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http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ 1 Les affres de la mort Par l’imam Al Ghazâlî http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ 2 Introduction Quelquefois, il arrive que les mystères du monde supra-terrestre soient dévoilés au mourant avant qu'il râle, de sorte qu'il aperçoive ces Anges. Toutefois, quand bien même la connaissance qu'il acquiert à leur sujet est réelle, ils ne les voient pas conformément à la leur réelle valeur en tant qu'appartenant au monde supra-terrestre. Si sa langue est encore libre, il parle de leur existence ou de l'existence de quelques-uns d'entre eux. Parfois aussi, il se parle à lui-même de ce qu'il voit, et l'on s'imagine que tout cela est une œuvre que le diable accomplit en lui. Puis il se tait jusqu'au moment où sa langue est enchaînée (jusqu'à ce que sa langue ne puisse plus bouger) tandis que les Anges le tirent par les extrémités de ses doigts [afin de lui retirer son âme]. L'âme sort de son enveloppe (le corps) comme une goutte d'eau s'échappe d'une outre. Mais quant au mauvais, il est aussi difficile de faire sortir son esprit que d'extraire un clou de la laine mouillée. Le Maître de la Religion -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a dit : « Le mourant s'imagine que son corps est rempli d'épines ; il lui semble que son âme doit sortir par le trou d'une aiguille et que le ciel tombe sur la terre tandis que lui-même est placé entre les deux. » Ka'b Al Ahbâr, interrogé au sujet de la mort, répondit :« C'est comme un rameau d'épines qu'on a introduit dans le corps d'un homme : puis vient un autre homme, vigoureux, qui s'efforce de l'extraire, en coupant ce qu'il peut couper et en abandonnant le reste. » Le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a dit : « Certes, une seule agonie au moment de la mort est plus pénible à supporter que 300 coups d'épées. » Quand la mort approche, le corps du mourant se couvre de sueur, ses yeux s'égarent, ses côtes se soulèvent, son souffle devient bruyant, son teint jaunit. […] C'est alors qu'apparaissent les angoisses de l'âme qui, au moment de la mort, changent la couleur du visage du mourant, à cause de la grandeur des souffrances qu'il doit endurer. Lorsque l'âme se trouve resserrée dans le cœur, la langue devient muette, nul ne peut parler tant que l'âme se trouve rassemblée dans la poitrine […]. Quelques états endurés par les mourants1 1 A partir du moment ou l'âme est réunie dans le cœur, les états endurés par les mourants diffèrent selon la foi des uns et des autres. http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ 3 Il y a des hommes que l'Ange transperce avec une lance empoisonnée qui a été trempé dans un poison de feu. Alors, l'âme s'échappe, elle s'écoule en sortant et l'Ange la saisit dans sa main, tandis qu'elle tremble, plus semblable au vif-argent que toute autre chose. Elle a la grosseur d'une abeille tout en gardant son individualité humaine ; ensuite, les Anges justiciers s'en emparent. Il y a d'autres hommes au contraire dont l'âme est extraite dans le larynx. Mais il ne reste dans le larynx qu'une partie détachée, qui est reliée au cœur. Alors, l'Ange la transperce avec cette lance que nous avons déjà décrite, car l'âme ne se sépare complètement du cœur que lorsqu'elle a été transpercée. Le secret de cette lance est qu'elle fut empoisonnée dans la mer de la mort. Lorsqu'on la place sur le cœur, sa vertu se propage de là dans tout le reste du cœur, à la manière du venin le plus subtil. C'est dans le cœur qu'est placé le secret de la vie, et le secret du cœur laisse des traces sur lui dès la première création. Un théologien a dit : « La vie n'est pas identique à l'âme ; la vie c'est la fusion qui s'opère entre l'âme et le corps. » Tandis que l'âme persiste à monter et à s'élever, le mourant est assailli par de multiples tentations. Celles-ci consistent dans le fait qu'iblîs lance ses auxiliaires contre cet homme en particulier, il les emploie contre lui et le remet entre leurs mains. Ils viennent donc à lui pendant qu'il est dans cet état, et revêtent à ses yeux l'apparence de ceux qui ne sont plus, qui lui furent chers, qui sont morts et qui lui donnaient de bons conseils durant la vie terrestre, comme par exemple son père, sa mère, son frère, sa sœur, ou encore son ami proche. Ils lui disent : « Tu va mourir, ô toi, untel, et nous, nous t'avons déjà précédé. Meurs donc en juif, car elle est la religion agréable pour Allâh L'Exalté. »S'il se détourne d'eux et leur oppose un refus, il en vient d'autres qui lui disent : « En chrétien, car c'est la religion du Messie par laquelle il a abrogé celle de Mûsâ ! » Ils lui rappellent ainsi l'ensemble des articles de foi de chaque religion. C'est en cette circonstance qu'Allâh qu'Il soit exalté fait avouer ceux dont Il a démasqué l'infidélité. Tel est le sens de cette Parole d'Allâh qu'Il soit exalté : « Seigneur! Ne laisse pas dévier nos cœurs après que Tu nous aies guidés ; et accorde- nous Ta miséricorde. C'est Toi, certes, Le Grand Donateur (Al Wahhâb). » [Sourate 3, Verset 8]. Ce qui signifie : ne rends pas nos cœurs infidèles au moment de la mort alors que Tu nous as guidés dans la foi depuis si longtemps ! Quand Allâh a résolu de diriger un homme et de l'affermir [dans la foi], Il envoie vers lui l'Ange de la Grâce (on dit que c'est Jibrîl). Celui-ci chasse les démons loin du mourant et fait disparaître la pâleur livide de son visage, de sorte que le mourant souris infailliblement. Souvent, on voit le mourant sourire de joie dans cette situation à cause du bon Ange qui est venu par la grâce d'Allâh qu'Il soit exalté. Et l'Ange lui dit : « Ô toi untel, ne me connais-tu pas ? Je suis Jibrîl, mais ceux-là sont tes ennemis, les démons. Meurs dans la religion orthodoxe, la religion musulmane. » Il n'est pas de chose plus aimable et plus réjouissante pour l'homme que cet Ange. C'est là la Parole d'Allâh qu'Il soit exalté : http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ 4 « Accorde-nous Ta miséricorde. C'est Toi, certes, Le Grand Donateur (Al Wahhâb). » [Sourate 3, Verset 8]. Alors, il meurt selon sa nature originelle (al fitrah). Il y a des hommes qui sont transpercés pendant qu'ils sont en prière, d'autres pendant qu'ils dorment, d'autres pendant qu'ils vaquent à leurs occupations, d'autres enfin pendant qu'ils s'adonnent au jeu : car c'est un coup imprévu, et l'âme est enlevée d'une seule fois. Il y a des hommes qui, lorsque l'âme atteint leur gorge, voient apparaître à leurs yeux les gens de leur connaissance qui les ont procédés, et ceux d'entre leurs voisins qui sont morts les entourent. Alors, le mourant pousse un mugissement que toute chose entend sauf les hommes : si ceux-ci l'entendaient, ils mourraient. Ce que le mourant perd en dernier La dernière chose qui se perd chez le mourant, c'est l'ouïe, car la vue se perd au moment où l'esprit se sépare entièrement du cœur. Mais l'ouïe se conserve jusqu'à ce que l'âme ait été enlevée. C'est pourquoi le Prophète -sallâ l-Lahû ‘aleyhi wa sallam- a dit : « Répétez à vos morts le témoignage qu'il n'y a pas d'autre Divinité si ce n'est Allâh et que Muhammad est Son Messager. » Toutefois, il a défendu de le leur répéter trop souvent à cause de la terreur immense et de l'affliction déchirante qu'ils ont à supporter. » Description de la mort du croyant Quand l'Ange s'est emparé de l'âme bienheureuse, deux Anges, aux beaux visages, couverts de vêtements splendides et parfumés d'odeurs exquises, la saisissent et l'enveloppent dans un vêtement de soie pris dans le paradis. Or, elle a les dimensions d'une abeille, tout en gardant son individualité humaine. Elle n'a rien perdu de son intelligence, ni de sa science qu'elle a acquise dans le monde terrestre. Les Anges l'emportent dans les airs, et passent sans cesse auprès des anciens peuples et des générations disparues, qui sont semblables à des nuées de sauterelles répandues au loin (il y en a qui le savent et d'autres qui ne le savent pas). Enfin, ils atteignent le ciel inférieur et Al Amîn2 frappe à la porte. On lui demande : « Qui es- tu ? ». Il répond : « Je suis Salsâ’îl, et mon compagnon est Untel. »3 Et il le désigne par le plus beau de ses noms, par le nom qui lui est le plus cher. On lui dit : « Qu'il soit le bienvenu, puisque sa foi a été parfaite et qu'il n'a jamais douté ! » Ensuite, ils arrivent au deuxième ciel et Al Amîn frappe à la porte. On lui demande : 2 Al Amîn est un des surnoms de l’Ange Jibrîl -‘aleyhi sallam-. 3 Salsâ’îl est aussi l'un des surnoms uploads/Religion/ les-affres-de-la-mort-al-ghazali-pdf.pdf

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  • Publié le Sep 17, 2022
  • Catégorie Religion
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