L ETTRES DE S A I NT A NT OI NE-M A RI E Z A C C A RI A Traduction du P . Gérar
L ETTRES DE S A I NT A NT OI NE-M A RI E Z A C C A RI A Traduction du P . Gérard Daeren ! 4 LETTRES DE SAINT ANTOINE-MARIE ZACCARIA Traduction du P. Gérard Daeren Note préliminaire Désireux d'offrir à mes confrères d'expression française l'entièreté des Écrits de saint Antoine- Marie Zaccaria, après la traduction des Sermons et des Constitutions de notre saint Fondateur, j'entreprends celle des 11 Lettres qu'il a laissées et celle de la 12e qu'il a écrite pour le compte de la sœur Angélique Paola Antonia Negri. Je me suis basé sur les éditions suivantes : celle du P. Virginio M. Colciago, Edizione dei Padri Barnabiti, Rome, 1975 et celle du P. Franco M. Monti, aux Éditions La Voce, Milan 1991, qui offre sur une page le texte original de saint Antoine-Marie et en face, la version en italien moderne. J'ai également consulté la traduction du P. Achille M. Desbuquoit, Lettres et autres écrits de saint Antoine-Marie Zaccaria, parue aux éditions Dumez-Truwant, Wervicq, 1948. Cette traduction n'était pas destinée au public mais exclusivement à l'usage des Barnabites. Selon le P. Giuseppe M. Cagni, spécialiste des Écrits du saint Fondateur, la traduction du P. Desbuquoit est plutôt libre, surtout celle des passages difficiles. Ce petit volume reste encore accessible à tous. À la différence avec le P. Desbuquoit, sauf pour les personnages les plus connus, j'ai cité toutes les personnes avec leurs nom et prénom en italien ; de même, pour coller plus étroitement au texte, ma traduction sera souvent moins élégante que la sienne. Pour permettre aux lecteurs de profiter de toute la richesse historique et spirituelle de ces Lettres, je traduirai également les diverses préfaces et introductions ainsi que les commentaires qui figurent dans ces éditions en signalant chaque fois leur provenance. ! 5 PRÉSENTATION DES LETTRES par le P. Virginio M. Colciago «Convaincu que vous voulez être fidèles au Crucifié, je vous ai écrit cette lettre, non avec la plume mais avec le cœur, et je vous prie de la lire fréquemment ; je vous garantis que si vous en faites l'objet d'une réflexion attentive, elle vaudra pour vous autant qu'un livre capable de vous conduire à une haute perfection ». Il existe beaucoup de volumineux recueils de lettres de saints : ils font la fortune des historiens qui s'en servent pour reconstruire la biographie du Saint et le bonheur des hagiographes qui y puisent à pleines mains leur doctrine spirituelle. Pour ne parler que des saints fondateurs ou réformateurs du 16e siècle, nous avons les volumes des lettres de sainte Thérèse de Jésus (1515-1582) et de celles de saint Jean de la Croix (1542-1591) ; les lettres de saint Ignace de Loyola (1491-1556) - 12 volumes - et de saint François Borgia (1510-1572) ; de saint François de Sales (1567-1622) - 11 volumes - et de sainte Jeanne Françoise de Chantal (1572-1641) ; de saint Jean Calasanzio, fondateur des Scolopes (1557-1648) – 10 volumes – et de saint Jean de Dieu, fondateur des Fatebenefratelli (1495-1440) ; de saint Camille de Lellis (1550-1614), saint Jean Leonardi, fondateurs des Clercs de la Mère de Dieu (1541-1609). Et c'est un beau volume que forment les lettres de saint Gaétan de Thiene, fondateur des Théatins, contemporain de notre Saint et particulièrement proche de lui à beaucoup d'égards, à commencer par leur filiation spirituelle commune vis-à-vis du Père Fra Battista de Crema. De saint Antoine-Marie, au contraire, fondateur de deux familles religieuses et qui, au jugement de ses contemporains figure comme « un homme de bonnes lettres », nous n'avons seulement que les 11 lettres qui figurent dans ce recueil, parmi les « très nombreuses autres qui se sont perdues ». Le seul qui ait eu moins de chance, lui aussi son contemporain et presque de la même ville, fondateur de Clercs réguliers (les Somasques), ayant travaillé dans les mêmes terres de Lombardie et de Vénétie, c'est saint Jérôme Miani (1481-1537) : il ne reste de lui que 6 lettres ! Mais nos onze lettres, jusqu'à une date récente, tantôt l'une, tantôt l'autre, et jamais toutes ensemble ni toujours complètes, il fallait aller les rechercher, à cause de leur dispersion, dans les pages des historiens ou des biographes récents. Ce n'est qu'après la réintégration du culte du Bienheureux ( 13 mai 1890) et peu avant sa canonisation (27 mai 1897) qu'elle furent rassemblées et publiées dans leur ensemble par le P. Ignace Picca dans un modeste volume intitulé « Écrits choisis : Lettres, Maximes, etc. (Paris 1894) : mais, comme on le voit, non pas dans le texte original mais dans la traduction française qu'il avait publiée dans le « Bulletin des Enfants du Sacré-Cœur » des années 1892 et 1893 ; c'est cette édition que reprit le « Bollettino degli ascritti al Consorzio – Bulletin des membres de la Société » de Milan (à partir de février 1901), pour offrir les Lettres aux dévots du Saint, retraduites – hélas – en italien à partir de la traduction française. Dans le texte original et dans une édition critique, c'est le P. Premoli qui les publia finalement en 1909 dans son petit ouvrage : « Les lettres et l'esprit religieux de saint Antoine M.Z. » (Rome, Desclée, 1909). En 1939, à l'occasion du IVe Centenaire de la mort du Saint, le P. Salvatore De Ruggiero (qui, à l'occasion de l'année centenaire de la Congrégation, 1933, avait publié pour la première fois les Sermons, en appendice à sa traduction italienne de la Vie de saint Antoine-Marie Zaccaria de Guy Chastel) publia à nouveau les Lettres, mois après mois, (de novembre 1938 à novembre 1939) ! 6 dans l' « Eco dei Barnabiti », « à peine modernisées, un peu dans la graphie et dans quelques expressions, étant sauves la substance et, quand c'était possible, même l'expression originale » ; il fit précéder chaque Lettre d'une sobre présentation (occasion de la publication de la Lettre et son sujet) en l'accompagnant d'un précieux commentaire ascétique dû au vénéré P. Carlo Raffaelli (La pensée de saint Antoine M.Z. dans la lettre précédente). En français, c'est le beau petit volume du P. Achille Desbuquoit qui les rassembla à nouveau (Lettres et autres écrits de saint Antoine-Marie Zaccaria, pp. 142, Wervicq, 1948). L'auteur signalait que cette édition n'était pas destinée au public mais à l'usage exclusif de nos religieux. Pourtant, tant la préface, pleine d'enthousiasme de la fervente âme paulinienne qu'était le P. Desbuquoit, que l'originalité de sa traduction ne méritaient pas les limites que le Père s'était imposées : « Rééditer simplement la traduction du P. Pica, même sur un papier plus beau, ne nous parut pas suffisant...Pourquoi ne pas frapper ''en beaux louis sonnants et trébuchants'' le lingot précieux, mais un peu lourd que nous possédons...Il est vrai que saint Antoine-Marie, pas plus que saint Paul, ne se souciait guère de la forme. Ses lettres étaient écrites, non seulement dans le style le plus simple, mais dans le dialecte populaire de la région. Et c'était fort bien ainsi pour ses contemporains et destinataires. Mais pour nous, qui nous laissons si facilement arrêter et distraire par la rudesse du style et l'enchevêtrement des phrases, il est certainement préférable de les présenter non seulement sous une forme plus correcte, mais de détacher autant que possible les pensées (allant à la ligne chaque fois que le sens le permettait raisonnablement et en numérotant les alinéas – note du P. Colciago) pour pouvoir mieux les méditer dans notre oraison. Car, comme nous l'avons déjà dit, c'est bien un livre de méditation que nous voudrions faire de ces pages ». ( Préface du P. Desbuquoit, p. 13 ). L'édition du P. Premoli est restée unique, en volume et dans le texte original, jusqu'à la « Primavera barnabitica » parue dans l'été 1949 par les soins des étudiants du « Saint Paul » de Florence, durant leurs vacances à l'Eremo de Bologne. Cette dernière édition a revu le jour en avril 1951 à l'occasion de la « Première semaine de spiritualité barnabitique » promue par les étudiants en théologie de Rome. Elle a aussitôt fleuri à Bologne dans la « Collana de Spiritualita Barnabitica – Recueil de spiritualité barnabitique », modeste dans ses dimensions mais valant de l'or, dans laquelle Les Lettres du saint Fondateur portent le n° 1. Onze seulement, en effet. Avec une grande attention, on y ajoute une douzième, qui n'est pas une lettre du Saint, mais qui est écrite de sa main, au nom de l'Angélique Paola Antonietta Negri. Peut-être aussi, une autre ; dans les Archives générales de Rome, avec une persévérance aussi illogique que pleine d'espérance, - qui sait?-, de quelque heureuse découverte, dans le même petit coffret qui contient les autographes du Saint, on garde toujours un certain long post-scriptum , que sa feuille de garde indique comme « douteux » mais qui n'est certainement pas du Saint : ni le texte ni l'écriture, bien qu'elle lui soit contemporaine et ressemblante. Toutefois, on y parle d'une lettre que « uploads/Religion/ lettres-de-saint-antoine-marie-zaccaria-traduction-du-p-gerard-daeren.pdf
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- Publié le Aoû 03, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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