Mircea Eliade, né le 13 mars 1907 à Bucarest (Roumanie) et mort le 22 avril 198
Mircea Eliade, né le 13 mars 1907 à Bucarest (Roumanie) et mort le 22 avril 1986 à Chicago (États-Unis), est un historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain. Polyglotte, il parlait et écrivait couramment cinq langues : le roumain, le français, l'allemand, l'italien et l'anglais. Il lisait aussi l'hébreu, le persan et le sanskrit. Ainsi, la majeure partie de ses travaux universitaires a été écrite d'abord en roumain, puis en français et en anglais. Mircea Eliade est considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions. Savant studieux des mythes, Eliade élabora une vision comparée des religions, en trouvant des relations de proximité entre différentes cultures et moments historiques. Au centre de l'expérience religieuse de l’homme, Eliade situe la notion du « Sacré ». Sa formation d'historien et philosophe l'a amené à étudier les mythes, les rêves, les visions, le mysticisme et l'extase. En Inde, Eliade étudia le yoga et lut, directement en sanscrit, des textes classiques de l'hindouisme qui n'avaient pas été traduits dans des langues occidentales. Jusqu’à cette époque récente, Eliade avait été et s’était lui-même rattaché au vaste et respectable courant d’études, appelé phénoménologie de la religion, au sein duquel l’avaient par exemple précédé les théologiens protestants R. Otto1 et G. Van Der Leeuw2.Mais il faut aussitôt ajouter qu’il y introduisit quelques traits inédits que ces prédécesseurs eussent sans doute désavoués. Ce qui est certain en tout cas, c’est qu’Eliade n’a cessé de défendre un certain nombre de principes herméneutiques et de présupposés généraux qui ont fait beaucoup pour sa notoriété tant auprès du grand public qu’auprès des autorités et des groupes religieux les plus divers. Parmi ces traits, il convient de retenir les quatre postulats suivants, sachant que les deux premiers et en partie le troisième appartiennent à la tradition phénoménologique ; ce qui n’est pas le cas du dernier: 1) Spécificité irréductible de l’expérience et des phénomènes « religieux ». Pour Eliade, comme pour ses prédécesseurs, les faits « religieux » posséderaient une nature distincte et incomparable3. 2) Réaffirmation de la nature foncièrement religieuse de l’homme (homo religiosus). Il faut rappeler que cette idée d’une sorte de vocation religieuse innée en l’homme est empruntée à la théologie chrétienne5 et qu’elle trouve ses origines chez les Pères de l’Église tels Clément d’Alexandrie6 ou Eusèbe de Césarée7. 3) Existence d’une instance transcendante inconditionnée, le Sacré, qui, selon Eliade, se manifeste elle-même en ce monde par le biais de ses hiérophanies cosmiques (la lune, le soleil, l’arbre, la pierre, etc.).À ce titre, le Sacré eliadien présente un caractère foncièrement païen et naturaliste. Lui correspond en effet, le monde lui-même, c’est-à- dire la nature animée par un souffle puissant, celui de la Vie. 4) Le quatrième postulat eliadien est plus singulier encore, puisqu’il admet l’existence en l’homme d’une sorte de réceptacle psychique ou mental15contenant des images, des symboles et des schèmes mythiques. http://books.openedition.org/pupo/1451 uploads/Religion/ mircea-eliade.pdf
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- Publié le Apv 13, 2021
- Catégorie Religion
- Langue French
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