Charles Grandison Finney Apôtre des Réveils (1792-1875) par Orlando Boyer "Parm

Charles Grandison Finney Apôtre des Réveils (1792-1875) par Orlando Boyer "Parmi les noms qui sont attachés aux réveils que Dieu a accordés à Son Eglise au cours des siècles, il en est un qui doit être cité en première ligne : FINNEY, homme entièrement de la même nature que nous, mais livré sans restriction à Dieu, pour Son œuvre. Dieu s'est servi de lui pour embraser Son peuple et pour amener une grande multitude à accepter Christ comme Sauveur et à Le sanctifier comme Roi et Seigneur de leur cœur. Finney nous a aussi procuré, par le moyen de sa plume, les principes de base de tout réveil religieux. C'est pourquoi il parle encore et n'a jamais cessé d'être en bénédiction à de nombreuses âmes. Le message de Finney, si viril, si logique et si loin de toute ambiguïté, se présente comme une réponse à ce besoin de réveil dont beaucoup d'enfants de Dieu sont aujourd'hui comme dévorés. " (M. Weber, 1951 - préface à l'édition française des Discours sur les Réveils Religieux, Finney). Sans aucun doute possible, il fut une voix prophétique pour l'Amérique du 19e siècle. Son ministère produisit en toute logique des réveils, même dans des endroits considérés comme très durs et hermétiques à l'Evangile. Au dix-neuvième siècle il y avait près du village de New York Mills, une fabrique de textile, alimentée par la force des eaux de l'Oriskany. Un matin, les ouvriers, encore émus, discutaient du culte impressionnant de la veille au soir, célébré dans le bâtiment de l'école publique. Alors que l'on commençait à entendre le bruit des machines, le prédicateur, un jeune homme grand et athlétique, entra dans la fabrique. La force de l'Esprit Saint était encore en lui. En le voyant, les ouvriers se sentirent convaincus de leurs péchés, au point de devoir faire de grands efforts pour pouvoir continuer à travailler. Alors qu'il passait près de deux jeunes filles qui travaillaient ensemble, l'une d'elles au moment de réparer un fil, fut prise d'une conviction si forte qu'elle tomba sur le sol en pleurs. Un instant plus tard, presque tous ceux qui l'entouraient avaient les larmes aux yeux et en quelques minutes, le réveil se répandit dans toutes les parties de l'usine. Le directeur, voyant que les ouvriers étaient incapables de travailler, jugea qu'il serait préférable de les laisser s'occuper du salut de leur âme et ordonna d'arrêter les machines. La vanne des eaux se ferma et les ouvriers se réunirent dans la grande salle du bâtiment. L'Esprit Saint fit alors une grande œuvre et en peu de jours, presque tous se convertirent. On dit à propos de ce prédicateur qui s'appelait Charles Finney, qu'après avoir prêché à Governeur, dans l'Etat de New-York, il n'y eut ni bal ni représentation théâtrale dans la ville pendant six ans. On estime que pendant les deux années 1857 et 1858, plus de cent mille personnes furent gagnées au Christ, grâce à l'œuvre directe ou indirecte de Finney. Son autobiographie est l'un des récits les plus merveilleux des manifestations de l'Esprit Saint, le livre des Actes de Apôtres mis à part; certains considèrent le livre de Finney Théologie Systématique comme l'une des œuvres les plus importantes sur la théologie, à l'exception bien sûr des Saintes Ecritures. Comment expliquer sa réussite si éclatante dans les annales des serviteurs de l'Eglise du Christ? Sans aucun doute, son succès remarquable était, avant tout, le résultat de sa profonde conversion. Il naquit dans une famille non croyante et il grandit dans un lieu où les membres de l'Eglise ne connaissaient que le formalisme de cultes froids. Finney était avocat; comme il trouvait de nombreuses citations bibliques dans ses livres de jurisprudence, il acheta une Bible avec l'intention de connaître les Ecritures. Le résultat fut qu'après l'avoir lue, il éprouva un grand intérêt pour le culte des croyants. A propos de sa conversion, il rapporte dans son autobiographie: " A la lecture de la Bible, lors des réunions de prière et en écoutant les sermons de monsieur Gale, je me rendis compte que je n'étais pas prêt à entrer au ciel […]. J'étais impressionné surtout par le fait que les prières des croyants, semaine après semaine, restaient sans réponse. J'avais lu dans la Bible: "Demandez et vous recevrez; cherchez et vous trouverez; frappez et l'on vous ouvrira." J'avais lu aussi que Dieu était plus disposé à donner l'Esprit Saint à ceux qui le demandaient que, sur cette terre, les pères ne le sont à donner de bonnes choses à leurs enfants. J'entendais les croyants demander à l'Esprit Saint de se répandre sur eux, pour avouer ensuite qu'ils ne l'avaient pas reçu. " Ils s'exhortaient mutuellement à se réveiller et à demander dans leurs prières l'effusion de l'Esprit de Dieu et ils affirmaient qu'ainsi, il y aurait un réveil avec la conversion des pécheurs [...]. Mais en poursuivant ma lecture de la Bible, je compris que les prières des croyants ne recevaient pas de réponse parce que ceux-ci n'avaient pas la foi, c'est-à-dire qu'ils ne s'attendaient pas à ce que Dieu leur donne ce qu'ils demandaient [...]. J'ai alors éprouvé un grand soulagement au sujet de la véracité de l'Evangile [...] et je fus convaincu que la Bible, malgré tout, est la vraie Parole de Dieu. " Ce fut un dimanche de 1821 que je décidai sincèrement de résoudre le problème du salut de mon âme et de me mettre en paix avec Dieu. Je pris conscience des grandes responsabilités qui m'incombaient en tant qu'avocat et je résolus de poursuivre sincèrement ma détermination d'être sauvé. Grâce à la providence divine, je n'étais pas très occupé le lundi et le mardi, je pouvais donc consacrer une grande partie de mon temps à lire la Bible et à prier. " Mais en affrontant résolument la situation, je n'eus pas assez de courage pour me mettre à prier avant d'avoir auparavant bouché le trou de la serrure de la porte. Avant, je laissais la Bible ouverte sur la table avec les autres livres et je n'avais pas honte de la lire devant des tiers. Mais maintenant, s'il entrait quelqu'un, je dissimulais vivement la Bible sous un autre livre. " Le lundi et le mardi, ma conviction augmenta mais il semble que mon cœur s'endurcit. Je ne pouvais ni pleurer ni prier [...]. Le mardi soir, je me sentis très énervé et j'eus l'impression que la mort était proche. J'étais persuadé que si je mourais, j'irais en enfer. " Je sortis très tôt pour me rendre à mon bureau [...]. Je crus entendre une voix me demander: "Qu'attends-tu? N'as-tu pas promis de donner ton cœur à Dieu? Qu'as-tu l'intention de faire: te justifier par tes œuvres?" Ce fut alors que je compris clairement, comme je le vois maintenant, la réalité et la plénitude de la propitiation de Christ [...]. Je vis que Son œuvre était complète, et au lieu d'avoir besoin de justice propre pour que Dieu m'accepte, je devais me soumettre à la justice de Dieu par l'intermédiaire du Christ. Sans m'en rendre compte, je restai immobile quelques instants au milieu de la rue, là où la voix intérieure m'avait atteint. Alors, une question me vint à l'esprit: "Vas-tu l'accepter maintenant, aujourd'hui?" Je répondis: "Je vais l'accepter aujourd'hui ou bien je m'y efforcerai jusqu'à la mort [...]". Au lieu d'aller au bureau, je fis demi-tour et je me rendis dans la forêt où je pouvais donner libre cours à mes sentiments, sans que personne ne me voie ni ne m'entende. " Cependant, mon orgueil n'avait pas désarmé; je franchis une élévation du terrain et me glissai furtivement derrière une clôture pour que personne ne me voie et ne puisse penser que j'allais prier. Je m'enfonçai dans le bois et parcourus plusieurs centaines de mètres avant de trouver un endroit bien dissimulé entre quelques arbres tombés. En m'y glissant, je me dis: "Je remettrai mon cœur à Dieu ou sinon, je ne sortirai pas d'ici." " Mais lorsque j'essayai de prier, mon cœur résista. J'avais pensé qu'une fois complètement seul, là où personne ne pourrait m'entendre, je pourrais prier librement. Cependant, lorsque j'essayai, je découvris que je n'avais rien à dire à Dieu. A chacune de mes tentatives, il me semblait entendre quelqu'un approcher. " Je finis par me trouver au bord du désespoir. Mon cœur était mort à l'égard de Dieu et ne voulait pas prier. Je me fis alors des reproches pour m'être engagé à remettre mon cœur à Dieu avant de sortir du bois. Je commençai à croire que Dieu m'avait abandonné [...]. Je me sentis si faible que je ne pouvais plus rester à genoux. " Ce fut alors que je crus entendre à nouveau quelqu'un s'approcher et j'ouvris les yeux pour voir. J'eus à ce moment-là la révélation que c'était mon orgueil qui faisait obstacle à mon salut. Je fus envahi par la conviction que c'était un grand péché d'avoir honte d'être découvert à genoux devant Dieu et je m'écriai à haute voix que je ne quitterais pas cet endroit, même uploads/Religion/ charles-grandison-finney.pdf

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  • Publié le Oct 04, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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