1 «CES PAGES ONT ETE ECRITES POUR LA PURE VERITÉ» L'APPARITION DE LA TRES SAINT
1 «CES PAGES ONT ETE ECRITES POUR LA PURE VERITÉ» L'APPARITION DE LA TRES SAINTE VIERGE SUR LA SAINTE MONTAGNE DE LA SALETTE LE SAMEDI 19 SEPTEMBRE 1846 Simple Réimpression du Texte Intégral publié par Mélanie avec l'Imprimatur de Sa Gr. Mgr Sauveur-Louis, Comte ZOLA, évêque de Leccè, en 1879, suivi de quelques pièces justificatives. Le Tout Publié avec l'IMPRIMATUR du R. P. A. LEPIDI, O. P., Maître du Sacré-Palais, Assistant Perpétuel de la Congrégation de l'Index, Délivré à Rome le 6 Juin 1922 «EH BIEN I MES ENFANTS, VOUS LE FEREZ PASSER A TOUT MON PEUPLE». SOCIÉTÉ SAINT-AUGUSTIN Paris - ROME - Bruges 1922 TABLE DES MATIÈRES L'APPARITION DE LA TRÈS SAINTE VIERGE SUR LA MONTAGNE DE LA SALETTE, LE 19 SEPTEMBRE 1846 PIÈCES JUSTIFICATIVES RELATIVES AU RÉCIT DE L'APPARITION DE LA TRÈS SAINTE VIERGE SUR LA MON- TAGNE DE LA SALETTE, LE 19 SEPTEMBRE 1846 Lettre de Monseigneur Sauveur-Louis, Comte Zola, à Monsieur Girard, Directeur de La Terre Sainte Lettre de Monseigneur Zola à S. G. Monseigneur Baillès, ancien Évêque de Luçon Lettre de Monseigneur Petagna à Sa Grandeur Mgr Baillès, ancien Évêque, ut supra Lettre de Mgr Zola à M. Amédée Nicolas, Avocat, rue Sénac, 64, à Marseille Monseigneur Zola, Évêque de Leccè, à Monsieur Amédée Nicolas, Avocat à Marseille Lettre de Mgr Zola, Évêque de Leccè, à l'Abbé Isidore Roubaud, à St-Tropez (Var) Lettre de Mgr Zola, Évêque de Leccè, au Rév. P. Jean Kunzlé, Directeur Général des Prêtres Adorateurs de la Suisse, de l'Allemagne, de l'Autriche, à Feldkirch (Autriche) HISTORIQUE DE LA LETTRE CATERINI TRADUCTION LITTÉRALE AUTHENTICITÉ PRIÈRE À LA SAINTE TRINITÉ POUR OBTENIR LA GLORIFICATION DE MÉLANIE 2 L'APPARITION DE LA TRÈS SAINTE VIERGE SUR LA MONTAGNE DE LA SALETTE (le 19 Septembre 1846) I Le 18 Septembre, veille de la sainte Apparition de la Sainte Vierge, j'étais seule, comme à mon ordinaire, à garder les quatre vaches de mes maîtres. Vers les 11 heures du matin, je vis venir auprès de moi un petit garçon. A cette vue, je m'effrayai, parce qu'il me semblait que tout le monde devait savoir que je fuyais toutes sortes de compagnies. Cet enfant s'approcha de moi et me dit : «Petite, je viens avec toi, je suis aussi de Corps». A ces paroles, mon mauvais naturel se fit bientôt voir, et, faisant quelques pas en arrière, je lui dis : «Je ne veux personne; je veux rester seule». Puis, je m'éloi- gnais, mais cet enfant me suivait en me disant : «Va, laisse-moi avec toi, mon maître m'a dit de venir garder mes vaches avec les tiennes ; je suis de Corps». Moi je m'éloignai de lui, en lui faisant signe que je ne voulais personne ; et après m'être éloignée, je m'assis sur le ga- zon. Là, je faisais ma conversation avec les petites fleurs du bon Dieu. Un moment après, je regarde derrière moi, et je trouve Maximin assis tout près de moi. Il me dit aussitôt : «Garde-moi, je serai bien sage».Mais mon mauvais naturel n'entendit pas raison. Je me relève avec précipitation, et je m'enfuis un peu plus loin sans rien lui dire, et je me remis à jouer avec les fleurs du bon Dieu. Un instant après, Maximin était encore là à me dire qu'il serait bien sage, qu'il ne parlerait pas, qu'il s'ennuierait d'être tout seul, et que son maître l'envoyait au- près de moi, etc... Cette fois, j'en eus pitié, je lui fis signe de s'asseoir, et moi, je continuai avec les petites fleurs du bon Dieu. Maximin ne tarda pas à rompre le silence. Il se mit à rire, (je crois qu'il se moquait de moi) ; je le regarde, et il me dit : «Amusons-nous, faisons un jeu».Je ne lui répondis rien, car j'étais si ignorante, que je ne comprenais rien au jeu avec une autre personne, ayant toujours été seule. Je m'amusais seule avec les fleurs, et Maximin, s'approchant tout à fait de moi, ne faisait que rire en me disant que les fleurs n'avaient pas d'oreilles pour m'entendre, et que nous devions jouer en- semble. Mais je n'avais aucune inclination pour le jeu qu'il me disait de faire. Cependant je me mis à lui parler, et il me dit que les dix jours qu'il devait passer avec son maître allaient bientôt finir, et qu'ensuite il s'en irait à Corps chez son père, etc... Tandis qu'il me parlait, la cloche de la Salette se fit entendre, c'était l'Angélus ; je fis signe à Maximin d'élever son âme à Dieu. Il se découvrit la tête et garda un moment le silence. Ensuite, je lui dis : «Veux-tu dîner ? — Oui, me dit-il. Allons». Nous nous assîmes ; je sortis de mon sac les provisions que m'avaient données mes maîtres, et, selon mon habitude, avant d'entamer mon petit pain rond, avec la pointe de mon couteau je fis une croix sur mon pain, et au milieu un tout pe- tit trou, on disant : «Si le diable y est, qu'il en sorte, et si le bon Dieu y est, qu'Il y reste» et vite, vite je recouvris le petit trou. Maximin partit d'un grand éclat de rire, et donna un coup de pied à mon pain, qui s'échappa de mes mains, roula jusqu'au bas de la montagne et se perdit. J'avais un autre morceau de pain, nous le mangeâmes ensemble ; ensuite nous fîmes un jeu ; puis comprenant que Maximin devait avoir besoin de manger, je lui indiquai un endroit de la montagne couvert de petits fruits. Je l'engageai à aller en manger, ce qu'il fit aussitôt ; il en mangea et en rapporta plein son chapeau. Le soir nous descendîmes ensemble de la montagne, et nous nous promîmes de revenir garder nos vaches ensemble. Le lendemain, 19 Septembre, je me retrouve en chemin avec Maximin ; nous gravissons ensemble la montagne. Je trouvais que Maximin était très bon, très simple, et que volontiers il parlait de ce dont je voulais parler ; il était aussi très souple, ne tenant pas à son sentiment ; il était seulement un peu curieux, car quand je m'éloignais de lui, dès qu'il me voyait arrêtée, il accourait vite pour voir ce que je faisais, et entendre ce que je disais avec les fleurs du bon Dieu ; et s'il n'arrivait pas à temps, il me demandait ce que j'avais dit. Maximin me dit de lui apprendre un jeu. La matinée était déjà avancée ; je lui dis de ramasser des fleurs pour faire le «Paradis». Nous nous mîmes tous les deux à l'ouvrage ; nous eûmes bientôt une quantité de fleurs de diverses couleurs. L'Angé- lus du village se fit entendre, car le ciel était beau, il n'y avait pas de nuages. Après avoir dit au bon Dieu ce que nous sa- vions, je dis à Maximin que nous devions conduire nos vaches sur un petit plateau près du petit ravin, où il y aurait des pierres pour bâtir le «Paradis». Nous conduisîmes nos vaches au lieu désigné, et ensuite nous prîmes notre petit repas ; puis, nous nous mîmes à porter des pierres et à construire notre petite maison, qui consistait en un rez-de-chaussée, qui soi-disant était notre habitation, puis un étage au-dessus qui était selon nous le «Paradis». Cet étage était tout garni de fleurs de différentes couleurs, avec des couronnes suspendues par des tiges de fleurs. Ce «Paradis» était couvert par une seule et large pierre, que nous avions recouverte de fleurs ; nous avions aussi sus- pendu des couronnes tout autour. Le «Paradis» terminé, nous le regardions ; le sommeil nous vint ; vous nous éloi- gnâmes de là à environ deux pas, et nous nous endormîmes sur le gazon. II LA BELLE DAME S'ASSIED SUR NOTRE «PARADIS» SANS LE FAIRE CROULER. M'étant réveillée, et ne voyant pas nos vaches, j'appelai Maximin et je gravis le petit monticule. De là, ayant vu que nos vaches étaient couchées tranquillement, je redescendais et Maximin montait, quand tout à coup je vis une belle lu- mière, plus brillante que le soleil, et à peine ai-je pu dire ces paroles : «Maximin, vois-tu, là-bas ? Ah ! mon Dieu !» En même temps je laisse tomber le bâton que j'avais en main. Je ne sais ce qui se passait en moi de délicieux dans ce mo- ment, mais je me sentais attirée, je me sentais un grand respect plein d'amour, et mon cœur aurait voulu courir plus vite que moi. Je regardais bien fortement cette lumière qui était immobile, et comme si elle se fût ouverte, j'aperçus une autre lu- 3 mière bien plus brillante et qui était en mouvement, et dans cette lumière une très belle Dame assise sur notre «Paradis», ayant la tête dans ses mains. Cette belle Dame s'est levée, elle a croisé médiocrement ses bras en nous regardant et nous a dit : «Avancez, mes enfants, n'ayez pas peur ; je suis ici pour vous annoncer une grande nouvelle !» Ces douces et suaves paroles me uploads/Religion/ r-p-a-lepidi-la-salette-20p.pdf
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- Publié le Oct 15, 2021
- Catégorie Religion
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