ACHILLEG. LAZAROU y ■ - - J ; VALAQUES DE GRECE ■ ET , 1 . UNION EUROPEENNE ,·:

ACHILLEG. LAZAROU y ■ - - J ; VALAQUES DE GRECE ■ ET , 1 . UNION EUROPEENNE ,·: . Λ - " ' r ' ' 'r S .r Ον.·. , * r-.- VALAQUES DE GRECE ET UNION EUROPEENNE EDITIONS DE LA SOCIETE LITTERAIRE PARNASSE ISBN : 960-85212-3-8 * 1995 © Achille G. Lazarou 17, rue Périclès 185 36 Le Pirée - Grèce Tél. : 45 23 326 * EDITIONS DE LA SOCIETE LITTERAIRE PARNASSE 8, Place Saint Georges Karytsis 105 61 Athènes - Grèce VALAQUES DE GRECE ET UNION EUROPEENNE * Traduit du grec par Hélène TROUPI-BOURILLON, philologue et Jean-Paul BOURILLON, juriste * ΕΚΔΟΣΕΙΣ ΦΙΛΟΛΟΓΙΚΟΥ ΣΥΛΛΟΓΟΥ ΠΑΡΝΑΣΣΟΣ Table des Matières LA SIGNIFICATION DU MOT VALAQUE...................... 7 L'ORIGINE RACIALE DES VALAQUES....................,....9 L'ORIGINE RACIALE DES VALAQUES DE LA GRECE ET DE LA DIASPORA GRECQUE - LES ARMANT.... 10 LA CIVILISATION DES ARMANI.....................................17 CONCLUSION................................................. 22 PROPOSITIONS......................................................................24 NOTES........................................................................................26 INDEX GENERAL...................................................................45 Stade Panathénien La signification du mot Valaque Le mot Valaque apparaît dans toute l'Europe. Cependant, en raison de sa déformation phonétique, peu nombreux sont ceux qui sont en mesure de soupçonner son origine. En ef­ fet, il dérive du nom ethnique de la race celtique des Volques (Volcarum), mentionnée respectivement par Strabon1 et Cæsar2 Ce sont ces Volcae qui les premiers se font remar­ quer, comme parlant le latin, par les Germains. Ces der­ niers, en effet, étaient regroupés, le long des frontières du vaste Empire romain depuis les îles du Royaume Uni jus­ qu'au Danube. C'est ainsi que par la suite, selon les conclu­ sions tirées de la romanologie et formulées laconiquement par Giulano Bonfante3 et encore plus laconiquement par J. Van Coppenolle4, les Germains attribuent le nom Volcae à tout peuple latinophone. En outre, à l'échelle européenne, le mot Valaque subit des transformations sémantiques, dont un assez grand nombre relève en général, comme le signale déjà au début du siècle le célèbre romaniste français Gaston Paris5, un ca­ ractère ironique ou péjoratif. Paris se réfère plus particuliè­ rement à l'Europe occidentale où le nom politique Romanus connaît un bien pire destin sémantique étant donné sa quasi- disparition. Au contraire le nom ethnique Volcae continue à marquer son existence chez deux peuples latinophones dif­ férents : les Wallons de la Belgique et les Gallois du Royaume Uni. En Grèce, c'est la confusion qui règne. On appelle indis­ tinctement Valaques, aussi bien les latinophones que les bergers en général. Il en «st ainsi, par exemple, comme le signalent, à juste titre, les Professeurs Sivignon6 et Hoeg7, des Sarakatsans qui sont exclusivement hellénophones. Par extension, le nom valaque avec v minuscule désigne une personne paysanne, rustre et illettrée, bien que les Vala­ ques, avec V majuscule, de la Grèce, jouent le premier rôle dans les domaines des lettres, des arts et de la science. En outre, grâce à leur totale ou considérable contribution finan­ cière et à leur initiative8, la Grèce voit la création d'institu­ tions et d'établissements, mais également de monuments spirituels exceptionnels et de bijoux admirables de l'architec­ ture qui ornent ostensiblement la capitale grecque : Société Hellénique de Médecine, Société Archéologique Hellénique, Société Historique et Ethnologique Hellénique, Société Litté­ raire "Parnasse", Imprimerie Raftani, Premier Lycée d'Athè­ nes "Vafa", Ecoles de Jeunes Filles "Tositsas", Ephèbie, Ecoles Marines, cuirassé Avérof, École militaire "Evelpidon", Stade Panathénien, Observatoire National, Musée National Archéologique, Olympia (Zappion), Baguion, Banque Natio­ nale de Grèce, Bibliothèque Nationale de Grèce, Université Nationale d'Athènes "Capodistrias", École Polytechnique Nationale "Metsovion", Académie d'Athènes et Cathédrale d'Athènes (Metropolis) - en remerciement de l'accomplisse­ ment du Voeu adressé à Dieu par la Nation grecque pour sa libération du joug ottoman9. Il en résulte donc qu'en Grèce les latinophones n'em­ ploient ni le nom Valaque, ni ses composés "Koutsovla- ques", "Bourdzovlaques"10, ni même ses synonymes "Tsint- saros"11, "Gogas",1 2 etc... Ils répondent parfois à ces mo­ queries avec fierté : «Mieux vaut être Valaque et borgne!»™ Par ailleurs, le mot Valaque n'est pas toujours porteur d'une signification péjorative. Hacquet1 4 a d'ailleurs remarqué très tôt que ce mot pouvait également signifier une personne puissante et considérée. _____________ "Valaques de Grèce et Union Européenne” 9 L'origine raciale des Valaques Etant donné que le pluriel du mot Valaque (Valaques) si­ gnifie "latinophones", nous pouvons facilement en tirer la conclusion què les Valaques appartiennent à des races d'origines diverses. Cela signifie qu'ils tirent leur origine de tous les peuples qui ont subi le processus de latinisation sous l'Empire romain. Par la suite, des Valaques - usagers de la langue latine - font leur apparition depuis les îles du Royaume Uni, où vivent les Gallois autochtones, jusqu'à la péninsule hellénique et même au delà du Danube, en pas­ sant par le continent européen où les Wallons sont leurs descendants. Les anciens Thraces latinisés, situés sur le territoire entre Haemos et le Danube, - dont la présence, tardive et particulièrement remarquable, coïncide avec celle des Assénides15, - traversent progressivement le Danube et s'implantent en ancienne Dacie. Selon les publications scientifiques des écrivains roumains O. Densusianu16. T. Papahagi17, A. Sacerdoteanu18, I. Siadbei19, C. Daicoviciu - H. Daicoviciu20, etc., il en va ainsi également des latinopho­ nes des périodes précédentes. Les latinophones situés sur le même territoire et au delà de celui-ci, à l'intérieur de la Bulgarie actuelle, apparaissent aux alentours des derniers siècles de l'occupation ottomane et proviennent en particulier de la Grèce2 1 et des régions bordant le Danube. Cependant, surgissent des désaccords en ce qui concerne aussi bien leur nombre total que leur répartition entre la rive droite et la rive gauche du Danube. Les différences sont considérables entre, d'une part, les données statistiques fournies par l'Etat bulgare, et d'autre part, les constatations des chercheurs22, comme, par exemple, celles de Weigand (1892), Lamousse (1899), Diamandi (1906), Capidan (1932), Papanace (1968). Le dernier des lllyriens latinisés trépasse vers la fin du XIXe siècle23. Après les échanges de populations, la peuplade des Me- glénites Valaques, litigieuse quant à son origine raciale2 4 et très peu nombreuse, située jadis sur le territoire de trois états - Grèce - Serbie (FYROM) - Bulgarie, abandonne, à l'exception de quelques cas isolés, le territoire balkanique. D'une part, les Meglénovalaques islamisés se déplacent vers la Turquie, avec un destin inconnu, et d'autre part, les Meglénovalaques chrétiens, sous l'influence de la propa­ gande roumaine, répondent à l'appel des Roumains afin de combler les vides démographiques à la frontière roumano- bulgare25. Dans la partie nord-ouest de la péninsule balkani­ que, et plus précisément, dans la péninsule de l'Istrie26, il ne reste qu'un millier de Valaques, appelés par leurs voisins Tchitchi ou Tchiribiri. Ceux-ci sont plus connus sous le nom d'Istriovalaques. Selon Vukanovic', «// s'agit des derniers re­ jetons des pasteurs valaques, qui s'infiltrèrent sous le nom de Mauvrovlachs (Morlacchi) à travers la Bosnie, la Croatie et la Dalmatie, jusqu'aux portes de Trieste27.» Finalement, les Valaques, qui se désignent eux-mêmes par le nom d'Armâni, continuent à exister dans la péninsule hellénique, mais subsistent également, éparpillés28, dans les pays balkaniques du nord et en Roumanie. L'origine raciale des Valaques de la Grèce et de la diaspora grecque - les Armâni. Le nom Armâni dérive du préfixe a - , grec ancien par ex­ cellence29, et du ιτιοίρωμάνοι (Romani), qui a subi une syn­ cope du ω. En outre, il correspond au terme Armânia (Romania), qui, selon les découvertes du célèbre byzantino­ logue russe Al. Vasiliev30, est employé par les Grecs pen­ dant le moyen âge pour désigner leur pays. Pour aucune autre catégorie de latinophones, noos ne disposons de preuves aussi exactes quant à leur origine. Premièrement, le chroniqueur byzantin du VIe siècle, Jean Lydien, témoin oculaire de la situation linguistique dans les régions de l'Etat romain de l'est, certifie l'italianisation - latinisation - des Grecs qui ne portent pas le nom de Vala­ ques, non encore attesté, mais le nom commun de romains qui était le terme normalement usité pendant les premiers siècles de l'Empire romain, comme le souligne également le Professeur roumain de l’Université de Bochum Cicerone Po- ghirc31. Voici l'extrait révélateur tiré de l'oeuvre de Jean Ly­ dien : «Il existait une loi ancienne selon laquelle tous les actes émanant des gouverneurs de province de quelque manière que ce soit, aussitôt exécutés par les autres au­ torités, devaient être exprimés dans la langue des Ita­ liens... En ce qui concerne l'Europe (c'est-à-dire la pé­ ninsule balkanique), le caractère ancien a été maintenu par nécessité pour tous les actes, parce que ses habi­ tants mais surtout les fonctionnaires de l'empire, quoi­ que Grecs dans leur majorité, pariaient la langue des Ita­ liens3 2 .» L'extrait ci-dessus, outre le renseignement concernant la latinisation des Grecs, nous fournit également le renseigne­ ment particulièrement intéressant qui atteste la suprématie des Grecs dans les Balkans et cela même sur le plan démo­ graphique. En ce qui concerne aussi bien la première que la deuxième partie de ce témoignage, on essaye de manière soit opportune, soit naïve, d'une part, d'éliminer parfois le mot Grecs; c'est ce que fait d'ailleurs systématiquement et intentionnellement, dans ses publications successives, l'aca­ démicien et professeur de l'Université de Bucarest, uploads/Religion/ valaques-de-grece-et-union-europeene.pdf

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  • Publié le Apv 10, 2022
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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