CHAN. H. H O O R N A E R T LA MONTEE DU CARMEL de Saint Jean de la Croix P R E

CHAN. H. H O O R N A E R T LA MONTEE DU CARMEL de Saint Jean de la Croix P R E M I É R E P A R T I E (Livres I et II) TOME PREMIER des (Euvres spirituelles du Saint S I X I É M B M I L L E . - ÉDITIO N R E V U E E T COMPLÉTÉE D E S C L E E D E B R O U W E R E T O BEÜGE3 — P A R I S 1927 LA MONTÉE DU CARMEL ICtAIÑNE SAINT J E A N D E LA CROIX 1452-1591 CHAN. H . H O O R N A E R T Secrétaire-adjoint de VÉoéché de Bruges LA MONTEE DU CARMEL de Saint Jean de la Croix PREMIARE PARTIE (LIVRBS I ET II) Tradudion nouvelle sur le texte de Védttion critique espagnole du P . Gérard de Saint Jean de la Croix, C. D . (Toléde 1912) Apostolicae sedis judicio, divinitus instructus, libros de mystica theologia coelesti sapientia refertos conscripsit. (Oíñc. S. Joannis a Cruce.) T O M E PREMIER des CEuvres spirituelles du Saint S I X I É M E M I L L E . — É D U ION R E V V E E T COMPLÉTÉE D E S C L É E D E B R O U W E R E T O BRUGES — PARIS 1927 T O Ü S D R O I T S D E R E P E O D Ü G T I O N ET DE TRADUCTION RESERVES Approbation de Sa Grandeur Mgr G. J. Waffelaert, évéque de Bruges. ÉVÉCHÉ DE BRUGES Bruges, le 21 décemhre 1914. Monsieur le Chanoine, Non seulement j'approuve volontiers votre tmduction de la Montée du Carmel, faite sur le texte espagnol de l'édition critique des ceuvres de saint Jean de la Croix parue récem- ment, mais encoré je sens le hesoin de vous remercier d'avoir entrepris ce travail important et difficile, et de vous féliciter de l'ayoir mené a bonne fin. Vous avez rendu un service signóle aux ames avides de perfection — elles devraient l'étre toutes — et vous avez en réalifé comblé une lacune pour tous ceux qui s'intéressent cl l'étude de la théologie mystique et a la pratique de la perfection chrétienne, lesquels, grdce á Dieu, semblent devenir de nos jours de plus en plus nombreux. Je dis qu'en réalité vous avez comblé une lacune. Nous ne possédions en effet jusqu'á ce jour aucune traduction ni fran- gaise, ni autre, reproduisant fídélement la doctrine mystique de saint Jean de la Croix, le texte original espagnol lui-meme n'étant pas fixé par la critique. Plusieurs de ees versions anté- rieures ressemblent plutót a des commentaires, oü les traduc- teurs ont trop souvent substitué leurs propres idees et sentiments a ceux du Saint. Je Vexpérimentai moi-méme, lorsque récem- ment je fis une étude comparative de la doctrine de saint Jean APPROBATION DE S. G. MGR WAFFEI.AERT de la Croix avec celle de saint Thomas et du B . Rusbrouck (Coll. Brugen. tom. X V I I ) . La iraduction que j'avais sous la main me parut bien défectueuse, et maintenant, á l'appari- tion de l'édition critique espagnole et de votre traduction, j'en ai la preuve palpable. Vous avez done, je le répete, rendu un service signalé, et je ne saurais trop vous encourager á continuer votre travail, en traduisant de méme les autres ceuvres de saint Jean de la Croix. Rien ne saurait m'étre plus agréable. Volontiers aussi j'aurais écrit une Préface pour le livre que vous faites parattre, mais en lisant l'introduction remar- quable, que vous avez écrite en tete du volume, j'ai constaté que cette préface devenait inutile ; vous avez en peu de mots donné des renseignements si complets et si útiles sur l'Auteur et sur son oeuvre, que le lecteur est parfaitement introduit á la lectura et ne saurait désirer ni plus ni mieux. Veuillez croire, Monsieur le Chanoine, á mes sentiments reconnaissants et dévoués en N . S. | G. J., í/véque de Bruges. A Monsieur le Chanoine Hoornaert, Secrétaire-adjoint de 1' Évéché de Bruges. INTRODUCTION L'oeuvre et son caractére. Saint Jean de la Croix appartient á ce X V P siécle espagnol qui marque l'apogée de la gloire de sa patrie 1. La religión catholique dominait la vie pu- i . Son nom de famille était Jean de Yépés, et il naquit non loin d'Avila, dans la Vieille Castille, á Hontiveras en 1542, sous le pontificat de Paul III et le régne de Charles-Quint *. Son pére mourut á quelques années de lá, et la famille se trouva sans ressources, Jean, ágé de douze ou treize ans, entra comme garde-malade á l'hópital général de Medina del Campo. II se distingua aussitot par son dévouement, prenant Jésus-Christ pour son modele et la Sainte Vierge comme protectrice. II aimait déjá l'étude et acquit promptemen t un remarquable développement intellectuel oh les arts et les lettres eurent leur part. A vingt et un ans, éclairé par la Sainte Vierge sur sa vocation, i l est admis au couvent des Carmes de l'Observance de Médina, et fait profession en 1564. E n 1567, aprés avoir terminé ses études théologiques á l'Université de Salamanque, i l regoit l'ordination sacerdotale. C'est á Médina qu'il se recontre pour la premiére fois avec sainte Térése. Comme elle avait entendu parler fort avantageusement de sa science et d& sa haute vertu, elle désirait le connaitre et l'entrevue avait été concertée. Elle eut lieu au mois d'aoút 1567. Précisément, le Pére Jean de Saint Mathias — son premier nom de religión — se sentant destiné á un ordre plus sévére que celui oü i l était entré, songeait alors á se retirer chez les Chartreux. Or, aprés avoir écouté sainte Térése, i l approuva si bien ses idées qu'il se décida á entreprendre la réforme des religieux du Carmel ou leur retour á la Regle primitive de l'Ordre, selon l'esprit de la Sainte. Deux peres le suivirent á Duruelo et, sous sa direction, une pauvre cabane devint la premiére maison des Déchaussés. Les Peres de TObservance ou Mitigés, ne lui firent d'abord aucune opposition, mais á la vue de ses succés, ils ñnirent par persuader au Com- missaire général de l'Ordre que ce mouvement était inutile et dangereux. De bonne foi une opposition s'organisa, et comme elle ne réussissait guére a décourager le Pére Jean, qui avait pris á Duruelo le nom de Jean de la Croix, les Observants se crurent obligés de le traiter comme rebelle. Selon 1 usage du temps, une telle accusation entrainait la privation de la liberté, et Jean de la Croix, qui se trouvait depuis cinq ans á Avila en qualité de confesseur du monastére dirigé par sainte Térése, fut transféré de forcé t. II pouvait se réclamer d'une desceadance nobiliaire, puisque sa famille remontait en igne directe k un trés noble hidalgo, Francisco Garcia de Yépés, homme d'armes attaché au roí Jean II, vers 1449. Des revers de fortune avaient réduit ses parents á la pauvreté. VIII I ^ A MONTEE DU CARMEI, blique et privée, et l'apostasie récente d'une partie de l'Europe avait d'autant plus ému les coeurs des princes et du peuple, que la prise de Grenade venait de mettre fin, depuis quelques années á peine, á la longue lutte qui réalisa l'unité religieuse et politique du pays. Malgré cela, les esprits clairvoyants se rendaient compte qu'il se passait en Espagne quelque chose d'anormal dont il fallait s'ínquiéter. II devenait visible que les richesses produites par les colonies améri- caines et l'influence de la prospérité générale, avaient introduit le luxe : l'esprit de jouissance grandissait et mena^ait la piété. D'un autre cóté, soit par réaction mal dirigée, soit par mystérieuse infiltration de l'es- prit herétique manifesté en Allemagne par Luther et propagé en France par Calvin, de fausses doctrines mystiques avaient commencé á se répandre en Espa- gne, depuis 1509, surtout en Andalousie. On avait donné á leurs adeptes le nom á'Alumbrados ou Illuminés1. Le mouvement avait commencé dans la á Toléde, incarcéré dans une étroite cellule et traité avec une extreme rigueur. Cette captivité se prolongea depuis le 4 décembre 1577 jusqu'au 15 aoút 1578. Délivré miraculeusement de cette contrainte qu'il supporta patiemment et qui lui valut les plus extraordinaires Communications divines, il passa quelques mois au couvent du Calvaire en Andalousie, devint recteur du noviciat de Baéza quand la paix se trouva rétablie dans l'Ordre, et fonda plusieurs maisons de Déchaussés, notamment á Grenade, á Cordoue et á Madrid. II avait été nommé dans l'intervalle provincial d'Andalousie. C'est au couvent d'Ubeda oü i l s'était rendu, déjá malade, qu'il passa les derniers mois de sa vie. II prédit le jour et l'heure de sa mort, et au moment oü le terme approchait, un nimbe l'enveloppa tout entier d'une vive lumiére. II expira le 14 décembre 1591, ágé de 49 ans. 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  • Publié le Jan 12, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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