La Joie du Partage Méditation de monsieur l’abbé Jean-Bernard Hayet, délégué ép

La Joie du Partage Méditation de monsieur l’abbé Jean-Bernard Hayet, délégué épiscopal à la catéchèse. Jeudi 19 mars 2015, à la Maison diocésaine de Bayonne Permettez-moi, au début de notre méditation de vous poser deux questions auxquelles je vous répondrai immédiatement : Première question : combien pensez-vous, d’une manière approximative, qu’il y a de chaînes de Télévision à l’heure actuelle, en France ? En Europe ? Dans le monde ? Grosso modo, en France, au 1er janvier 2013, on en dénombrait 216 ; en Europe, en 2012, on en dénombrait 11.000 et dans le reste du monde quelque 33.000 donc au total presque 50.000 chaîne de télé ! C’est époustouflant ! Deuxième question : et Jésus ? Sur quelle chaîne de Télévision pouvez-vous Le recevoir et Le voir ? Où pouvez-vous L’entendre ? Où pouvez-vous découvrir Son Visage « pour de vrai » comme disent les enfants ? Ecouter Jésus ! Voir Jésus et même Le toucher ! Comment est-ce possible ? Ecouter Jésus ! Sur quelle « chaîne de Télévision » peut-on Le capter, écouter Sa Voix ? Tu connais la réponse : « Il te parle dans l’Evangile -disait le Pape François-. Et c’est une habitude que nous n’avons pas encore ! Aller chercher la Parole de Jésus dans l’Evangile. Emporter toujours un Evangile avec nous, petit, ou l’avoir à la main. Cinq minutes, dix minutes. Quand je voyage, ou quand je dois attendre… je sors l’Evangile de ma poche ou de mon sac et je lis quelque chose. Et Jésus me parle, Jésus m’enseigne » (Pape François. Homélie du dimanche 8 février 2015 à la paroisse romaine Saint Michel-Archange-Pietralata). Déjà vers l’An 400, (dans l’actuelle Turquie) Saint Jean Chrysostome donnait un conseil identique ; il exhortait ses auditeurs à lire la Sainte Ecriture chez eux, dans leur maison. Et il prévoyait l’objection de certains chrétiens : « Je ne suis pas moine » -diront certains d’entre vous ! Mais là est votre erreur de croire que la lecture des Saintes Ecritures ne concerne que les moines, alors que cela vous est beaucoup plus nécessaire, à vous qui êtes en plein dans le monde. Il y a pire que de ne pas lire l’Ecriture, c’est de croire que cette Ecriture est inutile ». Et Saint Jean Chrysostome conseillait vivement d’étudier le passage qui devait être lu à l’église ; il conseillait aussi d’avoir le souci d’habituer les enfants à la lecture attentive et quotidienne de l’Ecriture Sainte ! Donc avec vous, maintenant, j’ouvre « la Télé de Jésus », j’ouvre l’Evangile, je me « branche » sur Jésus et en direct je L’entends : Il m’invite à « la Joie du partage », Il m’invite à la générosité, Il m’invite à faire l’aumône, Il m’invite à regarder « plus loin que le bout de mon nez », à regarder l’autre -quel qu’il soit !-, à regarder l’autre comme il est et, s’il le faut, à lui venir en aide et tout cela dans une grande simplicité et une très très grande discrétion : pas besoin de faire « sonner de la trompette », pas besoin « d’épater la galerie » mais tout faire, toujours sous le Regard du Père du Ciel qui voit toute chose : c’est le seul Regard de Dieu qui importe pour nous ! Ecoutons donc Jésus « en direct » : « Pour toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret, et ton Père qui voit dans le secret te le rendra » (Saint Matthieu 6, 3-4). Voir Jésus, toucher Jésus, secourir Jésus ! Comment est-ce possible ? Oui, comment peux-Tu venir en aide à Jésus ? A-t-Il besoin de toi ? Où Se « cache-t-Il » ? Ce qui est à la fois bouleversant et stupéfiant dans la Foi chrétienne c’est que le Dieu auquel nous croyons est venu faire cause commune avec nous : Lui, l’Au-delà de tout, Lui, qui nous déborde de toute part, Il est venu partager notre humanité, Il est venu la vivre « réellement », charnellement -Il S’est fait Chair !- : le second Concile du Vatican nous rappelle que Dieu, en Jésus, est entré dans le jeu de la solidarité humaine : « Il a pris part aux noces de Cana, Il S’est invité chez Zachée, Il a mangé avec les publicains et les pécheurs. C’est en évoquant les réalités les plus ordinaires de la vie sociale, en se servant des mots et des images de l’existence la plus quotidienne, qu’Il a révélé aux hommes l’Amour du Père et la magnificence de leur vocation. Il a sanctifié les liens humains, notamment, ceux de la famille, source de la vie sociale. Il S’est volontairement soumis aux lois de Sa patrie. Il a voulu mener la vie même d’un artisan de son temps et de sa région. Dans Sa prédication, Il a clairement affirmé que des fils de Dieu ont l’obligation de se comporter entre eux comme des frères… Tous, membres les uns des autres, doivent s’entraider mutuellement, selon la diversité des dons reçus » (Gaudium et Spes n°32, 1-2-4). Le Dieu des Evangiles est ainsi : c’est un Dieu animé d’un Amour qui s’oublie pour les autres, d’un Amour qui ne se ménage pas, d’un Amour qui semble attiré par l’absence de vie, par la négation de l’Amour ! Oui, le Dieu des Evangiles -Jésus !-, est un Amour qui S’anéantit dans le seul but de rejoindre le plus disgracié et le plus abîmé de Ses frères en humanité pour l’enrichir de Son Amitié ! La fondatrice des « Focolari », Chiara Lubich (+ 14 mars 2008) disait que nous les chrétiens, sommes appelés à la suite de Jésus, à vivre « la diplomatie de la Charité » : « Si quelqu’un pleure, pleurons avec lui. S’il rit, réjouissons-nous avec lui. Ainsi la Croix est partagée et portée par de nombreuses épaules. La joie est multipliée et de nombreux cœurs y participent… Nous « faire un » avec le prochain pour et par l’Amour de Jésus… C’est la diplomatie de la Charité qui revêt des formes et des expressions de la diplomatie courante. Elle ne dit pas tout, si cela doit peiner le frère et donc offenser Dieu ; elle sait attendre, trouver les mots justes pour atteindre son but. Divine diplomatie du Verbe qui Se fait Homme pour nous diviniser » (« Diplomatie ».In « Méditations ». Editions Nouvelle Cité 2000. Pages 81-82). Depuis les temps où Jésus est venu « marcher » sur nos routes humaines, nous savons que nous pouvons réellement entrer en relation avec Dieu, « pour de vrai » comme disent les enfants ! L’Evangile de Saint Matthieu (25, 31-40) connu sous le nom de-Evangile du Jugement dernier- et illustré sur un grand nombre de tympans de nos Cathédrales nous le redit à l’envie : nous connaissons que nous sommes disciples de Jésus, que nous sommes « Siens », que nous sommes de Sa Famille, à la manière dont nous traitons les autres, à la manière dont nous savons nous rendre disponibles aux autres : « Si bien que nous pouvons dire que Dieu a un Visage parmi les hommes et que ce Visage se découvre dans l’Amour -non pas l’amour sentimental-, mais l’Amour concret qui s’exprime à travers les services que nous nous rendons les uns aux autres… Le service de nos semblables atteint en fait la Personne de Dieu Lui-même. Tout geste, toute action et toute démarche pour venir en aide à notre prochain nous met objectivement en relation avec Dieu, même si nous n’en avons aucun désir ni aucune conscience » (Cardinal André Vingt-Trois. In « Dieu ouvre des chemins ». Editions Salvator 2015. Pages 158-159). Le Jugement, auquel personne n’échappera, portera non sur des actions spectaculaires ou héroïques ou de grande sainteté mais sur des gestes concrets, des gestes de tous les jours, des gestes que font les parents pour leurs enfants, les gens ordinaires pour leurs voisins, les gestes de solidarité, de fraternité, de bonté, d’accueil, de bienveillance, des gestes accomplis humblement et dans la joie, la joie du partage ! « Il viendra juger les vivants et les morts » -disons-nous chaque dimanche dans le « Credo »- : j’ouvre le second Concile du Vatican (Lumen gentium n° 48) : « Ignorants du jour et de l’heure, il faut que, suivant l’avertissement du Seigneur, nous restions constamment vigilants pour mériter, quand s’achèvera le cours unique de notre vie terrestre (Hébreux 9, 27), d’être admis aux noces et comptés parmi les bénis de Dieu (Matthieu 25, 31-46), au lieu d’être, comme de mauvais et paresseux serviteurs (Matthieu 25, 26) écartés par l’ordre de Dieu vers le feu éternel (Matthieu 25, 41), vers ces ténèbres du dehors où « seront les pleurs et les grincements de dents » (Matthieu 22, 13 et 25, 30). En effet, avant de régner avec le Christ Glorieux, tous nous devrons être mis à découvert « devant le uploads/Religion/ catechese-la-joie-du-partage 1 .pdf

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  • Publié le Mar 03, 2021
  • Catégorie Religion
  • Langue French
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