 Accueil  Notes  Articles  Interviews  Liens  Bibliographie  Dessins  A

 Accueil  Notes  Articles  Interviews  Liens  Bibliographie  Dessins  A propos… Auteur "C’est un défi que de proposer une prédication biblique, pertinente, actuelle, profonde et vivifiante. C’est pourquoi réfléchir et partager autour de l’acte de prêcher peut permettre de poser différents regards afin de mettre en perspective ce moment où la Parole de Dieu (la Bible) devient une parole vivante de Dieu qui touche les cœurs. Ce blog se veut être une petite pierre pour contribuer à ce grand édifice en incessante construction." Archives  janvier 2012  septembre 2011  juillet 2011  avril 2011  janvier 2011  décembre 2010  novembre 2010  octobre 2010  septembre 2010  août 2010  juillet 2010  juin 2010  mai 2010  avril 2010  mars 2010  février 2010  janvier 2010  décembre 2009  novembre 2009  octobre 2009  septembre 2009  août 2009  juin 2009  mai 2009  avril 2009 Catégories  1. Notes (72)  2. Articles (3)  3. Interviews (16) © copyright Gabriel Monet Le petit spurgeon illustré Par Gabriel Monet Rechercher Il y a quelques jours, l’archiviste bibliothécaire de notre campus qui connaît mon intérêt pour l’homilétique toque à mon bureau pour me faire part d’une de ses découvertes. Dans un fonds d’archives, il a trouvé une très ancienne brochure de Spurgeon intitulée L’attitude, le geste, l’action chez l’orateur. Ce qui a notamment attiré son attention (et la mienne), c’est une série d’illustrations très interpellantes ! C’est donc avec intérêt et beaucoup d’amusement que j’ai découvert cela… Après quelques recherches, j’ai compris qu’il s’agit en fait de la traduction partielle des Causeries sur la prédication (Lectures to my students) que Spurgeon a données aux étudiants du Pastor’s College, une institution qui avait pour but de compléter l’éducation des débutants dans le ministère pastoral. Ces textes datent de 1879, et la brochure en question est la traduction en 1892 par le pasteur M. Mouron des seules deux leçons concernant l’attitude et la gestuelle du prédicateur en chaire. Vingt ans plus tard, Alexis de Loës (pasteur, puis professeur de théologie et enfin recteur de l’université de Lausanne) traduit l’ensemble des causeries1 dont certains chapitres concernent effectivement la prédication, alors que d’autres abordent le sujet plus large de la théologie pastorale avec des chapitres sur la vocation, la vigilance à exercer sur soi en tant que pasteur, le rôle de la prière dans la vie du pasteur, etc. J’ai également pu avoir accès à la deuxième publication que notre bibliothèque possède et retrouver la partie finale en question qui est la seule à être illustrée. Je partage ici principalement ces illustrations et quelques textes qui vont avec, mais je fais précéder cela par quelques mots sur la vie de Spurgeon et les grandes lignes du contenu des chapitres de ces Causeries sur la prédication qui concernent l’homilétique. Charles-Haddon Sp urgeon2, né en 1834, était fils et petit-fils de pasteur. Cependant, son expérience spirituelle personnelle a été marquée à l’occasion d’une tempête alors qu’il était en chemin et qu’il alla se réfugier dans une Eglise méthodiste à Colchester. Il avait alors 15 ans et décida de se convertir au christianisme. En 1851, il devient jeune prédicateur à l’Eglise Baptiste de Waterbeach. Il excelle déjà dans la prédication. C’est à l’âge de 19 ans, en 1854, qu’il commence son ministère à Londres à l’Eglise de New Park Street. Ses prédications attirent de grandes foules. En 1861, il s’installe définitivement au Metropolitan Tabernacle, Eglise construite pour asseoir 5000 personnes (avec 1000 autres places debout). Malgré sa popularité, Spurgeon demeure un homme humble. Ses prédications produisent un grand réveil en Angleterre. On lui donna le nom de « Prince des prédicateurs ». En plus de son ministère à Londres, Charles Spurgeon est invité à prêcher à l’étranger. Ses 140 livres (principalement les textes de ses sermons, estimés à 2000) ont été imprimés et distribués à des millions d’exemplaires, traduits et vendus à travers le monde. Il fondera également un journal mensuel L’Épée et la Truelle, une maison de retraite, un orphelinat, ainsi que de nombreuses organisations chrétiennes, avant de s’éteindre en 1892. Voici comment A. De Loës le décrit au début de sa préface : « C.H. Spurgeon a été, sans contredit, l’une des grandes personnalités religieuses du XIXe siècle. Il est impossible de ne pas admirer la richesse intellectuelle et spirituelle d’un homme à qui, pendant tant d’années, il a été donné de retenir, de captiver, d’édifier l’imposant auditoire qui se groupait autour de lui. Le fait est d’autant plus remarquable qu’il n’avait pas l’habitude [...] de porter en chaire les questions sociales, politiques ou littéraires ayant un intérêt d’actualité. Il avait le sentiment que ce ne sont là que des vagues passagères qui peuvent bien attirer, éblouir même le regard, mais sur lesquelles celui-ci ne saurait se fixer d’une manière prolongée. Il comprit que le témoin de Jésus-Christ, soucieux de faire son œuvre en profondeur, doit s’appliquer à répondre aux besoins permanents de l’âme humaine. Grâce, d’une part, à sa pénétrante psychologie et, d’autre part, à son admirable connaissance de la Bible, grâce surtout à sa piété personnelle, il a pu se renouveler sans cesse, être jusqu’au moment où, pour lui, la foi a été changée en vue, un messager fidèle et puissant ». Dans ses Causeries sur la prédication, Spurgeon aborde plusieurs aspects de l’homilétique. Dans un chapitre, il évoque « Le choix du texte » (chap. V). Invitant à respecter les saisons et à éviter les textes mal choisis dont il donne quelques exemples épiques, les critères qu’il propose sont la prière, l’ada ptation aux besoins de l’auditoire et la nouveauté. A cela bien sûr, doit s’ajouter un travail sérieux de préparation. Il aborde ensuite « Ce que doit être la prédication et les écueils à éviter » (chap. VI). Il y défend ardemment l’idée que nos prédications doivent être solides et substantielles, et ne pas s’adresser qu’aux sentiments, mais être un enseignement religieux, net et déterminé. Il insiste sur l’importance « que le contenu de nos sermons soit en accord avec le texte, qu’il jaillisse de ses entrailles et reste jusqu’au bout en relation étroite avec lui ». Enfin, il évoque la nécessité de respecter une progression logique dans la marche du discours et l’intérêt de n’être pas trop long et d’avoir une idée clé, ce qu’il illustre comme souvent avec originalité : « Un clou bien enfoncé vaut mieux qu’une quantité de pointes plantées au hasard et mal assujetties ». Après avoir abordé « L’organe de la voix et les soins qu’il réclame » (chap. VII), il traite de « L’emploi dans la prédication des images, comparaisons et anecdotes » (chap. VIII). Il les compare aux fenêtres d’une maison ; « elles y font entrer la lumière ». Si elles servent donc à éclairer le message, elles ne doivent néanmoins pas en constituer la trame et occuper une trop grande place. Il s’attache également à « Comment faire pour fixer et conserver jusqu’au bout l’attention d’un auditoire » (chap. IX). Il parle « De l’improvisation » (chap. X). Enfin, après un nouveau détour à propos de questions plus spécifiquement pastorales (chap. XI, XII et XIII), c’est donc dans les deux leçons finales (chap. XIV, XV) qu’il aborde la question de « L’attitude, le geste, l’action chez l’orateur », seule partie de ces causeries qui sont illustrées. Voici donc enfin certaines de ces illustrations avec les passages s’y référant. « Les chaires sont une cause essentielle de la gaucherie des prédicateurs. C’est une horrible invention que les chaires. Si nous pouvions les supprimer un jour, nous aurions le droit d’en dire ce que disait Josué de Jéricho : « Maudit soit celui qui rebâtira ce Jéricho ! » car la chaire vieux modèle a été une plus grande malédiction qu’il n’y parait à première vue. Aucun avocat ne voudrait s’enfouir dans une chaire pour plaider. Comment pourrait-il se flatter d’arriver à quelque bon résultat, en étant enseveli vivant, à peu près jusqu’aux épaules ? Qu’elle est digne, qu’elle est dominatrice l’attitude dans laquelle on représente ordinairement Chrysostome ! Cette posture si naturelle est bien plus en rapport avec la vérité prêchée que celle d’un homme presque enfoui dans un manuscrit, et ne montrant, quand il lui arrive d’en sortir, que sa tête et ses épaules. C’est ainsi que la chaire, en emprisonnant le prédicateur, exclut la grâce dans le débit. Il serait injuste de reprocher aux ministres leurs postures et leurs attitudes disgracieuses, tant qu’ils ne pourront laisser voir qu’une très petite partie de leur corps pendant qu’ils parlent. Si c’était l’habitude de prêcher comme Paul le fit à Athènes, les orateurs seraient des modèles de convenance ; mais aussi longtemps qu’il sera reçu qu’on prêche comme le très révérend docteur Paul à Londres, nous ne devrons pas nous étonner si le disgracieux et le grotesque abondent. Les chaires ont affecté des formes surprenantes, suivant les caprices de la fantaisie et de la uploads/Religion/ charles-spurgeon-predication.pdf

  • 24
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager
  • Détails
  • Publié le Jan 27, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
  • Taille du fichier 0.4924MB