Majorique Bolduc, vers 1869. (Source : http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheu
Majorique Bolduc, vers 1869. (Source : http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/recherche_simple) (Source : https://archive.org/details/cihm_12188) (p. 9) (p. 83) (p. 616) [Le 19 mai 1881, M. l'abbé Majorique Bolduc, compagnon de route de M. l'abbé L. Provancher, curé de Cap Rouge, visitent le Pape Léon XIII à Rome.] Majorique Bolduc, vers 1889. (Source : http://pistard.banq.qc.ca/unite_chercheurs/recherche_simple) REAL LEBEL, S J AU PAYS DU PORC-EPIC K A K O U N A 1673 1825 1975 Edité par LE COMITE DES FETES DE CACOUNA 1975 — Autrefois, les églises consacrées étaient peu nombreuses. Afin que l'église de Cacouna réponde aux conditions requises pour être consacrée, il faudrait un homme dynamique pour préparer cet événement extraordinaire a ce moment-là. Un nouveau curé : M. Majorique Bolduc La paroisse de Cacouna venait de vivre 37 ans sous la gouver- ne d'un excellent curé que tous aimaient, même s'il était parfois solitaire, timide, bonasse et un peu porté à la neurasthénie. C'est ainsi qu'il se décrivait lui-même. Pour lui succéder, il faudrait à la tête de la paroisse un cure qui ferait preuve d'élan, aurait de l'expérience, du dynamisme, de l'esprit d'entreprise et qui saurait collaborer non seulement avec ses paroissiens mais aussi avec les touristes qui envahissaient de plus en plus Cacouna, en été. Le nouveau curé choisi, fut M. Majorique Bolduc. Laissons-le se présenter lui-même dans le texte qu'il a rédigé pour les journaux à la veille de la consécration de l'église, le 11 septembre 1897, et dans la Généalogie de sa famille qu'il a publiée en 1912. " M . le chanoine Majorique Bolduc est le curé actuel de Ca- couna depuis le 20 janvier 1888. Il est le fils de Rémi Bolduc, écuier, J.P., et de Dame Sophie Pépin, il est né à St-Victor de Tring, Comté de Beauce, le 20 no- vembre 1842." Il raconte ensuite que grâce à la protection du futur Archevê- que de Québec, Mgr Charles-François Baillargeon, il a pu étudier au collège de Ste-Anne de la Pocatière et qu'il a été ordonné prê- tre le 23 décembre 1871 par Mgr Jean Langevin, archevêque de Ri- mouski. Il fut successivement curé de St-Alexis, missionnaire sur fin- tercoionial, premier curé du Bassin de Gaspé. En 1874, il a fonde 180 — a mission de St-Majorique, puis curé de Douglastown de 1878 à 1881. Après un voyage en Europe et en Orient, il fut nommé res- ponsable du sanctuaire de Sainte-Anne de la Pointe-au-Père où à force de travail et de sollicitations, tant au Canada qu'aux Etats-U- nis, il a créé un vrai lieu de pèlerinage, qu'il a abandonné avec re- gret, au début de 1888, pour devenir curé de Cacouna. Ce nouveau curé a donc les qualités et l'expérience requises pour communiquer son dynamisme à sa paroisse. Premier accueil A sa descente de rintercoioniai, à la gare de Cacouna, plus de cinquante carioles, "berlots", et traîneaux l'attendaient pour l'escor- ter en triomphe au presbytère. Mais le triomphe fut de courte du- rée. Le notaire Beaulieu avait prévenu Mgr Langevin que les héri- tiers de M. Cloutier avaient tout vendu ou emporté, jusqu'aux Sta- tuts du parlement inclusivement, Même le Livre des Ames était disparu. Ils n'avaient laissé dans le presbytère qu'une chaise et un lit. Le vicaire avait dû solliciter l'hospitalité au couvent où il avait transporté les registres qui ne pouvaient pas se loger dans la petite voûte du presbytère. (1) Contre mauvaise fortune, on fit bon coeur, on emprunta chez des voisins la vaisselle, ce qu'il fallait pour souper et pour dormir et l'on attendit la fin d'une tempête pour recevoir de la Rivlère-du- Loup les pièces de mobilier qu'on y avait commandées. Une glacière ! Le presbytère négligé depuis des années, était froid comme une glacière. Nous avons vu plus haut les travaux d'envergure que le curé dut y faire entreprendre pour le rendre habitable et fonction- nel. (1) AAR : Cacouna, 13 janvier 1888 Son prédécesseur, usé par i'âge et la maladie, avait laissé al- ler au petit bonheur la maison, les livres de la fabrique, et plus ou moins respecté les tarifs diocésains. Il fallut donc recourir aux con- seils des prêtres voisins pour tout remettre à jour. Pour connaître son monde, le nouveau curé entreprît la premiè- re visite de sa paroisse. Résultat : 213 familles ; 1388 âmes dont 818 communiants, et 17 infirmes, incapables de se transporter à l'église. (1 ) Les cartes sur la table A ses paroissiens, le curé met clairement les cartes sur la ta- ble : la paroisse a une dette de $1,000., et les collectes rapportent le dimanche entre $1.40 et $1.50; quant à la collecte de l'Enfant- Jésus, faite à l'occasion de la visite paroissiale, elle a rapporté $50.90. En bon diplomate, le curé leur promet que s'ils sont plus géné- reux, la paroisse fera l'acquisition d'un ostensoir. Promesse qu'il tient le 15 avril 1888. (2) L'évêque écrit deux lettres sur cette question des finances, et au dire du curé, elles ont eu un excellent effet. (3) Une masse de lettres M. Bolduc a entretenu une correspondance très suivie avec ses évêques, Mgr Langevin, puis son successeur Mgr André-Albert Biais. Au lieu de suivre la chronologie de ce courrier, il a paru plus inté- ressant de grouper sous différents titres l'ensemble de ces échan- ges. Il V aurait eu aussi beaucoup à écrire sur le personnage "Bol- duc", ses originalités, ses aventures, les tours plus ou moins pen- dables qu'on lui a joués. Nous avons préféré en rester aux événe- ments historiques, et faire ressortir les différents aspects de ce cu- ré au grand coeur, qui se serait si bien entendu et compris avec Jean XXIII. (1) AAR : Cacouna, 23 février 1888 (2) AAR : Cacouna, 15 janvier 188S (3) A A R : Cacouna, 16 mar5 1888 182 — Monsieur le chanoine En signe d'appréciation pour le travail qu'il a accompli dans le passé, non seulement auprès des catholiques, mais aussi auprès des protestants, en prévision de ce même genre de travail qu'il aura à accomplir à Cacouna, Mgr Langevin nomme M. Bolduc, chanoine ho- noraire du chapitre de la cathédrale de Rimouski comme il l'avait fait pour son prédécesseur M. le curé Cloutier. On a dit que M. le chanoine était sensible aux titres ecclésiastiques, mais la lettre qu'il écrit à son évêque à cette occasion est pleine de délicatesse, et exprime surtout le désir d'un prêtre qui veut servir l'Eglise et les âmes, toujours plus et toujours mieux. (1) Pour le chanoine Bolduc, sa vie sacerdotale est symbole d'at- tachement au service de l'Eglise. Il tient à communiquer cette con- viction à ses paroissiens, il les veut fidèles au Pape, à leur Evêque et à leur Curé. Et quand il lui arrive des signes de reconnaissance de l'Egli- se, il ne les prend pas pour lui seul, mais aussi pour les paroissiens qui forment son Eglise de Cacouna. Un prêtre enraciné M. Bolduc n'a rien d'un déraciné. Il a conservé pour les mem- bres de sa famille une fidélité qui, non seulement l'amène à les vi- siter quand il en a l'occasion, mais il vit leurs joies et leurs peines et quand il écrit à son évêque, presque chaque fois il a un mot pour l'un ou l'autre des membres de sa famille, qu'il sait dans la joie ou dans la peine. N'oublions pas qu'il est resté à 12 ans, orphelin de père, aîné d'une famille de neuf enfants. De même il reste attaché à son village natal et aux endroits où il a exercé son ministère sacerdotal, en particulier son cher sanc- tuaire de Sainte-Anne où il retourne seul ou avec des pèlerins. Il parle du passé, de ses évêques, de ses confrères dans le sacer- doce, de ses vicaires avec une charité qui révèle sa fol dans la grande famille sacerdotale de l'Eglise. (1) A A R : Cacouna, 16 mars 1883 Et quand il est nommé à Cacouna, comme il l'a fait dans ses paroisses précédentes, il prend au grand sérieux cette nouvelle pa- roisse dans laquelle II s'enracine parce que l'Eglise diocésaine la lui confie: il a ses paroissiens, son église, ses responsabilités, ses joies et ses peines. Il travaillera sans compter pour que sa parois- se soit bien tenue à tous points de vue. Fier naturellement, il veut aussi l'être de tout ce qui dépend de lui. Ce qui ne l'empêche pas de faire preuve d'une cordialité qu'il sait manifester aux tout-pe- tits, comme aux malades et aux vieillards ; mais quand il est con- vaincu d'une chose, il sait tenir tête à n'importe qui, tant qu'il n'a pas fait reconnaître la droiture, la vérité et la justice. Chez-lui, on retrouve avec qualité, et l'homme et le prêtre. !l a choisi comme devise : "fortiter in re, suaviter in modo" qu'il traduit dans le concret par : "exiger beaucoup, mais le faire avec doigté." La vie pastorale de sa paroisse Avant d'être un grand réalisateur sur le plan matériel, M. Bol- duc veut d'abord s'occuper du spirituel, ce que nous appellerions uploads/Religion/ m-majorique-bolduc-amp-cacouna.pdf
Documents similaires










-
34
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Nov 25, 2022
- Catégorie Religion
- Langue French
- Taille du fichier 6.5491MB