Le Roi Dragon Magazine Un complément à la pratique corporelle de l'Aïkido et de

Le Roi Dragon Magazine Un complément à la pratique corporelle de l'Aïkido et des voies traditionnelles LES PLUMES Benoit Dmytro Bal Ernst Gabriel Jacques Carroget Jean-Luc Saby Laurence Marc Lincourt Mickaël Monique Lemaux Mustapha Neko Haiiro Philippe Philippe Rault Serge Sophie Roche Stéphanie Thomas Tony Étiquettes : Philippe VOUS AIMEREZ AUSSI... N°18 0 Le Roi Dragon N°18 – Revenir à la simplicité primordiale PAR LE ROI DRAGON · 6 MAI 2018 6 MAI 2018 Le Roi Dragon N°18 – Âmes Intimes – Neko Haiiro 0 Nom * Adresse de messagerie * LAISSER UN COMMENTAIRE Commentaire Website Protected by Spam Master Code Anti-spam * Laisser un commentaire  Le Roi Dragon Magazine © 2022. Tous droits réservés. Fièrement propulsé par  - Conçu par Thème Hueman Ces énigmatiques paroles de OʼSensei laissent entendre deux choses. Dʼune part que la véritable pratique de lʼAïkido commence après sʼêtre transformé spirituellement. Dʼautre part que cette transformation, qui met en jeu des modifications relatives aux états posthumes, peut être réalisée de son vivant. Cette nécessité de passer par lʼexpérience de la mort à soi pour atteindre lʼéveil nʼest pas propre à lʼaïkido. Cʼest un processus universel que lʼon retrouve dans toutes les traditions oxrant des institutions permettant dʼatteindre un état dʼunion à la Totalité Universelle. Le Taoïsme le formule de deux façons. Dʼune part comme la perte totale de lʼâme : Dʼautre part comme la réduction de son moi distinct et de son mouvement particulier à presque rien : Dans le soufisme il est fait état de la notion dʼAnnihilation (el fana), ou de lʼévocation des paroles du Prophète “Meurs avant que tu ne meures.” En Afrique occidentale et plus particulièrement chez les Dogons, les hommes sont maintenus dans leurs états spirituels optimums par la perpétuation des rites qui ont été rendus nécessaires suite à lʼapparition de la mort. Dans la pensée Dogon, la mort est lʼexpression de la rupture entre deux domaines où lʼêtre ne participe pas à la cohésion universelle de la même façon. Dans lʼun la vie est sans limites et non conditionnée dans lʼautre la vie incarnée, transitoire mais perpétuée par lʼintermédiaire de la procréation. Ces deux domaines restent concomitants. Chez les Sioux Lakota lʼaccès à lʼétat où une Grande Vision (Wakanya Wowanyanke) peut survenir est généralement précédé dʼune expérience totalement assimilable à de mort, comme le relate ici le Grand Sage sioux Elan Noir : Ces paroles peuvent être mises en rapports avec celles de OʼSensei : Il est à noter que les Dogons utilisent lʼeuphémisme Grande Fatigue pour qualifier lʼexet induit par la mise en relation de lʼhomme avec les Influences Spirituelles lors du grand rite soixantenaire du Sigui. Cet état de mort décrit par les sages des dixérentes traditions est illustré dans le soufisme par lʼimage dʼune chandelle qui sʼéteint puis se rallume à la Flamme Divine. La descente au pays des morts, dont parle OʼSensei correspond à une phase dʼépuisement. lʼÉveil correspond à une phase de renaissance ou pour le dire autrement, à un processus de régénération, ou encore à lʼexpérience de lʼonction. Cette phase intervient au milieu du processus de lʼinitiation et la réalisation spirituelle. Dans le système Kyu/Dan que certaines voies extrême-orientales ont adopté, les Kyu sont les étapes précédant lʼinitiation. Le premier Dan marque lʼentrée dans la voie donc correspond à lʼinitiation. Sʼensuit un processus horizontal jusquʼau 5ème Dan. Le 5ème Dan est en rapport avec la croisée des chemins (cʼest la signification de la graphie de lʼidéogramme 5) et marque le début de la réalisation spirituelle proprement dite que lʻon peut identifier à un processus vertical. Il est important de souligner, comme cela est sous-tendu dans la parabole soufie de la chandelle, que la transformation spirituelle nécessite une proximité avec la Flamme Divine pour que lʼextinction puisse être suivie par un ré-embrasement. Cette possession du lien qui donne accès à la proximité avec la Flamme Divine (le Fondateur lʼidentifie au Cordon du Lien du Ki Universel) est ce qui fait la spécificité des voies spirituelles. Celle-ci est enchâssée dans un autel et/ou dans la structure constitutive même dʼun Gardien de la voie. Lʼinitiation est donc une mise à proximité de lʼimpétrant avec la Flamme Divine et non un lien exectif (cette tâche est lʼopération réalisée lors de la phase horizontale qui suit lʼinitiation). Elle requiert donc que lʼimpétrant, tout au long de son cheminement vers lʼétape de lʼextinction, maintienne continument les conditions de proximité (avec lʼautel primordial ou un autel secondaire et/ou avec le Gardien de la Voie ou lʼun de ses lieutenants [les Shihans en Aïkido]). Sans cette proximité lʼextinction ne sera pas suivie du ré-embrasement. « Aussi faut-il attendre lʼÉveil pour que le véritable budo puisse exister. » Takemusu Aïki », Morihei Ueshiba, éditions du Cénacle, Vol. III, page 77 « Cʼest par la descente au pays des morts dʼoù sʼétait échappée la vie dʼIzanagi quʼil faut accomplir lʼEveil. » « Takemusu Aïki », Morihei Ueshiba, éditions du Cénacle, Vol. III, page 80 — Etre céleste, fit Yunn-tsiang, jʼai eu beaucoup de peine à vous trouver ; de grâce, veuillez mʼinstruire. — De fait, dit Houng-mong, vous avez grand besoin dʼapprendre. Ecoutez donc !.. Commencez par nʼintervenir en rien, et tout suivra naturellement son cours. Dépouillez votre personnalité (litt. laissez tomber votre corps comme un habit), renoncez à lʼusage de vos sens, oubliez les relations et les contingences, noyez-vous dans le grand ensemble, défaites-vous de votre volonté et de votre intelligence, annihilez-vous par lʼabstraction jusquʼà nʼavoir plus dʼâme. Tchoang-Tzeu 11-D Lie-tzeu demanda à Yinn (Yinn-hi), le gardien de la passe, confident de Lao-tzeu : — Le sur-homme pénètre tous les corps (pierre, métal, dit la glose) sans éprouver de leur part aucune résistance ; il nʼest pas brûlé par le feu ; aucune altitude ne lui donne le vertige ; pour quelle raison en est-il ainsi, dites-moi ? — Uniquement, dit Yinn, parce quʼil a conservé pur et intact lʼesprit vital originel reçu à sa naissance ; non par aucun procédé, aucune formule. Asseyez-vous, je vais vous expliquer cela. Tous les êtres matériels ont chacun sa forme, sa figure, un son, une couleur propre. De ces qualités diverses, viennent leurs mutuelles inimitiés (le feu détruit le bois, etc.). Dans lʼétat primordial de lʼunité et de lʼimmobilité universelles, ces oppositions nʼexistaient pas. Toutes sont dérivées de la diversification des êtres, et de leurs contacts causés par la giration universelle. Elles cesseraient, si la diversité et le mouvement cessaient. Elles cessent dʼemblée dʼaxecter lʼêtre, qui a réduit son moi distinct et son mouvement particulier à presque rien. Cet être (le Sage taoïste parfait) nʼentre plus en conflit avec aucun être, parce quʼil est établi dans lʼinfini, exacé dans lʼindéfini. Il est parvenu et se tient au point de départ des transformations, point neutre où pas de conflits (lesquels ne se produisent que sur les voies particulières). Par concentration de sa nature, par alimentation de son esprit vital, par rassemblement de toutes ses puissances, il sʼest uni au principe de toutes les genèses. Sa nature étant entière, son esprit vital étant intact, aucun être ne saurait lʼentamer. Tchoang-Tzeu 19.B Quand je me suis de nouveau trouvé avec mon père et ma mère, assis dans notre tente, mon visage était toujours boursouflé et mes jambes et mes bras étaient très enflés. Mais je me sentais bien et je voulais déjà me lever et courir alentour. Mes parents nʼont pas voulu. Ils mʼont dit que jʼavais été malade douze jours, étendu comme mort pendant tout ce temps, et que Chasseur-de- Tourbillons, (Whirlwind Chaser), qui était lʼoncle dʼOurs-Debout et medecine-man, mʼavait ramené à la vie. Je savais que cʼétaient les Grands-Pères de la tente de lʼarc-en-ciel qui mʼavaient guéri. … Puis il [Chasseur-de-Tourbillon] a dit à mon père : “Ton garçon est assis dʼune manière sacrée. Je ne sais pas ce que cʼest, mais il sera appelé à accomplir une tâche spéciale, car tandis que jʼarrivais, jʼai vu un pouvoir semblable à une lumière qui émanait de son corps” » « La grande divinité Roi Dragon Ame-no-muraku-nokuki-samuhara, cʼest lʼapparence de lʼorigine de Takemusu. Dit de façon plus simple, cʼest la grande divinité qui purifie en un instant tous les démons et les mauvais esprits. Que cette divinité pénètre ma chair, comme le font les vaisseaux sanguins, cʼest quelque chose dʼextraordinaire. Je me demandais comment il était possible que cela se produise pour quelquʼun comme moi. Tout en pensant à cela, je nʼy ai pas pris garde et je suis tombé malade. Jʼétais malade à en mourir. Jʼai souxert pendant environ un an. Mais au beau milieu de cette maladie, je me suis Éveillé. » PLUS LE ROI DRAGON MAGAZINE Le Roi Dragon N°31 – Les chixres, mathématique des états existentiels Le Roi Dragon N°30 – Intelligence Artificielle et Conscience Le Roi Dragon N°29 – Lʼinéluctable présence dʼÊtres éveillés UN LIVRE SUR LʼAÏKIDO Le Roi Dragon Magazine a le plaisir de vous annoncer la parution du livre La Voie de lʼAïki – en quête du geste vrai. Visitez le site oxiciel Il est disponible chez Budo Editions : uploads/Religion/ le-roi-dragon-n181-revenir-a-la-simplicite-primordiale.pdf

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  • Publié le Mar 20, 2021
  • Catégorie Religion
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