Avis au ministre de l’Éducation L’INITIATION AUX SCIENCES DE LA NATURE CHEZ LES
Avis au ministre de l’Éducation L’INITIATION AUX SCIENCES DE LA NATURE CHEZ LES ENFANTS DU PRIMAIRE Avis adoptéà la 364° ré union du Conseil supé rieur de l’é ducation le 16 novembre 1989 :n~SElL SUPÉ RIEUR DE L’É DUCATION aNTRE DE DOCUMENTATION ISBN: 20550-15415-0 ~ Dé pô t lé gal: quatrième trimestre 1990 sainte-Foy(Qu6bec~ Bibliothèque nationale du Qué bec Ccre~-. OUJJ/’f ,ia/~ ~& TABLE DES MATIÈRES / “Ô PAGE INTRODUCTION 1 CHAPITRE 1 Signification des sciences, enjeux et dé fis de l’initiation aux sciences de la nature auprès des jeunes 5 1.1 Les sciences: leur impact dans la socié té et sur les indidividus 5 1 .1 .1 Les sciences: une grande place dans la socié técontemporaine 5 1.1.2 Les sciences: une source d’é panouissement pour les individus 7 1.1.3 Une é volution dans la manière de concevoir les savoirs scientifiques 9 1 .2 L’initiation aux sciences de la nature auprès des jeunes enfants: des enjeux de taille 10 1.2.1 Un enjeu d’ordre social: amener l’enfant à s’ouvrir aux ré a lité s diverses et à être sensible à l’aspect scientifique qu’elles recouvrent 11 1.2.2 Un enjeu d’ordre cognitif: aider l’enfant à comprendre et à organiser sa dé marche d’exploration 12 1.2.3 Un enjeu d’ordre é thique: aider l’enfant à voir les liens entre l’univers, la nature et l’homme 14 1.3 Des dé fis pour les diffé rents lieux chargé s de l’initiation scientifique 15 1.3.1 Des implications é ducatives d’envergure pour les institutions et pour les individus 15 1.3.2 Des accents spé cifiques selon les mandats des diffé rentes institutions 17 CHAPITRE 2 L’initiation scientifique des jeunes: la gamme des contributions et les acquis des é coliers 21 2.1 La contribution spé cifique de l’é cole 21 2.1.1 Les dispositifs mis en oeuvre à l’é cole primaire 21 2.1.2 Les pratiques scolaires 24 2.2 Les initiatives encouragé es par les autres lieux 26 2.2.1 Une varié téd’expé riences 26 2.2.2 Des actions à caractère é ducatif 30 2.3 Bilan sommaire des diverses contributions 30 2.3.1 L’é cole primaire: un espace encore peu occupé - sur le plan de l’initiation scientifique 30 2.3.2 Les autres lieux: des initiatives riches mais incomplètes . 31 Conseil supé rieur de l’é ducation PAGE 2.3.3 L’é cole et les autres lieux: une complé mentariténon assumé e 32 2.4 Attitudes et acquis des enfants en sciences 34 2.4.1 Des attitudes ‘<naturellement» positives à l’é gard des phé nomènes de la nature 34 2.4.2 Des acquis «dans la moyenne» en sciences 35 CHAPITRE 3 Des exigences difficiles à assumer 39 3. 1 L’é cole: un problème de prise en charge de l’é ducation scientifique 39 3.1.1 Un programme d’é tudes inté ressant mais difficile à interpré ter 39 3.1.2 Des activité s d’apprentissage plutô t fermé es 45 3.1.3 Des activité s de supervision et de soutien marqué es par l’abstention et la supplé ance 50 3.2 Les autres lieux: un problème de pré sence restreinte au milieu 54 3.2.1 Une visibilitéré duite des initiatives scientifiques existantes 55 3.2.2 Une disponibilitélimité e des ressources et des é quipements 57 CHAPITRE 4 Des voies d’action pour une initiation scientifique adé quate 6i 4.1 Clarifier les visé es contenues dans le programme 62 4.2 Respecter le temps minimal pré vu dans l’horaire 63 4.3 Assurer la pré sence et le renouvellement d’un maté riel approprié 64 4.4 Assurer la formation et promouvoir la compé tence des personnels 65 4.5 Faire de l’é ducation scientifique une prioritéinstitutionnelle 66 4.6 Favoriser le rapprochement des matières 67 4.7 Dé velopper le partenariat entre les diffé rents lieux é ducatifs 68 4.8 Affirmer l’importance de la culture scientifique chez les jeunes 69 CONCLUSION 71 ANNEXES 75 INTRODUCTION Les sciences font de plus en plus partie de notre culture. Elles jouent un rô le majeur dans la vie quotidienne, par leur application concrète dans diffé rents domaines d’activité s, que ce soit la santé , la production industrielle, l’agri culture ou l’é conomie en gé né ral. La socié téprofite continuellement de leur expansion et retient la connaissance scientifique comme facteur de promo tion et d’avancement professionnels des individus. En quoi et comment cette ré alitéest-elle susceptible de se ré percuter jusque dans l’é cole primaire et dans l’initiation des enfants? Cette question n’est pas dé pourvue de perti nence ni d’inté rêt. En choisissant de la traiter, toutefois, le Conseil a ré solu de ne pas adopter une optique centré e exclusivement sur l’é cole. Il a pré fé ré axer sa pré occu pation sur l’initiation scientifique de l’enfant â travers le ré seau d’un ensemble d’institutions sociales et culturelles, et au premier chef la famille, qui rejoi gnent â leur manière les besoins des enfants. Cette dé marche conduira donc â examiner la contribution possible et souhaitable de l’é cole parmi d’autres contributions qu’il convient de reconnaî tre et de favoriser. On distingue gé né ralement les sciences humaines des sciences de la nature, les premières faisant surtout ré fé rence aux manifestations des comportements des êtres humains, individuellement ou collectivement, par opposition à ce qui se produit dans l’univers ou dans la nature1. Dans le pré sent avis, il est question des sciences de la nature2 et, plus pré ci sé ment, de l’initiation â ce domaine qui en est faite auprès des jeunes du primaire. On dé finit l’initiation comme é tant une dé marche é du cative en vue defaciliter l’accès des enfants à l’univers des ré alité s scientifiques, dé marche que l’on situe ici entre l’entré e à la mater nelle et lafin du coursprimaire. On s’interroge donc sur le sens d’une telle initiation dans notre socié téet sur son apport au dé veloppement de la pensé e. L’é cole est particulièrement concerné e par cette question en vertu de la mis sion de formation inté grale qui lui est confié e; sa contribution est d’ailleurs acquise puisque les sciences font traditionnellement partie des enseignements 1. A. Lalande, Vocabulaire technique et critique de laphilosophie, Paris, PUF, 1972, pp. 669-670 et p. 958. 2. On regroupe sous cette appellation, les sciences de la vie (botanique, zoologie, biologie, etc.), la physique, la chimie, de même que les sciences de la terre et de l’espace (climatologie, gé ologie, miné ralogie, etc.). 1 officiels de l’é cole primaire. Ainsi, sans être neuve à proprement parler3, l’é ducation scientifique au primaire constitue au Qué bec comme dans nom bre d’autres pays d’Occident un champ qui connaî t des dé veloppements remarquables et passionnants. Certes, les programmes d’é tudes ont subi des transformations importantes afin de tenir compte de l’é volution des connaissances et de ré pondre aux exigences de la socié téactuelle. Les questions relatives à l’environnement et à l’essor des technologies, pour ne mentionner que celles-là, sont d’ail leurs maintenant é troitement associé es au domaine des sciences, au point qu’elles teintent les programmes d’é tudes de plusieurs pays. Tout en é tant pré occupé e d’inté grer ces nouvelles exigences, l’é cole é prouve cependant des difficulté s à adapter ses pratiques pé dagogiques aux dé fis actuels, malgré les dispositifs qui ont é té mis en place depuis les dernières anné es. On dit que l’enseignement des sciences serait né gligéau primaire; on soup çonne des difficulté s en ce qui concerne la poursuite des objectifs visé s, pointant du doigt la formation du personnel enseignant, l’encadrement et le soutien exercé s. Qu’en est-il pré cisé ment de la contribution de l’é cole primaire à la formation scientifique des jeunes? Quelle est la part originale de celle-ci sur le plan de l’initiation aux sciences de la nature? De quels moyens l’é cole primaire dispose-t-elle pour soutenir des enseignements substantiels et efficaces? Par ailleurs, l’é cole n’est pas seule à agir sur le plan de cette initiation. D’autres lieux y participent dans notre socié té : organismes de loisirs, clubs, institutions musé ologiques, centres de nature, mé dias et famille. Les enfants s’initient ainsi aux sciences de la nature par l’intermé diaire des loisirs qu’ils fré quen tent. On peut constater que ces lieux ou ces expé riences sont sources de multiples apprentissages dont il est difficile d’é valuer exactement l’ampleur. L’approche privilé gié e en ces lieux ne ressemble toutefois pas à celle qui est retenue par l’é cole, car l’adhé sion des enfants aux activité s offertes se fait le plus souvent sur une base volontaire, mue par l’inté rêt et la motivation. Quel genre de contributioù ces lieux offrent-ils? Les enfants y ré alisent-ils des apprentissages significatifs? Reconnaî t-on et valorise-t-on suffisamment l’apport des expé riences vé cues en ces lieux? 3. Dès 1935, on pouvait lire dans un essai de mé thodologie spé ciale des frères maristes les propos suivants: «Le but principal de l’enseignement des sciences naturelles à l’é cole primaire n’est pas de donner des connaissances à l’enfant, d’accumuler en lui les notions scientifiques que dé couvre le physicien ou le naturaliste. Le vé ritable but de cet enseignement est — et uploads/Science et Technologie/ 50-0378-pdf.pdf
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- Publié le Jui 28, 2022
- Catégorie Science & technolo...
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