1 (Extrait du MÉMORIAL CATHOLIQUE, Vol. de 1867). APERÇU GÉNÉRAL SUR L’OUVRAGE

1 (Extrait du MÉMORIAL CATHOLIQUE, Vol. de 1867). APERÇU GÉNÉRAL SUR L’OUVRAGE INTITULÉ : JÉSUS-CHRIST AVEC SES PREUVES ET SES TÉMOINS, ou GRANDE CHRISTOLOGIE Par l’abbé Stéphane Maistre. Il y a quelque temps déjà, nous avons eu entre les mains et nous avons lu, en plusieurs de ses parties, et parcouru dans tout son ensemble, le manuscrit d’un ouvrage très étendu intitulé : Jésus-Christ avec ses preuves et ses témoins, ou grande Christologie prophétique et historique, etc. Cet ouvrage considérable, savant, bien ordonné et très solide est dû aux patientes recherches, aux veilles d’un digne curé de campagne dont les studieux travaux et dont la vie, dévouée avant tout aux saintes sollicitudes du ministère paroissial, rappellent le pieux et docte abbé Gorini, et font bénir la Providence qui suscite, en nos jours où le clergé est si méconnu, tant de vénérables prêtres qui, du fond de leurs humbles presbytères, se vouent à la défense de la vérité. Nous fûmes frappé des labeurs qu’une telle œuvre a dû coûter à M. l’abbé Maistre, curé de Dampierre, au diocèse de Troyes ; nous ne pûmes qu’admirer la masse de preuves et de témoignages qu’il a su accumuler et si bien coordonner en faveur du divin Fondateur de notre sainte Religion, de Ses Apôtres et de tout le Christianisme, et nous exprimâmes aussitôt le désir de voir se rencontrer quelque libraire intelligent et assez courageux pour entreprendre la publication d’un ouvrage aussi important et si propre à combattre l’incrédulité. Dans le même temps, on annonça la prochaine apparition d’un livre dont nous lûmes le Prospectus dans une Revue bibliographique qui se publiait à Bar-le-Duc, mais qui, depuis plus d’un an, a cessé de paraître. Ce livre a pour titre : La Bible sans la Bible ou l’Histoire de l’Ancien et du Nouveau Testament par les seuls témoignages profanes, par M. l’abbé Gainet1 ; et quelques personnes prétendirent que cet ouvrage avait des rapports très directs avec celui dont nous avions examiné le manuscrit, et qu’il ne pouvait être, au fond, que l’exécution du plan que M. le curé de Dampierre avait réalisé. Nous étions persuadé qu’il n’en était rien, et qu’on se prononçait sur les deux ouvrages sans connaissance suffisante. Toutefois, nous ne voulûmes point nous en rapporter à l’étude que nous avions faite du manuscrit de la Grande Christologie et à la lecture de l’Introduction de l’œuvre de M. Gainet publiée dans la Revue précitée, et nous en écrivîmes à M. l’abbé Maistre, le priant de nous exposer lui-même son plan et son but, afin de le faire connaître à d’autres et d’aider ainsi, selon notre faible pouvoir, à la publication de son savant et si méritant ouvrage. Le digne et excellent curé de Dampierre voulut bien répondre à notre désir, et c’est sa lettre que nous croyons utile et intéressant de faire passer sous les yeux de nos lecteurs, en la divisant toutefois en deux ou trois articles, à cause de son étendue. Combien nous serions heureux si notre humble publicité pouvait servir à ce travail colossal, fruit de plusieurs années de recherches et de travaux, œuvre sérieuse et capitale, entreprise et menée à bonne fin avec un zèle, un savoir, un dévouement, un amour de l’Église dignes de particuliers éloges et de toutes les sympathies des catholiques. L.-F. Guérin. *** Abbé MAISTRE, Curé de Dampierre (Aube), (après avoir occupé la chaire diocésaine de Théologie). A Monsieur L. -F. Guérin, rédacteur en chef du Mémorial Catholique. Monsieur le rédacteur, Vous avez eu la bonté de me mander que diverses personnes vous ont fait entendre que le travail de M. l’abbé Gainet pouvait être l’exécution du plan que j’ai moi-même réalisé et que vous connaissez, ayant eu la bienveillance d’en faire l’objet d’un Rapport motivé. C’est une erreur que je vous serai reconnaissant de dissiper : elle donnerait à penser que la publication de l’un de ces ouvrages doit rendre superflue celle de l’autre. Il n’en est nullement ainsi. I. Ces deux publications sont différentes et me paraissent, toutes deux de la plus grande utilité au temps présent. Jamais l’Apologétique chrétienne n’a été plus nécessaire qu’aujourd’hui, la foi pratique du christianisme se trouvant détruite dans la presque totalité de la société contemporaine, surtout chez les hommes. Je le dirai hautement : j’aime l’idée et le plan de M. Gainet. Plus d’une fois la pensée d’un semblable travail m’est venue à l’esprit ; mais je me suis constamment arrêté à celle de la Grande Christologie, parce que celle-ci établit tous nos dogmes à la fois et avec une inébranlable force. Le travail de M. Gainet me paraît la démonstration scientifique 1 Depuis que ces lignes sont publiées, l’ouvrage de M. l’abbé Gainet a paru. Nous en avons fait l’Examen critique dans la Revue des questions historiques, livraison de Janvier 1868, pp. 255-265. (Note du rédacteur en chef du Mémorial Catho- lique). 2 des divers faits bibliques. Sous ce rapport, nous nous rencontrons inévitablement dans l’exposé des témoignages profanes, confirmatifs des faits évangéliques. Mais ce point unique de contact suffit-il pour supposer un fond de ressemblance bien considérable, et une manière identique de traiter cette espèce de preuves ? Cinq autres ordres d’arguments qui figurent dans la Grande Christologie, manquent dans l’ouvrage de M. Gainet. Et bien loin d’être superflus, ces cinq espèces d’arguments sont absolument indispensables pour établir, sinon la certitude historique des faits de Notre Seigneur, du moins leur surnaturalité et divinité. Ils sont, en outre, de nature à corroborer singulièrement le caractère même rationnel de ces mêmes faits. M. Gainet poursuit un but très général, la démonstration de tous les faits bibliques : il y arrive par une voie qui est parfaitement du goût de notre siècle, mais il y avait plus à faire encore. Le but de la Grande Christologie est, au contraire, très spécial; car, bien que le Christ soit la fin unique des Ecritures, c’est néanmoins un sujet plus circonscrit, plus tranché. Je le démontre par le même genre de preuves, il est vrai, mais d’une manière fort différente, et, surtout, sans omettre cinq autres espèces d’excellentes démonstrations, qui font de la Christologie un corps de preuves tout à fait indestructible et complet. Qu’il me soit permis, à cette occasion, d’en exposer succinctement l’idée, le plan, et la force démonstrative. II. Un jour quelqu’un examinait attentivement la situation religieuse de notre époque. En considérant la commune tendance des hommes à s’affranchir si facilement des pratiques chrétiennes, même de celles jugées indispensables à l’intérêt le plus capital de l’existence humaine, nous reconnaissions douloureusement le despotique empire que les idées antireligieuses ont pris sur l’esprit de notre siècle. Et ce n’était pas sans la peine la plus vive que nous envisagions comme gravement compromises les destinées immortelles de tant d’hommes de nos jours, et entre autres de personnes particulièrement chères. En présence de cet affligeant spectacle, je demandai quel serait le meilleur moyen de détruire les causes d’une incrédulité si désastreuse, de porter remède à ce fléau endémique et, par là, de contribuer, selon la faible mesure de nos forces, à la résurrection parmi nous du christianisme, à son refleurissement universel. Après avoir constaté que le scepticisme spéculatif et pratique a fait invasion dans les esprits et dans les mœurs, et qu’il domine tyranniquement notre époque, nous nous sommes définitivement arrêtés à cette conclusion, que pour couper racine à l’incroyance actuelle, qui tendrait à se généraliser, et pour faire revivre la foi chrétienne dans les sociétés modernes, il ne pouvait y avoir de moyen plus efficace que le suivant : Mettre en lumière et établir invinciblement : En 1er lieu, la réalité historique des faits de N. S. et des Apôtres. — En 2è lieu, la surnaturalité ou divinité de ces mêmes faits. III. Les causes de l’incrédulité disparaîtraient nécessairement, a-t-on dit, si les nombreuses et magnifiques preuves du christianisme, complètement obscurcies aujourd’hui, étaient mises en évidence dans des tableaux qui en seraient la véridique et lumineuse exposition. Or, c’est à une œuvre de ce genre, que durant vingt ans, j’ai travaillé avec assiduité, y consacrant les veilles et tout le temps libre dont je pouvais disposer. J’ai réuni, dans un seul corps d’ouvrage, en les abrégeant et en les condensant, toutes les preuves qui établissent de la manière la plus forte la vérité historique, de même que le caractère surnaturel et divin des faits évangéliques, le plus essentiel fondement du christianisme, aujourd’hui le principal objet des attaques du rationalisme. Le Livre intitulé : Jésus-Christ avec ses preuves et ses témoins, ou Grande Christologie, prophétique et historique, etc., est disposé de telle sorte qu’il offre au premier coup d’œil les motifs de foi les plus puissants, les plus irrécusables, les plus capables d’opérer une entière conviction. C’est un résumé compact de tout ce que tous les savants du monde chrétien ont jugé de plus fort et de meilleur en fait de preuves concernant Notre Seigneur Jésus- Christ ; il renferme la matière de 22 volumes in-8° . Le trésor des titres de notre foi n’est pas d’un intérêt circonscrit et uploads/Religion/abbe-maistre-grande-christologie.pdf

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  • Publié le Jui 20, 2021
  • Catégorie Religion
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