L'E T O ï L E FLAMBOYANTE, O U LA S O C I É T É D E S F R A N C S - M A Ç O N S
L'E T O ï L E FLAMBOYANTE, O U LA S O C I É T É D E S F R A N C S - M A Ç O N S , Considérée sous tous les aspects. T O M E P R E M I E R . ? ® \ A L ' O R I E W T , # y C H E Z L E S I L E K G S : L'ETOILE • M LAMBOYANTE. Variât des opinions sur l'çrigine de la Franche-Maçonnerie. 0 , k v n ! cliarlnfan, sans prinripps ef sans pu- peiir ùf assez mauvaise opinion rlc.ceux il cpii il s' IrossG pour leur proposer tins absurdités inso lenables du ton d'un liomme inspiré; que, d.T ses discours d'éloges, destinés à la per-. M s l' de l'esprit, à la réforme du cœur, il ail W l'f onlerie, pour donner du poids il ses asser- ti' i, de présenter l'art dés maçons comme une ^ science éternelle et nécessairement telle j qu'en peut-il résulter ? Sans doute la science est en . Dieu, elle y a été de tout tems et y sera ton- jours. Une pieuse et sainte philosophie peut -• raisonner ainsi de (ontes choses ; mais cette mé- taphysique sublime des perfections de 5'lClro suprême, n'a point Irait aux vérités historiques prises dans le tems , et qu'il faut fixer par l'épo- que du tems. .Te sais bien qu'en qnelqu'endroifc des livres sacrés , Dieu est désigné une truelle à la main , commandant du bant des murs 'de la sainte Sion, présidant aux ouvrages, assemblant • les pierres, et les liant avec le ciment destiné ^es i mais rettc métaphore retenue au Surplus en des cahiers gui n'offrent guere qiu; Tome L ^ 6 TJ Etoile des allégories, n'est-elle pas dans la calégorîô de ces paraboles dilHëiies, dont le sens est purement moral, et auquel les raisonnemens n'ont auciin' droit de s'arrêter ? Le faste et l'étalé sont souvent si près du néant, que l'on prévoit d'abord le sort d'une pareille hypothèse. Des hommes moins maladroits , peut-être plu.dan- gereux , parce, qu'ils connoissent davantage les sessourres de la persuasion , parce qu'ils surent mieux saisirent les foibles de l'haroanités ont hasardé des fables plus supportâmes. La vanité établit pour maxime que plus on date de loin , plus on. prouve de grandeur et démérité: l'aveu public, qui se prête volontiers aux chimères, a consacré celle-là: comme si le ruisseau qui se perd dans l'immense océan s'emioblissoit à cent lieues de sa source. JN'im- porte; accordons quelque chose aux conventions admises, le philosophe sait bien à quoi s'en tenir; mais tout.les philosophes n'ont pas ac- quis leur franc-parler. Il faut avoir été chassé des deux tiers de l'Europe ponr oser encore, dans le petit coin on l'on végète, et où la po- lice attentive ne vous souffrira pas long-tems dogmatiser et fronder le genre humain. La bonne et saine logique ordonne d'admettre certaines . hypothèses; supposons donc qu'en ellêtla souche la plus ancienne, l'origine la pins reculée, soit lapins glorieuse, et ne soyons plus surpris que les corps quelconques se soient efforcés de s'il- lustrer par une historique analogue à cette su- perbe prétention. Je ne parcourrai pas les différentes sociétés répandues en Europe ; plusieurs ont droit à nos respects, presque toutes sont étayées du su/- Flamboyante > 7 fra"0 et do l'autorité souverainn .• ordres lios- pitiitiers, religieux militnns, môiiastiques même si l'on yeut , tons annoncent un point de vue utile , honorable ; tons sont avoués , reconnus , protégés ; tous, h qui sauroit approfondir le but de leur institution primitive, présentent des objets avantageux, et le sont effectivement. Ecoles do héros, pépinières de grands hommes, récompenses aux guerriers , asyles pour la no- blesse indigente, hospices dévoués aux vertus , aux actes,de l'humanité , retraites sacrées, des- tinées Ji la perfection de la morale , i l'habitude de ses pratiques, à l'application de ses préceptes: il me suflit d'apercevoir lea résultais heureux de ces congrégations, Je n'ai pas besom de connoitro ce qui leur donna l'être. Ainsi som- mes-nous accoutumés îi respecter, chez un grand, celle jarretière, symbole d'un honneur parli- culier , sans songer.à la froide plaisanterie , i la mauvaise équivoque qui enrendit la décoration fameuse. Il s'agit ici d'une société clandestine , d'un corps particulier qui s'accroît journellement , qui subsiste depuis long-tems , que l'on soup- çonne toujours , que l'on tourmenle quelque- fois : société qui, dans le fond, a tout pour elle, tout contr'elle dans la forme, dans laquelle on trouveroit peut-être le germe de toutes les au- tres ; dont les pratiques sout excellentes, les vues honnêtes , la doctrine juste , et qui semble destinée depuis plusieurs siècles à passer les hommes nu crible des épreuves , pour choisir entr'eux et p£r-torit les bons citoyens, les plus fidèles sujets , les meilleurs pères , les époux tendres , les amis vrais j les hommes vertueux n L'Etoile FrancîveDlacojincric ; voilà son nom; subs-» tantif grossier , épilhète vague , nous saurons vous donner de la valeur; mais d'où vient-elle ? Quel fut le principe de cette association ? Quî l'institua ? Qui peut la maintenir ? Questions pressées et pressantes auxquèllesil faut répondrej et d'abord , rêvons un peu ; il est à propos quelquefois de se perdre dans le pays des idées. Adam , réputé lepere commun des hommes , n'est-il pas lui-meme l'être le plus respectable et le plus considéré ? Nous sommes tous ses en- fans ; mais quelqu'un qui, par une filiation bien rédigée, prouveroit sa descendance directe , et nous présenteroit des Venseignemens sur quoi que ce puisse être, transmis, je ne sais com- ment, de race en race , et dictés dans le jardin d'Eden, qu ailleurs , n'auroit-il pas le crédit de capter notre assentiment, et celui de faire adopter tous ses paradoxes? Sans doute. Eh bien ! voilà le berceau desfrancs-rnaco/is , si l'on s'en rapporte aux premiers auteurs-frères , ou profanes qui ont écrit sur ce sujet. Heureu- sement aucun d'eux n'avoit apparemment con- noissance des systèmes des Cknldéens, des Egypliens , ni des calculs chinois ; sans quoi leur enthousiasme d'antiquité les eût fait remon- ter encore plus loin ; mais il a fallu se restreindra à l'époque de la cr-éation du monde ; c'est granct dommage , en vérité , que nous n'ayons encore que cinquante-sept siecles : cependant cettefablè n'a pas pris, tout la contredisoit. A quoi oc-* cuper les maçons dans Un tems où l'art de la bâtisse étoit ignoré y où la nature , simple dans ses goûts comme dans ses besoins ^ n'inspiroit Fia m h oyonlv, çy i In créature que los courtes idées des objets nécrssalres h sa conservation ; une rorhe, un arbre, une cavité, lui servoit d'abri; l-'nniverts étoit son palais, lambrissé des plus magnifiques productions que la main bienfaisante du Créateur avoif formées pour son usage ;falIoit-ii à l'homme d'antres ornemens, d'autres commodités, d'au-' fres habitations ? Jubal, le père des pasteurs , Fut le premier qui fit des tentes, Où paisible il vivoit des rentes De ses innocentes sueurs. flfaôons, c'est dans un de vos cantiques quff Je trouve mon texte habilement employé par une imagination chaude ; il prouvera peut-ôfre un jour, que les frimcs~tisset'cinds ou lesfrancs- eharpenliery sont plus vieux que vous , puisque l'usage des tentes, par conséquent _relui des toiles et des tissus, l'art au moins d'assembler des bratirhager, de rapprocher des bois, de les enchevêtres , autécède de beaueoup relui de cuire et de ralriner le roc, d'en amalgamer les parties émincées avec un volume de fluide suffi- sant pour composer ce ciment solide , qui depuis fut le lien des édifices les plus durables. déluge , qui submergea tout, aura sans doute noyé vos] fastes ; on a senti que cela devoitêtre : un auteur plus réfléchi , plus con- séquent, a détruit le premier système. Comment un seul homme , échappé à l'inondation géné- rale , occupé à sauver tant de choses qui bientôt alloient lui faire besoin, auroit-il pu songer aux. peiifs plans devospetits ouvrages, aux foibles tablettes qui devoient contenh: la mécanique et 10 .V Etoile les règles dr votre art, consacrés dès-lors k la postérité par des moyens dont je ne me donte pas; et dont vous seriez bien embarrassées de nous rendre raison ? Non, siucèrcment,et ponr le pro- fit , je ne dis pas de la vérité , mais d'uii peu de vraisemblance, oublions vous ne tenez à lui que comme le reste des hommes : attachons- non s an patriarche. /Voe,trouvé juste devant le Seigneur, demande, obtient, ou mérite d'être excepté de la proscrip- tion universelle. Le Créateur ne vouloit pins replonger l'univers dans le chaos ; il ne vouloit pins répéter l'œuvre immense de la création. II falloit punir l'espèce, et non pas l'anéantir; ce n'«st jamais le désir d'un être infiniment bon ; uploads/Religion/ tschoudy-theodore-henri-de-l-x27-etoile-flamboyante-ou-la-societe-des-francs-macons.pdf
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- Publié le Jan 03, 2023
- Catégorie Religion
- Langue French
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