CNRS THEMA, journal en ligne du CNRS, Département de l’Information Scientifique

CNRS THEMA, journal en ligne du CNRS, Département de l’Information Scientifique et Technique, dont le siège social est établi 3, rue Michel-Ange 75794 Paris cedex 16, souhaite permettre aux médias de se constituer des dossiers de fond, en montrant la réflexion du CNRS sur des choix de société et son engagement dans les débats de son époque. http://www2.cnrs.fr/presse/thema/ 3, rue Michel-Ange, 75794 Paris cedex 16 télécopie : +33 (0)1 44 96 49 29, mél : thema@cnrs-dir.fr Pour joindre votre correspondant, composez le +33 (0)1 44 96, suivi des chiffres entre parenthèses. Délégation à l'information scientifique et technique (Dist) • Directrice : Sofia Nadir • CNRS Thema • Rédactrice en chef : Marie Pinhas-Diena (46 36) • Rédactrice en chef adjointe : Mireille Vuillaume (49 44) • Rédacteurs : Delphine Kaczmarek (51 37), Daniel Le Méhauté (46 24), Magali Sarazin (46 06) • Collaboration avec la rédaction : Julie Coquart, Magali Sarazin, Guillaume Serina, Nelly Schumacher, Vahé Ter Minassian, Philippe Testard-Vailland, Émilie Tran Phong • Illustrations : Elen Le Tannou (élève de l'école Estienne) • Bureau de presse (51 51) : Martine Hasler (responsable), Muriel Ilous, Claire Le Poulennec, Magali Sarazin, Marie-Noëlle Abat (partenariats médias) • Secrétariat : Samira Techer (46 37) • Webmaster • Daniel Le Méhauté • Conception graphique et réalisation de la Une : Bruno Roulet, service de l'imprimé de la délégation Paris Michel-Ange *** Contacts presse pour ce numéro : Délégation à l'information scientifique et technique (DIST) - Magali Sarazin (46 06) Sciences de l'homme et de la société (SHS) - Laëtitia Louis (43 10) Sciences de la vie (SDV) - Jean-Pierre Ternaux (40 26) Sciences de l'Univers (SDU) - Philippe Chauvin (43 36) - Christiane Grappin (43 37) Accueil > Avant-propos États des Dieux Le politique et le sacré Que l'on soit croyant ou athée, fidèle pratiquant ou adepte plus occasionnel, indifférent, sceptique ou hostile au fait religieux, nul ne peut échapper à l'omniprésence des croyances dans nos sociétés modernes. Ces croyances, religieuses ou non, organisent les systèmes de représentation, les règles de vie et pratiques culturelles. Beaucoup sont enracinées dans un passé très ancien, certaines meurent, d'autres évoluent, de nouvelles apparaissent… Toutes nous apprennent beaucoup sur notre époque, nos craintes, nos fantasmes, notre histoire, l'état de nos savoirs. La loi du 9 décembre 1905 a officialisé en France la séparation institutionnelle des Églises et de l'État. Cent ans après, la dualité entre laïcité et religion reste au cœur des débats mais avec d'autres enjeux et au-delà de ses fidèles. Ainsi, en France, la religion de chacun ne concerne pas l'État dans la mesure où elle reste dans la sphère privée. Mais dès lors qu'il devient une expérience collective, le choix religieux peut déborder sur l'espace public et devenir une affaire d'État. Églises et États ont toujours été intimement liés. Juridiquement, car les Églises ne peuvent se passer d'un statut de droit étatique. Politiquement, car il faut prévenir ou apaiser les conflits religieux et délivrer aux plus jeunes comme à leurs aînés des messages de tolérance. Ce numéro veut tout d'abord présenter le fait religieux, en France et à l'étranger. Où l'on constatera que, dans notre monde contemporain, coexistent des États confessionnels et des États non confessionnels ou « laïques » avec des degrés d'ingérence plus ou moins forts. Les croyances religieuses évoluent avec les progrès scientifiques et la modernité, offrant une place de choix à celles et ceux qui nourrissent des idées avant-gardistes et militantes et bousculent les mentalités. En croisant approche géographique, questionnement socio-politique et démarche historiographique, ce numéro souhaite proposer une grille de lecture nouvelle et synthétique du fait religieux. Il s'inscrit dans le débat entre historiens, sociologues, acteurs politiques et religieux, entre idéalistes et matérialistes, philosophes et théologiens, croyants et sceptiques… Pour mieux décrypter le monde contemporain à travers les fondements et la genèse de l'idéal laïque, la montée en puissance des intégrismes religieux, les liens et les ruptures entre les régimes politiques et les religions… La rédaction de CNRS Thema (mars 2005). Accueil > Sommaire Avant-propos ● États des Dieux. Le politique et le sacré Cent fois et une loi ● La loi du 9 décembre 1905 États des religions ● La religion entre histoire, pouvoirs et idéologie ● Croire. En qui ? Pourquoi ? ● Fidèlement vôtre ! ● Juif ou israélite ? Halte à la polémique ● L'Église catholique, « entrepreneur » de cérémonies ● Évolution des grands rites de passage célébrés dans l'Église catholique ● Vers un millénaire philosémite ? ● La conversion ou choisir son identité religieuse ● L'islam en mutation ● L'étrange destin des amulettes sénégalaises ● Le Japon en quête de nouvelles spiritualités ● Bricolages psycho-spirituels Des États, des religions ● 1901-1908 : une « séparation » entre passion et raison ● Francis de Pressensé : le père méconnu de l'article 4 ● Faut-il réformer la loi de 1905 ? ● Églises et États entre sécularisation et confessionnalisation ● Quand la « laïcité » prend le pas sur la « neutralité » ● Une école, des religions : l'Europe plurielle face à ses choix ● L'État français, la religion et l'école ● La République contre l'antisémitisme ● « Plus jamais ça » ou la grande leçon de l'Histoire ● États et religions dans l'Union européenne ● Science, démocratie et religion ● La régulation publique de l'islam, au miroir du droit ● L'islam transformé par l'Occident (et réciproquement) ● L'islam virtuel sur Internet ● Mufti, muezzin ou imam, version française ● Mosquées et salles de prière en France : état des lieux ● Islam et laïcité : une fausse opposition ● Turquie : une autre laïcité en question ● Le CCFD : une ONG aux prises avec son identité confessionnelle ● Apatrides, déracinés ou assimilés ● Papier d'Arménie ● George W. Bush entre pouvoir et religion ● Le secularism ou la laïcité « à l'indienne » ● Zongjiao, l'artifice chinois Science et croyances ● Foi et science : l'impossible équation ? ● Questions d'éthique et spiritualité ● De nos cerveaux à nos croyances ● Bouddha au secours des sciences ? ● Médecine et croyances en Afrique ● Ebola : virus, biomédecine et sorciers ● Quand les scientifiques croient en Mars ● Astrologie et pouvoir : un tandem gagnant ? À découvrir ● INSEE ● Vidéothèque du CNRS ● Photothèque du CNRS ● CNRS ÉDITIONS Accueil > Cent fois et une loi La loi du 9 décembre 1905 De la Révolution française à la Ve République, la question de la laïcité et de la liberté religieuse a toujours été d'actualité. 26 août 1789 La liberté religieuse est établie par la Déclaration des droits de 1789. « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses » (art. 10). 1791 La Constitution instaure la liberté des cultes et donne les mêmes droits aux religions catholique, judaïque et protestante. 15 juillet 1801 (26 messidor an IX) Le concordat de 1801 signé par le pape Pie VII et Napoléon Bonaparte marque le début de l'ère moderne. Le Saint Siège est amené à signer des traités avec des États pour lesquels le catholicisme n'est plus la religion officielle et où les deux pouvoirs se conçoivent comme informant deux sociétés distinctes qui regroupent à la fois des membres de l'une et de l'autre. L'objectif affiché de Bonaparte était, en mettant fin à la persécution religieuse de l'époque révolutionnaire, d'utiliser l'Église, désormais étroitement contrôlée par l'État, comme instrument de stabilisation de la société. 1881-1882 Les lois de Jules Ferry instituent l'école publique gratuite, laïque et obligatoire. 1905 La loi du 9 décembre 1905 institue, par la séparation des Églises et de l'État, le régime de laïcité de l'État. La République assure la liberté de conscience des citoyens et garantit le libre exercice des cultes. Elle s'applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, la confession d'Augsbourg (protestants luthériens), les réformés (protestants calvinistes) et les israélites. La loi met fin à un demi-siècle de tensions entre le pouvoir républicain et l'Église catholique, l'un et l'autre se disputant le magistère moral sur la société. Les partisans de la laïcité ou de la séparation des affaires religieuses et politiques, se partagent en deux camps : les premiers, héritiers de la tradition jacobine qui rêvent d'éradiquer la religion chrétienne ou de la confiner dans le domaine strictement privé ; les seconds qui veulent affirmer la neutralité de l'État à l'égard de toutes les croyances et garantir la liberté de conscience de chacun en conformité avec la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. « La République assure la liberté de conscience et garantit le libre exercice des cultes, sous les seules restrictions édictées dans l'intérêt de l'ordre public » (art. 1). Désormais « la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte (…) sauf pour les dépenses relatives à des exercices d'aumônerie et destinées à assurer le libre exercice des cultes dans les établissements publics tels que les lycées, collèges, écoles, hospices, asiles et prisons » (art. 2). La laïcité de la République a pour corollaire l'interdiction « d'apposer des uploads/Religion/ le-politique-et-le-sacre.pdf

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  • Publié le Oct 04, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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