ÉATCAS YVES CONGAR The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT WEST FOOTHILL AT

ÉATCAS YVES CONGAR The Library SCHOOL OF THEOLOGY AT CLAREMONT WEST FOOTHILL AT COLLEGE AVENUE CLAREMONT, CALIFORNIA LAÏCAT DICTIONNAIRE DE SPIRITUALITÉ CARREFOUR _— entre les diverses écoles de spiritualité de la tradition catholique — et entre les courants spirituels issus soit des confessions chrétiennes soit des religions non chrétiennes. Appotte une contribution de valeur à l’histoire de la pesisée religieuse en discernant l’influence d’auteurs ou de thèmes spirituels aux principales époques du christianisme. S’adtesse — aux éducateurs de la foi (professeurs, prédicateurs, conseillers spirituels) qui y trouveront les bases fonda- mentales de leut enseignement, — aux chercheurs et aux spécialistes en quête d’un instru- ment de travail pour leurs études scientifiques. Est rédigé par des auteuts choisis uniquement pour leur compétence : le tome 8 (lettres J et K) à fait appel à 211 col- labotateuts, appartenant à 15 nations différentes. Déjà publié : À à L (63 fascicules) AN LAÏCAT YVES CONGAR ÉDITIONS BEAUCHESNE PARIS D.S. D. S. 1 — JOSEPH se JÉSUS P. GRELOT — G. M. B R. GAUTHIER — À. SOLIGNAC } ? D. S. 2 — LE JUDAÏSME R. LE DÉAUT — A. JAUBERT K. HRUBY D. S. 3 — KOINÔNIA H. J. SIEBEN — J. M. McDERMOTT RA — H. BACHT M. MANZANE J. M. TILLARD . le ta o O Et ù pour paraître : JS. 5 — LIBERTÉ — LIBÉRATION E. POUSSET — J. GUILLET A. SOLIGNAC — P. AGAESSE iforn 5 æ— à —0 M4] FA GO ei O O ‘sa D. S. 6 — LITURGIE ET VIE SPIRITUELLE re rt — E. LANNE — P.-M. GY RASMUSSEN — B. BOBRINSKOY J. GELINEAU — P. GRAMMONT — I.-H. DALMAIS AT CLARE Gal D.5. = EUTHRER J. WICKS Tous droits de traduction, de reproduction ou d’adaptation en quelque langue et de quelque façon que ce soit réservés pour tous les pays. © 1976, by ÉDITIONS BEAUCHESNE. 72, rue des Saints-Pères - 75007 Paris AVANT-PROPOS Un trait caractéristique du renouveau de l’Église est le rôle actif qu’assument les laïcs, conscients de la dignité et des responsabilités que leur confère la consécration baptismale, en communion avec les évêques, les prêtres et les religieux, plutôt qu’en subordination par rapport à eux. Ils savent que leurs tâches temporelles peuvent ee une valeur éternelle, dans le dessein de Dieu qui confie à l’homme l’usage et l’achèvement de la création. Ils travaillent à transformer la société humaine pour la rendre plus juste et plus fraternelle. En outre, ils assu- rent la relève des prêtres dans la catéchèse, la préparation au baptême et au mariage, l’anima- tion des cérémonies liturgiques; ici ou là, même en pays de vieille chrétienté, ils dirigent les assemblées dominicales en l’absence des prêtres. Les « ministères », autrefois réservés aux clercs, sont ouvetts aux laïcs comme au temps des otigines (Paul VI, Exhortation Evangehii nun- fiandi, 8 décembre 1975, n. 73, d’après la Docu- mentafion catholique, t. 73, 1970, p. 16-17). On aurait tort de voir dans cette situation nouvelle uniquement la conséquence de la rareté des vocations sacerdotales, ou encore de la promotion sociale, qui assure de plus en plus à chaque homme le droit de prendre sa part dans les décisions communes. Il s’agit plus profondément d’une motion de l'Esprit Saint qui anime l’Église du Christ et la rajeunit sans cesse dans la réalisation de sa mission. Cette motion de l'Esprit se discerne, par exemple, dans la déclaration des évêques de France au terme de leur Assemblée de 1973 : « Nous voulons le passage d’une Église remise hier entre les mains des clercs à une Église servante de Dieu pour le salut des hommes, à une Église qui soit prise en charge par tous les membres du Peuple de Dieu. Use Église tout entière ministérielle pour être tout enfière mis- sionnaire » (Conclusions du cardinal Marty, d’après la Documentation catholique, t. 70, 1973, p. 1018). Il y a changement sans doute, mais « chan- gement dans la continuité ». C’est ce que montre ce petit ouvragel, qui retrace brièvement, mais de manière précise et documentée, l’his- toire du laïcat à travers les siècles, et offre en conclusion les éléments fondamentaux d’une spiritualité des laïcs. DS. 1. Reproduction de l’article LAIC Er LAICAT du Dicfion- naire de Spiritualité, t. 9, 1975, col. 79-108; les chiffres des colonnes sont indiqués au bas des pages. AUTEUR Yves CoNGAR 0.p., Le Saulchoir, Paris. AAS, ASS AFP DS DTC GL MGH NRT PG, PL RAM RHE SC VSS ZAM SIGLES Acta Apostolicae Sedis, Acta Sanctae Sedis, Rome Atchivum Fratrum Praedicatorum, Rome Dictionnaire de Spiritualité, Paris Dictionnaire de Théologie catholique, Paris Geist und Leben, Innsbruck Monumenta Germaniae Historica, Ha- novre-Berlin Nouvelle Revue Théologique, Hevet- lee-Louvain Patrologie Grecque, Patrologie Latine, éd. Migne Revue d’Ascétique et de Mystique, Tou- louse Revue d'Histoire Ecclésiastique, Lou- vain Soutces Chrétiennes, Paris La Vie Spirituelle, Paris La Vie Spirituelle, Supplément Zeitschrift für Aszese und Mystik, Innsbruck, continuée par GL 1. HISTORIQUE D’UNE SPIRITUALITÉ DES LAICS Chercher une « spiritualité des laïcs » dans l’ancien ou le nouveau Testament n’a guère de sens. On n’y parle même pas de « laïcs ». Certes, le mot existait, il est antérieur au vocabulaire religieux chrétien et étranger à l’emploi spécifique de Axéç dans le texte grec de l’ancien Testament: on le trouvait dès le 3e siècle avant Jésus-Christ dans les papyri et les inscriptions, au 2° siècle dans la langue cultuelle grecque pour dési- gner les non-initiés, enfin dans les traductions juives de la Bible en grec, appliqué aux choses, pour signifier « profane », ordinaire, non spécialement consacré à Dieu (ainsi 4 Samuel 21, 5-6; Éz. 22, 16 et 48, 15). Mais le terme est étranger au nouveau Testament. Il apparaît, dans le christianisme, avec la lettre de Clément de Rome (40, 6) et il demeure rare jusqu’au 3° siècle; on le trouve alors chez Tertullien, Clément d'Alexandrie, Origène, Cyprien, avec le sens de membre non-clerc du peuple de Dieu, de l’Église. O. Kern, Aaot, die Laien, dans Archie für Religionswissen- schaft, t. 30, 1933, p. 205-207. — I. de la Potterie, L'origine et le sens primitif du mot « laïc », NRT, t. 80, 1958, p. 840-853. 79 2 Laïcat — M. Jourjon, Les premiers emplois du mot laïc dans la litté- rature patristique, dans Lumière et vie, n. 65, 1963, p. 37-42. Déjà sous l’ancienne Disposition, selon la religion prophétique et préexilienne, tout le peuple était saint, en tout cas appelé à l’être (Ex. 19, 6; Deut. 7, 6; 14, 2 et 21; 26, 19; 28, 8; Jér. 2, 3). Contre une tendance à réserver à certains personnages ou aux prêtres l’appella- tion « les saints » (cf Sir. 45, 24, grec), on perçoit une réaction dans un récit comme celui de VNomb. 16 (cf 16, 3, tradition P). Toute la communauté est sainte; s’il existe une spiritualité particulière, ce serait plutôt l’ensemble des exigences et dispositions qui concernent les ministres du culte, prêtres et lévites. Mais la 12 Petri applique à tous les chrétiens une éthique ou spiritualité lévitique transposée (cf E. G. Selwyn, The First Epistle of St. Peter, Londres, 1947). Dans le christianisme, au niveau du nouveau Testa- ment, il n’existe pas de spiritualité propre des « laïcs » : ils sont appelés à vivre simplement la vie dans le Christ et dans l’Esprit. Les épîtres développent bien des élé- ments de parénèse à l’usage de catégories particulières : esclaves, enfants, parents, etc. C’est au même titre qu’elles offrent des perspectives de spiritualité à l’usage des témoins et serviteurs de l'Évangile, sans qu’il s’agisse toujours de ministres institués. Cela ne préjuge pas du fait qu’il existe au niveau des évangiles et des épîtres une certaine distinction entre tous et quelques- uns (cf Le ministère et les ministères selon le nouveau Testament. Dossier exégétique et réflexion théologique, Paris, 1974), entre le troupeau et ses pasteurs (Actes 20, 28 sv; 1 Pierre 5, 3), le champ et ceux qui le cultivent, 79-80 Historique 3 l'édifice et ses constructeurs. Mais les seconds ne forment pas toujours un groupe défini de façon fixe et institu- tionnelle. Il arrive que le titre de « frères » désigne plutôt ce que nous appelons les fidèles, mais c’est un terme commun à tous ceux qui partagent la même foi et pra- tiquent le même culte chrétien; s’il existe une paternité du ministre de l'Évangile, elle ne fait pas des fils, mais des frères. Les premières générations chrétiennes se sont appelées « disciples », « frères », « les saints », « communauté de Dieu ». E. Lohmeyer, Vom Begriff der religiôsen Gemeinschaft, Leipzig, 1925. — J. Ratzinger, Frères dans le Christ, Paris 1962; art. FRATERNITÉ, DS, t. 5, col. 1141-1167. — J.-P. Audet, Priester und Laie in der christlichen Gemeinde. Der Weg in die gegenseitige Entfremdung, dans Der priesterliche Dienst, 1. Ursprung und Frühgeschichte, Fribourg-en-Brisgau, 1970, p. 415-175. 80 19 Des temps apostoliques à Grégoire le Grand + 604. Le sentiment dominant est toujours que tous les baptisés sont l’Église; celle-ci est le « nous » des uploads/Religion/ lai-cat-yves-congar.pdf

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  • Publié le Nov 03, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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