la miséricorde ! C’est beau, * * Ce mot change tout ... “Ressentir la miséricor

la miséricorde ! C’est beau, * * Ce mot change tout ... “Ressentir la miséricorde, ce mot change tout. C’est ce que nous pouvons ressentir de mieux : cela change le monde. Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. Nous avons besoin de bien compren- dre cette miséricorde de Dieu, ce Père miséricordieux qui a une telle patience... Souvenons-nous du prophète Isaïe, qui affirme que même si nos péchés étaient rouges écarlates, l’amour de Dieu les rendra blancs comme neige. C’est beau, la miséricorde ! N’oublions pas cette parole : Dieu ne se fatigue jamais de nous pardon- ner, jamais ! « Eh, mon père, quel est le problème ?». Eh, le problème est que nous, nous nous fatiguons ! Nous ne voulons pas ! Nous nous fatiguons de demander pardon ! Lui ne se fatigue pas de pardonner, mais nous, parfois, nous nous fatiguons de demander pardon. Ne nous fatiguons jamais, ne nous fatiguons jamais ! Lui est le Père plein d’amour qui toujours pardonne, qui a ce cœur de miséricorde pour nous tous. Et nous aussi apprenons à être miséricordieux avec tous.” Pape François (Angélus du 17 mars 2013) * Ce livret est édité par le Diocèse de Versailles dans le cadre du Jubilé de la Miséricorde. Rédaction : P. Marc BOULLE, Marie SAMUEL, P. Bruno VALENTIN Conception graphique et illustration : Marie SAMUEL Novembre 2015 SOMMAIRE Le jubilé Témoignages Se confesser Et après ? Edito . .......................................................................................p.3 C’est quoi, un jubilé ? . ..........................................p.4 La Confession, non merci ! . .............................p.8 Avant d’aller se confesser . ..........................p.17 Se préparer . ................................................................p.21 La Confession pas à pas . ...........................p.18 Pour aller plus loin ................................................p.26 Des pistes pour vivre la Miséricorde . ..........................................................p.30 Et maintenant, prenez la porte ! . ........p.36 5 Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre Salut. « Miséricorde » est le mot qui révèle le mystère de la Sainte Trinité. La miséricorde, c’est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. La miséricorde, c’est la loi fondamentale qui habite le cœur de chacun lorsqu’il jette un regard sincère sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie. La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours mal- gré les limites de notre péché. Face à la gravité du péché, Dieu répond par la plénitude du pardon. La miséricorde sera toujours plus grande que le péché, et nul ne peut imposer une limite à l’amour de Dieu qui pardonne. «La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute-puissance consiste Voici le temps où Dieu fait miséricorde * + + + 6 justement à faire miséricorde ». Ces paroles de saint Thomas d’Aquin montrent que la miséricorde n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute-puissance de Dieu. Dieu sera tou- jours dans l’histoire de l’humanité comme celui qui est présent, proche, prévenant, saint et miséricordieux. La miséricorde est, dans l’Ecriture, le mot-clé pour indiquer l’agir de Dieu envers nous. Son amour n’est pas seulement affirmé, mais il est rendu visible et tangible. D’ailleurs, l’amour ne peut jamais être un mot abstrait. Par nature, il est vie concrète : inten- tions, attitudes, comportements qui se vérifient dans l’agir quo- tidien. La miséricorde de Dieu est sa responsabilité envers nous. Il se sent responsable, c’est-à-dire qu’il veut notre bien et nous voir heureux, remplis de joie et de paix. L’amour miséricordieux des chrétiens doit être sur la même longueur d’onde. Comme le Père aime, ainsi aiment les enfants. Comme il est miséricordieux, ainsi sommes-nous appelés à être miséricordieux les uns envers les autres. Avec conviction, remettons au centre le sacrement de la Ré- conciliation, puisqu’il donne à toucher de nos mains la grandeur de la miséricorde. Pour chaque pénitent, ce sera une source d’une véritable paix intérieure. Pape François Extraits de la Bulle d’indiction du Jubilé de la Miséricorde «Misericordiae Vultus» Un jubilé, c’est un temps de joie, comme son nom l’indique : le mot « jubilé » vient en effet du « yobel », la corne de bélier trans- formée en trompette, qui servait au peuple Hébreux, dans l’Ancien Testament, à sonner les temps de fête en mémoire de sa libéra- tion de Babylone. Cette célébration, une fois tous les 50 ans, était alors une véritable remise à plat de toute la vie, pour un nouveau départ : elle comportait, entre autres choses, la restitution des terres à leurs anciens propriétaires, la rémission des dettes, la libération des esclaves, et le repos de la terre. (cf. Lév 25, 10-13). Dans le Nouveau Testament, Jésus se présente comme celui qui donne le vrai sens du jubilé, puisqu’il est venu “prêcher l’année de grâce du Seigneur” (cf. Lc 4,19). Depuis le début du XIV° siècle, l’Eglise a repris cette habitude de rythmer sa vie avec des jubilés, soit à date fixe, tous les 25 ans, soit pour un temps de grâce exceptionnel sur un thème donné. Aujourd’hui encore, un jubilé est donc un moment de joie, pour vivre et pour fêter le Salut que Dieu nous donne, en nous libérant du mal et du péché. C’est quoi, un « jubilé » ? 7 Le pape François a vou- lu que ce soit précisément la Miséricorde qui soit le thème propre de cette nou- velle année sainte, nous in- vitant à ouvrir notre cœur, pour accueillir la puissance d’amour de Dieu et vivre véritablement comme ses enfants. Participer au jubilé, c’est prendre part concrètement à l’une des nombreuses ini- tiatives prises spécialement cette année en paroisse ou ailleurs dans l’Eglise pour nous aider à renouveler notre écoute de la Parole de Dieu, nous inviter à recevoir le sacrement du pardon, et nous encourager à l’engagement auprès des multiples situations de précarité et de souffrance qui sont autour de nous. La démarche de pèleri- nage est caractéristique des actes proposés pen- dant une année sainte. Nul besoin de prévoir de partir loin ou longtemps : des lieux de pèlerinage ju- bilaire sont désignés dans chaque diocèse. Ils sont ca- ractérisés par une « Porte de Miséricorde » que nous sommes invités à franchir. { } Par la puissance de sa miséricorde, Dieu peut « faire toute chose nouvelle » dans nos vies. Aucun blocage, aucun enfermement ne lui résiste, pour peu que nous acceptions de nous laisser faire. Alors n’hésitons pas à recevoir son pardon ! Où est la Porte de la Miséricorde dans les Yvelines ? p. 36 8 11 La honte, c’est un bon début ! A condition de ne pas en rester là. Car il n’y aurait rien de pire que de ne même pas se sentir coupable : Jésus ne pourrait rien pour moi, lui qui a dit « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du méde- cin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2,17). Mais attention au piège de la honte, qui devient mortifère si elle m’enferme en moi-même. Je dois au contraire puiser dans ce douloureux regret de mon péché la force d’aller l’avouer, pour en être libéré. 10 C’est vrai que la confession demande de l’humilité : c’est parfois dif- ficile de dévoiler à un autre certains aspects qu’on préférait plutôt se cacher à soi-même ! Au fond, c’est d’abord mon orgueil que la confes- sion « humilie ». Mais la confession n’est pas une simple mise à nu : si je livre ainsi mes péchés, c’est pour m’en défaire. Je dépose littérale- ment dans ma confession des fautes qui me pèsent et m’entravent, et ainsi je m’en libère. Le pardon que je reçois me relève. Il me fait grandir. Alors oui, la confession est un chemin d’abaissement, mais un abaissement qui fait grandir, comme Jésus lui-même l’a bien expliqué : « qui s’abaisse sera élevé » ! (Lc 14,11) Il ne faut jamais perdre de vue que le prêtre est un homme pécheur. Lui au moins le sait très bien ! Le prêtre aussi se confesse. Il sait la difficulté de la démarche. Il se sait pécheur pardonné, alors il n’est pas dans la position de celui qui pourrait prendre les gens de haut, comme s’il n’avait jamais rien eu à se re- procher. Lorsque quelqu’un lui confie une faute particulièrement grave dont il a honte, le prêtre ressent de l’admiration, beaucoup plus que du jugement. Il réagit « en connaisseur », comme un ex- pert à qui l’on présenterait une pièce rare : il sait le prix du chemin intérieur que demande un tel aveu. C’est vrai pour une part : il y a bien des moyens de se réconcilier avec Dieu, en priant, mais aussi en po- sant des actes d’amour, puisque « la charité couvre une multitude de péché » (1P 4,8). L’arsenal dont nous disposons contre le Mal uploads/Religion/ livret-jubilaire.pdf

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  • Publié le Jui 27, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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