LES SEPT ÉGLISES D'ASIE SEPT DISCOURS PAR G. TOPHEL pasteur de l'église évangél

LES SEPT ÉGLISES D'ASIE SEPT DISCOURS PAR G. TOPHEL pasteur de l'église évangélique de Genève. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises. Apoc. 11, 7. LAUSANNE Arthur Imer, éditeur. 1878 Droits réservés. Février 2004 Fac-similé de la couverture . Table des matières 1 PREMIER DISCOURS : Éphèse ou la perte du premier amour DEUXIÈME DISCOURS : Smyrne ou l'église des martyrs TROISIÈME DISCOURS : Pergame ou l'église séduite QUATRIÈME DISCOURS Thyatire ou l'église des contrastes CINQUIÈME DISCOURS : Sardes ou la mort spirituelle SIXIÈME DISCOURS : Philadelphie ou l'église des réveils SEPTIÈME DISCOURS : Laodicée ou la tiédeu r - haut de page - Copyright © 2008 - www.regard.eu.org / et (ou) Editions E.P.I.S La reproduction des articles n'est autorisée que POUR UNE UTILISATION PERSONNELLE Les septs Eglises d'Asie PREMIER DISCOURS ÉPHÈSE ou LA PERTE DU PREMIER AMOUR Écris à l'ange de l'église d'Éphèse: Celui qui tient les sept étoiles dans sa main droite, et qui marche au milieu des sept chandeliers d'or, dit ces choses : je connais tes oeuvres, ton travail et ta patience; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants, et que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres et qui ne le sont point, et que tu les as trouvés menteurs; et que tu as souffert, et que tu as eu patience, et que tu as travaillé pour mon nom, et que tu ne t'es point lassé. Mais j'ai quelque chose contre toi : c'est que tu as abandonné ta première charité. C'est pourquoi , souviens-toi d'où tu es déchu, et te repens, et fais tes premières oeuvres; autrement je viendrai bientôt à toi, et j'ôterai ton chandelier de son lieu, si tu ne te repens. Mais pourtant tu as ceci de bon, c'est que tu hais les actions des Nicolaïtes, lesquelles je hais, moi aussi. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises : A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l'arbre de vie, qui est au milieu du paradis de Dieu. (Apoc. 11, 1-7-) Mes frères, QUAND on examine une carte de l'ancienne Asie Mineure, on ne tarde pas à trouver, à l'extrémité occidentale de cette vaste presqu'île, dans la province appelée jadis Asie proprement dite, ou Asie pro-consulaire, sept villes rangées en un cercle irrégulier, à des distances dont la plus petite est de huit lieues et la plus grande de trente-cinq à quarante. 2 C'est dans ces sept villes que se trouvaient, au temps de Jean, sept églises importantes et comme sept flambeaux, dont la disposition, un peu idéalisée, formait un cercle lumineux dans le pays. Ces sept églises et leurs annexes étaient, en quelque sorte, le diocèse de l'apôtre Jean, qui, fixé à Éphèse depuis la destruction de Jérusalem, en avait accepté devant Dieu la responsabilité et la haute surveillance. Nous apprenons, en effet, par les écrits des Pères, qu'il visitait régulièrement les congrégations' de la contrée, pour en suivre, avec une sollicitude toute paternelle, les vicissitudes et le développement intérieur. Vers l'an 95 de notre ère, pendant qu'il était dans l'île de Patmos, à quarante lieues d'Éphèse, exilé pour la foi par le terrible empereur Domitien, Jean reçut probablement des renseignements sur l'état spirituel et les circonstances diverses où se trouvaient les sept églises. Peut-être même eut-il la visite d'un représentant de chacun de leurs presbytères, ce qui (le mot traduit par « ange signifiant aussi en grec « envoyé » et « député » donnerait, d'après' certains commentateurs, l'explication de cette mystérieuse adresse « à l'ange » que nous venons de rencontrer. Chacun de ces hommes venus auprès de Jean aurait reçu, par son entremise, une lettre de Jésus-Christ lui-même, destinée à être lue, à son retour, devant la congrégation qui l'avait délégué. En tout cas, que ce mot « ange » doive désigner un député du presbytère, ou qu'il s'applique collectivement à ce corps personnifié, c'est, en réalité, à l'église elle-même que le Seigneur voulait écrire : tous les interprètes sont unanimes à le reconnaître. On s'est beaucoup demandé pourquoi ces églises ont reçu de telles lettres, à l'exclusion de toutes les autres congrégations d'Asie ou d'Europe? Les quelques faits d'histoire que je viens d'exposer donnent, ce me semble, le premier motif fort naturel de ce choix. Cependant suffisent-ils à l'expliquer? C'est peu probable. Placées dans un livre prophétique qui était destiné à l'Église universelle, ces lettres doivent avoir eu, dans la pensée du Seigneur, une utilité plus générale, une portée plus étendue. Si l'on compare entre elles les sept églises de l'Apocalypse, on constate qu'il n'en est pas deux dont les circonstances soient identiques. Malgré la proximité de quelques-unes d'entre elles, elles ont toutes leur physionomie propre, leurs dangers et leurs épreuves, leurs bons ou leurs mauvais côtés particuliers, et chacune reçoit des éloges ou des blâmes, des encouragements ou des menaces qui ne ressemblent nullement à ceux de sa soeur la plus rapprochée. Chacune parait donc avoir été une église-type, et, peut-être, les sept réunies épuisent-elles la somme des types d'église, c'est-à-dire de tous les principaux états par lesquels une église ou l'Église peut passer. Telle a été aussi la pensée d'un grand nombre d'interprètes de l'Apocalypse. Allant plus loin, beaucoup de chrétiens voient aussi dans ces épîtres les tableaux prophétiques de sept grandes périodes de l'histoire ecclésiastique, depuis la fin du premier siècle jusqu'à celle de l'économie présente et du retour de Jésus-Christ. Il me parait sage d'accepter pleinement la première de ces deux vues et timidement la seconde, là seulement où elle est décidément confirmée par l'étude impartiale des faits. Mais il ne faudrait pas s'en tenir à une étude historique et purement objective de cet important sujet. Puisque à toute époque une congrégation chrétienne peut ressembler à telle de ces sept églises ou, successivement, à plusieurs d'entre elles, il faut que la nôtre s'efforce de découvrir et de recueillir les avertissements qu'elle doit en recevoir; et si le 3 Seigneur ne se contente pas de s'adresser aux églises, mais va jusqu'aux individus qui les composent, en disant: « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux églises, » il faut aussi que chacun de nous soit attentif aux solennelles leçons de Dieu.Aussi m'a-t-il paru qu'il y aurait une grande utilité à faire cette étude, qui intéresse notre époque, notre église et l'âme de chacun de nous. Écoutons donc ce que l'Esprit dit aux églises, avec autant de recueillement que si ces sept lettres étaient à notre propre adresse. I Fondée par l'apôtre Paul, qui passa près de trois ans à Éphèse au début de son troisième voyage missionnaire, l'église de cette ville devint bientôt l'un des plus importants foyers de la lumière évangélique. Dans une conquête, à mesure que l'armée s'avance et triomphe, le quartier général se transporte plus loin. Ainsi en fut-il aussi dans la conquête spirituelle du monde. Jérusalem d'abord, Antioche ensuite, Éphèse plus tard, furent successivement le centre d'action et comme le quartier général de cette intrépide phalange qui montait à l'assaut des forteresses de Satan. On sait, par les Actes des apôtres, quels furent l'ardeur, la décision et le zèle des nouveaux convertis à Éphèse. Poussés par la puissance irrésistible de l'Esprit, les uns vinrent confesser publiquement leurs fautes; d'autres qui, jadis, vivaient de la magie, brûlèrent sans hésiter leurs précieux volumes : tous rendirent à l'Évangile un témoignage enthousiaste et conséquent. Aussi la Parole de Dieu agit-elle dans cette ville avec un degré de force qu'elle atteignit rarement ailleurs. À Paul succéda Timothée qui reçut, à Éphèse même, les deux lettres conservées dans le canon sous son nom. Il va de soi que l'église en entendit les pressantes exhortations. Mais elle eut mieux encore: elle reçut elle-même une épître, son épître, la lettre aux Ephésiens, l'une des plus profondes, des plus sublimes et, cependant., des plus pratiques de l'apôtre Paul. Enfin, après saint Paul, après Timothée, vint l'apôtre de l'amour, saint Jean, l'ami intime de Jésus, qui consacra à cette église la fin presque céleste de sa longue carrière. C'est probablement aux chrétiens d'Éphèse qu'il écrivit la première de ses trois épîtres, où se résument, en deux mots, sa pensée et son âme : Dieu est amour pour nous, nous devons être amour pour lui et pour nos frères. Grands et nombreux furent donc les privilèges de cette église favorisée entre toutes; mais grande, aussi, et redoutable sa responsabilité devant Celui qui réclame selon qu'il a donné! Longtemps elle fut à la hauteur de cette responsabilité, en accomplissant la tâche d'activité, de fidélité et de patience pour laquelle Dieu l'avait si richement pourvue; et, quarante années après sa fondation, le Seigneur pouvait lui rendre un témoignage qui, au premier abord, ne laisse rien à désirer : « je con- nais tes oeuvres, lui dit Jésus, ton travail et ta patience; et je sais que tu ne peux souffrir les méchants, et que tu as éprouvé ceux qui se disent apôtres sans l'être, et que tu les uploads/Religion/ les-septs-eglises-d-x27-asie.pdf

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  • Publié le Jul 14, 2022
  • Catégorie Religion
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