Marie de Nazareth, mère de Jésus Marie, la mère de Jésus de Nazareth est une de
Marie de Nazareth, mère de Jésus Marie, la mère de Jésus de Nazareth est une des grandes figures du Christianisme et de l'Islam. Certains, comme les Catholiques et les Orthodoxes, considèrent Marie comme un intercesseur privilégié entre les Hommes et Dieu. Depuis les origines du Christianisme, Marie fascine et est l'objet d'une importante littérature apocryphe pour lever le voile sur les très nombreuses zones d'ombre de son existence. Revenons sur l'histoire de celle qui est devenue la sainte patronne de la France. Aux origines : les évangiles canoniques Les plus anciennes sources dont nous disposons sur Marie sont les évangiles canoniques, en particulier ceux de Saint Luc et Saint Matthieu, mais aussi Saint Jean qui bien que ne l'appelant jamais par son prénom parle de la « Mère de Dieu ». Marie apparait lors du récit de l'Annonciation, l'ange Gabriel venant lui annoncer qu'elle enfantera d'un nouveau-né engendré par le Saint-Esprit : Au sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d'une vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. L'ange entra chez elle, et dit: Je te salue, toi à qui une grâce a été faite; le Seigneur est avec toi. Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. L'ange lui dit: Ne crains point, Marie; car tu as trouvé grâce devant Dieu. Et voici, tu deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand et sera appelé Fils du Très Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père. Il règnera sur la maison de Jacob éternellement, et son règne n'aura point de fin. Marie dit à l'ange: Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme? L'ange lui répondit: Le Saint-Esprit viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu. Voici, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils en sa vieillesse, et celle qui était appelée stérile est dans son sixième mois. Car rien n'est impossible à Dieu. Marie dit: Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole! Et l'ange la quitta. Luc : 1, 26-38 On y apprend que Marie est alors fiancée à un homme, mais est encore vierge et que l'enfant à venir est d'origine divine. Joseph, bien entendu désappointé par la grossesse de sa fiancée, décida de rompre secrètement avec elle. Mais il aurait été prévenu de la mission sacrée de sa compagne par un ange et décide de ne pas la répudier. Après une visite chez sa parente Elizabeth elle aussi miraculeusement enceinte (elle enfantera Saint-Jean-Baptiste), Marie serait retournée auprès de son époux qui dû se rendre à Bethléem pour un recensement. C'est le fameux épisode de la Nativité célébré à Noël : le couple fait le voyage à dos d'âne et Marie accouche à Bethléem, dans une étable. Là les anges auraient rallié des bergers venus voir le nouveau-né et, selon Saint-Matthieu, trois mages d'Orient seraient venus lui rendre hommage. Prévenu par les mages de la naissance d'un nouveau « Roi » et sachant son pouvoir menacé par une prophétie, le roi Hérode aurait alors ordonné le massacre des nouveaux nés, épisode uniquement rapporté dans les évangiles et que l'on retient sous le nom de Massacre des Innocents. Mais là encore, selon Saint Matthieu, Joseph, prévenu en songe, échappe au massacre et s'enfuit avec sa famille en Égypte et ne rentra qu'à la mort d'Hérode. Saint Matthieu est le seul à rapporter cet épisode, peut-être simplement pour faire coïncider le récit évangélique avec les prophéties de Michée et Jérémie. Toutefois, la scène n'a historiquement rien d'aberrant puisque l'Égypte était alors bel et bien une terre d'immigration pour les Palestiniens sous le règne difficile d'Hérode. Saint Luc se contente de raconter comment Jésus fut présenté au Temple de Jérusalem, selon le rite juif. C'est là qu'un vieux sage, poussé par le Saint-Esprit selon les évangiles, vint voir Jésus et fit cette prophétie à Marie : « Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. » Luc : 2, 34-35 Passe alors toute l'enfance de Jésus, passée sous silence, où nous ne savons plus rien de la vie de Marie. Il n'y a que dans la douzième année de Jésus que l'on apprend que l'enfant fut perdu par ses parents lors de la grande fête de Pâques à Jérusalem. Ils le retrouvèrent au Temple, au milieu des Docteurs qui s'émerveillaient de son intelligence... Quand reprennent les récits canoniques, Jésus est déjà adulte et a plusieurs frères. Si certains ont voulu voir en ces frères les fils de Marie, d'autres pensent qu'il peut s'agir de demi-frères issus d'un précédent mariage de Joseph, homme âgé qui aurait épousé Marie sur le tard et n'aurait pas eu d'union charnelle avec elle. Plus généralement, il est considéré que la traduction du terme de « frères » relève d'une réalité beaucoup plus vaste que la définition actuelle et peut se rapporter à divers liens de cousinages. Durant la vie publique de Jésus, les rapports de ce dernier à sa mère son mal connus. Jésus minimisa semble-t-il toujours la force de leurs liens pour privilégier le lien qui à travers lui uni les croyants à Dieu. Ainsi, Saint Luc rapporte-t-il : « Tandis que Jésus parlait ainsi, une femme, élevant la voix du milieu de la foule, lui dit: Heureux le sein qui t'a porté! Heureuses les mamelles qui t'ont allaité ! Et il répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent! » Luc : 11, 27-28 De même Matthieu rapporte : « Comme Jésus s'adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler. Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères. Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère. » Matthieu : 12, 46-50 Pourtant, Marie est toujours auprès de son fils et c'est même elle qui en quelques sortes lance sa vie publique en l'invitant lors des noces de Cana à transformer l'eau en vin. Marie apparait alors comme le moteur de la mission christique : elle connait l'origine divine de son fils, elle sait qu'il a une mission et que tout doit se finir dans la souffrance pour elle... Et pourtant elle l'accepte et invite même Jésus à initier ce processus qui semble inéluctable. Présente au commencement, toujours dans l'ombre de son fils pendant l'évangélisation, Marie recouvre un rôle premier lors de la Passion. Elle est, avec Saint-Jean et Marie-Madeleine, des derniers fidèles que l'on retrouve au pied de la croix. C'est à ce moment-là que Jésus aurait confié Marie à l'apôtre : « Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » Jean : 19, 26-27 Ce geste est souvent vu comme une confirmation du fait que Marie n'avait pas d'autres enfants, c'est pour cela que la femme visiblement veuve (ce qui pourrait justifier l'idée d'un époux plus âgé) et sans autres soutiens est confié à une tierce personne de confiance. Dès lors, Marie est prise en charge par les apôtres, la première Église chrétienne, et on la retrouve citée dans les Actes des Apôtres attribués à Saint-Luc : « Tous ceux-ci persévéraient d'un commun accord dans la prière, avec les femmes, et avec Marie, la mère de Jésus, et avec ses frères. » Marie, personnage central... Donc cible de choix... On s'en doute, la naissance virginale n'allait pas plus de soit il y a 2.000 ans qu'aujourd'hui, et remettre en cause cette naissance virginale était un bon moyen de remettre en cause le caractère divin de Jésus et donc de sa mission et de son message... Marie fut ainsi rapidement une cible de choix pour la littérature antichrétienne. Dès 178, le Romain Celse rejette en bloc toute origine divine de Jésus dans son « Discours véritable », aussi appelé « Discours contre les Chrétiens ». Il fait de Marie une femme adultère ayant eu des relations sexuelles avec un soldat romain nommé Panthera. Cette accusation qui apparait un siècle et demi après les faits est certainement l'aboutissement d'une accusation générale portée par les uploads/Religion/ marie-de-nazareth.pdf
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- Publié le Mai 29, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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