DOSSIER DE PRESSE DU 29 AVRil AU 31 août 2015 Exposition temporaire 1 esplanade

DOSSIER DE PRESSE DU 29 AVRil AU 31 août 2015 Exposition temporaire 1 esplanade du J4 - marsei lle mucem.org CONTACTS PRESSE Département de la Communication du MuCEM Responsable : Julie Basquin Tél. : +33 (0)4 84 36 14 70 julie.basquin@mucem.org Chargée des relations presse et de l’information : Muriel Filleul Tél. : +33 (0)4 84 35 14 74 / Mob. : 06 37 59 29 36 muriel.filleul@mucem.org Assistante presse : Anna Badji Tél. : +33 (0)4 84 35 14 79 anna.badji@mucem.org Agence Claudine Colin communication : Christelle Maureau : Tél. : +33 (0)1 42 72 60 01 christelle@claudinecolin.com Marie Rollin marie@claudinecolin.com Patricia Lachance patricia@claudinecolin.com 2 sommaire Communiqué de presse 5 Dictionnaire des idées non reçues 6 Introduction des commissaires 7 Commissariat général : Dionigi Albera, anthropologue, directeur de recherche au CNRS Commissariat associé : Isabelle Marquette, conservateur au MuCEM (commissariat exécutif), Manoël Pénicaud, anthropologue, MuCEM, IDEMEC Constellation des lieux saints partagés 8 Parcours de l’exposition 9 Le commissariat de l’exposition 20 Les enquêtes-collectes du MuCEM 21 La scénographie 22 Partenariats pédagogiques 23 Autour de l’exposition 26 Visuels disponibles pour la presse 28 Informations pratiques 30 3 © Lisa Ricciotti - R. Ricciotti et R. Carta architectes 5 COMMUNIQUé DE PRESSE LIEUX SAINT PARTAGÉS L a question des identités religieuses est l’une des plus sensibles parmi celles qui se posent au « vivre ensemble » en Méditerranée. De ce point de vue, la mer Intérieure semble être l’espace de la séparation et du conflit. À chacun son Dieu, ses écritures, ses saints. Les échanges se déclinent au pire sous la forme de guerre de religions et de choc des civilisations, au mieux sous celle de dialogues érudits, laborieux et souvent stériles. Un phénomène religieux peu connu du grand public mais très présent en Méditerranée est porté à la connaissance des visiteurs du MuCEM : les lieux saints partagés par des fidèles de religions différentes. Fruit de plusieurs années de recherches scientifiques conduites au sein du CNRS et de l’Université d’Aix-Marseille, l’exposition pose un regard différent sur les comportements religieux des populations méditerranéennes et mettra en évidence l’un des phénomènes les plus intéressants (et aussi parmi les plus méconnus) de la région, à savoir le partage, l’échange entre communautés religieuses. Elle focalisera son attention sur des situations de contact dans lesquelles des lieux et des figures de la sainteté mettent en communication des traditions distinctes. Sans tomber dans la rhétorique creuse du « dialogue des cultures et des religions », il semble important, au milieu des débats concernant le choc des civilisations, de montrer que la distanciation et la détestation de l’autre ne sont pas des modalités nécessaires de l’interaction entre les religions en Méditerranée. L’objectif principal de l’exposition est de faire connaître à un large public ces phénomènes méconnus qui concernent pourtant, hier comme aujourd’hui, des millions de personnes autour de la Méditerranée. En faisant découvrir des lieux, des figures et des pratiques, l’exposition est conçue comme une invitation à parcourir cette Méditerranée inédite. Pour faire face à la montée des fondamentalismes et des théologies exclusivistes, il faut de nouvelles clés pour comprendre au mieux la complexité des échanges entre religions méditerranéennes. C’est ce que l’exposition souhaite offrir à ses visiteurs. « Même si les dogmes des trois religions monothéistes semblent incompatibles, elles partagent en réalité des figures bibliques, des saints et des lieux. » AU MuCEM J4 DU 29 avril au 31 août 2015 MuCEM J4 - Niveau 2 - 1 130m2 exposition temporaire Commissaire général : Dionigi Albera, anthropologue, directeur de recherche au CNRS Commissaires associés : Isabelle Marquette, conservateur au MuCEM (Commissariat exécutif), Manoël Pénicaud, anthropologue (MuCEM, IDEMEC) Scénographie : Nathalie Crinière (Agence NC) 6 DICTIONNAIRE DES IDÉES NON REÇUES Bousculer les certitudes, déconstruire les préjugés et s’interroger sur ce que nous partageons, dans tous les sens du terme, voilà l’ambition de cette exposition qui, de témoignages contemporains en exposition de pièces historiques, vous propose une immersion au cœur de ces lieux saints partagés. Lieux saints partagés, l’exposition grâce à laquelle vous apprendrez notamment que : Le Coran conçoit Marie comme un symbole de la confiance en Dieu et relate plusieurs épisodes communs avec la tradition chrétienne : la Présentation au Temple, l’Annonciation, la conception virginale et la naissance de Jésus. 1 À Marseille, chaque jour, des musulmans vont prier Marie à Notre-Dame-de-la-Garde. 6 Chaque année, le 23 avril, près de 100 000 musulmans se rendent en pèlerinage dans un monastère chrétien de l’île des Princes au large d’Istanbul. 4 Saint-Georges se métamorphose en un saint musulman. 9 Le personnage saint de Marie est cité 34 fois dans le Coran, contre 19 fois dans le Nouveau Testament. 2 Il fut un temps où le monastère du mont Sinaï servait d’étape aux pèlerins allant vers La Mecque. 7 Les lieux saints partagés ne se situent pas seulement en Terre sainte, mais dans toute la Méditerranée. 5 Jésus est l’un des plus grands prophètes de l’islam. 10 Les chrétiens d’Orient prient en arabe et appellent Dieu, Allah. 3 À Djerba, en Tunisie, juifs et musulmans fréquentent la synagogue de la Ghriba et se déchaussent en y entrant. 8 7 INTRODUCTION DES COMMISSAIRES « L’exposition porte sur les phénomènes de fréquentation des mêmes sanctuaires par des fidèles appartenant à des groupes confessionnels différents. » Certaines conclusions rapides, venant d’une pratique des sciences sociales surtout préoccupée par les écumes des faits collectifs, viennent conforter ce constat que les médias se chargent d’étayer presque quotidiennement. On assiste ainsi à un durcissement des registres d’incompatibilité que proposent les religions monothéistes dans la conception de leurs rapports réciproques. À chacun son Dieu, ses écritures, ses saints. Les échanges se déclinent au pire sous la forme de guerre de religions et de choc des civilisations, au mieux sous celle de dialogues érudits, laborieux et souvent stériles. CONTEXTE ET PROBLÉMATIQUE Selon une idée très répandue, l’allégeance perpétuelle et exclusive à un Dieu unique empêcherait les croisements que l’on constate dans d’autres espaces géographiques que la Méditerranée. Le heurt des monothéismes semblerait particulièrement dur dans leur région matricielle, où la différence et le différend apparaissent comme les ingrédients de base du paysage religieux. Or, une étude approfondie des pratiques sociales révèle une réalité bien plus complexe. L’observation sans a priori du cheminement religieux donne à voir des débordements du lit de l’orthodoxie. Loin d’être des ensembles monolithiques, même dans l’espace méditerranéen, les religions monothéistes apparaissent « traversées » par des pratiques transfrontalières. L’exposition focalisera son attention sur des situations de contact dans lesquelles des lieux et des figures de sainteté mettent en communication des traditions distinctes. Sans tomber dans la rhétorique creuse du « dialogue des cultures et des religions », il semble important, au milieu des débats concernant le choc des civilisations, de montrer que la distanciation et la détestation de l’autre ne sont pas des modalités nécessaires de l’interaction entre les religions en Méditerranée. On verra ainsi que quand le religieux est saisi au ras du vécu, dans les interstices des pratiques quotidiennes, il en ressort parfois une interpénétration des traditions et des cultes, sous l’œil tantôt compréhensif tantôt vindicatif des « gardiens du temple ». UN PÉRIPLE MÉDITERRANÉEN INÉDIT L’exposition propose au visiteur un périple méditerranéen inédit autour des lieux de culte et des figures partagés par les trois monothéismes. Il constatera que, au long des siècles, là où des populations religieusement distinctes se côtoient dans le pourtour méditerranéen, des dévotions partagées voient le jour. Peu éclatantes et souvent silencieuses, ces circulations interreligieuses représentent pourtant une sorte de basse continue, derrière le tumulte des croisades et des guerres de Religion. LA POLYSÉMIE DU MOT « PARTAGE » Tout en valorisant les cas de partage et d’échanges interreligieux, l’exposition n’éludera pas pour autant les heurts, les écueils et les échecs des relations interreligieuses, cristallisés dans des évènements géopolitiques qui touchent directement les lieux de sainteté présentés. L’exposition repose – à travers son titre – sur la polysémie du mot « partage » qui signifie à la fois l’acte de partager et de départager. On verra donc que certains lieux sont vecteurs d’ouverture (rencontres, porosités) et d’autres de fermeture (divisions, partitions). Musulmane en prière contre le cénotaphe de Rébecca dans la mosquée du caveau des Patriarches, Manoël Pénicaud, Hébron, Palestine, 2014 © MuCEM / IDEMEC / Manoël Pénicaud 8 CONSTELLATION DES LIEUX SAINTS PARTAGÉS L’exposition présente plus d’une trentaine de lieux saints partagés en Méditerranée, du Maghreb au Proche-Orient, en passant par Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille, Lampedusa et Istanbul. Même si la Terre sainte abrite la concentration la plus importante de lieux saints partagés, ces phénomènes sont récurrents dans l’ensemble de la Méditerranée orientale et méridionale, ainsi que dans les Balkans où l’on oublie souvent l’existence d’un islam européen présent depuis plusieurs siècles. L’exposition ne se limite pas au seul cas de Jérusalem – auquel chacun pense en premier lieu – dans la mesure où la Galerie de la Méditerranée, au rez-de-chaussée du MuCEM, y consacre une partie entière. La plus grande partie des croisements concerne l’islam et le christianisme. Cela s’explique par l’importance numérique des différentes uploads/Religion/ mucem-le-dossier-de-presse-lieux-saints-partages.pdf

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  • Publié le Apv 07, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 4.7722MB