines, en Brabant 1532 Consécration de l’église et inhumation de Marguerite Maximilien Ier de Habsbourg empereur du Saint-Empire 1508 – 1519 François Ier roi de France 1515 – 1547 Charles Quint roi d’Espagne 1516 – 1555 Charles Quint empereur du Saint-Empire 1519 – 1556 Occupation de la Savoie par les Français 1536 – 1559 Philibert le Beau Armoiries de Marguerite d’Autriche Les appartements de Marguerite d’Autriche 14 Les appartements de Marguerite d’Autriche sont constitués de trois pièces en enfilade qu’elle n’a jamais pu occuper, destinées à loger la princesse et sa suite. Ils abritent désormais un espace dédié aux principaux aspects de sa vie : l’amour, le pouvoir et l’art. Dans la première salle, Marguerite vous accueille. La deuxième salle évoque son rôle dynastique et politique, la troisième, son rôle de mécène et de collectionneuse. La grande salle 15 La grande salle (appelée « salle des États » à partir du XXe siècle) était la salle de réception et d’apparat des appartements de la princesse. Cette vaste galerie longue de 28 mètres abrite des œuvres d’art de la Renaissance et constitue l’introduction au musée. Le dortoir des moines - Musée 16 Le dortoir et les cellules des moines occupent l’étage du bâtiment principal. Une vingtaine de cellules s’alignent le long d’un large couloir pourvu d’une lanterne de pierre à l’angle du palier. Ces espaces abritent l’essentiel des collections de peintures, sculptures et arts décoratifs du musée. Côté sud, près des fenêtres dominant le jardin, une cellule reconstituée donne accès aux galeries hautes du cloître des moines. 17 Les appartements du Prieur sont agrémentés de grandes fenêtres, cheminées, parquets et lambris, qui témoignent du cadre de vie plus confortable du prieur à la veille de la Révolution française. Ils réunissent des collections du XVIIIe siècle. La salle des faïences donne accès aux galeries hautes du cloître des commis. Empruntez l’escalier situé à l’extrémité de la galerie pour gagner le rez-de-chaussée. 1790 – 1791 Départ des moines, Thomas Riboud sauve Brou de la destruction 1823 Installation du grand séminaire à Brou 1862 uploads/Religion/ brou-fr-web.pdf
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- Publié le Sep 25, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
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